Au cours de la 3me séance de l’Assembl ée Nationale
qui a couvert la nuit du Jeudi 18 au Vendredi
19 Avril dans une ambiance
parfois survoltée , autour des bancs des
ministres une bousculade
s’est produite mêlant des députés de droite et de gauche, un
ministre et des huissiers qui s’interposaient, c’est là le fameux « violent incident »
dont tous les médias parlent, en
interprétant largement des déclarations
de certains députés hoirs séance , dans la salle des colonnes, au cours d’une
suspension d’audience
.
Passons sur cet incident qui a été « effacé » des
vidéos et dont la relation ne figure pas
dans le compte rendu de l’Assemblée Nationale, nous en avons déjà parlé dans
nos précédents éditoriaux.
Revenons sur une
autre rengaine que les médias ont servis en boucle
en écrivant et en parlant, et là
encore en extrapolant , il s’agit cette fois pour les médias de « l’ apparition
d’une Ballerine à l’Assemblées », ou encore de « la Ballerine qui a mis le
feu à l’Assemblée »,ces titres et termes
alléchants et provocateurs ont sans doute alléché des lecteurs curieux , mais
finalement ils ont lu que le député UMP Philippe Meunier avait brandi une Ballerine, une chaussure de
femmes, à plusieurs reprises en séances
avec quelques informations partielles et
très incomplètes sur les raisons pour lesquelles il présentait cette ballerine à l’appui
de son intervention.
Or il faut prendre connaissance de son intervention complète pour bien
comprendre pourquoi le Député UMP Philippe Meunier a montré cette ballerine, il était à ce moment-là question des incidents qui venaient de se passer à l’extérieur de l’Assemblée, sur la place
des Invalides où se trouvait des
manifestants contre le mariage pour tous , sur la nature de ces manifestants
et le comportement de la police à leur encontre..
Le Ministre des Relations avec le Parlement
qui s’était informé à la Préfecture venait notamment de rapporter en séance
en expliquant le comportement de la police, que les
manifestants étaient des « nervis d’extrême droite ».
C’est pour démontrer que les manifestants et manifestantes n’étaient
pas des nervis et ne portaient pas des rangers, il était d’ailleurs bien placé
pour pouvoir l’affirmer puisqu’il s’étaient
rendu avec les députés Marc Le Fur, Laure de la Raudière, Nicolas
Dhuicq et Jean-Frédéric Poisson, sur les lieux même de la manifestation afin de voir que tout se passait calmement.
Pour rétablir le sérieux de la question, voici ci-dessous l’échange au
cours duquel le Député Philippe Meunier UMP, remarquable dans toutes ses
interventions, a présenté « la ballerine »
Extrait du compte rendu de la 3me Séance de nuit de l’Assemblée Nationale (17-18 Avril 2013) :
EXTRAIT :
M. le président. La parole est à M. Philippe Meunier.
Je vous informe, mes chers collègues, qu’il ne s’agit plus de rappels au
règlement !
M. Philippe Meunier. Ce n’est pas grave. Nous sommes
au-delà de cela, ce soir.
M. le président. Poursuivez, monsieur Meunier.
M. Philippe Meunier. Monsieur le ministre chargé des
relations avec le Parlement, je ne vous fais aucun reproche ; vous vous
trouviez dans l’hémicycle et, lorsque notre président de groupe est intervenu pour
demander la présence de M. le ministre de l’intérieur, vous êtes sorti
pour obtenir des informations, informations qui vous ont été communiquées et
dont vous nous avez fait part. Je vous dis la vérité – du reste, des
journalistes étaient présents.
Nous nous sommes rendus, avec Marc Le Fur, Laure de la Raudière, Nicolas
Dhuicq et Jean-Frédéric Poisson, sur les lieux de la manifestation afin que
tout se passe calmement. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Plusieurs députés du groupe SRC. Pas dans l’hémicycle !
M. Sylvain Berrios. Demandez la parole !
M. Philippe Meunier. Vous parlez de nervis d’extrême
droite. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), mais nous
connaissons les nervis, qu’ils soient d’extrême droite ou d’extrême
gauche : quand ils sont face à des CRS casqués et bottés avec des
boucliers, on sait comment cela se passe – M. Cambadélis n’est pas là,
mais nous avons quelques souvenirs de jeunesse. Ce soir, nous étions sur place
avec la presse et nous pouvons témoigner qu’il n’y avait pas de nervis. Notre
collègue, M. Dhuicq, a raison : nous n’avons vu que des jeunes gens
et des jeunes filles, sagement assis sur l’esplanade des Invalides.
S’il y avait eu des nervis d’extrême droite, qu’aurait-on pu trouver mes
chers collègues ? Des barres à mine, des rangers ! Or, qu’ai-je
trouvé sur l’esplanade des Invalides ? Une ballerine, mesdames et
messieurs les parlementaires ! (M. Meunier montre une ballerine. –
Sourires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.) Une
ballerine ! Les forces de l’ordre de M. Valls interpellent des jeunes
filles de France qui portent des ballerines ! (Applaudissements sur
de nombreux bancs du groupe UMP.) Et vous êtes fiers de ce que vous faites.
Mais vous n’avez plus connaissance du terrain ! Sortez un peu de cet
hémicycle, brisez l’encerclement que M. Valls est en train de nous
imposer !
M. Henri Emmanuelli. Ça va !
M. Thomas Thévenoud. C’est ridicule !
M. Philippe Meunier. Voyez ces jeunes : vous
constaterez que ce ne sont ni des nervis d’extrême droite ni des nervis
d’extrême gauche, mais simplement des Français. Et, comme l’a dit
M. Dhuicq, cela pourrait être aussi vos enfants ! (Applaudissements
sur de nombreux bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe
SRC.)
M. Henri Emmanuelli. Rendez sa chaussure à la dame à
qui elle appartient !
……………./
Fin de l’extrait
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Encore une fois vous
remarquerez la relative légèreté
des exclamations du député PS Henri Emmanuelli? qui passe le plus clair de son temps à
invectiver de son banc les députés de
l’opposition, en ce faisant il répète
souvent la même chose et emploie les mêmes termes à différentes occasions, ,
assez insolite du reste et moins violent
par rapport à ce que disent ses
collègues socialistes et de gauche.
J’ai observé
au cours de différentes séances sa tactique, il
insiste et persiste surtout quand
il s’agit de députés masculins, j’ai constaté
que lorsqu’il se fait remoucher par une députée il se tait et se tasse sur son banc, par
exemple Madame Laure de la Raudière,
une députée UMP, toute fine et
toute menue pourtant, a l’art
de s’imposer et de le faire taire
en deux mots, je ne sais pas si elle l’intimide ou lui fait peur, mais en tout cas
on peut dire que Madame de la
Raudière sait se faire respecter.
Mais encore je vois
dans l'attitude de Monsieur Emmanuelli cette empreigne profonde qui résiste à
tout, ce respect de la femme que les mères traditionnelles savent imposer à leur fils, pour les femmes qui méritent de l'être.
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