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01 novembre 2012

Politique gestuelle et bras d'honneur

Éditorial de lucienne magalie pons



Le langage et les gestes vulgaires des  personnages politiques, et les écrits des journalistes qui les rapportent en nous en  expliquant  le pourquoi  et le comment, sans réprouver  leurs attitudes, entachent l’image de la France.


Il y a des politiques qui se croient tout permis, ces gestes qui suffiraient dans la rue à  déclencher une bagarre ou une émeute,  sont lourds de conséquences quand ils sont commis par des hommes politiques qui ont bien d’autres moyens de communication  à leur disposition pour expliquer leurs opinions.

Après ça on demandera à certains  jeunes de bien se tenir en toutes circonstances, mais quand le mauvais exemple  vient  de  ceux  que l’on considère  comme faisant partie des élites ou édiles  en raison des fonctions  ministérielles ou parlementaires qu’ils ont exercées ou exercent, comment voulez-vous que les jeunes ne le suivent  pas ?

On a bien raison de dire que  le poisson commence à pourrir par la tête.

En fait ces politiques se comportent comme des marionnettes, quand ils sont sur la scène publique ou devant des caméras  ils se montrent comme  des  parangons de vertus et de moralité politique, mais dès qu’il se retrouve en petit comité et se  croit en privé à l’abri des écoutes et des regards, ils se lâchent,  leur naturel revient au galop et alors ils se  livrent  à  commettre des gestes de voyous, comme des bras d’honneur pour ne citer qu’un cas récent.

Parfois même ils se permettent dans l’hémicycle en séance  à faire des doigts d’honneur, à interrompre un orateur  député et ministre en poussant des interjections ironiques, à faire du tapage de la voix, en poussant  des cris  ou des "hou  hou ",  ou des bruits de tablettes redoublés,  et aussi de quitter les lieux,  au mépris de l'ordonnance de la séance  ou en méprisant  la solennité des débats et des lieux.

Et ce sont ces mêmes  milieux  politiques et médias d’opposition qui lancent,  pour tromper l’opinion,  des accusations de couacs injustifiés  en manipulant et déformant   le sens des déclarations  de nos dirigeants.

Il y a trop peu de politiques  d’opposition de nos jours qui  pourraient  se prévaloir d’incarner les vertus sociales et politiques dont il se réclame, celle que les citoyens  attendent d'un député, d'un sénateur, d'un leader de parti.

Sans avoir à remonter aux qualités de  l’honnête homme du XVII° siècle, homme de Cour le plus souvent, et qui dit Cour dit pouvoir,  nous attendons des politiques  de notre époque, en général,  qu’ils se conduisent en   "honnête politique",  celui  qui sait  discipliner ses mots, son regard, ses émotions,  ses gestes, celui qui se refusent à donner le mauvais exemple d’un langage agressif, d’un mensonge ou   d’un comportement  moral et physique  vulgaire tout près de la violence, comme par exemple un bras d’honneur,  un geste provocant   dont tout le monde connaît la  signification  sexuelle.

Et enfin on attend surtout des hommes des sérails politiques actuels,  qu’ils restent courtois et  se respectent entre eux, qu’ils nous respectent, et  qu’ils se respectent eux-mêmes, en exprimant leur désaccord,  c’est la condition sine qua non  du  « mieux vivre ensemble », même s’il est parfois pénible de vivre ensemble quand on se retrouve dans  une  position  d’opposant par rapport à un programme politique ou à des déclarations, qu’ils émanent des uns ou des autres.

Rien n’empêche les uns et les autres de   s’opposer et de motiver  ses arguments contraires ,  d’interpeller les politiques ou les élus,  de proposer , de faire  des recommandations, on dit que de la discussion jaillit la lumière,  mais tout interdit à l’homme qui respecte les autres et se respecte lui-même   de s’opposer en employant   des mots agressifs, proches de l’insulte, ou de faire des gestes provocants,  ceci abaisse le débat au niveau des caniveaux.

Or il n’y a rien de plus intéressant que d’élever les débats quand on veut être entendu par ses opposants.

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