Le langage et les gestes vulgaires des
personnages politiques, et les écrits des journalistes qui les
rapportent en nous en expliquant le
pourquoi et le comment, sans
réprouver leurs attitudes, entachent l’image de la France.
Il y a des politiques qui se croient tout permis, ces gestes qui
suffiraient dans la rue à déclencher une
bagarre ou une émeute, sont lourds de conséquences quand ils sont commis par des hommes
politiques qui ont bien d’autres moyens de communication à leur disposition pour expliquer leurs opinions.
Après ça on demandera à certains jeunes de bien se tenir en toutes circonstances,
mais quand le mauvais exemple vient de ceux
que l’on considère comme faisant
partie des élites ou édiles en raison
des fonctions ministérielles ou
parlementaires qu’ils ont exercées ou exercent, comment voulez-vous
que les jeunes ne le suivent pas ?
On a bien raison de dire que le
poisson commence à pourrir par la tête.
En fait ces politiques se comportent comme des marionnettes, quand ils
sont sur la scène publique ou devant des caméras ils se montrent comme des parangons de vertus et de moralité politique, mais dès
qu’il se retrouve en petit comité et se croit en privé à l’abri des écoutes et des
regards, ils se lâchent, leur naturel
revient au galop et alors ils se livrent à
commettre des gestes de voyous, comme des bras d’honneur pour ne citer
qu’un cas récent.
Parfois même ils se permettent dans l’hémicycle en séance à faire des doigts d’honneur, à interrompre un orateur député et ministre en poussant des interjections ironiques, à faire du tapage de la voix, en poussant des cris ou des "hou hou ", ou des bruits de tablettes redoublés, et aussi de quitter les lieux, au mépris de l'ordonnance de la séance ou en méprisant la
solennité des débats et des lieux.
Et ce sont ces mêmes milieux
politiques et médias d’opposition qui lancent, pour tromper l’opinion, des accusations de
couacs injustifiés en manipulant et
déformant le sens des déclarations de nos dirigeants.
Il y a trop peu de politiques d’opposition de nos jours qui pourraient se prévaloir d’incarner les vertus sociales et politiques dont il se réclame, celle que les citoyens attendent d'un député, d'un sénateur, d'un leader de parti.
Sans avoir à remonter aux qualités de
l’honnête homme du XVII° siècle, homme de Cour le plus souvent, et qui dit Cour dit pouvoir, nous
attendons des politiques de notre époque, en général, qu’ils se conduisent en "honnête politique", celui qui sait
discipliner ses mots, son regard, ses émotions, ses gestes, celui qui se refusent à donner le
mauvais exemple d’un langage agressif, d’un mensonge ou d’un comportement moral et physique vulgaire tout près de la violence, comme par
exemple un bras d’honneur, un geste
provocant dont tout le monde connaît la signification
sexuelle.
Et enfin on attend surtout des hommes des sérails politiques
actuels, qu’ils restent courtois et se respectent entre eux, qu’ils nous
respectent, et qu’ils se respectent
eux-mêmes, en exprimant leur désaccord,
c’est la condition sine qua non
du « mieux vivre
ensemble », même s’il est parfois pénible de vivre ensemble quand on se retrouve
dans une
position d’opposant par rapport à
un programme politique ou à des déclarations, qu’ils émanent des uns ou des
autres.
Rien n’empêche les uns et les autres de s’opposer et de motiver ses arguments contraires , d’interpeller les politiques ou les élus, de proposer , de faire des recommandations, on dit que de la
discussion jaillit la lumière, mais tout
interdit à l’homme qui respecte les autres et se respecte lui-même de s’opposer
en employant des mots agressifs, proches de l’insulte, ou
de faire des gestes provocants, ceci
abaisse le débat au niveau des caniveaux.
Or il n’y a rien de plus intéressant que d’élever les débats quand on
veut être entendu par ses opposants.
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