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12 novembre 2012

GRECE : le Parlement Grec a voté le Bugdet de rigueur 2013

Éditorial de lucienne magalie pons



 Après des débats mouvementés  le  parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi un nouveau Budget de rigueur  pour  l'année 2013 ;


167 députés grecs sur les 300 ont voté en faveur de ce nouveau  budget  2013 , 128 députés des partis de l'opposition ont voté contre et quatre se sont abstenus sur les 299 présents (sur 300) selon le décompte officiel.

Les 167 voix des députés  qui ont voté en faveur du nouveau  Budget  de rigueur 2013,  sont  issues des trois partis qui soutiennent la coalition au pouvoir, la droite Nouvelle-Démocratie, les socialistes Pasok et la Gauche démocratique Dimar.


En sortant du Parlement, le Premier Ministre  Antonis Samaras a déclaré notamment «Le deuxième pas décisif a été fait, maintenant c'est l'heure de la croissance et de la reprise». (note :Le premier pas avait été accompli par le vote du Parlement de Mercredi passé d’un train de mesures d’austérité et de rigueur portant sur des économies   de 18 milliards d'ici 2016, soit  neuf milliards d'euros d'économies pour 2013  et  une sixième année consécutive de récession).

Par ces deux votes successifs,    le pouvoir Grec  impose à son peuple les sacrifices exigés par ses créanciers de la Troïka,    dans l’espoir d’obtenir à temps  le déblocage  d’une tranche d’environ 31,2 milliards d’euros de prêt  qui lui avait été promis ,  mais qui avaient été gelée  par ses bailleurs de fonds internationaux  (UE-BCE-FMI) depuis juin,   afin de  réduire  la Grèce  à adopter un programme d'ajustement budgétaire drastique.


Comme on le sait  le versement de cette  tranche d'environ 31,2 milliards d'euros de prêt est attendu impatiemment par la Grèce, dont les caisses sont vides.
 .

Le ministre grec  des Finances Yannis Stournaras avait assuré  ces jours précédents  devant les députés grecs que l'adoption des mesures d’austérité et de rigueur  allait garantir un déblocage «à temps» des prêts de l'UE et du FMI. «Nous avons besoin de la tranche, car la situation des réserves de l'État est limite, le 16 novembre il faut rembourser des bons du Trésor de 5 milliards d'euros».
 
De son côté Evangélos Vénizélos, le leadear du Parti socialiste, qui lui aussi  a soutenu l'austérité, vient de déclarer hier à la veille de la réunion à Bruxelles des ministres des       Finances de la Zone Euro (Eurogroup) : «La Grèce est arrivée au bout de ses forces» a-t-il dit, en appelant à une résolution du problème de la dette.


Mais si la Grèce a fait deux pas dont le dernier décisif, rien n’est encore joué  du côté de la Zone Euro et de l’UE.


La zone euro  avant de décider de  tout versement à la Grèce, attend d'abord le rapport de la troïka (UE, BCE et FMI) qui porte  sur les nouvelles mesures d'économies prises par la Grèce,  sur l’aggravation  de sa dette qui explose et  l’éloigne de l’objectif qui lui a été impérativement fixé  de 120% du PIB d'ici 2020.


 L’Eurogroupe devrait  faire connaître aujourd’hui  Lundi sa sentence  quand au versement ou au report du versement de cette tranche d’aide internationale de  31,2 milliards d’euros, une aide qui s’avère  cruciale pour la survie de la Grèce, une sentence qui s’abattra sans recours sur le sort de la Grèce,  dans l’attente du rapport final de la Troïka,  qui  devrait en tout état de cause être produit pour le prochain conseil Européen du mois de Décembre et c’est au vu de ce rapport que le Conseil Européen décidera s’il faut débloquer ou encore geler le versement.


Mercredi dernier à Athènes, plus de 70 000 manifestants  défilaient   dans le calme contre les mesures de rigueur et d’austérité  et la loi-cadre pluriannuelle,  mais vers le soir la place Syntagma devant le Parlement  à Athènes, transformée en champ de batailles,  avait  été le théâtre de violents affrontements dans une ambiance d'émeute,  entre des groupes de manifestants qui avaient  commencé par lancer  des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre et la police anti émeute qui a du employer des gaz lacrymogènes pour tenter de les disperser.


Dimanche soir, à Athènes, environ  15 000 personnes, ont  de nouveau  manifesté dans le calme devant le Parlement sur la place Syntagma,  contre les plans successifs d'austérité et de rigueur  en échange des prêts UE-FMI.


En Grèce Alexis Tsipras le leader de l’opposition,  dirigeant du parti de la  gauche radicale Syriza, soutient qu’il faut obtenir un effacement de la dette avec clause de croissance et  en  s’appuyant depuis le 14 Novembre  sur les  jours de grèves et de protestations anti-austérité et anti-rigueur  qui  se déroulent  et vont encore se dérouler  en Grèce et dans   les pays du sud de l'Europe,  il a appelé à une «solution globale pour l'effacement d'une grande partie de la dette de ces pays».


Pour le moment aucun  dirigeant ou politique européen   ne dit clairement  ce que deviendra la Grèce si ce versement est encore  reporté, par l’Eurogroup, et ensuite par le Conseil Européen  de Décembre, bien au contraire   des  dirigeants européens font  durer le suspens par des déclarations  arrogantes   accablant la Grèce, comme s’il éprouvait du plaisir à se représenter    la Grèce agenouillée au bord du gouffre de ses responsabilités ,  tendant  vainement les deux mains vers la ses créanciers.


Il y a  quelques  sadiques dans le monde des dirigeants  politiques, mais en dehors de ces sadiques les dirigeants politiques « normaux » pourraient au moins parler un peu plus fort et faire preuve de courage  pour soutenir la Grèce dans ses épreuves , hélas nous n’en avons pas vraiment entendus à part quelques  uns qui ont émis des considérations  hypocrites d’attentes  dilatoires  pour noyer le poisson  afin de  pas précéder la décision de l’Eurogroup.

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