Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

29 novembre 2012

UMP : le cocu de la Farce

Éditorial de lucienne magalie pons

Se laissera-t-il prendre une deuxième fois pour le cocu de la farce UMP ? Nous n'en savons rien, c'est à lui d'en peser le risque pour la sérénité de son esprit.



Quoiqu'il en soit , les  médias nous apprennent   que Nicolas Sarkozy  après l’échec de  son intervention entre Jean-François Copé et François Fillon,  est «  sidéré » et «  n’en est pas revenu »

21h: Nicolas Sarkozy est «sidéré» que sa médiation entre Copé et Fillon n'ait pas abouti.

D'après Le Parisien, l'ex-président se serait confié à l'un de ses proches, qui a affirmé qu'«il savait que c'était fragile mais il n'en ait pas revenu. Il croyait qu'on tenait le bon bout, même s'il leur avait un peu forcé la main».

Il est "sidéré" que sa médiation n'ait pas abouti. "Ça a tenu 12h", aurait déploré l'ex-chef de l'Etat auprès d'un de ses proches.

On le serait à moins.


Si Nicolas Sarkozy leur avait fermement ordonné  de décréter un référendum, sans reddition ni condition de part et d’autre, François Fillon n’aurait pas été obligé de former un Groupe parlementaire pour se garantir des exigences  conditionnelles démesurées  que  Jean-François Copé lui imposait pour admettre un référendum.
.


Mais ne jetons pas la pierre à Monsieur Sarkozy, sans doute leur faisait-il confiance ,  sans doute était-il persuadé quand leur forçant un peu la main,  que tout  comme au bon vieux  temps de son quinquennat  François Fillon  son premier Ministre à l’époque, et Jean-François Copé  devenu à l’époque Secrétaire Général de l’UMP, qui tous deux se réclament  de lui encore,  lui obéiraient au doigt et à l’œil,  comme ils le faisaient autrefois,  sans qu’il ait besoin d’insister.

Oui il est certainement sidéré, mais dans cette sidération il y aussi certainement une grande part de déception de voir qu’il n’a pas été bien  entendu par ces deux hommes,  qui se réclament  respectivement de lui dans leur trajectoire politique et qui se sont réclamés aussi  de lui dans leur campagne pour la présidence de l’UMP.


Hier Mercredi journée ou l’ultimatum lancé par Jean-François Copé  n’a rien donné, les médias évoquait  Nicolas Sarkozy  en supposant qu’il allait de nouveau venir à l’aide de ce parti dont la fracture s’opérait en direct  sous  leur yeux, ils espérait un communiqué, une déclaration, ils en  ont été pour leur frais, tout ce qu’ils ont appris des proches de Nicolas Sarkozy c’est qu’il était sidéré que sa médiation n’ait pas abouti.


Peut-être une fois remis de sa sidération acceptera-t-il de revenir en interne conseiller l’un ou l’autre sur la conduite ou les propositions à retenir, mais en tout état de cause il ne pourra le faire qu’à « huis clos » sans aucune intervention publique puisqu’il est membre de droit du Conseil  Constitutionnel et tenu de ce fait à une totale neutralité politique.


Au sujet de cette neutralité qui lui est imposé par cette haute fonction,  on commence déjà à en parler depuis quelques jours  dans le milieu politique et les médias.

La sénatrice PS Laurence Rossignol a demandé   dans un communiqué que  « Nicolas Sarkozy qui a déjeuné avec François Fillon, de renonce à ses fonctions au Conseil constitutionnel, considérant qu'un des Sages de la rue de Montpensier ne peut pas être impliqué dans les affaires politiques partisanes. "Il me paraît sain pour la démocratie que Nicolas Sarkozy renonce à ses fonctions de membre du Conseil Constitutionnel", écrit Mme Rossignol.



"Nicolas Sarkozy n'est pas un citoyen normal: il siège au Conseil Constitutionnel et partage avec les autres sages le devoir de veiller à la légalité des décisions de la souveraineté nationale et à celle de l'élection des parlementaires", estime la sénatrice de l'Oise. "Cette fonction exige hauteur de vue, impartialité et neutralité à l'égard des affaires courantes des partis politiques", poursuit-elle, soulignant qu'il s'agit d'une obligation "tout autant morale que juridique".



Elle cite  "l'article 1 du décret du 13 novembre 1959 qui dispose que les membres du Conseil constitutionnel doivent s'abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l'indépendance et la dignité de la fonction ". "On peut, sans abus d'interprétation, considérer que l'implication d'un membre du Conseil Constitutionnel dans les élections internes de l'UMP et le désastre démocratique qu'elles révèlent porte bien atteinte à la dignité de la fonction", ajoute Mme Rossignol. "Le déjeuner qui a réuni François Fillon et Nicolas Sarkozy a révélé que l'ancien Président de la République est toujours très impliqué dans les affaires politiques partisanes", affirme-t-elle. "C'est le droit de tout citoyen et personne ne lui contesterait si il était un citoyen +normal+", ajoute Mme Rossignol.



Hier encore,  Laurence Rossignol questionnée  sur BFMTV sur cette question,  a  demandé à Nicolas Sarkozy de renoncer à ses fonctions au Conseil constitutionnel. "Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve, il doit en tirer les conséquences. On doit faire des choix dans la vie. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux" ….,  "L'action de politique partisane de Nicolas Sarkozy est incompatible avec ses fonctions de membre du Conseil constitutionnel", a-t-elle estimé.


Sur LCP, dans le cadre d’une interviewe plus générale sur la politique française en générale , dont la crise de l’UMP tenait  une bonne place  place, François Bayrou,  le Président du Modem interrogé aussi sur cette question a assuré pouvoir comprendre que l'ancien président Nicolas Sarkozy «essaie de remettre un minimum d'ordre» à l'UMP , mais qu'il doit pour cela suspendre son appartenance au Conseil constitutionnel. «Je n'ai pas à m'exprimer sur la vie interne de l'UMP, mais nous sommes tous responsables de ce qu'il se passe en France. Et donc je comprends très bien que Nicolas Sarkozy essaie, comme Alain Juppé l'a fait, de remettre un minimum d'ordre dans la vie politique française», a expliqué l'ancien candidat à la présidentielle lors de "Questions d'Info" LCP/Le Monde/France Info/AFP. «Mais, la question de son appartenance au Conseil constitutionnel est évidemment posée», a-t-il ajouté.


La question est donc posée : Le Conseil Constitutionnel ou le retour à la vie Politique à l’UMP ?


C’est à lui d’en décider sans oublier  le proverbe « qui va à la chasse perd sa place »
 

Aucun commentaire: