Se laissera-t-il prendre une deuxième fois pour le cocu de la farce UMP ? Nous n'en savons rien, c'est à lui d'en peser le risque pour la sérénité de son esprit.
Quoiqu'il en soit , les
médias nous apprennent que Nicolas Sarkozy après l’échec de son intervention entre Jean-François Copé et
François Fillon, est «
sidéré » et « n’en est pas revenu »
21h: Nicolas
Sarkozy est «sidéré» que sa médiation entre Copé et Fillon n'ait pas abouti.
D'après Le
Parisien, l'ex-président se serait confié à l'un de ses proches, qui a affirmé
qu'«il savait que c'était fragile mais il n'en ait pas revenu. Il croyait qu'on
tenait le bon bout, même s'il leur avait un peu forcé la main».
Il
est "sidéré" que sa médiation n'ait pas abouti. "Ça a tenu
12h", aurait déploré l'ex-chef de l'Etat auprès d'un de ses proches.
On
le serait à moins.
Si
Nicolas Sarkozy leur avait fermement ordonné de décréter un référendum, sans reddition ni
condition de part et d’autre, François Fillon n’aurait pas été obligé de former
un Groupe parlementaire pour se garantir des exigences conditionnelles démesurées que
Jean-François Copé lui imposait pour admettre un référendum.
.
Mais
ne jetons pas la pierre à Monsieur Sarkozy, sans doute leur faisait-il
confiance , sans doute était-il persuadé
quand leur forçant un peu la main, que
tout comme au bon vieux temps de son quinquennat François Fillon son premier Ministre à l’époque, et
Jean-François Copé devenu à l’époque
Secrétaire Général de l’UMP, qui tous deux se réclament de lui encore,
lui obéiraient au doigt et à l’œil,
comme ils le faisaient autrefois, sans qu’il ait besoin d’insister.
Oui
il est certainement sidéré, mais dans cette sidération il y aussi certainement
une grande part de déception de voir qu’il n’a pas été bien entendu par ces deux hommes, qui se réclament respectivement de lui dans leur trajectoire
politique et qui se sont réclamés aussi
de lui dans leur campagne pour la présidence de l’UMP.
Hier
Mercredi journée ou l’ultimatum lancé par Jean-François Copé n’a rien donné, les médias évoquait Nicolas Sarkozy en supposant qu’il allait de nouveau venir à
l’aide de ce parti dont la fracture s’opérait en direct sous leur yeux, ils espérait un communiqué, une
déclaration, ils en ont été pour leur
frais, tout ce qu’ils ont appris des proches de Nicolas Sarkozy c’est qu’il
était sidéré que sa médiation n’ait pas abouti.
Peut-être
une fois remis de sa sidération acceptera-t-il de revenir en interne conseiller
l’un ou l’autre sur la conduite ou les propositions à retenir, mais en tout
état de cause il ne pourra le faire qu’à « huis clos » sans aucune
intervention publique puisqu’il est membre de droit du Conseil Constitutionnel et tenu de ce fait à une
totale neutralité politique.
Au
sujet de cette neutralité qui lui est imposé par cette haute fonction, on commence déjà à en parler depuis quelques
jours dans le milieu politique et les médias.
La sénatrice PS Laurence Rossignol a demandé dans un communiqué que « Nicolas Sarkozy qui a déjeuné avec François Fillon, de renonce à ses fonctions au Conseil constitutionnel, considérant qu'un des Sages de la rue de Montpensier ne peut pas être impliqué dans les affaires politiques partisanes. "Il me paraît sain pour la démocratie que Nicolas Sarkozy renonce à ses fonctions de membre du Conseil Constitutionnel", écrit Mme Rossignol.
"Nicolas Sarkozy n'est pas un citoyen normal: il siège au Conseil
Constitutionnel et partage avec les autres sages le devoir de veiller à la
légalité des décisions de la souveraineté nationale et à celle de l'élection
des parlementaires", estime la sénatrice de l'Oise. "Cette fonction
exige hauteur de vue, impartialité et neutralité à l'égard des affaires
courantes des partis politiques", poursuit-elle, soulignant qu'il s'agit
d'une obligation "tout autant morale que juridique".
Elle cite "l'article 1 du décret du
13 novembre 1959 qui dispose que les membres du Conseil constitutionnel doivent
s'abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l'indépendance et la dignité de
la fonction ". "On peut, sans abus d'interprétation, considérer que
l'implication d'un membre du Conseil Constitutionnel dans les élections
internes de l'UMP et le désastre démocratique qu'elles révèlent porte bien
atteinte à la dignité de la fonction", ajoute Mme Rossignol. "Le
déjeuner qui a réuni François Fillon et Nicolas Sarkozy a révélé que l'ancien
Président de la République est toujours très impliqué dans les affaires
politiques partisanes", affirme-t-elle. "C'est le droit de tout
citoyen et personne ne lui contesterait si il était un citoyen +normal+",
ajoute Mme Rossignol.
Hier encore, Laurence Rossignol questionnée sur BFMTV sur cette question, a
demandé à Nicolas Sarkozy de renoncer à ses fonctions au Conseil
constitutionnel. "Nicolas
Sarkozy est sorti de sa réserve, il doit en tirer les conséquences. On doit
faire des choix dans la vie. On ne peut pas jouer sur tous les tableaux"
…., "L'action de politique
partisane de Nicolas Sarkozy est incompatible avec ses fonctions de membre du
Conseil constitutionnel", a-t-elle estimé.
Sur
LCP, dans le cadre d’une interviewe plus générale sur la politique française en
générale , dont la crise de l’UMP tenait
une bonne place place, François
Bayrou, le Président du Modem interrogé
aussi sur cette question a assuré pouvoir comprendre que l'ancien président
Nicolas Sarkozy «essaie de remettre un minimum d'ordre» à l'UMP , mais qu'il
doit pour cela suspendre son appartenance au Conseil constitutionnel. «Je n'ai
pas à m'exprimer sur la vie interne de l'UMP, mais nous sommes tous
responsables de ce qu'il se passe en France. Et donc je comprends très bien que
Nicolas Sarkozy essaie, comme Alain Juppé l'a fait, de remettre un minimum
d'ordre dans la vie politique française», a expliqué l'ancien candidat à la
présidentielle lors de "Questions d'Info" LCP/Le Monde/France
Info/AFP. «Mais, la question de son appartenance au Conseil constitutionnel est
évidemment posée», a-t-il ajouté.
La
question est donc posée : Le Conseil Constitutionnel ou le retour à la vie
Politique à l’UMP ?
C’est
à lui d’en décider sans oublier le
proverbe « qui va à la chasse perd sa place »
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