Deux jours après la proclamation de sa victoire à
l'élection pour la présidence de l'UMP,
Jean-François Copé et son camp sont placés en face d’une évidence qu’ils
ne veulent pas reconnaître. Leur stratégie consiste à dénier les irrégularités du comptage par la Cocoe, à approuver le refus par la Cocoe de
réintégrer les voix des 3 départements, à rejeter toute médiation, tout cela finalement pour pousser le camp adverse a déposer un recours.
Tout ceci s’explique par le fait qu’en présence d’un recours,
pendant tout le déroulement de cette procédure, qu’il s’agisse d’un recours
interne ou d’un recours en Justice, Jean-François Copé continuerait pendant un
temps assez long à exercer la Présidence avec autour
de lui ses proches incrustés dans la forteresse de la direction du Parti.
Leur tactique est
de gagner du temps pour tenter de renverser la situation à leur profit,
mais cette tactique irréaliste ne fera qu’aggraver la crise politique qui s’est
emparée de l’UMP comme un ouragan dévastateur!
ooOoo
Copé
a été proclamé Président de l’UMP par la Cocoe Lundi soir avec 98 voix
d’avance sur François Fillon, à ce moment là tout le monde ignorait que dans
son décompte la Cocoe
avait « oublié » les voix de 3 départements d’Outre-mer
Mercredi
le Président de la Cocoe
reconnaissait au cours d’une conversation téléphonique avec François Fillon cette erreur,
qui a notre sens est une erreur monumentale, qui non seulement entache les
résultats d’irrégularités mais encore offense
délibérément les voix des adhérents
militants de ces 3 départements, ce qui
est inadmissible aux yeux des gens honnêtes.
Il
est évident que l’on ne peut prétendre diriger l’UMP, avec un résultat faussé que la Cocoe se refuse à rectifier
en réintégrant les voix des 3
départements oubliés, - si c’est un oubli, ce qui resterait à démontrer -,
François Fillon l’a bien compris puisqu’en ce qui le concerne si ces voix
étaient réintégrées elles ne lui donneraient que 24 voix d’avance, ce qu’il
considère comme insuffisant pour
diriger l’UMP légitimement, et c’est en parfaite morale
politique qu’il a annoncé hier
soir sur TF1 au journal de 20 h qu’il renoncerait à présider
l’UMP, et qu’il a demandé
que Jean-François Copé se place en
retrait tout faisant appel à la
médiation d’Alain Juppé "une
personnalité incontestable"...
François Fillon est soutenu dans cette voie par 134
parlementaires, dont des anciens ministres comme François Baroin, Eric Woerth,
ou encore Jean Leonetti.
Poussé dans leurs
retranchements et mis au pied du mur, Jean François Copé et ses proches se
cramponnent au résultat annoncé Lundi soir, Jean-François Copé dans une de ses précédentes déclarations a d’abord parlé de « chicayas » comme s’il
s’agissait d’une petite querelle sans importance, mais mercredi soir en voyant la gravité de la situation pour son
camp, il a opposé une fin de
non-recevoir à Fillon avec des arguments
qui font place au résultat annoncé Lundi par la Cocoe, le seul
officiel pour lui, et son
argument principal est de rejeter les
propositions de François Fillon qui demande une médiation en le repoussant
vers un recours en justice : « "Il appartient
donc à M. Fillon, s'il le souhaite, de faire ….., ce recours, et alors seront réexaminés la
totalité des bureaux de vote", a déclaré mercredi 21
novembre Jean-François Copé, lors d'une déclaration au siège de l'UMP
à Paris, en faisant allusion aux
résultats des Alpes-Maritimes, mis en doute dimanche par son camp. (voir la
vidéo en fin d’éditorial)
Les personnalités
du camp Copé tiennent en boucle partout le même discours
depuis mercredi , .le fait avoué par la Cocoe que trois territoires
d'Outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Wallis-et-Futuna) n'aient pas été
pris en compte dans les résultats ne les gênent pas le moins du monde, ils s’en lavent les mains comme Ponce Pilate,
pour eux le résultat proclamé Lundi soir
est le seul officiel , et ils soutiennent que François Fillon s’il veut
contester doit déposer un recours soit
interne à la Commission des recours
de l’UMP, soit un recours en justice., quand à la médiation demandée par
François Fillon il la refuse purement et simplement.
Déni
d’irrégularités du comptage par la
Cocoe, refus par la Cocoe de réintégrer les voix des 3 départements,
rejet d’une médiation, tout cela finalement s’explique par le fait qu’en présence d’un
recours , pendant tout le déroulement de cette procédure , qu’il s’agisse
d’un recours interne ou d’un recours en Justice, Jean-François Copé
continuerait à exercer la
Présidence avec autour de lui ses proches incrustés dans la
forteresse de la direction du Parti.
On comprend
parfaitement bien que François Fillon et son camp soutenu déjà dans cette voie par 134
parlementaires, dont des anciens ministres importants, sont en position de
force, ils ne lâcheront rien , leurs
demandes sont légitimes, aussi bien en ce
qui concerne la réintégration dans le total des votes
précédemment décomptées par la
Cocoe , que leurs demandes de médiation, ce serait vraiment
piétiner le droit et la morale politique
que de prétendre le contraire.
Il ne s’agit pas
comme voudrait le faire croire le camp Copé que les fillonistes sont atteint d’un « coup de sang
passager » , qu’ils parlent sous le coup « d’une amertume, d’une
déception ».et que tout se terminera très vite dans les jours à venir
par une réconciliation générale
sous la houlette de Jean François Copé.
Il s’agit tout au
contraire dans le camp Fillon de la
remontée au grand jour d’une légitime
détermination à faire éclater la vérité et à en tirer les conséquences
qui s’imposent, comme François Fillon l’a dit hier soir dans le Journal de 20
h. de Tf 1 : Ce que je demande
c’est qu’Alain Juppé, parce que c’est une personnalité incontestable, constitue
une équipe qui regroupera l’ensemble des responsables de notre famille
politique et nous propose une sortie de crise d’une façon collégiale, que sous
l’autorité d’un homme incontestable on puisse régler cette question, parce
que l’UMP ne peut pas vivre sur un mensonge, la Présidence de l’UMP ne
peut pas reposer sur l’oubli, - si c’est un oubli -, de 3 départements.
Les fillonistes ne
lâcheront rien, ils sont dans la ligne de leur droit fondé sur des arguments
sérieux, ils iront jusqu’au bout
"C'est
mal nous connaître. On ne va pas laisser un menteur, un manipulateur, un
imposteur, à la tête de la droite républicaine. On ira jusqu'au bout pour le
faire plier. Jusqu'au bout",a
résumé un député proche de François
Fillon, joint mercredi soir par francetv info.
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