Jean-François
Copé sitôt élu s’est lancé en manœuvre avec pour priorité le rassemblement,
commençant par le commencement il a d’abord tendu officiellement la main au chef de son opposition interne François
Fillon lundi, le soir de son élection, puis mardi il a décroché son téléphone et lui a laissé un message pour lui
proposer la vice Présidence de l’UMP,
mais ce geste symbolique a échoué.
En
effet on peut considérer ce geste symbolique comme « un coup de com »
qui lui permet d’ajuster le costume du rassembleur qu’il est obligé d’endosser depuis le soir de
l’Election qu’il n’a remporté qu’avec 98
voix d’avance sur François Fillon.
"Ça
serait la moindre des choses", a-t-il déclaré à la presse, en indiquant avoir laissé un message sur le
répondeur de François Fillon.
On
voyait mal avant même de connaître la
réponse, François Fillon accepter la « moindre des choses »
et se placer en perdant
repenti, au côté de Jean-François Fillon
Copé en tenue de lieutenant en position de repos, le petit doigt figé sur
la couture de son pantalon, et on peut même soupçonner que Jean-François
Copé savait pertinemment que François Fillon la refuserait.
Mais
c’était un préalable que le « rassembleur » Jean-François Copé ne pouvait éviter, vis-à-vis des adhérents
partisans de François Fillon, dans un parti qui pratique la culture du Chef et
dans lequel la communication interne
passe d’abord par l’incontournable voie hiérarchique, et par conséquent
il eut été de la part du Président de l’UMP indécent de s’adresser directement aux militants
partisans de François Fillon pour sonner le rassemblement en lui
passant sur la tête.
La
proposition de Jean-François Fillon était d’autant plus sujette à caution
puisque le poste d’un Vice Président
n’existe pas actuellement dans les
statuts de l’UMP et qu’il aurait fallu créer un poste de Vice-président avec
pour seule perspective de le placer aux côté du mauvais gagnant comme une potiche d’apparat …comme « la moindre
des choses ».
Tout
aussitôt, l'entourage de François Fillon a indiqué à l'AFP que ce dernier
allait "refuser la proposition" de Jean-François Copé , notamment
parce qu'elle n'était "pas conforme
aux statuts", prévoyant "une équipe dirigeante qui a été élue".
.
Peu
après, l’ ’entourage de François Fillon a confirmé avoir reçu cette proposition
et un rapide coup d’œil sur les actualités d’hier nous apprend quelle a été
rejetée par le camp Fillon et l’intéressé lui-même.
le Directeur de campagne de François Fillon,
Eric Ciotti l’a jugée
« grotesque »
.
Jean Léonetti, ex-ministre et membre de l'UMP
a réagit de son côté en considérant que Jen François Copé connaissait déjà la
réponse négative :
@jf_cope
propose le poste de vice-président à @francoisfillon en connaissant déjà la réponse
négative Ouverture ou Posture?
—
Jean Leonetti (@JeanLeonetti) November 20, 2012
Eric
Ciotti, le directeur de campagne de François Fillon, a aussi précisé qu'une «organisation» allait
être créée autour de François Fillon «dans les prochains jours», en réfutant «toute optique sécessionniste».
Le
député Lionel Tardy, proche de Fillon,
menace de quitter le parti s'il n'y a pas «création ou mise en place d'une
structure» autour de l'ex-Premier ministre.
.
François
Fillon que l’on doit considérer, selon nous,
comme le « bon perdant » puisqu’il serrait de très près le
score du « mauvais gagnant » élu d’un cheveu près, a de son côté,
selon son entourage, rappelé « qu'il est soucieux de préserver l'unité de sa
famille" mais "entend garder sa liberté de parole et d'action et
prendre le temps de la réflexion".
.
"Une telle cohabitation n'est pas dans l'intérêt du parti" car leurs
lignes sont "totalement divergentes
idéologiquement", a précisé
un proche de l’ex Premier ministre.
Jean
François Copé très pressé d’arracher définitivement
la page d’un « temps électoral » qui a montré au grand jour la
fracture de l’UMP vient d’ouvrir une « nouvelle feuille de route
extraordinaire » (selon lui ) dans
laquelle il se projette déjà comme le
Rassembleur de l’ensemble des militants UMP et les invite a le rejoindre pour entrer dans l’action, à savoir notamment mobilisation générale des militants, révolution civique, travailler ensemble pour
reconquérir le cœur des Français « en souffrance » , les aider, les secourir, les amener à adhérer
à l’UMP, et bien entendu se placer comme
le Premier parti d’opposition face à la
gauche, à François Hollande et au
Gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour reconquérir le pouvoir en France .
C’est
dans cette perspective ambitieuse que Jean-François Copé va tenir la semaine
prochaine un grand meeting en province pour remercier et rassembler les
militants et convoquer pour le 8 décembre un Conseil National du Parti.
Nous
verrons à ce moment là ce qu’il en sera
De
son côté François Fillon ne désarme pas, dans une lettre adressé mardi aux
adhérents de l’UMP, il parle lui aussi de « l’importance de l’Unité du
Parti et il assure :. "À ceux qui furent à mes côtés, je demande
d'avancer sans rancune ni déception. Nous avons fait notre devoir et défendu
nos convictions avec une force qui, je le crois, transcende l'actualité
immédiate" …"À ceux qui n'ont pas voté pour moi, je dis que leur
choix m'impose plus de gravité encore" …. "Je le regrette pour mon
parti et pour mon pays, mais j'ai pris acte du résultat. L'unité de l'UMP m'est
apparue plus importante que les critiques qui entourent l'organisation d'un
scrutin qui a révélé ses défaillances" ….. "J'assume mes choix,
j'assume la campagne que j'ai faite, qui avait sa cohérence et son honneur. À
ceux qui m'ont apporté leur suffrage, je dis avec affection merci de m'avoir
soutenu !".
A
l’attention de ses soutiens François Fillon ajoute … "Souvenez-vous que
notre parti, c'est d'abord notre pays ! C'est pour lui que je me suis engagé
dans cette campagne et c'est pour lui que je continuerai avec vous à faire
entendre ma voix. Je ne lâche pas ! Je continuerai de porter les idées
auxquelles je crois."
Selon
les médias, François Fillon et ses proches, qui se sont réunis mardi matin à
l'Assemblée nationale, n'envisagent pas
de quitter le principal parti d'opposition.
L'ancien
chef du gouvernement, qui n'a pas participé mardi à la réunion du groupe UMP à
l'Assemblée, a dit qu'il ferait connaître "dans les jours qui viennent"
la forme de son engagement politique pour l'avenir.
Mais
si l’on se réfère aux déclarations de ses proches on peut considérer que
François Fillon le « bon
perdant », selon nous, restera dans le parti, qu’il y tiendra la place qui
est la sienne et qu’il ne lâchera rien de sa partition :
-
Eric Ciotti a déclaré mardi que le député de Paris (François Fillon) n'était "pas du tout" dans une
démarche sécessionniste.
_
Le député UMP Jacques Myard, un de ses soutiens, a déclaré à l’agence
Reuters : "S'il part, il se suicide", …, . "Il est clair
qu'il va rester et qu'il va faire entendre sa musique. La messe est dite, il y
a eu élection, il y a un perdant et un gagnant. Aucun des deux ne peut se
permettre de casser la baraque, sinon c'est la Bérézina."
Dans
l’état actuel la situation de l'UMP reste conflictuelle, il faudra les voir à
l’œuvre dans cette cohabitation en deux têtes , au travail comme ils disent, pour se rendre compte si la fracture se
ressoude, si tel est le cas ils devront trouver des compromis pour ne pas
laisser sauter la baraque , mais sont-ils en mesure de lâcher du lest des deux
côtés ?
Rien
n’est moins sûr, d’autant que les centristes peuvent profiter de la division interne de l’UMP pour ramener à eux certains de leurs
adhérents.
Jean
Louis Borloo, le président de l'Union
des démocrates et indépendants (UDI), considère (dans le Monde) que les bisbilles de
l'UMP et sa "droitisation" sous Jean-François Copé sont une chance
pour la famille centriste. …"La coalition de l'UDI et de l'UMP est
nécessaire pour bâtir l'avenir", estime-t-il. "Il y a deux visions,
deux équipes. Celle de Jean-François Copé et la nôtre. L'opposition a désormais
deux leaders."
Monsieur
Borloo a raison de penser que la droitisation de l’UMP sous Jean-François
Copé est une chance pour les centristes,
en effet Pierre Méhaignerie, 'ancien
ministre centriste a annoncé mardi qu'il
quittait l'UMP pour l'UDI de Jean-Louis Borloo,
en expliquant que ses "valeurs" et ses "convictions"
ne pouvaient "plus s'exprimer dans l'organisation actuelle" du parti
de Jean-François Copé.
Pierre
Méhaignerie est le premier centriste de poids de l'UMP, compte tenu de son
parcours au sein de la famille social-démocrate, à quitter le parti depuis
l'élection de Jean-François Copé.(voir les articles en revue de Presse)
Le
porte parole de l’UDI, Maurice Leroy avait auparavant souligné
" "Une recomposition politique claire à droite et au centre
est en train de s'opérer"
Jean
François Copé sur iTélé sur le départ de
Pierre Méhaignerie en détournant la question pour affirmer qu’il ne
laisserait pas se refaire l’UDF avec l’UDI de Borloo en expliquant que le
retour à l’horreur que fut le RPR-UDF était un danger et il a aussi martelé
« "Je n'accepterai pas que l'UMP soit explosée au motif que
Jean-Louis Borloo vient débaucher individuellement tel ou tel.
:
Voici un extrait de l’article figurant sur le site « Le Point.fr
"Pierre
Méhaignerie) a manifesté depuis de nombreuses années le souhait de quitter
l'UMP. C'est son choix, je le respecte", a réagi le président de l'UMP sur
i>Télé. Jean-François Copé a cependant prévenu qu'il ne "laisserait pas
se refaire l'UDF" avec l'UDI de Borloo, expliquant que "le retour à
l'horreur que fut le RPR-UDF" était "un danger".
"Je
n'accepterai pas que l'UMP soit explosée au motif que Jean-Louis Borloo vient
débaucher individuellement tel ou tel. Nous devons couvrir la totalité du
spectre qui va du centre à la droite non-Front national", a-t-il martelé,
en rappelant avoir "voulu les mouvements" au sein de l'UMP pour
justement "permettre à toutes les sensibilités de pouvoir vivre à
l'intérieur du parti". Les adhérents de l'UMP ont dimanche non seulement
élu leur nouveau président, mais aussi reconnu officiellement les
"courants" au sein du parti.
Il
est donc prématuré d’affirmer comme le font Jean-François Copé et ses proches que désormais l’ UMP est prête à travailler dans l’Unité
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Le Point - il y a 11 heures
Le Monde - il y a 13 heures
· Pierre Méhaignerie quitte l'UMP pour l'UDI de Jean-Louis Borloo
www.lemonde.fr/.../pierre-mehaignerie-quitte-l-ump-pour-l...
il y a 13
heures – L'ancien
ministre de la justice d'Edouard Balladur Pierre Méhaignerie a annoncé mardi 20 novembre qu'il quittait l'UMP pour l'UDI de ...
· Méhaignerie quitte l'UMP pour Borloo - Politique - TF1 News
lci.tf1.fr/.../mehaignerie-quitte-l-ump-pour-borloo-7676506...
il y a 13
heures – L'ancien
ministre centriste Pierre Méhaignerie a annoncé mardi qu'il quittait l'UMP pour l'UDI de Jean-Louis Borloo, en expliquant que
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