La
journée d’hier a été très catastrophique
pour l’UMP, nous avons déjà écrit à ce
sujet hier en insistant sur les motifs de la discorde qui dresse les deux
camps, c’était nécessaire pour bien comprendre comment l’UMP s’est fendue en
deux courants qui ne sont parvenus à rejoindre le lit commun.
Mais
dans tout le pataquès des déclarations et communiqués, relatés et commentés
en continu par les médias en état de psychose et de transe, pris dans le piège de la Crise de l’UMP, nous avons
néanmoins décelé des intentions et des propositions des uns et des autres
responsables ou parlementaires UMP, qui si elles étaient prises en
considérations par la direction de l’appareil
du parti, pourrait contribuer à ramener
de l’ordre dans un parti à réunifier sous peine de ne plus exister.
Bien
sûr les avis et propositions sont plus ou moins tranchés, mais ils ont le
mérite d’exister, certains arrivent tardivement, mais puisque celui qui assume
pour le moment la présidence « proclamée » de l’UMP est pressé de se
mettre au travail il serait urgent qu’il les prennent en considération et y
réfléchisse d’urgence avec les autres responsables de l’UMP
Voici quelques propositions et avis que nous avons relevés hier, émanant de personnalités de diverses sensibilités politiques
ils diffèrent quelque peu, mais tous tendent à trouver une solution pour remettre l’UMP en
état de marche, en évoquant non plus un référendum mais un nouveau vote dont l’idée
s’est confirmée hier :
Xavier Bertrand à 8h29 hier sur Europe 1 veut un nouveau vote
dès le mois de décembre, il en a « marre de ce foutoir » en
ajoutant qu'«on dit que le ridicule ne tue
pas, j’aimerais en être sûr», pour lui il ne faut pas un référendum, il faut un
vote tout de suite, beaucoup plus tôt qu’au mois de mars , il estime qu’il faut
garder cette compétition à deux, Jean-François Copé et François Fillon, il est favorable
à un nouveau vote en décembre, avec la supervision d’une commission réellement indépendante,
par ailleurs quand au Groupe parlementaire Rassemblement
UMP créé par François Fillon, il estime « bien sûr » qu’il faut le
suspendre.
Note :
à noter que Xavier Bertrand est pour un nouveau vote et qu’il écarte un
référendum
9h09:
Laurent Wauquiez, soutien de François
Fillon, sur France Info a affirmé que si les conditions d’impartialité et d’objectivité
étaient réunies dans l’organisation d’un nouveau vote à l’UMP, son camp « retirera
tout de suite » le groupe parlementaire séparé « en se remettant dans
la famille politique.
S'il y a «le principe d'un nouveau vote», «on
retirera tout de suite le groupe», indique Laurent Wauquiez
.
Toujours sur France
Info, Laurent Wauquiez a expliqué « «Ça me déçoit» ….. «Celui qui dit
toujours non ( Jean-François Copé) prend
une lourde responsabilité» …. «Il y a un bout de ciel bleu qui est en train de
s'ouvrir, on ne peut pas lui tourner le dos».
Note :
le hic c’est que Jean-François Copé exigeait la dissolution du Groupe Rassemblement UMP de Fillon , avant tout négociations sur l’organisation d’un éventuel référendum
11h10:
Dans un communiqué François Fillon
propose la création d'un «groupe de travail » l'ex-Premier ministre
«renouvelle sa proposition d’un nouveau vote des militants, dans un délai très
court, avec des garanties d'impartialité et d'équité». «Ces garanties,
poursuit-il, supposent la mise en place d’une commission indépendante chargée
d’organiser les opérations de vote, l’équité entre les candidats et des mesures
indispensables de confiance propres à garantir la sincérité du scrutin».
François Fillon propose «la mise en place immédiate d’un groupe de travail sur
ces modalités».
(11h23:
pas coopératifs comme d’habitude Les
copéistes adressent une fin de non-recevoir à François Fillon
Un
proche de Jean-François Copé a indiqué à un journaliste de 20 Minutes que la
proposition de François Fillon de créer un «groupe de travail» ne «changeait
rien à la situation».)
Note : on voit bien que Jean-François
Copé et ses proches sont imperceptibles à toutes tentatives de conciliation et
veulent à tout prix faire céder le camp Fillon en l' accusant de ne pas saisir
leur main tendue, mais dans cette main copéiste tendue il y a des conditions inacceptables, et
bien entendu François Fillon qui mène son combat pour la vérité ne peut la
saisir sans se déjuger )
12h55:
Le député Lionel Tardy, proche de Fillon, a
déclaré que la solution d'un référendum «tombe à l'eau». Pour
lui il faut aller vers un nouveau vote : L'hypothèse d'un nouveau vote «a
été confirmée ce matin aussi par Nathalie Kosciusko-Morizet, par Alain Juppé,
par Xavier Bertrand, par Bruno Le Maire», a observé Lionel Tardy, qui
s'exprimait devant la presse au Palais-Bourbon. «Donc, je crois qu'aujourd'hui
la solution du référendum tombe à l'eau, il faut aller vers un nouveau vote
complet».
13h10: Jérôme
Chartier, bras droit de Fillon, déclare :
«Le groupe disparaîtra quand les conditions seront réunies pour permettre un
nouveau vote des militants», en assurant devant la presse que «tout est ouvert», mais
semble exclure une dissolution du groupe R-UMP avant 15h.
13h30: Dans un communiqué, le groupe UMP du Sénat,(majoritairement
pro-Fillon, demande avec insistance un
nouveau vote pour la présidence de l'UMP «dans un délai de trois mois» et dans
«des conditions incontestables». Dans ce communiqué il est précisé que «cette élection devra présenter des
garanties absolues d’impartialité et d’équité qui nécessitent la mise en place
d’une commission indépendante jusqu’aux termes des opérations de vote.»
14h55:
Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée, proche de Copé, a déclaré avant les questions au gouvernement
que «copéistes et fillonistes, ça ne veut rien dire, il n'y a que des
parlementaires UMP». Il a proposé la mise en place d'une «commission paritaire»
composée de parlementaires des deux camps, dès lors que François Fillon aura
retiré son «groupe dissident»,* afin de permettre une sortie de crise à l'UMP.
Note :
sa proposition serait convenable si elle n’était pas assortie d’une condition
préalable inacceptable et d’une expression péjorative « groupe
dissident » dont on se demande si elle n’est pas dite pour jeter encore de
l’huile sur le feu. Il est évident qu’il veut rester le Chef de Groupe d’une UMP unifiée à tout prix, mais il s’y prend très mal.
16h50:
Dans un communiqué, trois fédérations UMP lancent un appel à l’union et sont décidées de
faire voter une motion commune : Les fédérations du Territoire de Belfort, du
Doubs et du Jura lancent un appel à l‘union, et, dans un communiqué, «ont
décidé de faire voter une motion commune». Cette motion commune demande notamment une
nouvelle élection, le retrait du groupe RassemblementUMP et son ralliement au
groupe UMP de l’Assemblée Nationale». «Il est temps de mettre fin à cette crise
ridicule», jugent les fédérations. «C’est à présent sur le terrain que la
mobilisation va s’organiser pour arrêter cette guerre des chefs stupide, et
remettre en ordre de marche dans l’union notre mouvement».
Notre
conclusion, : face à toute ses propositions ne serait-il pas temps pour
sauver leur parti comme ils le
souhaitent, que les chefs et responsables des deux camps enterrent la hache de guerre et travaillent ensemble sans condition préalable de part et d’autre,
en toute égalité démocratique , pour négocier dans l’intérêt
du parti et de ses militants, les
modalités d’une organisation d’un nouveau vote, dont on voit bien que la demande perce en masse de tous les côtés, pour
remplacer la proposition mort-née d’un référendum qui est définitivement enterrée sans fleurs ni
couronnes.
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