Manifestations paneuropéennes contre l’austérité
Chez nous des
milliers de salariés ont manifesté contre l’austérité.
Cinq organisations syndicales françaises ont relayé
l'appel de la
Confédération européenne des syndicats (CES), la CGT, CFDT, FSU,
Solidaires, Unsa - ont appelé à manifester dans l'hexagone, où 130 défilés ont
été organisés une première unitaire depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Dans leur appel
commun, les cinq syndicats ont exprimé «leur ferme opposition aux mesures d'austérité
qui font plonger l'Europe dans la stagnation économique, voire la récession»,
créent «des injustices» et «mettent à mal le modèle social européen».
A Paris, le cortège a démarré à 14 heures de Montparnasse
(14e) vers l'Ecole militaire la participation notamment de
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Pierre Laurent (PCF) et Olivier
Besancenot (NPA), ainsi que les
représentants syndicaux Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT).
«Que dans tous les pays européens, les syndicats se soient
mis d'accord pour un même jour, dans un même mouvement, dénoncer les politiques
d'austérité en Europe, c'est un acte fort qui doit être entendu par tous les
chefs d'Etat européens», estimait le leader de la CGT.
D’après les médias,
les manifestants étaient à Marseille, 2 300 selon la police, 20 000
selon les organisateurs., à Nice, ils étaient entre 350 et 700, à Lille, entre
1 600 et 2 500 personnes étaient dans la rue parmi lesquelles plusieurs
centaines de Belges.
Agnès Le Bot, secrétaire régionale de la
CGT Nord /pas de Calais a souligné : «Il y a plus de 375 000 chômeurs dans la
région Nord/Pas-de-Calais, c'est pas les
mesures d'austérité qui vont nous sortir de la crise»,
A Lyon, quelque 1 800 personnes selon la préfecture ont
défilé, jusqu’à la place Bellecour (centre-ville), la couleur rouge de la CGT dominant, mais des
drapeaux Unsa et FSU étaient également déployés. «Si tu t'opposes au capital,
tape dans tes mains», ont chanté les manifestants, des cheminots, agents de la Poste ou encore
fonctionnaires chantaient « Si tu
t’oppose au capital tape dans tes mains »
Plusieurs milliers d'actifs et de retraités - 5.000 selon
les syndicats, 1.350 selon la police - ont manifesté à Bordeaux, face au Grand
Hôtel, «où se réunissent tous les patrons». En tête de cortège défilaient des
salariés de l'entreprise Labso (qui fermera à l'été 2013). «53 emplois
détruits, 1,4 milliards de bénéfices, de qui se moque-t-on?», clamait leur
banderole.
Au Havre ils étaient 3.000 dans les rues, dont de nombreux
dockers. Des affiches collées sur le local du PS demandaient: «Le changement
c'est maintenu?»
A Rennes entre 650 et 800 personnes ont défilé dans le
centre. «Stop à l'austérité, refusons de payer la dette, imposons le partage
des richesses», pouvait-on lire sur une des banderoles. «A bas, à bas le Parti
socialiste», entendait-on dans le cortège où flottaient aussi des drapeaux du
Parti de gauche, du NPA ou de la
CNT (anarchiste).
A Vannes (Morbihan), quelque 200 personnes ont manifesté,
une participation équivalente à celles observées à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)
et Brest (Finistère)
Les jeunes sont aussi dans les cortèges à l'appel de leur
syndicat UNL, qui invite au «combat contre l'austérité et le chômage, dont les
jeunes sont les premières victimes». La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) rejoint la
mobilisation. «Nous sommes tous des
Grecs, des Portugais, des Italiens, des Espagnols. Nous sommes tous des
Européens, et nous devons lutter pour une autre Europe», affirmaient des retraités du syndicat Solidaires.
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L'Europe du Sud en grève contre l'austérité
Une grève générale est organisée ce mercredi en Espagne et au Portugal pour protester contre la politique d'austérité. Des débrayages sont aussi prévus en Grèce et en Italie. Pour les chroniqueurs des pays en crise, c'est un mouvement de solidarité historique contre le le diktat austéritaire auquel se sont soumis les gouvernements d'Europe méridionale.
Une grève générale est organisée ce mercredi en Espagne et au Portugal pour protester contre la politique d'austérité. Des débrayages sont aussi prévus en Grèce et en Italie. Pour les chroniqueurs des pays en crise, c'est un mouvement de solidarité historique contre le le diktat austéritaire auquel se sont soumis les gouvernements d'Europe méridionale.
Kathimerini - Grèce
Les travailleurs européens s'unissent
Sur fond de détresse sociale, les travailleurs des pays européens endettés ont au moins conscience d'être dans le même bateau, se réjouit le quotidien conservateur Kathimerini : "Le chômage est malheureusement aussi très élevé au Portugal, en Espagne et en Irlande ; il ne concerne donc pas seulement les Grecs 'désobéissants'. Les jeunes de ces pays sont également contraints à l'exil. Là-bas aussi, l'austérité détruit l'Etat-providence. Là-bas aussi, il y a de grosses réserves contre Merkel. … Là-bas aussi, on organise manifestation sur manifestation, comme si l'on avait été contaminé par le virus grec. Là-bas aussi, il y a des vagues de suicides, comme dans le cas des expulsions en Espagne. Les PIGS se ressemblent tous désormais. Maintenant qu'ils ont les mêmes problèmes et qu'ils sont tyrannisés par les mêmes forces étrangères, ils doivent coordonner leur lutte. Ils doivent faire ce qu'omettent de faire leur gouvernement respectif. Dans le cas de la Grèce, le gouvernement collabore avec la puissance allemande, et non avec ses alliés naturels d'Europe méridionale." (13.11.2012)
» article intégral (lien externe, grec)
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La Repubblica - Italie
Lutter contre le délire de l'austérité
Cette grève paneuropéenne est un mouvement de solidarité important en période d'impitoyable austérité, se réjouit le quotidien de centre-gauche La Repubblica : "Il est certain qu'en phase de profonde récession, la grève peut être perçue comme un instrument dépassé, et même comme le 'privilège' de ceux qui ont encore du travail. C'est pourtant le contraire : la grève mobilise les employés les plus durement touchés par l'austérité. Cela vaut surtout pour les jeunes, qui perçoivent ce diktat non pas comme un purgatoire nécessaire, mais plutôt comme un puits sans fond. … On comprendra un jour le caractère délirant de cette politique. La solidarité internationale n'a-t-elle aucun sens ? De plus en plus de gens sont convaincus que l'amputation de l'Europe, qui a commencé en Grèce, n'épargnera pas non plus le nord. Il est normal que cette prise de conscience s'établisse d'abord dans les syndicats avant de gagner les partis." (14.11.2012)
»
informations complémentaires (lien
externe, italien)
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eldiario.es - Espagne
La première grève paneuropéenne
C'est la première grève paneuropéenne, estime Ignacio Fernández Toxo, président de la première fédération syndicale espagnole CCOO, sur le blog Zona Crítica du journal en ligne de gauche eldiario.es : "Pour la première fois dans l'histoire syndicale européenne, il y aura une grève simultanée au Portugal, en Grèce, en Italie et en Espagne. Elle se déroule dans le cadre de la journée d'action pour le travail et la solidarité, à laquelle a appelé la Confédération européenne des syndicats (CES), pour protester contre la politique d'austérité et les coupes budgétaires qui mènent l'Europe méridionale à la récession et au chômage de masse. Dans notre pays, nous avons de nombreuses raisons de faire grève. Le gouvernement conservateur du Parti populaire veut assumer un rôle précurseur au sein de la droite européenne. Avec la Grèce et le Portugal, il mène les mesures d'austérité les plus strictes et les coupes les plus sévères dans l'Etat-providence. Il est incapable de s'opposer à la chancelière allemande et ne fait rien d'autre qu'exécuter ses ordres." (14.11.2012)
» article intégral (lien externe, espagnol)
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Blog Arrastão - Portugal
Un signal au Portugal et en Europe
Le nombre de participants à la grève au Portugal sera un signal important, estime Daniel Oliviera sur le blog de gauche Arrastão : "Tout ce qui est primordial est en jeu : le droit au travail, le système public de santé et d'éducation, les réformes, la cohésion sociale, la survie des plus pauvres et la démocratie. Si l'on ne participe pas à la grève d'aujourd'hui, on aura difficilement d'autres raisons de participer à la prochaine. Une grève qui paralyse le pays serait un signe encore plus fort que la mobilisation du 15 septembre. Une grève peu suivie en revanche donnera à un gouvernement affaibli la motivation de noyer la population dans une austérité insupportable. C'est en outre la première fois qu'elle a lieu simultanément dans plusieurs pays d'Europe méridionale, un signal fort à l'Europe. Si la grève est efficace ailleurs et faible chez nous, cela signifie que le rôle d'élève modèle [de l'austérité] nous convient bien." (14.11.2012)
» article intégral
(lien externe, portugais)
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