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13 novembre 2012

GRECE : le spectre de la faillitte se rapproche

Éditorial de lucienne magalie pons

Revue de presse Européenne -

SOURCE :

euro|topics
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Revue de presse européenne du 13/11/2012

À LA UNE
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L'Eurogroupe retarde le nouveau crédit à la Grèce
Les ministres des Finances des pays de la zone euro ont décidé lundi à Bruxelles d'accorder deux ans supplémentaires à la Grèce pour gérer son déficit. La décision de l'octroi de la prochaine tranche d'aide au pays a par contre été reportée à la semaine prochaine. Pour les commentateurs, les pays créanciers jouent la montre pour retarder la faillite du pays.


Kurier - Autriche
Une aide timide à la Grèce
L'aide des pays créanciers est timide et ne sert qu'à retarder l'heure d'une faillite publique de la Grèce, critique le quotidien libéral Kurier : "On continue d'aider la Grèce, la faillite est évitée. … Les pays créanciers de l'UE, dont l'Autriche, livrent un spectacle indigne. Car malgré une décision de principe souvent confirmée, on constate chaque jour un peu plus clairement que le dernier acte du drame grec est en train de se jouer. Que la faillite sera bientôt là. Sinon il est difficile d'expliquer pourquoi ce sommet décisif des ministres des Finances n'a pris aucune décision lundi sur les aides financières, préférant visiblement donner son feu vert à la toute dernière minute mercredi. … Pour éviter la faillite, on n'accordera pas la prochaine tranche de crédit, seulement une tranche de cette tranche. … L'Europe ne fait que jouer la montre, c'est une autre façon d'économiser. Cela ne ressemble pas à des solutions durables." (12.11.2012)

Gazeta Wyborcza - Pologne
Un report sans garantie de succès
La troïka veut donner à la Grèce deux années supplémentaire pour se consolider. Mais cela ne fait que retarder un peu plus la résolution du problème, estime Marcin Mróz, économiste en chef de la banque BNP Paribas Polska, dans une tribune au quotidien libéral Gazeta Wyborcza : "L'Europe veut seulement gagner du temps car elle espère que la situation de la Grèce s'améliorera d'elle-même avec la relance de l'économie. C'est pourtant loin d'être évident et l'Europe pourrait se fourvoyer complètement. Les problèmes de la Grèce sont les mêmes que ceux de l'Espagne. Dans les deux pays, on a mené des programmes d'assainissement drastiques qui n'ont toutefois généré aucune croissance. On ne fait que jouer la montre. … On mise sur un report en espérant que l'économie reparte." (13.11.2012)

Il Sole 24 Ore - Italie
Dispute autour de la dette grecque
D'après les estimations de la troïka, les retards dans la réduction du difficit grec coûteront plus de 30 milliards d'euros d'ici 2016. On n'arrive toutefois pas à s'entendre sur la façon de compenser ces coûts supplémentaires, déplore le journal économique libéral-conservateur Il Sole 24 Ore : "Ces coûts pourraient être couverts en partie par une décote rendue possible par des taux réduits, en partie par un rachat de dettes ou un rallongement des périodes de remboursement. ... Ce n'est pas un hasard si le projet de rapport de la troïka ne comporte aucune analyse de la capacité du pays à rembourser ses dettes. C'est tout sauf accessoire. Car c'est précisément sur ce point que les créanciers internationaux sont en désaccord. Le FMI préconise une décote drastique pour ramener la dette grecque à 120 pour cent du PIB d'ici 2020. La Commission européenne et la BCE, de leur côté, veulent davantage d'austérité pour réduire la dette." (13.11.2012)
» informations complémentaires (lien externe, italien)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Grèce, » Europe
Tous les textes disponibles de » Romano Beda
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taz - Allemagne
La politique de Berlin envers la Grèce a échoué
Bien que la troïka ait salué les réformes entreprises par la Grèce, les ministres des Finances de la zone euro ont repoussé l'octroi de la prochaine tranche de crédit. Pour des raisons électorales, l'Allemagne joue la montre et menace ainsi la crédibilité de toute la zone euro, critique le quotidien de gauche taz : "Depuis le mois d'octobre déjà, [le ministre des Finances allemand] Schäuble sait que le prix du sauvetage de la Grèce coûtera encore plus cher. La directrice du FMI Christine Lagarde l'en a même informé par écrit : la dette s'accroît de manière vertigineuse malgré, ou plutôt à cause de la politique d'austérité ; il est impossible de sauver la Grèce sans nouvelles décotes de la dette ou aides supplémentaires de plusieurs milliards. Mais Schäuble et sa chancelière préfèrent jouer la montre au début de la campagne électorale des législatives. Cette tactique menace le sauvetage de la Grèce et la crédibilité de l'Allemagne et de la zone euro tout entière. Merkel et Schäuble doivent enfin admettre que leur politique vis-à-vis de la Grèce a échoué et que la facture est salée." (13.11.2012)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Allemagne, » Grèce
Tous les textes disponibles de » Eric Bonse
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POLITIQUE
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Diário de Notícias - Portugal
Merkel éveille les attentes au Portugal
La chancelière allemande Angela Merkel a souligné lundi lors de sa visite à Lisbonne qu'il n'y avait actuellement aucune raison de renégocier le programme d'austérité du Portugal. Elle attise ainsi les attentes des Portugais, estime le quotidien libéral Diário de Notícias : "Merkel a bien préparé son offensive politique de charme et a bien su la faire passer. … Elle a cité l'ancien chancelier Erhard (père du miracle économique allemand de l'après-guerre) : 'L'économie, c'est 50 pour cent de psychologie'. Elle a ainsi essayé de faire passer le message selon lequel le premier partenaire européen du Portugal apporte son soutien mais aussi sa confiance. En période de sacrifice et de doute sur la capacité de l'austérité à permettre de sortir de la récession, de l'appauvrissement et du chômage en hausse, Merkel a demandé un peu de patience. … Il est clair désormais que le programme ne devra pas être renégocié avant son terme. Dans six mois, tout un peuple voudra savoir si la croissance économique est vraiment de retour." (13.11.2012)

Eleftheros Typos - Grèce
La belle culture protestataire portugaise
A l'occasion de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel lundi à Lisbonne, les opposants de l'austérité ont couvert les monuments de draps noirs. Une campagne en ligne a appelé les Portugais à se vêtir de noir pendant la visite de la chancelière. 100 intellectuels ont par ailleurs déclaré la chancelière persona non grata. Le quotidien conservateur Eleftheros Typos salue la culture protestataire portugaise : "Chez nous, les gens sont épuisés. Ils ne comprennent plus ce qui se passe, ils ne savent pas quoi penser. Que peuvent-ils bien penser quand ils apprennent que 100 artistes et intellectuels portugais ont déclaré Merkel persona non grata dans une lettre ouverte, après l'annonce de sa visite dans le pays ? Les Grecs regardent vers le Portugal et se rappellent que les artistes, les intellectuels en général, n'ont jamais osé faire une telle chose en Grèce. Au contraire, nos intellectuels nous ont appelés dans des émissions télévisées à rester sages et tranquilles." (12.11.2012)

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