Guy Monnerot et son épouse
Algérie 1er Novembre 1954 « La Toussaint Rouge » :
Devoir de Mémoire
Le 1er Novembre 1954
a été marqué en Algérie par l’assassinat de 10 personnes de différentes
confessions religieuses par quelques rebelles indépendantistes,
c’est la Toussaint Rouge qui a
été le coup d’envoi de ce que l’on nomme
la Guerre d’Algérie
qui en fait était la révolution terroriste d’une partie de la population de ce
territoire français.
Les
victimes, assassinées par les
rebelles indépendantistes la
veille de la Toussaint de 1954 , sont
Georges-Samuel Azoulay, chauffeur de taxi de confession juive, Laurent François, libéré depuis 6 mois du
service militaire, l'agent forestier
François Braun, l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés : le
soldat Pierre Audat et le brigadier-chef Eugène Cochet, tués en pleine nuit
dans le poste de Batna, dans le massif des Aurès, André Marquet et le
lieutenant Darneaud.
Puis le lendemain , le jour de la Toussaint un autocar est arrêté
par des indépendantistes armés en
embuscade dans les gorges de
Tighanimine, les voyageurs sont extraits du véhicule, parmi eux un jeune
instituteur Guy Monnerot et son épouse Jeanine, et le Caïd Ben Hadj Sadok qui est un élite
musulman francophile, sont particulièrement visés par les rafales
de mitraillette, Guy Monnerot et le Caïd
Ben Hadj Sadok succombe sur le champ, Jeanine Monnerot survivra à ses
blessures.
L'instituteur Guy Monnerot était venu
depuis peu de la métropole avec son
épouse pour instruire les enfants du bled, comme cela se faisait de tout temps
en Algérie où le corps enseignant comptait en majorité des instituteurs et des
institutrices « français de France » autrement dit né en France.
Dans les attentats de la « Toussaint Rouge » on compte parmi les première victimes tués par les indépendantistes, un civil
français de confession juive, des civils, des militaires français, un
instituteur, et un caïd francophile,
plus tard viendront s’ajouter à ces
premières victimes , des victimes civiles émanant de toutes les professions, classes
sociales et communautés
religieuses visées et
exécutées pour leur fidélité à la France, lors d’ attentats à la bombe ou d’embuscades
dans les campagnes, et des victimes militaires tués dans les combats face à l’armée
de libération algérienne mais encore
sauvagement abattus , égorges et émasculés
dans des embuscades avec une sauvagerie
indignes de ceux qui se prétendaient des combattants réguliers.
Ces premiers attentats de la Toussaint Rouge
douloureusement ressentis en Algérie, n’ont presque pas eu de retentissement à l’époque en France dans l’opinion française et dans la presse métropolitaine, ils n’en
marquent pas moins le début de huit années sanglantes qui ont marqué la
Guerre d’Algérie, dont des milliers de civils ont été les innocentes victimes, en plus des victimes des forces armées régulières françaises, et des victimes de l’armée de libération algérienne.
Toutefois, François Mitterrand Ministre de l’Intérieur à l’époque promettait
le 12 novembre 1954 de tout mettre en œuvre pour arrêter les « hors
la loi » en affirmant «Des
Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C'est la Constitution et c'est
notre volonté».
Les mouvements Gaullistes en
France et en Algérie ont profité de la Guerre d’Algérie pour favoriser le retour au Pouvoir du Général de
Gaulle en lequel il plaçaient leur confiance pour garder l’Algérie au sein de la Patrie Française dont elle
faisait partie.
Le Directeur de l’Echo d’Alger , Alain de
Sérigny, publiait le 10 Mai 1958 un éditorial où il appelait
de Gaulle à « parler vite »
pour sauver l'Algérie française que les partis traditionnels et le Gouvernement en place s’apprêtaient, selon lui, à lâcher
: «Je vous en conjure, parlez, parlez vite, mon général...»
La suite de l’Histoire nous la
connaissons, le Général de Gaulle excellent acteur politique et très expert dans
l’art de manipuler les foules par l’intermédiaire des micros et des caméras, a parlé du haut du balcon de l’immeuble du
Gouvernement Général de l’Algérie , « Je vous ai compris » at-il dit notamment en levant les bras victorieusement, aux
peuples venus de toutes les régions d’Algérie toutes origines confondues qui s’étaient massées par milliers sur le
parvis de l’immeuble , autour du monuments aux morts et au-delà sur le Plateau
des Glière autour de la statue de Jeanne
d’Arc et dans les rues adjacentes, et qui tous l’applaudissaient à tout rompre
aux cris de l’Algérie Française en agitant le drapeau bleu, blanc, rouge de la France.
Je n’ai pas l’intention de
refaire ici l’histoire de la révolution Algérienne qui s’est terminée par l’Indépendance de l’Algérie après huit ans
de combats, sauf à rappeler que nos militaires français et les harkis n’ont
jamais été battus sur le terrain, mais que l’armée révolutionnaire algérienne
et les politiques algériens indépendantiste ne doivent leur indépendance et
leurs accessions aux commande de ce pays qu’au Général de Gaulle qui en soufflant le
vent de l’histoire pour prendre le pouvoir en France en promettant l’Algérie
Française, une fois installé aux commandes a viré peu à peu sa cuti pour négocier dans les
coulisses internationales avec les rebelles pour leur offrir au final l’Algérie
sur un plateau dégoulinant des taches de
ses trahisons.
Je terminerai cette courte
évocation pour célébrer la mémoire du jeune Instituteur Guy Monnerot et du
Caïd Ben Hadj Sadok, tous deux
représentants pacifiques des
valeurs Françaises, et à travers eux toutes les victimes de la Toussaint Rouges
de 1954, sans oublier les milliers de victimes civiles et militaires français
et harkis qui ont été sacrifiés sur l’autel de l’Indépendance
Algérienne.
1 commentaire:
Le 11 janvier 2015, à Paris, j'ai comme l'impression que l'histoire recommence...
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