Les dirigeants des pays de l’UE nous bassinent trop souvent en
affichant des principes de solidarité qui
dans les faits n’existent pas.
Les dirigeants allemands particulièrement déversent
avec arrogance tour à tour le
chaud et le froid sur la Crise
grecque, mais au fond c’est le froid et la rigidité allemande qui transpercent dans leurs propos.
Bien sûr Vendredi, deux jours après l'adoption par le Parlement à
Athènes d'un nouveau plan d'austérité exigé par la
Troïka des créanciers, pour le versement d'une autre
tranche d'aide internationale à la Grèce., Berlin
a salué le courage politique du
gouvernement grec, par la voix du porte parole du gouvernement allemand,
Steffen Seibert, qui a déclaré "Le gouvernement grec a fait un pas en
avant impressionnant" …… "Il a approuvé un ensemble très complet de
mesures, dont de nombreuses réformes structurelles importantes. Cela va aider la Grèce qui est engagée sur le
chemin vers un retour à la compétitivité et à la confiance." "Le
chemin à parcourir est encore long ... ,
mais le gouvernement grec fait preuve de détermination et de
courage", a-t-il notamment ajouté.
En fait, le courage politique et la détermination du Gouvernement grec
salué par l’Allemagne n’ a consisté
principalement qu’ à se plier aux exigences des créanciers de la Troïka et à faire
voter par son Parlement de nouvelles mesures d’austérité et des réformes structurelles impopulaires ,
dans un climat de grève générale, de manifestations et d’émeutes violentes,
mais aux yeux de l’Allemagne c’est un pas en avant impressionnant qui va aider la Grèce vers un retour à la compétitivité et à la
confiance.
Pas un mot de compassion pour
la population grecque qui supporte déjà
le poids des plans de rigueur et
de rigueur successifs et qui va encore
plus saigner sang et eaux sous le
joug et sur un « chemin
à parcourir encore long » pour
souffrir ces nouvelles mesures d’austérité
et de réforme structurelles.
Dimanche l’Allemagne a encore remis
ça pour accentuer sa pression sur une Grèce quasiment en faillite, cette fois
c’est avec une arrogance cruelle que
le Ministre des finances allemand
William Shaüble renvoit la
Grèce à ses responsabilités
en s’en lavant les mains :
Interrogé sur le calendrier d'un éventuel feu vert européen pour
le versement à la Grèce d'une tranche cruciale
de prêts de 31,2 milliards d'euros promise à la Grèce mais gelée depuis juin, M. Schäuble a répondu:
"cette question, vous devriez la poser à mes collègues grecs et pas au
ministre allemand des Finances"…,"Personne au sein de la zone euro
n'est opposé à l'idée d'accepter le paiement de la prochaine tranche d'aide -
mais uniquement quand les conditions seront remplies. Et ça, c'est au
gouvernement à Athènes de s'en charger" ….
"Nous ne sommes pas
responsables de l'urgence Toutes les
parties connaissaient les échéances depuis longtemps", a-t-il encore souligné (au sujet des 3,1 milliards d'euros
que la Grèce
doit rembourser le 16 novembre) …., "Nous tous, au sein de la zone euro et
du FMI voulons aider la Grèce,
mais nous ne nous laisserons pas mettre sous pression", a-t-il encore affirmé.
Et pour enfoncer le clou, dans
une interviewe publiée dimanche par le quotidien Welt am Sonntag ce même
William Schaüble a jugé peu probable que la "troïka" des
bailleurs de fonds internationaux de la Grèce (FMI, UE et Bce) remette un rapport complet
à temps d'ici la réunion des ministres des Finances de la zone
(Eurogroupe) euro prévue lundi à Bruxelles.
S’autorisant à parler au nom de l’Eurogroupe, du FMI et de « toutes les
parties concernées », comme s’il en était le porte parole, Wolgang Schäuble a répété :
"Au sein de l'Eurogroupe et du FMI, nous voulons aider la Grèce, mais nous ne nous
laisserons pas mettre sous pression", …..,
"Nous ne sommes pas responsables de cette pression du temps, toutes
les parties concernées ont conscience depuis longtemps de cette échéance"."Nul
dans la zone euro n'a de problème avec l'idée d'autoriser le paiement de la
future tranche, mais seulement lorsque les conditions auront été remplies, et
cela dépend du gouvernement d'Athènes."
Quand à nous, notre opinion est que « toutes les parties concernées
» ne sont pas peut-être pas responsables, ce qui reste à démontrer, mais qu’elles
sont coupables d’un défaut de solidarité envers la Grèce.
Pendant des années les dirigeants européens nombrilistes ont laissé la Grèce s’enfoncer dans ses
dettes colossales en en tirant profit, et ce n’est qu’au moment ou la crise de
l’euro a ébranlée l’UE qu’ils ont
commencés à s’employer à envisager des solutions
pour la Grèce
par le biais d’une Troïka impitoyable dans ses exigences.
Aujourd’hui, alors que les
caisses de la Grèce seront bientôt vides
ainsi que l’a annoncé Vendredi le secrétaire
grec d'Etat aux Finances, Christos Staikouras, en expliquant que la situation
des réserves de liquidités de l'Etat est limite et que cela crée les conditions
d'une asphyxie de l'économie", nous aurions préféré que le Ministre des Finances allemand fasse preuve de moins de cynisme
technique dans ses déclarations, qu’il fasse preuve de solidarité, qu’il
accorde ne serait-ce qu’un peu de confiance à la Grèce, qu’il déclare
que le rapport de la troïka même
s’il est incomplet (à qui la faute ? ) sera tout de même examinée avec
attention en faveur de la Grèce
….
Mais non rien de tout cela dans ses déclarations au contraire ce qu’il a dit laisse
penser que l’ Eurogroup sera prêt dès Lundi à faire tomber sur le cou de la Grèce le couperet d’un
échafaud déjà prêt à fonctionner pour faire rouler sa tête aux pieds de la Troïka.
Dans ce contexte, Athènes qui
espérait, après avoir satisfait aux
exigences de la Troïka
en sacrifiant une nouvelle fois son
peuple, le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide financière internationale pour faire face à
ses échéances, Athènes renvoyée à ses
responsabilité par l’arrogant Ministre des Finances allemand , Athènes
abandonnée de tous ses soi-disant
partenaires européens, Athènes sans
attendre la sentence de l’Eurogroup se
voit dans l'obligation urgente de
refinancer par ses propres moyens cinq
milliards d'euros de bons du Trésor arrivant à échéance le 16 novembre et
qu'elle ne pourra rembourser à temps.
À court de liquidités pour rembourser les bons à la date
d'échéance, l'agence de gestion de la
dette publique grecque, a annoncé une adjudication d'un milliard d'euros de
bons du Trésor à trois mois et de 2,125 milliards d'euros de bons à quatre
semaines le 13 novembre dans le cadre du refinancement.
Un nouveau coup dur pour la
Grèce qui pourrait encore en subir un autre encore plus
dur Lundi si l’Eurogroup lui impose encore
d’autres délais, d’autres sacrifices,
et ne permet pas le déblocage de
la tranche d’aide internationale qui lui
a été promise et maintes fois reportée au bon plaisir des créanciers de la
Troïka.
» article intégral (lien externe, grec)
TVXS - Grèce | jeudi, 8. novembre 2012
Berlingske - Danemark | jeudi, 8. novembre 2012
Revue de Presse :
Les Échos - il y a 1 heure
La question de savoir si et quand Athènes
recevra la prochaine tranche d'aide dépend entièrement du gouvernement
grec, a estimé le ministre allemand des ...
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Verser immédiatement le crédit à la Grèce
Le Parlement grec a adopté mercredi soir un programme d'austérité qui devrait permettre d'épargner 13,5 milliards d'euros. Cet accord était jugé nécessaire pour le versement de la prochaine tranche de crédit au pays en crise. Les créanciers continuent toutefois de retarder l'échéance, écrit le journal en ligne de centre-gauche To Vima, qui appelle la Grèce à ne tolérer en aucun cas cette attitude : "Samaras doit réagir et exiger le versement immédiat de cette tranche de crédit. Les politiciens grecs et la société grecque ont fait d'énormes sacrifices pour être maintenant humiliés ainsi. Si les créanciers veulent blesser les sentiments du peuple grec, il n'y a pas d'autre voie qu'un départ négocié de la zone euro. Cela signifierait dans le même temps l'effondrement de cette dernière. Les Européens ne peuvent plus jouer davantage avec le peuple grec." (08.11.2012)» article intégral (lien externe, grec)
TVXS - Grèce | jeudi, 8. novembre 2012
La Grèce, une république bananière
Le Parlement grec a adopté mercredi à une très courte majorité un nouveau programme d'austérité qui prévoit des coupes de plusieurs milliards ainsi que des hausses d'impôts. Dans la soirée, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre les nouvelles mesures. Pour le portail en ligne TVXS, ce nouveau mémorandum est le dernier acte du drame grec : » suiteBerlingske - Danemark | jeudi, 8. novembre 2012
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