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11 novembre 2012

GRECE : Le Ministre Allemand des Finances a le culot de renvoyer la Grèce à ses responsabilités

Éditorial de lucienne magalie pons



Les dirigeants des pays de l’UE nous bassinent trop souvent en affichant des principes de solidarité qui  dans les faits n’existent pas.


Les dirigeants allemands particulièrement   déversent  avec arrogance  tour à tour le chaud et le froid sur la Crise grecque, mais au fond c’est le froid et la rigidité  allemande qui transpercent dans leurs propos.


Bien sûr Vendredi, deux jours après l'adoption par le Parlement à Athènes d'un nouveau plan d'austérité exigé par la  Troïka des créanciers, pour le versement d'une autre tranche d'aide internationale à la Grèce., Berlin  a salué  le courage politique du gouvernement grec, par la voix du porte parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, qui a déclaré "Le gouvernement grec a fait un pas en avant impressionnant" …… "Il a approuvé un ensemble très complet de mesures, dont de nombreuses réformes structurelles importantes. Cela va aider la Grèce qui est engagée sur le chemin vers un retour à la compétitivité et à la confiance." "Le chemin à parcourir est encore long ... ,  mais le gouvernement grec fait preuve de détermination et de courage", a-t-il  notamment ajouté.


En fait,  le courage politique  et la détermination du Gouvernement grec salué par l’Allemagne n’  a consisté principalement qu’ à se plier aux exigences des créanciers de la Troïka et à faire voter  par son Parlement  de nouvelles mesures d’austérité  et des réformes structurelles impopulaires , dans un climat de grève générale, de manifestations et d’émeutes violentes, mais aux yeux de l’Allemagne c’est un pas en avant impressionnant qui va aider la Grèce  vers un retour à la compétitivité et à la confiance.
Pas un mot   de compassion pour la population grecque qui supporte déjà  le poids  des plans de rigueur et de rigueur  successifs et qui va encore plus  saigner sang et eaux sous le joug  et sur un «  chemin  à parcourir encore long »  pour souffrir  ces nouvelles mesures d’austérité et de réforme structurelles.


Dimanche l’Allemagne a encore remis   ça pour accentuer sa pression sur une Grèce quasiment en faillite,  cette fois  c’est avec une  arrogance  cruelle que  le Ministre des  finances  allemand  William Shaüble  renvoit  la Grèce à ses responsabilités  en s’en lavant les mains :

Interrogé sur le calendrier d'un éventuel feu vert européen pour le  versement à la Grèce d'une tranche cruciale de prêts de 31,2 milliards d'euros promise à la Grèce mais  gelée depuis juin, M. Schäuble a répondu: "cette question, vous devriez la poser à mes collègues grecs et pas au ministre allemand des Finances"…,"Personne au sein de la zone euro n'est opposé à l'idée d'accepter le paiement de la prochaine tranche d'aide - mais uniquement quand les conditions seront remplies. Et ça, c'est au gouvernement à Athènes de s'en charger" ….


  "Nous ne sommes pas responsables de l'urgence  Toutes les parties connaissaient les échéances depuis longtemps", a-t-il encore  souligné (au sujet des 3,1 milliards d'euros que la Grèce doit rembourser le 16 novembre) …., "Nous tous, au sein de la zone euro et du FMI voulons aider la Grèce, mais nous ne nous laisserons pas mettre sous pression", a-t-il encore  affirmé.


Et pour enfoncer le clou,  dans une interviewe publiée dimanche par le quotidien Welt am Sonntag ce même William  Schaüble a jugé  peu probable que la "troïka" des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce (FMI, UE et Bce) remette un rapport complet à temps d'ici la réunion des ministres des Finances de la zone (Eurogroupe)  euro prévue  lundi à Bruxelles.



S’autorisant à parler au nom de l’Eurogroupe, du FMI et de « toutes les parties concernées », comme s’il en était le porte parole,  Wolgang Schäuble  a répété :


"Au sein de l'Eurogroupe et du FMI, nous voulons aider la Grèce, mais nous ne nous laisserons pas mettre sous pression", …..,  "Nous ne sommes pas responsables de cette pression du temps, toutes les parties concernées ont conscience depuis longtemps de cette échéance"."Nul dans la zone euro n'a de problème avec l'idée d'autoriser le paiement de la future tranche, mais seulement lorsque les conditions auront été remplies, et cela dépend du gouvernement d'Athènes."


Quand à nous, notre opinion est que « toutes les parties concernées »  ne sont pas peut-être pas  responsables, ce qui reste à démontrer,  mais qu’elles  sont coupables d’un défaut de solidarité envers la Grèce.


Pendant des années les dirigeants européens  nombrilistes ont laissé la Grèce s’enfoncer dans ses dettes colossales en en tirant profit, et ce n’est qu’au moment ou la crise de l’euro a ébranlée l’UE  qu’ils ont commencés à s’employer à  envisager  des solutions  pour la Grèce par le biais d’une Troïka impitoyable dans ses exigences.


Aujourd’hui, alors que   les caisses de  la Grèce seront bientôt vides ainsi que l’a annoncé Vendredi  le  secrétaire  grec d'Etat aux Finances, Christos Staikouras, en expliquant que la situation des réserves de liquidités de l'Etat est limite et que cela crée les conditions d'une asphyxie de l'économie", nous aurions préféré que  le Ministre des Finances allemand fasse  preuve de moins de  cynisme  technique dans ses déclarations, qu’il fasse preuve de solidarité, qu’il accorde ne serait-ce qu’un peu de confiance à la Grèce, qu’il  déclare  que le rapport de la troïka  même s’il est incomplet (à qui la faute ? ) sera tout de même examinée avec attention en faveur de la Grèce   

….
Mais non rien  de tout cela  dans ses déclarations  au contraire ce qu’il a dit  laisse  penser  que l’  Eurogroup sera  prêt dès Lundi à faire tomber sur le cou de la Grèce le couperet d’un échafaud déjà prêt à fonctionner pour faire rouler sa tête aux pieds de la Troïka.


Dans ce contexte, Athènes  qui espérait,   après avoir satisfait aux exigences de la Troïka en sacrifiant une nouvelle fois  son peuple, le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide  financière internationale pour faire face à ses échéances, Athènes renvoyée  à ses responsabilité par l’arrogant Ministre des Finances allemand , Athènes abandonnée  de tous ses soi-disant partenaires européens,  Athènes sans attendre la sentence de l’Eurogroup  se voit dans l'obligation urgente  de refinancer  par ses propres moyens cinq milliards d'euros de bons du Trésor arrivant à échéance le 16 novembre et qu'elle ne pourra rembourser à temps.
À court de liquidités pour rembourser les bons à la date d'échéance,  l'agence de gestion de la dette publique grecque, a annoncé une adjudication d'un milliard d'euros de bons du Trésor à trois mois et de 2,125 milliards d'euros de bons à quatre semaines le 13 novembre dans le cadre du refinancement.


Un nouveau coup dur pour la Grèce qui pourrait encore en subir un autre encore plus dur  Lundi si l’Eurogroup lui  impose encore  d’autres délais, d’autres sacrifices,   et ne permet pas le déblocage  de la tranche d’aide  internationale qui lui a été promise et maintes fois reportée au bon plaisir des créanciers de  la Troïka.



Revue de Presse :

Les Échos ‎- il y a 1 heure
La question de savoir si et quand Athènes recevra la prochaine tranche d'aide dépend entièrement du gouvernement grec, a estimé le ministre allemand des ...

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» article intégral (lien externe, grec)

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