23 novembre 2009

Que faut-il penser du Téléthon ?

information lucienne magalie pons

Monsieur Pierre Bergé n’est pas le seul à s’interroger sur l’utilisation des fonds récoltés tous les ans par le Téléthon .



Pour d'autres raisons, l'Eglise catholique du Var, aussi a mis en cause l’utilisation des fonds récoltés par le Téléthon : "Il ne semble plus possible aujourd'hui de participer au financement de ce grand show médiatique", tranche le billet, du responsable d'une commission consacrée à la bioéthique. L'auteur reproche aux organisateurs de l'émission, l'Association française contre les myopathies (AFM), de financer des recherches qui ne respectent pas "le droit à la vie de l'enfant embryonnaire".


Au sein de la communauté catholique, il n'est pas le premier. Mais ses prédécesseurs n'avaient pas réussi à porter le débat sur la place publique.


Un évêque, puis deux, bientôt rejoints par deux archevêques, viennent de demander des comptes à l'AFM sur l'utilisation des dons


L'objet de la polémique? Les travaux d'une équipe de pointe hébergée par Généthon, le laboratoire créé par l'AFM à Evry (Essonne). Dirigée par le neurobiologiste Marc Peschanski, cette unité Inserm est la première en France à mener des recherches sur les embryons


. L'an dernier, elle a bénéficié d'une subvention correspondant à 2,5% du montant total alloué par l'AFM à la recherche, 57,9 millions d'euros.


Les organisateurs donateurs de la Confédération nationale des associations familiales catholiques, souhaiteraient «pouvoir choisir les programmes de recherche qu'ils soutiennent en fonction des conséquences sur l'embryon» A cette demande, la présidente de l'AFM, Laurence Tiennot-Herment, oppose pour l'instant une fin de non-recevoir

.

Cellules réparatrices


L'institut I-Stem, financé à hauteur de 3,4 millions d'euros pour trois ans par le Téléthon, tente d'exploiter le potentiel des cellules souches. Un premier projet repose sur les embryons donnés à la recherche par les couples qui ont eu recours à la fécondation in vitro. Le but est de constituer des lignées de cellules indifférenciées capables d'évoluer en cellules du cœur ou du cerveau afin de réparer l'organe déficient chez un malade. Le second axe porte sur les embryons écartés au cours de diagnostics préimplantatoires car porteurs du gène d'une maladie grave et incurable. Ces lignées de cellules souches «malades» doivent permettre de tester des médicaments ou des thérapies innovantes pour ces pathologies;


Pour plus d'informations sur la personnalité de Monsieur Marc Peshanski (dirigeant neurobiologiste de l' unité INSERM de recherche sur les embryons) vous trouverez un article sur Wikipédia qui retrace sa formation et sa carrière.


ooOoo



A titre d'information sur les cellules souches nous donnons ci-dessous une reproduction d'une information

recueillie sur le site :


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Synthèse de presse bioéthique du jeudi 15/01/09

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Marc Peschanski : il faut autoriser la recherche sur l'embryon
Hier, devant la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique, Marc Peschanski, directeur scientifique de l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem), a demandé que la loi autorise la recherche sur l'embryon.

Rappelons que, depuis 2004, la loi interdit la recherche sur l'embryon mais l'autorise à titre dérogatoire, pour cinq ans, à condition que celle-ci puisse démontrer son intérêt thérapeutique. Marc Peschanski a d'ailleurs été le premier à obtenir l'autorisation, en 2006, d'établir des lignées de cellules souches embryonnaires.

"Quand le législateur a posé la dérogation de cinq ans, c'était avec l'idée que cette période permettrait peut être de montrer que les cellules souches n'avaient pas l'utilité attendue et que l'on pourrait arrêter l'expérience. Or, aujourd'hui, personne ne songe à arrêter", estime-t-il.

Pour lui, il faut autoriser ces recherches sans limite dans le temps et sans finalité thérapeutique. Dans son argumentation, il a mis en avant le domaine des applications industrielles : "les industriels de la pharmacie doivent pouvoir tester les médicaments sur des cellules in vitro, qu'il s'agisse d'études de toxicologie ou d'efficacité [...]. Les cellules souches embryonnaires humaines représentent le Saint-Graal, car à partir d'une seule lignée, elles peuvent proliférer et elles sont pluripotentes, on peut les différencier en n'importe quel type cellulaire".

En revanche, le scientifique n'a pas plaidé pour le clonage thérapeutique estimant "qu'aujourd'hui, on a une autre solution plus facile que le clonage". Cette solution, ce sont les cellules iPS, identifiées en 2007 par le chercheur Shinya Yamanaka (cf. Synthèse de presse du 21/11/07).

Par ailleurs, André Syrota, directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a expliqué, mardi, que la levée du moratoire sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines était pour les chercheurs "l'enjeu majeur" de la révision des lois de bioéthiques.

© genethique.org

Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

La Croix (Marianne Gomez) 15/01/09 - Le Figaro.fr 14/01/09 - Romandie News 13/01/09




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