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15 novembre 2009

Légion d'honneur : une cérémonie tournée en dérision !

L’ordre national de la Légion d’honneur est la plus haute décoration honorifique française. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.




Article de lucienne magalie pons


Il faut vraiment se trouver dans la confusion des genres pour se livrer, comme l’a fait le Président de la République lors de la remise des insignes de Chevalier de la légion d’honneur à Dany Boon, à des plaisanteries de « salon » d’un genre douteux, qui allait de du comique à la réflexion indécente sur des thèmes qui lui sont chers et qui en fait n’intéressent que ses propres interrogations permanentes sur l’identité de ses concitoyens, leurs racines, leurs religions, leur réussites, un peu comme le font les commères incultes quand elles se livrent à des cancans.


Ce jour là en remettant la légion d'honneur à Dany Boon, le Président de la République n’a pu s’empêcher de lire sur son pupitre un discours agrémenté de ses vues et réflexions personnelles sur l’amour fusion , les femmes, le couple, les honneurs, les succès, la religion, l’immigration, la réussite, la popularité, la pensée dominante, les artistes, les faux intellectuels, la France etc… qui embrouillent son esprit, le tout formulé dans un salmigondis d'interrogations et d'affirmations existentialistes, dont il ne peut s’empêcher de discourir par transgressions en toutes occasions en dénaturant des cérémonies officielles, pour émettre des opinions qui sont les siennes et qui n’intéressent pas la majorité des Français.


Le ridicule ne tue pas et si nous étions révolutionnaires on ne pourrait que le regretter


Chacun en a eu pour son compte dans un discours de 11 minutes, distillé en formules flash débité avec des accent fiérots dans but était d’ironiser au passage sur ce et ceux qui déplaisent à Nicolas Sarkozy "soi même dans la société française, et de mettre en exergue ses choix et préférences en émettant des platitudes présentées comme des évidences ou des compliments sans appel.


Se permettre de remonter en riant et se marrant à l’origine de Dany Boon, en exposant : «

« Vous êtes fils d'un Kabyle, marié à une catholique picarde, d'un boxeur devenu chauffeur routier à Armentières. Bon, ça commençait pas terrible, il faut bien reconnaître les choses. Heureusement, la République vous a ouvert les portes. Enfin, disons que question rêve, on part de loin.

Vous avez déjà choisi la fiction contre la réalité en préférant le nom de Dany Boon au très joli nom, le vrai, Daniel Hamidou. Bon, ça s'aggravait de plus en plus. Je peux me permettre, moi c'est Sarkozy. Mais Hamidou, quand même, allez faire une carrière avec ça. »


Ces propos sont très significatif et révélateur de la vue fixe et bornée de l’orateur inspiré qui ne peut imaginer qu'une union mixte entre un Kabyle et une catholique Picarde et la profession de chauffeur routier ne peuvent être autrement que « pas terrible » ! Quant cet ignorant ajoute "Heureusement la République vous a ouvert ses portes", c'est encore d'une outrecuidance indigne de ses fonctions de Président que d'imaginer que Dany Boo aurait souffert de discrimination.


Remettons les pendules à l'heure, un Kabyle peut être soit Français, soit Algérien, soit musulman, soit catholique, le mot "Kabyle" pour désigner Monsieur Hamidou père montre bien que le Président veut bien appuyer sur la différence pour marginaliser cette famille française en la distinguant des autres familles , ce qui est très incorrect.de la part du Président. Quand à l'expression " Bon ça commençait pas terrible ! "cette forme dévalorisation par rapport à la classe sociale, elle est encore pire qu'incorrecte, elle est blessante, et enfin lorsque le Président s'exclame "Heureusement que la République vous a ouvert ses portes", là c'est vraiment historiquement merdique, en effet la famille Hamidou n'a pas attendu que la République lui ouvre ses porte, les ancêtres de la maman Picarde sans avoir à remonter jusqu'aux invasions Vikings ont vécu sous l'Ancien Régime et ensuite sous la République depuis son instauration jusqu'à nos jours, quand à Monsieur Ahmed Hamidou, du village de Benyani, près de Tizi Ouzou, ( en Algérie Française à l'époque) il était venu en France pour être boxeur est ancêtres ont fait connaissance avec la Nation Française depuis Charles X sous la restauration et ensuite avec la République Française depuis son instauration jusqu'à nos jours.Monsieur Ahmed Hamidou et Madame Danièle Hamidou sa femme sont Françaiss, font partie, appartiennent à la Républicque Française, sans avoir à les distinguer civilement ou socialement de leurs compatriotes cItoyens.


Nous aviserions nous de rappeler en public que à Monsieur Sarkozy que son père était Hongrois avant d'être Français ?


Je me demande comment Monsieur Dany Hamidou, Dany Boon pour le spectacle, a pu entendre sans riposter à de telles inepties, à moins qu'il ne tienne lui-même à se faire passer pour un artiste discriminé qui par sa valeur personnelle a su atteindre "la réussite", méthode très à la mode, qui peut lui servir à monter au pinacle ses succès pour les rendre "intouchables" à la critique, ce qui est une tactique de communication assez critiquable, je dirais même minable, je dirais même intellectuellement et politiquement misérable.


Tout le monde sait en effet que les œuvres des artistes prétendument discriminés deviennent intouchables et que la moindre critique peut être interprété comme un propos raciste voire injurieux susceptible de poursuites judiciaires. C'est ainsi que beaucoup de personnalités "intouchables" en vue, artistes et autres tiennent le crachoir

à longueur d'année en nous bassinant de leur propres points de vue communautaires et partisans de leur cause , devant la population française réduite au silence sous peine de passer pour raciste ou xénophobe.


Je ne vous infligerai dans cet article la lecture de toutes ses appréciations partisanes ou de ses ironies qui frisaient le genre pseudo-comique, simplement vous apprécierez de vous-mêmes la prestation de Nicolas Sarkozy en visualisant la vidéo ci-dessus, et en lisant les quelques phrases que j’ai relevées sur la toile en différents articles , sur différents sites :


. Evoquant Sangatte, le président lâche « il y a eu beaucoup de violences à Sangatte. Beaucoup de violences. J’y suis moi-même allé cinq fois ».


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S’adressant à Dany Boon :: « vous avez su faire la synthèse entre le bonjour des simples et le commerce des rusés. C’est pas d’moi, c’est d’René Char »


« Votre vocation prend forme lors d’une visite d’école sur une scène théâtre. Vous avez écrit une lettre au propriétaire pour le persuader de vous engager comme balayeur, vous aviez une juste appréciation de vos qualités spontanées. Vous aviez compris qu’il fallait travailler, que ça n’allait pas de soi »

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« Vous avez même été aux Oscars, aux Golden globe. Et votre deuxième film Bienvenue chez les chti’s, c’est pas un succès, c’est un truc…euh inouï. Voilà, quoi. C’est une aventure extraordinaire, vous dépassez La grande vadrouille. Vous faîtes 20 millions d’entrées. Ce succès prouve la vitalité du cinéma français et sa capacité à s’exporter dans le monde entier, puisque Will Smith a acheté les droits de votre film et vous a demandé de le conseiller pour l’adapter ».


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Puis Nicolas Sarkozy s’étend sur le parcours professionnel de Dany Boon en soulignat à son adresse : « sans jamais vous départir d’une âme d’enfant, généreux, enthousiaste », pour enchaîner ensuite sur un éloge de l’amour fusion, de l’engagement total, en se livrant à une envolée « désopilante » sur Yaël ( seconde épouse de Dany Boon depuis 7 ans ) en insistant ; « « C’est pour elle que vous vous êtes converti au judaïsme » …….. « Franchement, je trouve ça passionnant, la puissance de l’amour et de l’engagement total. Tomber amoureux de quelqu’un. Se convertir. Comprendre sa culture. Intégrer son chemin. Pas se comporter comme une représentation classique : l’homme plein de succès qui conduit et la femme derrière, qui suit. Moi, je trouve que c’est assez bouleversant. Faudra qu’on en parle, c’est un truc qui m’intéresse ».


Enfin une dernière pique méprisante destinée au monde de la culture distillée sur un ton qui s’apparente à celui de l’enfant gâté : « Et pis moi, je suis pas obligé de décorer que des gens que je connais pas, que des gens que j’apprécie pas, que des gens qui ont dit du mal de moi. Je vais faire un truc étrange, je vais décorer quelqu’un avec qui on s’est toujours bien entendu ».


Pour terminer avec le message à la pommade Sarkozienne : « Vous formez une véritable maison du bonheur et puis vous savez gérer la réussite. Quand vous avez eu des revers, vous avez conservé votre ligne, vous avez travaillé encore plus. Quand vous avez connu des succès, ça vous a pas fait changer d’un centimètre. Et au fond j’aimerais que vous puissiez contribuer à réconcilier les Français et la réussite. La réussite, c’est pas forcément mal dans notre pays ».


Ndlr : cette dernière phrase est très révélatrice des « valeurs sarkoziennes », une sorte de catéchisme ultra libéral qui heurte les valeurs culturelles classiques Françaises. Inutile d’un long commentaire, il suuffit de lire les mots ci-dessus soulignés.



Que ne faut-il pas endurer en « Sarkozie » pour se voir accrocher sur le revers du veston cette distinction honorifique qui en cette circonstance parait détournée de sa symbolique nationale pour se trouver ramenée au niveau d’une parodie dérisoire qui ridiculise et rabaisse le récipiendaire autant que le celui qui le décore. Monsieur Dany Boon, avec une attitude complice a tout enduré, il peut maintenant se dire Chevalier de la Légion d’honneur



Bis répetita : Clint Eastwood entre en scène à son tour

Le Président de la République Nicolas Sarkozy a remis Vendredi dernier les insignes de commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur au cinéaste américain Clint Eastwood.

Tout le monde people sait que ces deux personnalités s’admirent mutuellement et ils n’ont pas manqué à cette occasion de s’adresser de multiples congratulations et compliments, tout en faisant passer leur message politique personnel

Très enthousiaste Nicolas Sarkozy dont on peut se demander s’il n’a pas refoulé dans sa libido le désir d’ une carrière d’acteur de cinéma, a célébré la carrière du réalisateur. "Quand on regarde un de vos films, on est enrichi par les sentiments qui y sont développés et en même temps on a tout compris. Pour nous, vous êtes un mythe, vous êtes un géant. Cela témoigne de l'admiration que nous avons pour la culture américaine, pour l'épopée américaine".

Là encore, Monsieur Nicolas Sarkozy transpose ses sentiments personnels : « l’admiration que « nous » avons pour la culture américaine, pour l’épopée « américain » a-t-il souligné,à moins que subitement il ait utilisé dans son élan le « nous » monarchique.

Clint Eastwood n’est pas demeuré en reste de compliments a lui aussi lancé de nombreux "J'ai beaucoup d'admiration pour vous, comme mon président – sic - (tiens dont ça c’est nouveau !) ...…….. » Si vous deviez vous présenter contre M. Obama, ce serait difficile de me décider, je serais déchiré", a conclu le cinéaste.

Là encore heureusement que le ridicule ne tue pas !

Madame Carle Bruni et le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand étaient également présents à cette cérémonie.




Il serait grand temps que les décorés de l’Ordre de la Légion d’honneur se regroupent pour demander au Président de la République de restituer à cette cérémonie de remise des insignes de la Légion d'Honneur la haute dignité symbolique nationale qu’elle contient et qu’elle confère au récipiendaire.


Rigoler entre soi en petit ou en grand comité privé dans un salon de l’Elysée avec des amis personnels est une chose, décorer publiquement une personnalité des insignes de la Légion d’honneur au nom de la France en est une autre, c’est une cérémonie officielle il ne faut pas confondre les genres.


De quoi se faire retourner l'Empereur Napoléon 1er dans sa tombe !



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