Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

07 novembre 2009

Fondation Chirac : Remise des prix pour la Prévention des Conflits - 6 novembre 2009 -

article de lucienne magalie pons

La fondation créée par l'ancien président Jacques Chirac a remis vendredi son premier prix pour la prévention des conflits à l'imam Muhammad Ashafa et au pasteur James Wuye, anciens miliciens religieux du Nigéria devenus d'inlassables acteurs "de la réconciliation des cœurs et des esprits". Le prix du jury a été attribué à l'ancien ministre sud-coréen de la Réunification, Park Jae Kyu, qui a dédié sa vie au dialogue entre les deux Corées.


Les trois lauréats étaient présents pour la cérémonie de remise des prix, à l'université de la Sorbonne, en présence de Jacques Chirac, de la plupart des membres du jury, et d'un parterre de personnalités composé de personnalités françaises et étrangères comme l'ancien président du Mozambique Joaquim Chissano, le directeur de la Bibliothèque d'Alexandrie Ismaël Serageldin ou l'ex-directeur du Fonds monétaire international Michel Camdessus.

Monsieur Nicolas Sarkozy s'y trouvait aussi naturellement.


Paradoxalement, ce qui pour le moment intéresse les médias alignés , c'est le discours de clôture que Monsieur Nicolas Sarkozy a présenté en fin de cérémonie.


Commençons donc par la fin :


Dans son discours qui débute par les salutations d’usage, Nicolas Sarkozy enchaîne tout au début de son discours en se personnalisant par la formule « c’est moi…. », et n’a pas manqué par la suite de mettre en évidence « son combat » en faveur de l'ouverture du Conseil de sécurité de l'ONU aux nouveaux pays émergents, pour un rôle accru de l'Union pour la Méditerranée (UpM), notamment dans la résolution du conflit entre Israël et les Palestiniens, ou la création d'une Organisation mondiale de l'environnement


Il a loué "l'initiative extraordinairement positive et utile" de Jacques Chirac et a exhorté tous les pays à "continuer à agir en ce sens", notamment via le G-20, l'Union pour la Méditerranée ou par la création d'une organisation internationale de l'environnement.


Il a insisté pour militer en faveur d'une réforme du conseil de sécurité de l'ONU où l'Afrique et l'Amérique latine ne sont pas représentées, où la Chine avec ses 1,4 milliards d'habitants ne dispose pas de siège permanent. "Est-ce raisonnable?", s'est interrogé Nicolas Sarkozy.


Il a également plaidé pour sa diplomatie, dénonçant les "idées fausses", selon lui de « ceux » qui l'accusent de privilégier les intérêts commerciaux aux droits de l'Homme. "On n'a rien par la faiblesse mais on n'a rien non plus en humiliant les autres", a-t-il opiné


Nicolas Sarkozy a enfin insisté sur « son plaisir » d'être aux côtés de Jacques Chirac" et de montrer ainsi "la continuité des responsabilités" et le "respect" entre responsables, en faisant allusion aux rivalités passées évoquées dans ses mémoires par l'ancien chef de l'Etat.


Tout au long se son discours pour s’adresser à l’ancien Président République Jacques Chirac, Nicolas est passé progressivement du « Vous » au « Cher Jacques » puis familièrement du « vous » au « tu » et du Cher Jacques à « Jacques « tout court », sans doute pour démontrer qu’il se trouvait invité en sa qualité de Chef de l’Etat tout autant qu’en ami.


Parlant de lui-même dans le cours de son intervention, Nicolas Sarkozy s’est désigné comme, « Président de la République, Chef des armées ».


Dan son intervention, en ses titres et qualités, Nicolas Sarkozy « C’est Moi » n’a pas manqué à plusieurs reprises, de se situer au cœur de l’évènement, en conclusion nous pouvons dire : « C’est tout lui »


Revenons plus sérieusement à l'objet même de la cérémonie de remise des Prix pour la prévention des conflits :


Monsieur Jacques Chirac a rendu hommage aux trois lauréats en inscrivant leur action dans la lignée d'un Ghandi, d'un Martin Luther King ou d'un Nelson Mandela.


Le remarquable discours d'ouverture de notre ancien Président de la République Jacques Chirac, qui s'est bien gardé de se mettre personnellement en évidence, était d'une haute tenue oratoire, (pas de "tu" ), et comme il convenait il a fait une analyse des causes de conflits, tout en mettant en valeur l'action des Lauréats et des militants civils en faveur de la Paix.


Voici deux courts extraits du discours de Monsieur Jacques Chirac :


"La crise économique et financière accroît les risques et multiplie les déséquilibres et les inégalités. Ses conséquences, cruelles pour les populations les plus fragiles des pays riches, sont dramatiques pour les pays pauvres"

……

"Je crois à la primauté du droit sur la force. Je crois en la vertu du dialogue. En clair, je crois en l'homme", a noté Jacques Chirac. "Plus que jamais, il nous faut des militants de la paix qui soient issus de la société civile. Car l'action politique, si elle exige vision et hauteur de vue, a aussi besoin de relais", a-t-il ajouté.


D’autres personnalités et non des moindres sont restés au cœur de l’évènement en saluant l’action des lauréats et l’action de Jacques Chirac en faveur de la paix :


Simone Veil qui a remis le prix doté de 100.000 euros aux deux Nigérians a salué l'action des lauréats, mais aussi l'engagement de Jacques Chirac en faveur de la paix: "Il fallait de l'imagination, il fallait beaucoup de confiance en l'homme, il fallait beaucoup d'espoir", a souligné l'ancienne ministre, membre du jury.


L'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui a remis le prix du jury, a également inscrit cette initiative dans le parcours personnel de Monsieur Jacques Chirac


Pour conclure il est à regretter que dans son discours de clôture, Monsieur Nicolas Sarkozy se soit saisi de l’occasion pour en faire une tribune personnelle pour se mettre en évidence en plaidant pour sa politique, ce n’était ni le lieu ni le thème de cet évènement de remise des Prix pour la prévention des conflits.


Aucun commentaire: