Éditorial de lucienne magalie pons
RELAIS D'INFORMATION :
BILLET : AVIS DE RECHERCHE PRIORITAIRE :
OÙ EST L'ETAT ?
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Le 11 OCTOBRE 2018
A/S : AVIS DE RECHERCHE PRIORITAIRE : OÙ EST L'ETAT ?
La gestion des collectivités locales et publiques n'a jamais été un long fleuve tranquille et notamment celle des communes; ces dernières sont par excellence le lieu et le lien privilégiés entre le fait public et les citoyens, elles sont le lieu naturel de la démocratie comme la nation.
La vie municipale est pleine de surprises et d'inattendus; chaque jour le Maire doit faire face à de nouveaux problèmes qu'il doit résoudre en mobilisant les élus qui oeuvrent avec lui et les agents territoriaux qui sont chargés de de mettre en application la politique municipale.
Je tiens ici souligner la qualité des agents municipaux qui dans leur très grande majorité ont la fibre et l'esprit du service public chevillé au corps.
Mais ces dernières années les problèmes se multiplient et les difficultés de gestion s'amplifient. Nombre d'élus posent leurs sacs et renoncent.
Il y a tout d'abord les difficultés financières avec la baisse continue de la Dotation Globale de Fonctionnement ( DGF ) - qui n'est pas une subvention de l'Etat mais une substitution d'un impôt local lors de l'introduction de la TVA - les prélèvements en tout genre : le Fonds de Péréquation intercommunal et communal ( FPIC ) qui taxe les communes de la région parisienne ou de Rhône Alpes et PACA au profit des régions moins riches, les pénalités croissantes pour carences en matière de logements sociaux malgré les efforts réalisés.
Viennent bientôt les restrictions aux dépenses de fonctionnement, les collectivités devront limiter leurs dépenses à 1,2 % par an inflation comprise ! Aujourd'hui l'inflation est de 2 %, c'est en conséquence une réduction forte des services à nos concitoyens qui nous attend !
On y ajoute l'escroquerie de la suppression de la Taxe d'habitation ( TH ) qui représente entre 25 et 30 % du budget des communes et qui devra être compensée par l'Etat, conformément à la décision du Conseil constitutionnel sur la loi de finances pour 2018 .
Boucler les budgets communaux va relever de la quadrature du cercle, les arbitrages vont se transformer en exercice de la hache, réduire l'auto-financement s'il existe et diminuer les investissements. Et ainsi provoquer la baisse des commandes aux entreprises : les collectivités font 70 % des investissements publics en France... plus pour très longtemps !
Mais au-delà des questions financières désastreuses qui remettent en cause l'action des communes et autres collectivités, on assiste à un recul incroyable des services de l'Etat, du jamais vu de mémoire d'élu !
- C'est le recul de la police nationale qui faute d'effectifs suffisants doit se concentrer sur les défis de la criminalité importante et délaisse des zones entières où se développe moult " incivilités " qui deviennent lancinantes. Ce qui oblige les communes à recruter de plus en plus de policiers municipaux à la charge de la fiscalité locale...
- C'est le quasi démantèlement de la Poste, il parait que c'est encore une entreprise publique, qui est obnubilée par sa banque postale, elle sacrifie ses services de distribution de courrier. J'ai reçu plus d'une centaine de plaintes de mes concitoyens.
- C'est l'Office National des Forêts ( ONF ) établissement public de gestion des forêts qui faute de moyens décide de ne plus ramasser les les immondices de la forêt de Saint-Germain en Laye et attend que les communes limitrophes le fassent à sa place. La question est dès lors de savoir si les dites communes vont percevoir les coupes des arbres...
- C'est le transfert du recouvrement de l'impôt ( IRPP ) aux employeurs entrainant de nouvelles charges pour eux .
- C'est l'Etat encore qui demande aux communes d'assurer la gestion des demandes de passeports et cartes d'identité et de plus l'enregistrement des PACS , substitut des mariages ...
Mais où est l'Etat ?
Existe t-il encore ?
Ou est- il à l'image de ce gouvernement incapable de remplacer un ministre de l'intérieur qui claque la porte et fait un pied de nez à Jupiter, un Etat en liquidation avant d'être en ébullition pour s'évaporer complètement ?
L'heure est très grave !
L'Etat avec ses services régaliens a assuré la cohésion politique de la France, l'Etat est l'incarnation juridique de la Nation , sans Etat fort pas d'unité de la République et sinon, c'est à coup sûr les dérives communautaires qui feront la loi.
L'heure n'est plus aux purges budgétaires de Bruxelles, de son idéologie ultra libérale avec ses coups de rabots dévastateurs; ce qui ne saurait nous faire oublier de réaliser les réformes de structure qui s'imposent, les seules capables de réduire les dépenses publiques.
Attention il y a danger.
Macron-Jupiter joue les apprentis sorciers : il désespère les élus locaux, derniers hussards de la République qui, en armée de quasi-bénévoles font front au service de leurs concitoyens, en ne ménageant pas leur peine et il ruine l'unité nationale acquise par le travail incessant des rois depuis Philippe Auguste, Philippe le Bel et de leurs grands légistes travail poursuivi par les républiques au nom de la " Res Publica " c'est-à-dire l'interêt général !
Prends garde, Jupiter, souviens-toi de ce qu'un noble dit à Louis XVI :
" Sire ce peuple est terrible " et aujourd'hui il gronde !
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