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01 juillet 2013

SYRIE : selon le médiateur Lakdar Brahimi la Conférence de la Paix de GENEVE n'aura pas lieu en Juillet

Éditorial de lucienne magalie pons

Mardi dernier 25 Juin l'émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Monsieur Lakdar Brahimi , se trouvait à Genève pour préparer la Conférence internationale proposé le 7 mai dernier par Washington et Moscou qui a pour objectif de lancer les négociations entre le régime syrien et les opposants afin de trouver des solutions pour mettre fin à la guerre civile qui meurtrit ce pays depuis deux ans.

Avant la réunion préparatoire Monsieur Lakdar Brahimi a déclaré aux journalistes présents :

«Franchement je doute que la conférence ait lieu en juillet», toutefois Lakdar Brahimi  a  ajouté  ..:  «Je crois qu’ils vont confirmer qu’ils vont venir»...l’opposition doit avoir une réunion à ce sujet les 4 ou 5 juillet prochains."
 
Lakdar  Brahimi avait  annoncé  aussi qu’il ne tiendrait  pas de conférence de presse à l’issue de la réunion préparatoire , toutefois il s'était dit  confiant que les discussions seraient constructives et que des progrès seraient accomplis.

Pour comprendre le doute de Lakdar Brahimi  quant à la date de la conférence,  il convient de rappeler  que la date de  la tenue de cette conférence de Genève  a été plusieurs fois repoussée en raison notamment d'une part  des pressions exercées sur Damas  d'une part par les responsables de la communauté internationale, et d'autre part des conditions posées par la Coalition Nationale et l'opposition syrienne  syrienne  qui exigent  le départ de   Bachar El Assad, et de ses  chefs militaires , lea Coalition Nationale en faisant notamment un préalable à sa participation.

Le 30 mai  la  Coalition nationale, qui regroupe l’opposition au régime  syrien avait formulé des conditions. «La Coalition nationale ne prendra part à aucune conférence internationale ou à aucun autre effort de ce genre tant que les militants de l’Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie», avait annoncé George Sabra son président par intérim.

Le 5 Juin, une   première  réunion  préparatoire  le   avait réuni notamment  des représentants des Nations Unies, de Washington et de Moscou,  au lendemain des accusations de la France sur l’utilisation de gaz sarin par le régime de Bachar al-Assad contre les rebelles, avait fixé la tenue de la Conférence internationale pour juillet.


Par la suite  , Khaled Al-Saeh l'un des porte parole du CNS   réclamait une nouvelle fois le départ d’al-Assad et de ses chefs militaires tout en précisant que ces demandes ne constituaient pas des conditions préalables à la participation à la Conférence. 


Lundi 24 Juin du côté du Gouvernement syrien qui a déclaré vouloir participer à la Conférence, Monsieur Walid Mouallem , ministre syrien des Affaires étrangères  en réaffirmant que  «le président Assad ne démissionnera pas», déclarait à l'adresse de l'opposition syrienne  «Si la condition est que le président syrien démissionne, ne prenez pas la peine de participer» à Genève 2.

 
Du côté de la communauté internationale, lors  du récent sommet du G8 des 17/18 juin 2013 , les   dirigeants des pays  membres du G8  avait arrêté en réunion  leur position commune sur le conflit syrien (après  d'âpres échanges en marge  des réunions), finalement en réunion le Mardi 18 juin ... un  accord avait  trouvé et arrêté  pour  préparer et organiser à Genève une conférence de paix sur la Syrie "aussitôt que possible", ainsi que le mentionne le communiqué final du G8 en ce qui concerne le conflit syrie
 
Dans les semaines qui avaient précédées le G8,  certains chefs d’États  annonçaient que cette conférence  devrait se tenir  en Juin, ensuite il fût question de  Juillet.
 
Au G8 on remarquera une certaine   prudence :  "dès que possible" indique le communiqué final,  et de plus  en marge des discussions du G8 ,une "source proche des discussions" avait confié aux médias  que " la conférence de Genève, initialement prévue pour juin, puis pour juillet, pourrait ne pas se tenir avant août.
 

Rappelons  que l'opposition syrienne,  au moment où le G8 se tenait avait fait savoir qu'elle exigeait pour venir à la conférence de Genève que le départ de Bachar El Assad soit acté par la communauté internationale, mais  de  Moscou  Sergueï Lavrov,  le ministre russe des Affaires étrangères,  rappelait  que l'opposition syrienne n'avait pas à poser de conditions préalables à sa participation à la conférence internationale proposée. -
 
Rappelons aussi que le Président Russe Vladimir Poutine très déterminé, malgré les pressions de ses partenaires pour qu'il modère son soutien au président Assad. avait  refusé toute mention dans le communiqué  final  du G8 qui aurait impliqué une mise à l'écart de Bachar al Assad ou une modération du soutien de la Russie au président syrien, finalement    la Russie avait  obtenu  que  le sort du président Bachar al Assad ne soit pas évoqué  dans le communiqué final, alors que  le président américain Barack Obama et les dirigeants occidentaux  avait souvent présenté le départ du chef de l'Etat syrien comme faisant partie de la solution au conflit.

En résumé voici ci-dessous  ce que les dirigeants des pays membres du G8 avait arrêté sur la Syrie :
 
 -  les Chefs d’État et de gouvernement des pays du G8, ont appelé  à la tenue de négociations le plus rapidement possible pour résoudre le conflit en Syrie
- les membres du G8  restent "déterminés" à trouver "une solution politique à la crise, basée sur une vision d'une Syrie démocratique" et comprenant toutes les parties au conflit.
 
- les membres du G8 sont d'accord  pour organiser à Genève une conférence de paix sur la Syrie "aussitôt que possible ..

- Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada et Russie) appellent aussi les autorités syriennes et l'opposition  syrienne à s'engager à démanteler toutes les organisations affiliées à Al Qaïda.
 
-  Ces mêmes dirigeants,  s'engageaient  aussi à fournir une aide humanitaire de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) pour soulager la population syrienne.

-  de source proche des discussions  la conférence de Genève, initialement prévue pour juin, puis pour juillet, pourrait ne pas se tenir avant août.


 Voici enfin  ci-dessous les déclarations de Lakdar Brahimi du Mardi dernier 24 Juin qui nous laisse douter  que  la tenue de la Conférence de Paix de Genève puisse se tenir en Juillet



Publiée le 25 juin 2013
commentaire figurant sous la vidéo sur le site émetteur : 

L'espoir était bien mince, voilà qu'il s'écroule. Il n'y aura pas de conférence de paix sur la Syrie à Genève en juillet. Lakdhar Brahimi, le médiateur international l'espérait, mais il a dû reconnaître qu'il est trop tôt,
l'opposition tient notamment une réunion les 4 et 5 juillet, et ne sera pas prête.

"Je doute qu'il y ait une conférence en juillet, déclare Lakhdar Brahimi. J'espère vraiment, vraiment, que les gouvernements de la région et les grandes puissances, particulièrement les Etats-Unis et la Russie, vont agir pour contenir cette situation qui nous échappe, pas seulement en Syrie mais aussi dans la région."

Ce qui se joue, c'est en effet aussi une lutte de pouvoir entre les grandes puissances, notamment entre Moscou et Washington. En Arabie saoudite, le ministre des Affaires étrangères, recevant son homologue américain, a critiqué le soutien à Damas des Russes, mais aussi de l'Iran et du Hezbollah.
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