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07 juillet 2013

Delphine Batho n'a pas fini de lancer ses quatre vérités, et met le PS sur la défensive

Éditorial de lucienne magalie pons



L'ex-ministre de l'écologie Delphine Batho, évincée du gouvernement mardi 2 juillet,  pour avoir qualifié mardi matin sur RTL son budget de « mauvais pour 2014" a  passé ses pouvoirs le Mercredi 3 juillet à son successeur Philippe Martin  et donné une conférence de presse, jeudi 4 juillet à l'Assemblée nationale, pour expliquer les conditions de son limogeage. 

Ce qu'elle a déclaré dans sa conférence de presse qui a duré une heure environ jette sur la place publique un éclairage  nouveau sur les causes de son éviction.

Nous avons retenu les points essentiels de ses déclarations  que l'on peut résumer ainsi  :

1/ Delphine Batho a assuré  que'elle n'a commis aucune mardi matin  ni une erreur, ni une faute et qu'elle n'a pas manqué à la solidarité gouvernementale

2/ elle affirme  aussi qu'il n'y a pas eu de débat collégial au sein du Gouvernement sur les arbitrages budgétaires

3/ elle a dénoncé  que depuis plusieurs mois  que certaines puissances économiques qui  n'acceptaient pas le niveau d'ambition qu'elle fixait pour la transition énergétique ..ne se sont pas cachées de vouloir l'attaquer, mais qui le gouvernement avait été solidaires elles n'y serait pas parvenues, Delphine Batho a cité notamment le patron de Vallourec.

4) Delphine Batho a dit qu'elle n'acceptait pas "le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom" ... et elle  appelle au changement :  selon elle  :" le temps est venu de reprendre la main du changement", et elle a aussi appelé la gauche à un sursaut en faveur de l'écologie.

Voici ci-dessous des extraits de sa conférence de presse que vous retrouverez dans les séquences vidéos figurant en Revue de Presse :

"Je n'ai commis mardi matin ni une erreur , ni une faute, je n'ai pas davantage manqué à la solidarité gouvernementale, je me suis parfaitement conformée à la charte de déontologie que j'ai signée lors du premier conseil des ministres du nouveau quinquennat. 

"Cette charte prévoit la collégialité , il n'y a pas eu de débat collégial au sein du gouvernement sur les arbitrages budgétaires,  commeil n'y en a plus sur bien d'autres sujets.

"Je veux rétablir cette vérité en aucun cas je n'ai manqué à la solidarit"é gouvernementale, y compris sur le coeur de cette solidarité qui est le budget ..

........../

"Depuis plusieurs mois, certaines puissances économiques n'acceptaient pas le niveau d'ambition que je fixais pour la transition énergétique, ce combat s'est cristallisé notamment sur la question des gaz de schiste, et plus discrètement sur la réduction de la part du nucléaire en France, ces forces ne se sont pas cachées de vouloir m'attaquer, mais si le gouvernement avait été solidaire  elles n'y serait pas parvenues.

"Est-il normal que le patron de l'Entreprise Vallourec, directement intéressé par l'exploitation des gaz de schiste ,ait pu annoncer ma marginalisation des semaines à l'avance devant des responsable de son entreprise aux Etats-Unis ?

...../

"Ce que je n'accepte  pas, ce n'est pas de faire  des compromis, (c'est) le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays.

"Ce dont il est question ce n'est pas d'un poste ministériel, c'est du droit de ma génération à avoir des espoirs et à agir. 

" Le temps est venu de reprendre la main du changement, j'appelle la gauche à un sursaut en faveur de l'écologie, de l'espoir, et des générations futures.

Comme on le voit Delphine Batho n'a pas l'intention de baisser les bras, elle marque sa volonté de s'imposer dans l'avenir politique de la France , et les déclarations qu'elle a faites dans sa conférence de presse ont bien fait ressortir qu'il ne s'agissait pas d'une éviction pour manquement à la solidarité gouvernemntal.

Depuis sa conférence de presses nombreux sont les responsables du PS à démentir ses propos et à vouloir ramener son éviction à un manquement de solidarité gouvernementale,  certains PS et même certains patrons d'entreprises  vont jusqu'à démentir  un complot des puissances économiques liées  au pouvoir contre elle, vous retrouverez en" Revue de Presse" leurs déclarations et interventions qui pour la plupart sont mensongères.

Rappelons que si Delphine Batho  a cité  le  patron de l'entreprise Vallourec c'est implicitement en références à une information révélée par  le magazine "Challenges"  qui affirmait en Juin dernier que Philippe Crouzet ( le patron de Vallourec)  avait estimé que "La ministre était un vrai désastre " en ajoutant  "que le  problème Batho était en passe d'être réglé, car son influence au Gouvernement allait désormais décroîtr", le même magazine écrivait  que  "le limogeage de Delphine  Batho était dans les tuyaux", et par ailleurs ce que Delphine Batho n'a pas indiqué,  nous le lisons dans les médias  qui écrivent que le patron de Vallourec, Philippe Crouzet, est l'  époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet du président François Hollande.


Mais il faut noter aussi que des socialistes se sont rangés du côté de Delphine Batho, là encore vous trouverez quelques unes de leurs déclarations en "Revue de Presse".

Nous avons relevé aussi que 54 % des français selon les sondages désapprouvent l'éviction de Delphine Batho du Gouvernement.

 Il faut aussi rappeler que Delphine Batho qui avait été élue députée des deux Sèvres reprendra son siège à l'Assemblée Nationale le 3 Aout 2013.

Nous avons aussi lu dans la presse que les écologiste sont prêts à l'accueillir.


Ainsi contrairement à ce que souhaitais le Pouvoir et les principaux responsables PS l'éviction  de Delphine Batho n'est pas passée comme une lettre à la poste, le souci de discrétion du Gouvernement à fait chou blanc !

Hier Delphine Batho était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, nous en rendrons compte dans un prochain éditorial.

REVUE DE PRESSE :







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Ci-dessous articles  anciens et récents  liés au limogeage de Delphine Batho et aux questions incidentes liées aux arbitrages notamment.

Le limogeage de Delphine Batho était dans les tuyaux - Challenges

www.challenges.fr › economie
Le limogeage de Delphine Batho était dans les tuyaux. Créé le 03-07-2013 à 10h09 - Mis à jour le 04-07-2013 à 19h30. Nicolas Stiel. Par Nicolas Stiel ...




Libération ‎- il y a 9 heures
Le départ de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho est dû à «un manquement de sa part» et non à un «complot», déclare le ministre de ...
  1. Marie-Charline Pacquot : la fiancée de Moscovici fait parler jusqu'à Londres
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La ministre de l'écologie delphine Batho, le 12 mars 2013 à Caen (Calvados).

Batho et Montebourg sont dans un bateau, c'est plutôt Batho qui tombe à l'eau


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