Les Mercredi 10 et Jeudi 11 juillet 2013 les séances de
l'Assemblée Nationale ont été consacrées à l'examen de la proposition de
loi adoptée par le Séant, tendant à
modifier la loi N) 2011-814 du 7 juillet
2011 relative à la bioéthique, en
autorisant sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules
embryonnaires, rappelons que l'examen de ce texte avait été entamé le jeudi 28
mars dans le cadre de l'ordre du jour proposé par le groupe RDPP mais n'avait
pu aller jusqu'à son terme.
Le Jeudi 11 Juillet 2013 en fin d'après-midi,
l'Assemblée a achevé l'examen de la
proposition de loi, et selon un
communiqué publié sur le site de
l’Assemblée Nationale, les explications
de vote et le vote par scrutin public sur l'article unique de cette proposition
de loi auront lieu le mardi 16 juillet après les questions au Gouvernement.
Lors des précédentes séances des Mercredi 10 et 11 juillet
2013 , au cours des échanges et interventions entre les députés, la rapporteuse
de la proposition de loi, et la Ministre de l'enseignement supérieur et de la
recherche , les termes de, recherche sur l'embryon, de recherche sur les
cellules embryonnaires, de recherche sur les embryons excédentaires, de recherche
sur les cellules excédentaires ont été employés, à différentes reprises, on a même entendu parler d’amas cellulaire, tous
ces termes ont donnés lieu à différentes
interprétations qui finalement pour certains
auditeurs qui assistaient à la retransmission des débats, notamment pour ceux d'entre eux qui ne sont
pas des scientifiques des médecins ou des chercheurs ou des chercheurs en ce domaine, des difficultés de
compréhension qu'il conviendrait d'éclaircir.
Dans un précédent éditorial, nous vous avions promis de faire
des recherches pour tenter de comprendre au travers des différents termes employés par les députés, la
rapporteuse, et la Ministre au cours des
échanges, ce que signifie exactement
chacun de ces termes, avec pour finalité que chacun d’entre nous en saisisse
la portée juridique, éthique et humaine.
Embryons : pour certains
biologistes et scientifiques, médecins et chercheurs il ne fait aucun doute que dès le premier
instant de la conception naturelle sans
intervention médicale, ou bien même de la conception résultant en laboratoire de la fécondation artificielle in vitro, tous les facteurs biologiques sont
réunis dès la rencontre de l’ovule et du
spermatozoïde pour voir se développer très vite un embryon.
Pour eux dès sa
conception, l’embryon humain en développement est déjà un être humain à part entière et ne peut faire en aucun cas l’objet de
recherche embryonnaire, soit directement sur l’embryon, soit sur ses cellules
embryonnaires.
Pour d’autres
biologistes et scientifiques , médecins et chercheurs, au contraire
l’embryon n’est pas considéré comme un être humain tant qu’il n’est pas
né, mais comme un objet de
recherche utilitaire dont on peut
disposer dans le cas de fécondation
artificielle in vitro, soit pour
réaliser une insémination artificielle,
soit une PMA , et ensuite après sélection des embryons par diagnostics
préimplantatoires utiliser les embryons
excédentaires pour la recherche sous certaines conditions.
Ces deux interprétations différentes se retrouvent aussi chez
les juristes, les parlementaires et
d’autres personnalités, idéologues ou philosophes, et même dans les
populations, l’embryon est un être humain et doit être protégé comme tels dès
sa conception , pour d’autres c’est avant sa naissance un amas de cellules, un
objet , dont on peut disposer en supprimant son développement par IVG, ou encore que l’on peut utiliser
pour la recherche en utilisant les embryons excédentaires en cas de fécondation in vitro.
Embryons surnuméraires
ou excédentaires : Lors d'une fécondation in vitro, plusieurs embryons
sont produits et seuls quelques-uns
sélectionnés dans un diagnostic préimplantatoire sont implantés. Ceux
qui ne le sont pas sont congelés.
Explication :
L'existence d'embryons surnuméraires
s'explique parce que la technique de fécondation in vitro, a un caractère
aléatoire : on fait donc plusieurs essais de fécondation simultanément.
Pour augmenter les chances d'avoir un embryon, il faut
employer plusieurs ovules. Les ovaires de la femme sont sur-stimulés pour
obtenir une dizaine d’ovules. le sperme
de l'homme est mis en contact avec tous ces ovules, ce qui permet d'obtenir 5
ou 6 embryons en laboratoire.
Deux ou trois d'entre eux
sélectionnés dans des diagnostics
préimplantatoires sont transférés dans le corps de la femme, alors que les
autres sont congelés si la division cellulaire le permet. Ils pourront être
utilisés soit pour une autre tentative,
si les parents le désirent, ou bien être détruits.
Les autres
embryons peuvent être conservés pour que les parents aient plus tard un nouvel
enfant s’ils le désirent.
.
.
C'est
lorsqu'ils renoncent à ce projet que les embryons restants deviennent des
embryons surnuméraires.
En conclusion, les embryons surnuméraires (ou excédentaires) sont des embryons conçus lors d'une fécondation in vitro dans le cadre
d'une procréation médicalement assistée, ces embryons peuvent être congelés sur demande
écrite des parents, afin d'être implantés plus tard dans l'utérus de la mère, mais
s’ils ne font plus l'objet d'un projet parental et si les
parents y consentent, les embryons surnuméraires peuvent faire l'objet de
recherche sur les cellules souches sous certaines conditions, selon la loi
française de bioéthique.
Question d’ordre
éthique et moral :
Première observation : le diagnostic préimplantatoire qui
officiellement à pour objet de mettre toutes les chances du côté du succès de l’implantation et du développement
de l’embryon dans l’utérus de la mère peut soulever la question de l’eugénisme
On peut remarquer
qu’il y a déjà aussi pour ces
embryons dès le stade des diagnostics préimplantatoires une rupture d’égalité
entre les embryons sélectionnés et les embryons qui sont excédentaires , qui eux sont écartés du processus de vie et
qui seront éventuellement utilisés dans
la recherche en vue de trouver des
techniques médicales qui pourraient théoriquement guérir des êtres vivants atteint de certaines maladies selon ce que la science soutient. Ce qui en principe revient à dire que l’être
déjà vivant est considéré comme
prioritaire et que les embryons voués à la recherche sont condamnés à son profit.
Deuxième observation :
les embryons qui ne sont pas sélectionnés sont écartés du processus de
vie, ils sont pour ainsi dire condamnés à ne jamais voir le jour, ils sont
congelés et destinés à être abandonnés par les parents, soit pour leur
destruction , soit sous certaines conditions au profit de la recherche
embryonnaire.
Cellules embryonnaires
excédentaires : c’est une masse cellulaire extraite de l’embryon excédentaire,
cette masse cellulaire servira à la
recherche, l’embryon lui du fait même de cette extraction est détruit.
Vous l’avez compris je ne suis pas une scientifique, j’ai
essayé de ne pas commettre d’erreur, il y a un point que je n’ai pas réussi à
éclaircir, je ne sais pas si le terme « embryons excédentaires » et
le terme « embryons surnuméraires » désignent exactement la même
valeur, mais au final comme la
destination en est la même,
si j’ai commis une erreur d’interprétation, je souhaiterais que l’un de mes
lecteurs avertis m’en informe à mon adresse mail :
Voilà tout ce que je peut en dire, en ce qui me concerne je
suis contre toute recherche sur l’embryon, je suis contre toute procréation
médicale assistée, je suis contre la PMA, je suis contre la GPA j’admets cependant, lorsque c’est possible, l’insémination artificielle, lorsqu’elle a des chances d’aboutir dans un
couple , sans qu’il soit besoin de
produire en réserve des embryons en laboratoire, quand à la recherche sur des
cellules adultes dont on parle aussi à l'Assemblée, elle peut se concevoir puisqu'il n'atteint pas à la vie, mais pour ses résultats d’après
certaines lectures ils sont aussi
souvent décrits comme aléatoires.
Enfin certains soulèvent aussi la question des coûts de ces interventions supportés par tous au travers des remboursements de la sécurité sociale, et aussi d'un point de vue moral dénoncent la marchandisation qui inévitablement vient se greffer sur ces pratiques de procration médicales assistée.
Et c'est aussi pour toutes ces raisons morales et sociales que je suis contre les techniques de procréation médicale assistée.
Enfin certains soulèvent aussi la question des coûts de ces interventions supportés par tous au travers des remboursements de la sécurité sociale, et aussi d'un point de vue moral dénoncent la marchandisation qui inévitablement vient se greffer sur ces pratiques de procration médicales assistée.
Et c'est aussi pour toutes ces raisons morales et sociales que je suis contre les techniques de procréation médicale assistée.
J'ai tout a fait le droit d'être contre puisque d'autres ont le droit d'être pour
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