La France et la Grande Bretagne poussées en avant-scène
par les Etats-Unis avaient manifesté à plusieurs reprises leurs intentions d’armer
les rebelles syriens.
Les médias viennent de nous faire part d’une volte-face
de la Grande Bretagne qui aurait renoncé à livrer des armes à l’opposition
Syrienne : « Il est clair que la Grande Bretagne ne va par armer les
rebelles, de quelque manière que ce soit a déclaré à Reuters une source proche
du dossier syrien à Londres.
"La façon de voir des Occidentaux a changé",
a précisé une autre source proche du gouvernement
britannique. "Nous croyions auparavant qu'Assad ne pourrait tenir que
quelques mois. Nous pensons maintenant qu'il peut rester en place pendant
encore quelques années."
Les médias en concluent que par suite de la marche arrière de la Grande
Bretagne risque de peser « lourdement »
sur la décision de la France et la France se trouve isolée et s’interrogent si
elle livrera des armes aux rebelles comme il avait été prévu dès le 1er
Août.
Rappelons qu’à la levée de l'embargo en mai dernier, Londres
et Paris s'étaient engagés à ne pas livrer d'armement avant le 1er août, date à
laquelle ils étaient censés réexaminer leur position en fonction d’une
Conférence de la Paix qui devait être organisée à Genève en Juillet et qui pour le moment ne l’est
pas encore et parait bien compromise,.
Pendant ce temps, les États-Unis continuent de louvoyer on apprend que l’administration
Obama, qui avait promis il y a un mois de livrer des armes et des munitions à
l'opposition syrienne pour "rééquilibrer la situation", se heurte
depuis aux réticences grandissantes de certains élus du Congrès.
"Nous savons qu'il y a (en Syrie) une hausse du
nombre de membres d'al-Qaida, avec quelque 6 000 combattants dans le
pays", a déclaré le sénateur
républicain Mike Rogers sur la chaîne américaine NBC , justifiant ainsi son
refus de livrer des armes en Syrie.
"Pour le
moment, la France n'a pas modifié sa position", a réagi jeudi Laurent
Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. "Nous n'avons pas
livré d'armes létales."
L’ASL( Armée Syrienne Libre) avait annoncé dès le 21
Juin dernier avoir reçu de l'étranger des quantités d'armes
"modernes" susceptibles de "changer le cours de la
bataille". D'après Louaï Moqdad, le coordinateur politique et médiatique de l’ALS
des armes antiaériennes et antichars avaient déjà commencé à être distribuées sur
les fronts, et se trouvaient "entre
les mains d'officiers professionnels et de combattants de l'ASL". Le
lendemain, 22 Juin, en réunion à Doha, les principaux pays soutenant l'opposition
syrienne « Les Amis de la Syrie » « confirmaient une "aide urgente en matériel et en
équipements" à la rébellion.
"Si les pays du Golfe sont convenus d'une aide
létale, la France s'est concentrée sur des aspects techniques, telle la
livraison de masques à visée nocturne, de gilets pare-balles ou du matériel de
communication cryptée", affirmait au Point.fr une source diplomatique.
"Mais Paris se laisse la possibilité d'aller plus loin à l'avenir, si elle
possède la garantie que les armes seront destinées à l'ASL, avec laquelle le
contact est permanent."
Sauf que depuis L'ASL est attaquée de toutes parts, après avoir perdu
début juin la ville de Qousseir à la suite de l'offensive combinée de l'armée
syrienne et des combattants du Hezbollah libanais, les "rebelles
modérés" syriens subissent désormais la foudre de groupes djihadistes
composés de combattants étrangers, opposés à Bachar el-Assad.
Le 11 juillet dernier, Kamal Hamami , alias Abou Bassir al-Lakani, un important chef
rebelle de Lattaquié (ouest), Kamal Hamami, a été tué par des combattants du groupe de
l'État islamique en Irak et au Levant, une « mouvance » d'al-Qaida en
Syrie pourtant opposés au Régime de Bachar El Assad, quelques
jours plus tôt un chef de brigade avait été décapité et son frère égorgé par ce
même groupe dans la province d'Idleb (nord-ouest), et des
dizaines de rebelles ont également été tués.
L’islamologue Mathieu Guidère (auteur des Cocus de la Révolution, édition Autrement)
a expliqué au Point .fr : "En
ayant accepté les conditions strictes de traçabilité des armes, l'ASL est
désormais perçue par les djihadistes comme un agent de l'Occident …., Il existe aujourd'hui une alliance objective
entre le régime, le Hezbollah et les djihadistes contre l'ASL.
La Diplomatie Française juge cette situation "préoccupante" …, "Mais elle a également le mérite de
montrer que l'ASL se distancie de ces groupes terroristes que l'on ne soutient
pas", a-t-elle indiquée,.
Ce n'est pas
l'avis des députés français notamment Alain Marsaud et Jacques Myard membres
de la commission des Affaires Etrangères, qui jugent minoritaire le mouvement
démocratique ( ndlr : l’ASL) au sein de l'opposition syrienne. Dans un
communiqué, ils estiment « ...."urgent de ne
pas se lancer dans une politique aventureuse de livraison d'armes à
l'opposition qui risquent de tomber dans les mains des extrémistes et aboutir à
un embrasement de la région".
Au vu de tout ce qui précède la France isolée
deviendra-t-elle le « cocu » de la Révolution Syrienne ?
Le mercredi 24 Juillet à 16 heures, le Président de la
République Française s’entretiendra avec
Monsieur Ahmad AL-ASSI AL-JARBA,
président de la Coalition nationale syrienne
Ahmad
Assi Jarba, est devenu ce mois-ci le chef de la coalition de l’opposition syrienne.
Selon la « Voix
du Nord » qui se fait l’écho, en autre médias, de cette rencontre :une
source diplomatique Française a précisé :
« C’est vraiment cette opposition centriste
modérée, de confiance, qu’on essaie de conforter dans la perspective d’une
solution politique », a précisé une source diplomatique française, qui voit
dans l’élection d’Ahmad Assi Jarba le 6 juillet à la tête de la coalition «
le retour d’une certaine réalité de terrain ».
De même source : Le président François Hollande
souhaite adresser un « message de soutien, d’investissement français dans la
recherche d’une solution politique en Syrie, d’engagement aussi à tous les
niveaux »
Une rencontre entre Ahmad Asdni Jarba et la présidente de la
Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Élisabeth Guigou,
est par ailleurs prévue mardi.
D’après les médias, Ahmad Assi Jarba qui a été élu le 6 juillet à Istanbul
à la tête de la coalition et incarne désormais l’alternative au président
Bachar al-Assad aux yeux de ses soutiens arabes et occidentaux.
Considéré comme un proche de l’Arabie saoudite, il
avait élu à la tête de la coalition de 114 membres à l’issue d’un scrutin
serré, par 55 voix contre 52 à Mustafa al-Sabbagh, un homme d’affaires
considéré comme proche du Qatar.
Ahmad Assi Jarba Jarba, soutenu par la faction de l’opposant
historique Michel Kilo, a succédé à Moaz al-Khatib, qui avait démissionné en
mars pour dénoncer « l’inaction » de la communauté internationale dans
le conflit syrien
Amar Assi Jarba , un sunnite, était chargé du dossier délicat de
l’armement de la rébellion au sein de la coalition et a, à ce titre, il fait partie de plusieurs délégations de la
coalition ayant visité des pays arabes et européens pour les convaincre d’armer
les rebelles.
Le chef de l’opposition syrienne doit aussi se rendre
à Londres, Washington et Berlin.
A la fin de son périple nous verrons s’il a réussi à
les convaincre d’armer les rebelles.
ooOoo
Sur le terrain :
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le
conflit (révolutionnaire) en Syrie
aurait dépassé le cap des 100.000 victimes vers la fin juin 2013, après deux
ans de combats.
L’opposition syrienne :
Actuellement elle est composée d’une quinzaine de
groupes armés dont : :
- l’Armée Syrienne Libre, qui se place à la tête de la coalition avec près de 80.000 hommes
déclarés.
:
- La Brigade
Tawhid, concentrée sur la bataille d’Alep, deuxième ville du pays
- Le Front
Islamique Syrien, alliance salafiste décomptant 25 000 combattants
- Jabhat Al
Nousra, affilié à Al Qaida et dont les forces demeurent inconnues
- L’YPG, groupe
kurde de protection, actif dans les zones kurdes du Nord
On observe une radicalisation du conflit, les
affrontements entre nationalistes et islamistes se font de plus en plus fréquents.
Alors que l'EIIL, groupe lié à Al-Qaida, a récemment assassiné un chef de
l'ASL, la bataille fait rage entre l'YPG
et Al-Nosra dans le Nord, où 29 hommes ont été tués depuis le mardi 16 juillet.
L’impact grandissant de groupuscules radicaux dans le conflit révolutionnaire
Syrien, entraîne une rivalité
sanglante au sein de l’opposition devenue chaotique, qui profite
au Régime de Bachar Al-Assad.
L’armée loyaliste de Bachar Al Assad compte environ 300 000
actifs. Son artillerie, ses chars et ses avions de combat proviennent pour la
plupart de la production soviétique, de
récentes technologies militaires s'y
sont récemment ajoutées en provenance de Moscou
De plus Bachar Al Assad sait qu’il peut compter sur un allié de poids, l’Iran, dont le régime
chiite, proche des alaouites, compte bien conserver sa chasse gardée syrienne,
unique accès géographique à son allié du Hezbollah libanais.
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