Le site le FIGARO.FR vient de
publier la « Lettre ouverte au président de la République par François
Fillon » , nous avons lu et relu cette lettre que nous considérons après
réflexion comme modérée, mais très
justifiée, étant donné les atteintes au
droit patrimoniaux et aux droits de la famille que le « mariage pour tous »
porterait au mariage tel qu’il est institué
actuellement dans nos lois.
Toutefois nous comprenons bien que dans sa «
Lettre ouverte de François Fillon au
Président de la République
» il a choisi de ne pas s’exprimer comme élu au Parlement ou en opposant politique en s’adressant au chef
de l’Etat, il a tenu à donner son avis
en se gardant de toute polémique et en se plaçant comme un observateur
(compétent ) de l’institution du
mariage et des conséquences qui résulteraient d’un « mariage pour tous »
pour l’ensemble de la société.
Nous apprécions cette démarche de
François Fillon qui loin des polémiques
partisanes se révèle comme un homme responsable en faisant valoir
ses arguments.
Pour autant, quand il sera dans l’hémicycle, il sera très combattif en reprenant son rôle
d’élu de la Nation.
oo0oo
Notre parenthèse :
Pour notre part nous ne manquons
jamais de faire connaître notre avis sur le « mariage pour tous » chaque fois
que nous le pouvons, sans entrer dans des polémique partisanes, nous sommes
contre ce projet et une fois encore,
nous soutenons qu’ accepter de
légaliser le « mariage pour tous », ce serait remettre en cause des
acquits qui ont progressés jusqu’à nos
jours, dans le sens d’une protection de
la famille et des enfants, en suivant
l’évolution sociale de notre société, et nous pensons surtout que ce serait faire place à une confusion des
sentiments et des genres en consacrant le mariage pour tous sous le faux
prétexte d’égalité des droits, ou
de consécration d’un amour, ce serait aussi méconnaitre le droit d’un enfant
d’avoir l’affection et l’éducation d’ un
père et d’une mère, qui sont
complémentaires et nécessaires à
l’épanouissement d’un enfant, quoique
qu’en dise les psychologues ou certains commentateurs qui assure le contraire ,
bien sûr nous ne disons pas que les lesbiennes et les homosexuels hommes n’apporteraient pas une éducation et autant d’affection que les couples hétérosexuels, mais cette
éducation et cette affection
exclusivement féminine dans le cas des couples lesbiens, essentiellement
masculine dans le cas des couples homosexuels seraient préjudiciable au développement affectif de l’enfant dont
on sait que le couple parental homme- femme
reste le premier modèle.
Pour citer un exemple tout
humain, la sensation ressentie par un
enfant dans les bras d’une mère est toute différente de celle qu’il ressent
dans les bras de son père, ces deux sensations sont indispensables et
complémentaires pour permettre à l’enfant de différencier les sexes dès son
plus jeune âge et d’établir avec ses parents femme et homme des relations où chacun a sa place et ses
nuances sans qu’ils soient concurrents.
Alors en faisant un amalgame et une comparaison
abusive on nous rabat les oreilles avec
les familles monoparentales en nous disant que les enfants élevés par une
mère seul ou un père seul sont aussi éduqué par un seul de leur parent, cet
argument se démonte aisément, d’abord un parent monoparental, homme ou femme,
n’est pas dans une situation bloquée, si
les circonstances s’y prêtent ou se présentent, la mère monoparentale peur décider de se marier, de même pour un
homme monoparental.
Il y aurait encore beaucoup de
remarques à formuler, mais nous l’avons déjà fait dans d’autres éditoriaux.
Fin de notre parenthèse/
Voici la lettre de François Fillon telle que l'a publiée le site le "Figaro.fr" :
ooOoo
Voici la lettre de François Fillon telle que l'a publiée le site le "Figaro.fr" :
TRIBUNE - L'ancien premier ministre
François Fillon invite le chef de l'État à renoncer au projet de loi sur le
mariage pour tous.
Monsieur le Président,
Le 13 janvier, de nombreux Français
iront manifester contre votre projet de loi qui ouvre le mariage et l'adoption
aux couples de même sexe. Avec gravité et sincérité, ils seront les interprètes
d'une France qui reste attachée au cadre traditionnel du mariage. Cette
France-là ne doit pas être oubliée ou stigmatisée. Son inquiétude est réelle,
sa cause est profonde et argumentée.
Le projet gouvernemental devait, nous
disait-on, susciter le consensus. Je constate que le débat actuel a fait, au
contraire, resurgir des tensions, parfois même détestables. Les réseaux sociaux
sont trop souvent devenus les vecteurs d'une violence féroce entre partisans et
opposants à ce texte. Homophobie d'un côté, anticléricalisme de l'autre: toutes
ces dérives qui mutilent notre fraternité sont inquiétantes. Alors même que la
société française a progressé ces dernières années en tolérance, voici donc que
renaissent des clivages préjudiciables à tous.
Face à cette situation, je vous demande
d'agir avec sagesse car les risques de rupture existent. Sur bien des sujets,
vous et votre gouvernement avez largement modéré votre empressement initial: le
droit de vote des étrangers a été ajourné ; la négociation sociale sur la
sécurisation de l'emploi dure depuis des mois ; le gouvernement a même décidé
d'installer une commission de dialogue sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes…
Pourquoi cette question du mariage homosexuel fait-elle l'objet d'une telle
précipitation?
L'amour scellé entre deux personnes est
la plus belle des choses. Mais il ne suffit pas à lui seul pour remettre en
cause l'organisation du cadre civil et social du mariage qui structure la
société et la filiation depuis des siècles.
Le mariage est une institution unissant
un homme et une femme, leur donnant des droits et des devoirs vis-à-vis de l'un
et de l'autre, ainsi que vis-à-vis des enfants qui pourraient être issus de
leur union. Par le mariage, la
République ne consacre pas l'amour qui unirait deux personnes
mais elle protège la famille qui pourrait en être issue et en particulier les
enfants. C'est dans l'intérêt de l'enfant qu'il convient principalement de
raisonner!
Je ne veux pas me placer dans un déni de
réalité. Le rôle du législateur est d'encadrer et de protéger juridiquement les
situations nouvelles qui se créent au fur et à mesure des évolutions de notre
société. Je comprends l'attente des couples homosexuels qui, avec le pacs, ne
bénéficient pas des mêmes droits patrimoniaux que les couples hétérosexuels
lorsque leur conjoint décède. Je mesure l'attente de ces mêmes couples qui
élèvent un enfant et qui souhaitent que la relation qui se noue entre l'enfant
et le «second parent» soit juridiquement protégée. Nous sommes là dans le droit
de l'enfant.
Je ne veux pas non plus m'ériger en
juge. Nous savons tous que nos enfants grandissent dans un cadre familial
infiniment variable d'une situation à l'autre. Il ne s'agit pas de mettre en
doute les capacités d'affection et d'éducation d'un enfant par un couple
homosexuel ou encore par une femme ou un homme seuls.
Les défenseurs de ce projet de loi
brandissent, pour le justifier, l'étendard de l'égalité des droits. Mais
faut-il pour autant bouleverser les équilibres de notre société? La heurter? Se
fonder sur l'institution du mariage par souci d'égalitarisme? Je ne le crois
pas. Les citoyens sont égaux, ce qui n'implique pas que les situations soient
totalement égales.
Si le principe d'égalité était suffisant
pour justifier de chambouler l'institution du mariage, alors il sera
rapidement, je le crains, considéré comme suffisant pour fonder l'ouverture de
la procréation médicale assistée aux couples de femmes et la gestation pour
autrui aux couples d'hommes. Sur ces sujets, ni vous ni votre majorité n'avez
été clairs.
Ceux qui prétendent que ces évolutions
fondamentales ne sont pas à l'ordre du jour seront les mêmes qui dans quelque
temps affirmeront que le «droit à l'enfant» prime sur le reste. Je vous
rappelle qu'en 1999, le pacs nous était présenté par le gouvernement socialiste
comme l'étape législative ultime de l'union entre deux personnes du même sexe.
Aujourd'hui, une décennie plus tard, voici le mariage ouvert aux couples
homosexuels avec l'adoption, et avec son inévitable corollaire: la procréation
médicalement assistée et, le moment venu, la gestation pour autrui. Bref, nous
risquons par votre faute, et peut-être même malgré vous, d'entrer dans une
spirale qui ne peut pas ne pas interpeller toute la société française.
On ne doit pas légiférer tambour battant
au nom «d'une exigence d'égalité» et du «mariage pour tous» qui est un slogan
mensonger, car le mariage, fort heureusement, n'est pas ouvert à tous et pour
tous les cas de figure. On ne peut pas, sans précaution, laisser croire à un
enfant qu'il peut avoir deux pères ou deux mères. C'est un point soulevé par de
nombreux pédopsychiatres et auquel votre gouvernement semble croire qu'il peut
remédier, en remplaçant simplement les mots «pères» et «mères» du Code civil
par les termes génériques de «parents».
La question du mariage n'est pas une
question politicienne. Elle s'ancre dans les profondeurs de la société
française. Ne passez pas en force. Il n'y aurait ni honte ni faiblesse à
renoncer à un projet qui divise notre pays.
Il existe une voie pragmatique pour
avancer. Nous pouvons travailler ensemble sur une version d'un pacs renouvelé,
renforcé de droits nouveaux, qui répondrait aux attentes des couples sur la
base d'une nouvelle forme d'Union civile. Au regard de l'intérêt de l'enfant,
pour préserver ses droits, je serais également ouvert à ce que l'on réfléchisse
au statut de coparent, ou second parent. Ce nouvel arsenal juridique
permettrait de répondre aux attentes légitimes des couples et parents
homosexuels sans bouleverser l'héritage de notre modèle de société.
Nos concitoyens sont profondément
touchés et vont manifester, nombreux, le 13 janvier. En tant qu'ancien premier
ministre, j'estime avoir un devoir de réserve vis-à-vis du principe même des
manifestations. Élu de la nation, mon combat est au Parlement. Mais je
comprends ceux qui feront entendre leur voix dimanche prochain. Votre rôle,
Monsieur le Président de la
République, est de les écouter. Votre devoir est de vous
élever au-dessus de votre parti pour faire œuvre de tempérance et tenter de
réconcilier les Français.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire