La Poule aux oeufs d'or mis à mal pour les volaillers par la Commission Européenne et du même coup la Poule au pot mise aussi à mal pour les consommateurs !
On prête volontiers au
bon Roi de France Henri IV cette
affirmation : "Si Dieu me donne encore de la vie je ferais qu’il n’y
aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans
son pot".
Les historiens ne
peuvent affirmer que le Roi Henri IV l’ait réellement prononcé sous cette forme, mais ils rapportent que le
précepteur du futur Roi Soleil , Louis XIV, petit-fils du Roi
Henri IV , enseignait à son
élève de bien traiter son peuple et en particulier les paysans en lui
rapportant ces propos de son grand père.
Quoiqu’il en soit
cette citation a traversé les siècles, de même que la citation de son ministre Sully :
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », par la suite, au XIX° siècle le Roi Louis XVIII en restaurant et redorant le blason de la royauté
avait exploité la citation du Roi Henri IV, en la rénovant quelque peu, c’était désormais « tous les dimanches » que le bon Roi Henri aurait promis la poule au
sur la table des Français.
Mais ces temps anciens
où, au moins en intentions, nos souverains s’efforçaient de faire paraître sur
la table de tous leurs sujets la « poule
au pot » au moins le dimanche sont
révolus, depuis belle lurette et de nos jours cette tradition populaire s’est inversée, et
les volailles de bonne qualité élevée au grains et dans la nature deviennent
de plus en plus inaccessibles au panier de la ménagère, en raison de leur coût
très élevé et pour les volailles de
moindre qualité élevées en batterie , si elles restent encore accessibles elle sont d’un goût détestable et d’une telle texture qu’ont a l’impression de manger une
viande molle, insipide , sans saveur, effilochée comme la viande de
certains poissons .
Et puis comme pour abattre encore plus la filière
avicole, la Commission Européenne ne cesse de l’affaiblir en jouant sur des
baisses consécutives des subventions Européennes accordées à ce secteur, ce qui
naturellement à de graves conséquences non seulement sur le chiffre d’affaires
des volaillers, mais aussi sur la qualité des volailles.
Les volaillers
viennet d’encaisser hier un nouveau coup dur après d’autres :
Jeudi la Commission
Européenne a pris la décision, qui relève de sa compétence, de diminuer
de moitié le montant unitaire des aides à l’export de volaille, qui passe de
217 à 108,5 euros par tonne.
Autrement dit , plus
précisément , la Commission européenne
vient de « plumer les volaillers » en divisant par deux les
subventions dites de restitutions
accordées sur les exportations de poulets congelés qui seront ramenées de 217
euros à 108 euros la tonne accordées sur les exportations de poulets congelés
C’est une mauvaise
nouvelle pour les volaillers français : C’est la seconde fois que Bruxelles
décide de réduire ces aides, une première baisse ayant déjà eu
lieu en 2012, il est prévu à
terme que l’Union européenne compte couper les vivres, un plumage complet
pour ainsi dire !
Cette décision va
affaiblir particulièrement, parmi d’autres, le groupe « Doux » qui s’était
recentré sur la congélation des poulets destinés à l’exportation , et
aussi le groupe volailler « Tilly -Sabco » qui réalise lui 80 % de son chiffre d’affaires dans les pays
de la péninsule arabique.
Pour le
groupe Doux, cette annonce
est une mauvaise nouvelle, lourde de
conséquences, puisqu’il a touché 55 millions d’euros dans le cadre de la
Politique agricole commune en 2012 et qu’à la suite de son placement en redressement judiciaire en
juin 2012, le volailler s’était délesté
du pôle frais pour se recentrer sur la
fabrication des produits élaborés et de produits congelés, et qu’il concentre ses activités sur l’exportation.
Face à cette baisse des aides européennes à l’exportation
de volaille, le Ministre de l’Agriculture
Stéphane LE FOLL et Guillaume GARROT
le Ministre délégué à l’Agriculture se mobilisent aux côtés de la
filière avicole
Guillaume Garrot,
Ministre délégué à l’Agroalimentaire a tenu à
rassurer les volaillers français,
en déclarant …, « Avec Stéphane Le Foll
(ndlr : Ministre de l’Agriculture) nous avons convoqué aujourd’hui
(ndlr : Vendredi 18 janvier)
une réunion d’urgence …, pour
voir comment nous pouvons apporter un soutien rapide aux entreprises fragilisées par cet accord.
Face à ces baisses consécutives des aides européennes à l’exportation de
volaille, le Ministre de l’Agriculture
Stéphane LE FOLL et le Ministre délégué à l’Agriculture Guillaume Garrot s’étaient déjà mobilisés, aux côtés de la filière avicole, pour défendre ce secteur agro alimentaire et
le secteur agro industrie :
- l’été dernier, ils ont demandé à la Commission européenne,
qui envisageait une suppression des aides à l’export, de laisser à cette
filière le temps nécessaire pour continuer à s’adapter afin d’être moins
dépendante de ces aides. L’intervention des ministres avait permis de retarder l’échéance,
- à l’automne,
ils ont chargé le Délégué interministériel aux industries agroalimentaires et à
l’agro-industrie d’une mission sur l’avenir de la filière avicole française,
cette mission devrait rendre ses conclusions fin mars.
Et dès hier vendredi 18 janvier, les Ministres sans tarder se sont immédiatement mobilisés , en effet une réunion de travail avec les opérateurs
concernés s’est tenue et d’après une
information recueillie directement sur le site officiel du Ministre de l’agriculture, Il en ressort notamment les conclusions suivantes :
- La France conteste
les arguments économiques mis en avant par la Commission pour justifier sa
décision.
- Les Ministres continueront
à se battre pour éviter toute nouvelle baisse
- Toutes les
possibilités d’accompagnement à court terme de la filière pour faire face aux
conséquences financières et économiques de cette décision seront explorées aux
niveaux français et communautaire.
- Les pouvoirs publics
s’engageront aux côtés de la filière dans ses projets de recherche et
d’innovation, de promotion des produits et d’investissements et autres actions
destinées à renforcer la compétitivité et la performance industrielle de la filière
à moyen terme.
- Les outils mis en
place par le gouvernement pour renforcer la compétitivité, la capacité
d’investissement et d’innovation, seront activés au plus vite : Crédit Impôt
Compétitivité Emploi, appui par la BPI … »
ooOoo
Il faut souligner que
certains économistes et analystes ont souvent
analysé et critiqué l’attribution de ces subventions européennes au
motif que les volaillers bénéficiaires dopent avec ces aides leur chiffre
d’affaires et que c’est « un gaspillage d’argent public ».
Pour en savoir plus,
nous vous proposons ci-dessous en revue de presse quelques articles tous
récents sur la décision de la Commission européenne certains un peu plus anciens liés à ces
questions.
Revue de Presse :
Doux, en
redressement judiciaire serait particulièrement touché.
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