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14 janvier 2013

Appel à référendum sur le "mariage pour tous" par 115 parlementaires

Éditorial de lucienne magalie pons


L’appel de 115 parlementaires UMP pour un référendum

Des députés et sénateurs de l’opposition se rassemblent autour de l’idée d’un référendum.
"En politique, si l’on ne fait rien, il ne se passe rien." Guidé par ce principe, le député des Yvelines Henri Guaino, farouche opposant au mariage pour tous, a proposé jeudi à tous les parlementaires UMP et UDI de se joindre à son appel pour un référendum sur le projet de loi. En quarante-huit heures, l’initiative de l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a agrégé 115 signatures, notamment celles  de 88 députés, dont Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Valérie Pécresse, mais aussi les UDI Philippe Vigier, François Sauvadet et Maurice Leroy, ainsi que celles de 27 sénateurs.

Nous reproduisons ci-dessous l'appel des  115 parlementaires UMP pour un référendum :

« Convaincus que le projet de loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe entraînerait, s’il était adopté, des changements considérables dans notre société, des remises en causes majeures dans le droit des personnes et des incertitudes dans le droit de la filiation,

«  Constatant qu’il instaurerait un véritable droit à l’enfant et inquiets des lourdes conséquences que ce droit pourrait avoir sur toutes familles, 

«  Mesurant la forte incitation qui serait ainsi créée en faveur du recours à toutes les techniques de procréation médicale et à la procréation pour autrui, avec le risque de marchandisation du corps qu’elles impliquent, 

« Conscients  que les risques humains que comporte  ce texte sont d’autant plus grands qu’un fois mises en œuvre ces dispositions seraient très difficilement réversibles, 

«  Considérant qu’un bouleversement aussi profond des principes qui fondent la famille, la société et la civilisation, ne peut être le fait de la loi ordinaire,

«  Considérant qu’il n’est pas nécessaire de dénaturer l’institution du mariage et de bouleverser la filiation pour assurer l’égalité en droit de tout les couples, alors qu’elle peut l’être par une alliance civile ou un contrat d’union civile,

« Soucieux de préserver la cohésion des Français que ce sujet divise, députés et sénateurs, nous demandons solennellement au président de la République, de soumettre à référendum le projet de loi sur le « mariage pour tous », afin que chaque Français puisse peser toutes les conséquences et se prononcer en conscience, après qu’il y ait eu un vrai débat dans le pays » 

Les députés cosignataires : 

Damien Abad, Nicole Ameline, Julien Aubert, Olivier Audiblert-T­oin, Etienne Blanc, Jean-Claude Boucher, Xavier Breton, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Alain Chrétien, Dino Cinieri, Eric Ciotti, Philippe Cochet, François Cornut-Gentille, Raymond Couderc, Jean-Michel Couve, Gérald Darmanin, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, David Douillet, Jean-Pierre Door, Marianne Dubois, Virginie Duby-Muller, Daniel Fasquelle, Georges Fenech, Marie-Louise Fort, Yves Foulon, Yves Fromion, Laurent Furst, Claude de Ganay, Sauveur Gandolfi-Scheit, Hervé Gaymard, Annie Genevard, Guy Geoffroy, Franck Gilard, Jean-Pierre Giran, Philippe Gosselin, Philippe Goujon, Arlette Grosskost, Henri Guaino, Jean-Claude Guibal, Michel Herbillon, Patrick Hetzel, Philippe Houillon, Gwenaël Huet, Nathalie Kosciusko-Morizet, Guillaume Larrivée, Valérie Lacroute, Isabelle Le Callennec, Marc le Fur, Céleste Lett, Pierre Lequiller, Bruno Le Maire, Philippe Le Ray, Maurice Leroy, Lionel Luca, Thierry Mariani, Philippe-Armand Martin, Patrice Martin-Lalande, Jean-Claude Mathis, Alain Marty, François de Mazieres, Pierre Morel-L’Huissier, Jacques Myard, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Valérie Pecresse, Bernard Perrut, Josette Pons, Didier Quentin, Arnaud Robinet, Paul Salem, François Sauvadet, Claudine Schmid, André Schneider, Thierry Solere, Éric Straumann, Alain Suguenot, Jean-Charles Taugourdeau, Jean-Marie Tétart, Dominique Tian, Jean-Sébastien Vialatte, Philippe Vigier, Morgane Villers, Philippe Vitel, Michel Voisin, Marie-Jo Zimmermann , Eric Woerth

Les sénateurs cosignataires :

Christophe Béchu, Jean Bizet, François-Noël Buffet, Jean-Noël Cardoux, Marcel-Pierre Cleach, Gérard Cornu, Catherine Deroche, Bernard Fournier, Jean-Paul Fournier, Patrice Gélard, Bruno Gilles, Alain Gournac, Michel Houel, Christiane Hummel, Marc Lamenie, Elisabeth Lamure, Jacques Legendre, Roland du Luart, Philippe Marini, Jean-Louis Masson, Jackie Pierre, Rémy Pointereau, Catherine Procaccia, Henri de Raincourt, Bruno Retailleau, Jean-Pierre Vial,  Jean-François Mayet  

Concernant cet appel  au référendum des 115 parlementaires nous pouvons remarquer que sa sobriété dans le style  désigne très clairement les conséquences  les risques , les bouleversements très difficilement réversibles  qu’un tel projet de loi « mariage pour tous » imposerait à la société .

Je regrette de n’être ni Député ni Sénateur , si c’était le cas j’aurais sollicité l’accord de ces parlementaires pour le signer avec eux, mais restant à ma place de simple citoyenne j’y adhére pleinement.

Par ailleurs il  est à retenir que selon un sondage Ifop –Valeurs actuelles publié le 3 janvier, 69 % des Français favorables à une consultation populaire

ooOoo

Christine Taubira, garde des Sceaux  a jugée anticonstitutionnelle (  ndlr : en la matière) une consultation  par référendum.

 "Faux, a répondu  Henri  Guaino, la lettre de la Constitution le permet. Et de toute manière, personne d’autre que le président de la République n’est habilité à l’interpréter.

   
Pour Henri Guaino : "Un référendum est indispensable"

 Henri Guaino, député UMP des Yvelines, était présent à la manifestation contre le projet de loi sur le mariage pour tous. Interrogé par leJDD.fr, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a récusé l'argument selon lequel un référendum sur le sujet ne serait pas constitutionnel : "Ce référendum permettra un vrai débat et son résultat, quel qu'il soit, sera légitime."

 Voici ci-dessous une interviewe du 13 janvier réactualisée le 14 janvier que nous avons lue avec le plus grand intérêt sur le  reprise  sur le site le JDD : 

 Source : 

 Copié/collé

JDD : En venant manifester, répondez-vous à l'appel lancé par l'UMP?

Henri Guaino : Je suis ici à titre personnel. Le débat autour du mariage pour tous se fait en dehors des clivages partisans. En conséquence, ce n'est pas la droite qui défile dimanche dans les rues, mais bien une partie de la société.

JDD : La présence de Jean-François Copé engage-t-elle toute l'UMP à ses côtés?

Chacun vient pour des raisons qui sont les siennes. Et personne ne parle pas à ma place. Jean-François Copé fait partie de ceux qui portent la voix de l'UMP. Mais, sur un sujet comme le mariage pour tous, il ne peut imposer une consigne, une ligne de conduite aux membres de son parti. Surtout après la crise que nous venons de traverser.
..
JDD : Espérez-vous que cette manifestation fasse réfléchir le gouvernement?

Henri Guaino : Il y a beaucoup de monde, ce qui prouve que la mobilisation est réelle. Les Français doivent comprendre que ce projet de loi ne sera pas réversible. Il ne s'agit pas d'un coup pour rien, mais bien d'un changement radical de société. C'est au peuple de trancher dans les urnes un tel changement. La solution du référendum est donc indispensable.

JDD : De nombreux constitutionnalistes estiment qu'il est impossible d'organiser un référendum sur un sujet sociétal tel le mariage pour tous…

Henri Guaino : C'est faux! Je vous renvoie à l'article 11 de la Constitution, modifié suite à la réforme constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy. Je suis bien placé pour le savoir : j'étais aux côtés du président de la République à ce moment-là. Dans sa version modifiée, le texte indique, entre autres, que le chef de l'Etat "peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation".

«Un référendum permettra un vrai débat autour du mariage pour tous.»

JDD :Le mariage pour tous est une question "sociétale", c'est-à-dire relatif à la société et à ses valeurs, et non "sociale"…

Henri Guaino : Dans le dictionnaire, la définition de "social" est bien plus large. En 2008, nous avons inclus ce mot pour justement permettre au chef de l'Etat d'organiser ce type de référendums et, ainsi, éviter de diviser la société. L'interprétation n'appartient qu'au président de la République, mais un référendum est possible.

JDD : Comment réagiriez-vous si, en cas de référendum, les Français acceptaient le mariage pour tous?

Henri Guaino : Quand un référendum a été organisé sur la Constitution européenne, tout le monde considérait que le "oui" l'emporterait. Or, c'est le "non" qui est passé le 19 mai 2005. Aussi, je préfère rester prudent. Je ne sais pas si un "oui" ou un "non" l'emporterait. Mais ce que je sais, c'est que le Conseil constitutionnel ne peut censurer le résultat d'un référendum, car il s'agit de l'expression du peuple. S'il est organisé, ce référendum permettra un vrai débat autour du mariage pour tous et son résultat, quel qu'il soit, sera légitime.

Fin du copié/collé/

Notre conclusion est que la droite quand elle se mobilise sur des questions qui en valent la peine en ce qu’elles affectent  nos droits fondamentaux se montre excellente dans ses arguments et son combat.
 

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