Revue de presse pour
information : nous reproduisons ci-dessous une revue de presse avec pour source le site RTBF.be.INFO, sous la rubrique "MONDE"
Site
gazier algérien: 60 étrangers encore otages ou manquants
Un groupe d'assaillants islamistes
est encore retranché ce vendredi dans le complexe gazier du Sahara algérien,
selon une source sécuritaire algérienne. D'après une source locale, citée par
Reuters, une soixantaine d'étrangers sont encore portés manquants. Reste à savoir
s'ils sont toujours retenus en otage. Les ravisseurs, eux, disent vouloir
négocier.
Difficile de savoir combien
d'étrangers exactement sont encore retenus en otage. Le site gazier étant
particulièrement vaste, certains ont peut-être réussi à se cacher quelque part
ou tués sans que leur corps aient été encore découverts.
Plus tôt dans la journée, une source
sécuritaire citée par l'agence nationale algérienne, a annoncé que 639 otages
de l'attaque perpétrée par des islamistes, dont plus de 66 étrangers (sur 132),
ont été libérés. Le bilan exhaustif n'est pas encore établi car certains
employés étrangers du site gazier se sont abrités dans divers endroits, a-t-il
ajouté précisant que l'installation gazière a été mise hors service pour éviter
les risques d'explosion.
Il s'agit du premier bilan de source
algérienne sur les otages.
L'opération reste "en
cours"
L'opération des forces spéciales
algériennes se poursuivait vendredi autour du complexe gazier d'In Amenas (à
plus de 1300 km au sud-est d'Alger, près de la frontière libyenne) où sont
toujours retranchés les assaillants islamistes qui avaient pris en otages des
dizaines d'étrangers, dont des Américains.
La crise des otages reste "en
cours" et est "sensible", a déclaré un responsable
américain, en affirmant que "notre plus grande priorité est la sécurité
des otages".
De son côté, la Maison Blanche a
précisé que le président Barack Obama était "régulièrement mis au
courant par son équipe de sécurité nationale" des développements en
Algérie.
"Nous sommes en contact
constant avec le gouvernement algérien, et nous avons dit clairement que notre
plus grande priorité était la sécurité des otages. Le président a discuté de la
situation avec le Premier ministre (britannique David) Cameron hier", a rappelé le porte-parole du
Conseil de sécurité nationale, Tommy Vietor.
Evacuation aérienne
Une évacuation aérienne des
survivants qui ont fui le site est également en cours. Le groupe pétrolier
britannique BP (qui exploite ce site aux côtés du norvégien Statoil et de l'algérien
Sonatrach) a ainsi annoncé vendredi que trois vols avaient quitté l'Algérie
jeudi avec onze de ses employés ainsi que "plusieurs centaines"
de salariés d'autres entreprises et qu'un quatrième vol était prévu ce
vendredi.
De son côté, la Libye a annoncé
le renforcement des mesures de sécurité sur ses installations pétrolières et
gazières dans l'ouest et le sud du pays.
Les ravisseurs tentent de négocier
Le chef du groupe islamiste auteur
de la prise d'otages en Algérie demande à la France de "négocier"
la fin de la guerre au Mali et propose de libérer "les otages
américains" contre des islamistes détenus aux Etats-Unis, a rapporté
vendredi l'agence mauritanienne ANI.
Citant des sources au sein du groupe
de Mokhtar Belmokhtar, ANI a affirmé que ce dernier propose "à la
France et à l'Algérie de négocier pour l'arrêt de la guerre menée par la France
dans l'Azawad (le nord du Mali)".
Belmokhtar propose en outre, selon
les mêmes sources, "d'échanger les otages américains détenus par son
groupe -les Signataires par le Sang-" contre un Egyptien et une
Pakistanaise emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au
terrorisme.
Omar Abdel-Rahman (le cheikh
aveugle) a été condamné à la prison à vie aux Etats-Unis en 1995 pour complot
en vue d'attaquer des cibles new-yorkaises et d'assassiner l'ancien président
égyptien Hosni Moubarak.
Aafia Siddiqui" est une
scientifique pakistanaise emprisonnée aux Etats-Unis pour avoir tenté de tirer
sur des soldats américains en 2008 en Afghanistan, alors qu'elle était détenue
pour ses liens présumés avec Al-Qaïda.
Belmokhtar a fait cette offre dans
une vidéo qu'il a enregistrée et qui "sera distribuée aux médias",
ont précisé les sources citées par ANI.
Belmokhtar, surnommé "le
Borgne", est l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) qu'il a introduit dans le nord du Mali.
Le groupe menace de mener "plus
d'opérations"
Parallèlement, le groupe islamiste
armé qui a attaqué le site d'In Amenas a menacé de mener "plus
d'opérations", selon un de ses porte-parole cité vendredi par l'agence
mauritanienne en ligne Nouakchott Information (ANI).
"Tout en tenant compte des
souffrances du peuple algérien, nous promettons au régime en place plus
d'opérations", a affirmé le porte-parole des "Signataires par
le sang". Il a appelé les Algériens "à se tenir à l'écart des
lieux d'implantation des compagnies étrangères", car, a-t-il dit,
"nous surgirons par où personne ne s'y attendra".
Les ravisseurs se présentent comme
les "Signataires par le sang" de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar,
récemment destitué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ils ont assuré réagir "à la
croisade menée par les forces françaises au Mali" mais une opération
aussi complexe a de toute évidence été montée de longue date, bien avant
l'intervention française au Mali, selon des experts.
Inquiétude
Les capitales occidentales n'ont pas
caché leur inquiétude sur le sort de leurs ressortissants retenus par les
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ceux-ci avaient présenté la prise d'otages comme
les premières représailles à l'intervention française au Mali lancée le 11
janvier.
Le ministre algérien a justifié le
recours à la force en expliquant que les autorités avaient d'abord cherché une
solution pacifique mais que les islamistes, venus de la Libye voisine,
"lourdement armés", voulaient "quitter l'Algérie en emportant
avec eux les otages étrangers" pour s'en servir comme "carte
de chantage".
RTBF avec AFP
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