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27 janvier 2013

MALI : Que savons-nous des Forces engagées au Mali de leurs moyens et de leur combat ?

Éditorial de lucienne magalie pons


Forces  engagées au Mali

Les médias  rapportaient  Mardi dernier que le  nombre de soldats français déployés sur le sol malien pour l'opération Serval entamée le 11 janvier pourrait atteindre les 3.000 hommes
.
SJ l’on s’en tient à des dépêches d’agences  et aux informations officielles  du  Ministère de la défense sur son site internet,  le nombre des soldats français déployés au Mali s'élevait  désormais (mercredi  23 janvier)  à 2.300 hommes.

Le 21 janvier, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) a appareillé de Toulon avec à son bord les éléments d'un groupement tactique interarmes (GTIA) de l'armée de terre qui s'engagera dans l'opération Serval. (Le GTIA est la version moderne d'un bataillon, associant à l'infanterie des éléments du génie, des blindés et de l'artillerie.)

Parallèlement, on nous apprend  que les contingents africains continuent d'arriver au Mali et au Niger et regroupent désormais près de 1.600 soldats,  selon le ministère de la Défense.

Ces informations sont interprétées dans les médias  comme une « montée en puissance » des effectifs français   et ceux de la force africaine.

Les médias rapportent que près de 1000 Nigériens, Nigérians, Togolais et Béninois ainsi que les premiers éléments du futur état-major sont désormais engagés au sein de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et  que plus de 500 soldats tchadiens ont rejoint Niamey.

En ce qui concerne les forces maliennes qui combattent aux côté des effectifs français  le porte parole de l’état major français Thierry Burkhard a précisé lors d’un point de presse à Paris qu’il y a 4000 à 6000 soldats maliens à former.

Une mission de formation de l'Union européenne, qui comprendra 450 hommes, dont 200 instructeurs, sera officiellement lancée à la mi-février.

Par les médias nous apprenons que les Français et l'armée malienne, ont repris cette dernière semaines le  contrôle de plusieurs villes, on cite  Diabali , Douentza, dans le centre du Mali, d'où les combattants islamistes ont disparu où se sont éparpillés  d’après les médias , on apprend aussi  de différentes sources,  que la France a annoncé Samedi que  les forces françaises se sont emparées samedi  de l'Aéroport et d'un pont sur le fleuve Niger à Gao, la principale ville du nord-est du Mali, dont la chute marque ou marquerait  une étape  déterminante  de l'offensive lancée pour faire échec aux rebelles islamistes qui menaçaient de s'emparer du pays,  pour preuve on cite  Sadou Dialou, le Maire de Gao qui s’était réfugié à à Bamako a pu regagner sa ville accompagné par le colonel Dako.

Jean-Yves Le Drian , ministre français de la Défense  a annoncé le succès de l'opération menée à Gao dans un communiqué  en adressant  « ses plus vives salutations aux unités françaises « impliquées »

Extrait du communiqué :

"Les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits",;;

De son côté,  le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard, a indiqué à l’agence de presse Reuters que la prise de l'aéroport et du pont à la sortie sud de la ville avaient fait un nombre de victimes estimé à "un peu plus d'une dizaine" dans les rangs des rebelles.

L'opération, menée par les forces spéciales dans la nuit de vendredi à samedi, a mobilisé des troupes au sol, des hélicoptères et des avions de transport d'assaut avec un appui aérien.

Les principaux accrochages se sont produits à proximité du pont sur le Niger mais il n'y a eu aucune perte côté français, a  aussi  précisé le porte-parole. Le pont et l'aéroport sont tous deux praticables.

Mais au Mali  Mali, un officier français a précisé que les unités sur place faisaient encore face samedi à des actes de "guérilla" des rebelles islamistes. "Les rebelles se sont fondus parmi la population locale. Ils pratiquent le harcèlement. L'opération est toujours en cours, c'est un peu compliqué", a-t-il expliqué.
  
Le colonel Burkhard, porte parole de l’Etat major  des armées a confirmé ces "opérations de harcèlement".

Selon  Reuters ,  «   l'annonce de la prise de la zone de l'aéroport à Gao confirme que les forces françaises et maliennes progressent rapidement dans leur offensive lancée voici deux semaines depuis Konna, dans le centre, pour reprendre les territoires du nord conquis par les islamistes d'Ansar Dine, du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). »

De même source nous apprenons que :

« des officiers maliens rapportent qu'il n'y a eu ces derniers jours aucun affrontement direct avec les combattants islamistes, qui ne cessent de battre en retraite pour éviter les bombardements de l'aviation française."Ils se cachent tous. Ils partent à pied ou à moto", a dit le capitaine Faran Keita, interrogé par Reuters à Konna.

«  Le porte-parole de l'état-major français a indiqué que les unités impliquées dans les combats de la nuit n'avaient pas pour mission de pénétrer dans Gao mais, en s'emparant de l'aéroport et du pont, de permettre l'acheminement de renforts maliens, voire africains, qui seront chargés du contrôle de la ville.   Une vaste colonne de véhicules blindés et de plusieurs centaines de militaires tchadiens est sortie samedi de Niamey, la capitale du Niger, pour se diriger en direction de la frontière du Mali, de l'autre côté de laquelle se trouve Gao.


"Des contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais de nos forces. Les armées africaines et malienne devront sécuriser la région de Gao", écrit le ministère français de la Défense dans un communiqué.

La Misma doit compter au final jusqu'à 6.000 soldats. Pour le moment   1.900 soldats africains sont arrivés au Mali.


Les forces Françaises et maliennes  « continuent à progresser prudemment vers le nord du Mali. Il n'y a pas de prisonnier à ce jour » , a dit  le Colonel Thierry Burkhard.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a insisté sur la mobilité des agresseurs, depuis que leur progression vers le Sud a été stoppée. "Ils sont très agiles, très mobiles".

"D'abord, ils essaient de se regrouper et de pénétrer dans des petites villes, des bourgs, de se mêler à la population pour éviter que l'aviation ou les hélicoptères français effectuent des frappes qui entraîneraient des dégâts collatéraux, ce que nous ne faisons jamais lorsqu'il y a des risques pour les populations civiles", a-t-il dit sur France 24.

"Lorsqu'ils sont en trop grande difficulté, ils s'éparpillent, ils remontent et ils sont extrêmement mobiles, ce qui rend la chose très difficile puisqu'il faut les repérer dans un ensemble désertique", a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Des voix continuent à s'élever dans l'opposition pour dénoncer l'isolement de la France sur le terrain, ce que réfutent tous les responsables socialistes.

On ne peut pas dire que la France est  tout à fait  seule sur le terrain des combats au Mali,  mais les  forces militaires  qui combattent  où combattront à ses côtés sont-elles en mesure de combattre efficacement sur le terrain des combats , ont-elles les capacités techniques,  disposent-elles  des moyens de financement qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’Euros ?

 Il y a d’abord l’armée Malienne dont on vient de dire que 4000 à 6000 hommes  restent  à former, il y les forces  africaines, la Misma,  qui arrivent  lentement sans se presser, il y a aussi le financement qui n’est pas encore assuré

Une conférence de donateurs pour le Mali doit se tenir le  Lundi 29 janvier à Addis Abeba pour financer le déploiement des troupes africaines,  avait précisé mardi le ministère français des Affaires étrangères. 
 Cette conférence devrait réunir  au moins 340 millions d'euros, dont 220 millions pour la Misma, dont les effectifs, fixés à 3.300 hommes par le Conseil de sécurité de l’ONU, pourraient doubler d’après de récentes informations.

Et finalement on voit bien ce que   l’opposition veut dire en disant que la France est seule au Mali, en effet si l’on considère   que les autres forces, maliennes ou africaines,  manquent de formation pour les maliens et manque de financement pour les forces de la Misma, et là encore on peut penser que les militaires de la Misma  devront être eux aussi formés,  on peut dire avec l’opposition que la France est seule au Mali.

 Parmi tous ces pays africains qui ont l’intention d’aider la France seul le Tchad dont 500 hommes sont déjà sur place sont des  combattants formés et aguerris.

Et si l’on considère qu’en contrepartie d’un grand soutien moral de la France dans son engagement au Mali les pays occidentaux pour le moment  n’ont envoyés que quelques équipements de combats de façon si j’ose dire symbolique, on peut aussi dire,  comme l’opposition ,que la France est seule au Mali.

ooOoo

Pour en  revenir à la Misma et en savoir  plus   sur les  renforts attendus de la MISMA  au Mali par les forces françaises et Maliennes,  nous nous sommes plongés dans la presse étrangère  et nous avons sélectionné un article sur le site « Jeune Afrique »   actualisé au  25 Janvier,  intitulé :


 «   Mali : pourquoi la Misma se hâte... lentement »  - 25/01/2013 à 16h:42 Par Rémi Carayol-« 
Pour ne pas dénaturer cet article très documenté, nous avons décidé de le copier/coller et de le reproduire ci-dessous :
25/01/2013 à 16h:42 Par Rémi Carayol

La Force internationale d'intervention au Mali doit être composée de 3 300 hommes. Mais la mission demande à être précisée, et l'arrivée des soldats reste lente.

Mis à jour à 19h30.

À Bamako, il aura fallu attendre six jours après le déclenchement de l'opération Serval pour voir défiler les premières troupes africaines. Des Nigérians en l'occurrence, arrivés le 17 janvier, quelques heures avant les Tchadiens et les Togolais. Six jours, cela peut paraître long. « Pour nous, c'est en fait assez court », souffle un chef d'état-major d'un pays de la région.

Pour une fois, ce ne sont par les réticences politiques qui expliquent ce délai. Dès lors que les jihadistes ont lancé l'offensive, « tout le monde était d'accord pour intervenir », indique un ministre des Affaires étrangères de la zone. De fait, les voisins du Mali n'ont ainsi pas traîné pour annoncer l'envoi de soldats au sein de la Force internationale de soutien au Mali (Misma), pour un total qui pourrait aller jusqu'à 7 000 hommes - au lieu des 3 300 prévus au départ. Selon la Cedeao, les besoins de financement pourraient passer quant à eux de 500 millions de dollars à un milliard.

Dans la plupart des cas, les hommes engagés dans l'intervention représentent la crème des armées nationales. Les Nigériens, par exemple, ont été formés par des instructeurs français, et ils se trouvent depuis des semaines à la frontière avec le Mali. Quant aux Burkinabè, la plupart ont déjà effectué des missions de maintien de la paix, au Darfour notamment.

Misère logistique

Le commandant de cette force est un général nigérian. Son adjoint, un Nigérien. Chaque pays s'est vu confier une zone d'affectation. « En réalité, tout avait été décidé en amont », explique notre chef d'état-major.
D'un point de vue militaire, l'apport des soldats ouest-africains reste flou.

Ce qui a retardé l'arrivée de ces troupes, c'est tout simplement la misère logistique et la faible capacité de projection qui caractérisent les armées de la région. « C'est compliqué d'envoyer 500 hommes sans moyens de transport ! se défend un général ouest-africain. Même si des partenaires nous ont proposé des moyens aériens pour transporter les troupes, nous devons acheminer le matériel par la route. »

Autre explication, avancée par un diplomate ouest-africain : « Envoyer des hommes, cela signifie qu'il faut se réorganiser, à l'intérieur du pays, pour éviter des trous dans la surveillance du territoire. »

http://www.jeuneafrique.com/photos/012013/024012013091139000000dossiemalioki.jpgRenforts

Quel rôle peuvent jouer les soldats ouest-africains ? D'un point de vue militaire, leur apport reste flou. Officiellement, ils viendront en soutien de l'armée malienne, même si un général admet qu'il se peut « que [ils aient] un rôle plus offensif ». Les experts militaires français sont dubitatifs quant à l'apport que peuvent représenter ces soldats réputés peu formés et mal équipés. Leur arrivée est, en revanche, une bonne nouvelle diplomatique. « Cela permet de montrer que la France n'est pas seule dans ce combat », explique un diplomate ouest-africain.

L'apport tchadien est d'une tout autre nature. Les généraux français ont accueilli avec soulagement l'annonce, le 16 janvier, que N'Djamena enverrait 2 000 hommes au Mali (dont des membres de la garde présidentielle). Un renfort de poids. « Ce sont de bons soldats, qui connaissent bien le Sahel. Comme les Mauritaniens d'ailleurs », explique un expert africain. Après avoir longtemps tergiversé, Idriss Déby s'est décidé après avoir reçu une demande formelle du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, mais aussi après un intense lobbying de certains de ses pairs, dont le Nigérien Mahamadou Issoufou. Les Tchadiens ne seront pas intégrés à la Misma, mais combattront à ses côtés, à l'image des Français. À l'heure où nous écrivions ces lignes, la Mauritanie n'avait pas encore pris sa décision, mais le président Mohamed Ould Abdelaziz n'y était pas opposé, à condition que les autorités maliennes le lui demandent. 

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Note : La carte de l'intervention militaire internationale au Mali  figure sur le Site "Jeune Afrique" à la suite de cet article , pour la consulter cliquez sur le lien ci-desous :

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