Forces engagées au Mali
Les médias rapportaient
Mardi dernier que le nombre de
soldats français déployés sur le sol malien pour l'opération Serval entamée le
11 janvier pourrait atteindre les 3.000 hommes
.
SJ l’on s’en tient à des dépêches
d’agences et aux informations
officielles du Ministère de la défense sur son site internet,
le nombre des soldats français déployés
au Mali s'élevait désormais (mercredi 23 janvier) à 2.300 hommes.
Le 21 janvier, un bâtiment de
projection et de commandement (BPC) a appareillé de Toulon avec à son bord les
éléments d'un groupement tactique interarmes (GTIA) de l'armée de terre qui
s'engagera dans l'opération Serval. (Le GTIA est la version moderne d'un
bataillon, associant à l'infanterie des éléments du génie, des blindés et de
l'artillerie.)
Parallèlement, on nous apprend que les contingents africains continuent
d'arriver au Mali et au Niger et regroupent désormais près de 1.600 soldats, selon le ministère de la Défense.
Ces informations sont interprétées
dans les médias comme une « montée
en puissance » des effectifs français et ceux de la force
africaine.
Les médias rapportent que près de
1000 Nigériens, Nigérians, Togolais et Béninois ainsi que les premiers éléments
du futur état-major sont désormais engagés au sein de la Mission internationale
de soutien au Mali (Misma) et que plus
de 500 soldats tchadiens ont rejoint Niamey.
En ce qui concerne les forces
maliennes qui combattent aux côté des effectifs français le porte parole de l’état major français
Thierry Burkhard a précisé lors d’un point de presse à Paris qu’il y a 4000 à
6000 soldats maliens à former.
Une mission de formation de
l'Union européenne, qui comprendra 450 hommes, dont 200 instructeurs, sera
officiellement lancée à la mi-février.
Par les médias nous apprenons que
les Français et l'armée malienne, ont repris cette dernière semaines le contrôle de plusieurs villes, on cite Diabali , Douentza, dans le centre du Mali,
d'où les combattants islamistes ont disparu où se sont éparpillés d’après les médias , on apprend aussi de différentes sources, que la France a annoncé Samedi que les forces françaises se sont emparées samedi de l'Aéroport et d'un pont sur le fleuve Niger
à Gao, la principale ville du nord-est du Mali, dont la chute marque ou marquerait une étape
déterminante de l'offensive
lancée pour faire échec aux rebelles islamistes qui menaçaient de s'emparer du
pays, pour preuve on cite Sadou Dialou, le Maire de Gao qui s’était
réfugié à à Bamako a pu regagner sa ville accompagné par le colonel Dako.
Jean-Yves Le Drian , ministre
français de la Défense a annoncé le
succès de l'opération menée à Gao dans un communiqué en adressant « ses plus vives salutations aux unités
françaises « impliquées »
Extrait du communiqué :
"Les terroristes djihadistes
qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens
mobiles et de leurs sites logistiques détruits",;;
De son côté, le porte-parole de l'état-major des armées, le
colonel Thierry Burkhard, a indiqué à l’agence de presse Reuters que la prise de
l'aéroport et du pont à la sortie sud de la ville avaient fait un nombre de
victimes estimé à "un peu plus d'une dizaine" dans les rangs des
rebelles.
L'opération, menée par les forces
spéciales dans la nuit de vendredi à samedi, a mobilisé des troupes au sol, des
hélicoptères et des avions de transport d'assaut avec un appui aérien.
Les principaux accrochages se
sont produits à proximité du pont sur le Niger mais il n'y a eu aucune perte
côté français, a aussi précisé le porte-parole. Le pont et l'aéroport
sont tous deux praticables.
Mais au Mali Mali, un officier français a précisé que les
unités sur place faisaient encore face samedi à des actes de
"guérilla" des rebelles islamistes. "Les rebelles se sont fondus
parmi la population locale. Ils pratiquent le harcèlement. L'opération est
toujours en cours, c'est un peu compliqué", a-t-il expliqué.
Le colonel Burkhard, porte parole
de l’Etat major des armées a confirmé ces
"opérations de harcèlement".
Selon Reuters , « l'annonce de la prise de la zone de l'aéroport
à Gao confirme que les forces françaises et maliennes progressent rapidement
dans leur offensive lancée voici deux semaines depuis Konna, dans le centre,
pour reprendre les territoires du nord conquis par les islamistes d'Ansar Dine,
du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Al
Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). »
De même source nous apprenons que :
« des officiers maliens
rapportent qu'il n'y a eu ces derniers jours aucun affrontement direct avec les
combattants islamistes, qui ne cessent de battre en retraite pour éviter les
bombardements de l'aviation française."Ils se cachent tous. Ils partent à
pied ou à moto", a dit le capitaine Faran Keita, interrogé par Reuters à
Konna.
« Le porte-parole de l'état-major français
a indiqué que les unités impliquées dans les combats de la nuit n'avaient pas
pour mission de pénétrer dans Gao mais, en s'emparant de l'aéroport et du pont,
de permettre l'acheminement de renforts maliens, voire africains, qui seront
chargés du contrôle de la ville. Une
vaste colonne de véhicules blindés et de plusieurs centaines de militaires
tchadiens est sortie samedi de Niamey, la capitale du Niger, pour se diriger en
direction de la frontière du Mali, de l'autre côté de laquelle se trouve Gao.
"Des contingents africains,
formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le
relais de nos forces. Les armées africaines et malienne devront sécuriser la
région de Gao", écrit le ministère français de la Défense dans un
communiqué.
La Misma doit compter au final jusqu'à 6.000
soldats. Pour le moment 1.900 soldats africains sont arrivés au Mali.
Les forces Françaises et
maliennes « continuent à progresser
prudemment vers le nord du Mali. Il n'y a pas de prisonnier à ce jour » ,
a dit le Colonel Thierry Burkhard.
Le ministre de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, a insisté sur la mobilité des agresseurs, depuis que leur
progression vers le Sud a été stoppée. "Ils sont très agiles, très
mobiles".
"D'abord, ils essaient de se
regrouper et de pénétrer dans des petites villes, des bourgs, de se mêler à la
population pour éviter que l'aviation ou les hélicoptères français effectuent
des frappes qui entraîneraient des dégâts collatéraux, ce que nous ne faisons
jamais lorsqu'il y a des risques pour les populations civiles", a-t-il dit
sur France 24.
"Lorsqu'ils sont en trop
grande difficulté, ils s'éparpillent, ils remontent et ils sont extrêmement
mobiles, ce qui rend la chose très difficile puisqu'il faut les repérer dans un
ensemble désertique", a ajouté Jean-Yves Le Drian.
Des voix continuent à s'élever
dans l'opposition pour dénoncer l'isolement de la France sur le terrain, ce que
réfutent tous les responsables socialistes.
On ne peut pas dire que la France
est tout à fait seule sur le terrain des combats au Mali, mais les
forces militaires qui combattent où combattront à ses côtés sont-elles en
mesure de combattre efficacement sur le terrain des combats , ont-elles les
capacités techniques, disposent-elles des moyens de financement qui se chiffrent à
plusieurs centaines de millions d’Euros ?
Il y a d’abord l’armée Malienne dont on vient
de dire que 4000 à 6000 hommes restent à former, il y les forces africaines, la Misma, qui arrivent lentement sans se presser, il y a aussi le
financement qui n’est pas encore assuré
Une conférence de donateurs pour
le Mali doit se tenir le Lundi 29
janvier à Addis Abeba pour financer le déploiement des troupes africaines, avait précisé mardi le ministère français des
Affaires étrangères.
Cette conférence devrait réunir au moins 340 millions d'euros, dont 220
millions pour la Misma, dont les effectifs, fixés à 3.300 hommes par le Conseil
de sécurité de l’ONU, pourraient doubler d’après de récentes informations.
Et finalement on voit bien ce
que l’opposition veut dire en disant que la France
est seule au Mali, en effet si l’on considère que les autres forces, maliennes ou
africaines, manquent de formation pour
les maliens et manque de financement pour les forces de la Misma, et là encore
on peut penser que les militaires de la Misma
devront être eux aussi formés, on
peut dire avec l’opposition que la France est seule au Mali.
Parmi tous ces pays africains qui ont
l’intention d’aider la France seul le Tchad dont 500 hommes sont déjà sur place
sont des combattants formés et aguerris.
Et si l’on considère qu’en
contrepartie d’un grand soutien moral de la France dans son engagement au Mali
les pays occidentaux pour le moment n’ont
envoyés que quelques équipements de combats de façon si j’ose dire symbolique,
on peut aussi dire, comme l’opposition ,que
la France est seule au Mali.
ooOoo
Pour en revenir à la Misma et en savoir plus
sur les renforts attendus de la
MISMA au Mali par les forces françaises
et Maliennes, nous nous sommes plongés
dans la presse étrangère et nous avons
sélectionné un article sur le site « Jeune Afrique » actualisé au
25 Janvier, intitulé :
« Mali : pourquoi la Misma se hâte... lentement » - 25/01/2013 à 16h:42 Par Rémi Carayol-«
« Mali : pourquoi la Misma se hâte... lentement » - 25/01/2013 à 16h:42 Par Rémi Carayol-«
Pour ne pas dénaturer cet article très
documenté, nous avons décidé de le copier/coller et de le reproduire ci-dessous :
La Force
internationale d'intervention au Mali doit être composée de 3 300 hommes. Mais
la mission demande à être précisée, et l'arrivée des soldats reste lente.
Mis à jour à
19h30.
À Bamako, il
aura fallu attendre six jours après le déclenchement de l'opération Serval pour
voir défiler les premières troupes africaines. Des Nigérians en l'occurrence,
arrivés le 17 janvier, quelques heures avant les Tchadiens et les
Togolais. Six jours, cela peut paraître long. « Pour nous, c'est en fait
assez court », souffle un chef d'état-major d'un pays de la région.
Pour une
fois, ce ne sont par les réticences politiques qui expliquent ce délai. Dès
lors que les jihadistes ont lancé l'offensive, « tout le monde était
d'accord pour intervenir », indique un ministre des Affaires étrangères de
la zone. De fait, les voisins du Mali n'ont ainsi pas traîné pour annoncer l'envoi
de soldats au sein de la Force internationale de soutien au Mali (Misma), pour
un total qui pourrait aller jusqu'à 7 000 hommes - au lieu des 3 300 prévus au
départ. Selon la Cedeao, les besoins de financement pourraient passer quant à
eux de 500 millions de dollars à un milliard.
Dans la
plupart des cas, les hommes engagés dans l'intervention représentent la crème
des armées nationales. Les Nigériens, par exemple, ont été formés par des
instructeurs français, et ils se trouvent depuis des semaines à la frontière
avec le Mali. Quant aux Burkinabè, la plupart ont déjà effectué des missions de
maintien de la paix, au Darfour notamment.
Misère
logistique
Le
commandant de cette force est un général nigérian. Son adjoint, un Nigérien.
Chaque pays s'est vu confier une zone d'affectation. « En réalité, tout
avait été décidé en amont », explique notre chef d'état-major.
D'un point
de vue militaire, l'apport des soldats ouest-africains reste flou.
Ce qui a
retardé l'arrivée de ces troupes, c'est tout simplement la misère logistique et
la faible capacité de projection qui caractérisent les armées de la région.
« C'est compliqué d'envoyer 500 hommes sans moyens de transport ! se
défend un général ouest-africain. Même si des partenaires nous ont proposé des
moyens aériens pour transporter les troupes, nous devons acheminer le matériel
par la route. »
Autre
explication, avancée par un diplomate ouest-africain : « Envoyer des
hommes, cela signifie qu'il faut se réorganiser, à l'intérieur du pays, pour
éviter des trous dans la surveillance du territoire. »
Quel rôle
peuvent jouer les soldats ouest-africains ? D'un point de vue militaire, leur
apport reste flou. Officiellement, ils viendront en soutien de l'armée
malienne, même si un général admet qu'il se peut « que [ils aient] un rôle
plus offensif ». Les experts militaires français sont dubitatifs quant à
l'apport que peuvent représenter ces soldats réputés peu formés et mal équipés.
Leur arrivée est, en revanche, une bonne nouvelle diplomatique. « Cela
permet de montrer que la France n'est pas seule dans ce combat », explique
un diplomate ouest-africain.
L'apport tchadien est d'une tout autre
nature. Les généraux français ont accueilli avec soulagement
l'annonce, le 16 janvier, que N'Djamena enverrait 2 000 hommes au Mali
(dont des membres de la garde présidentielle). Un renfort de poids. « Ce
sont de bons soldats, qui connaissent bien le Sahel. Comme les Mauritaniens
d'ailleurs », explique un expert africain. Après avoir longtemps
tergiversé, Idriss Déby s'est décidé après avoir reçu une demande formelle du
président malien par intérim, Dioncounda Traoré, mais aussi après un intense
lobbying de certains de ses pairs, dont le Nigérien Mahamadou Issoufou. Les
Tchadiens ne seront pas intégrés à la Misma, mais combattront à ses côtés, à
l'image des Français. À l'heure où nous écrivions ces lignes, la Mauritanie n'avait pas
encore pris sa décision, mais le président Mohamed Ould Abdelaziz n'y était pas
opposé, à condition que les autorités maliennes le lui demandent.
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Note : La carte de l'intervention militaire internationale au Mali figure sur le Site "Jeune Afrique" à la suite de cet article , pour la consulter cliquez sur le lien ci-desous :
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