En France le premier Ministre en exercice a le droit de voyager en avion gouvernemental donc au frais des contribuables, qu'il s'agisse d'un voyage officiel ou d'un voyage privé, nous n'allons pas entrer dans le jeu des polémiques qui secouent la stratosphère politique et médiatique sur le déplacement de Manuel Vals à Berlin pour assister à la finale de foot de la ligue des champions à Berlin, mais nous notons tout de même que les politiques de droite l'accusent de gaspiller l'argent de l'état pour une cause futile et personnelle, et que de l'autre côté on s'embrouille dans des explications pour justifier le droit du premier Ministre.
Mais si nous abordons le sujet c'est pour simplement souligner que ce n'est pas parce que l'on possède un droit, que l'on se doit de l'exercer pour son bon plaisir sans en prévoir les retombées politiques et médiatiques dans un contexte ou des problèmes sociaux cuisants ne trouvent pas de solutions ........
Ce qui m'incite aussi a venir sur ce sujet, c'est parce qu'il y a eu un rebondissement cet après-midi , les médias viennent de révéler que Monsieur Manuel Valls avait emmené avec lui 2 de ses fils à Berlin ce qui au demeurant n'est pas tellement surprenant, mais ce qui est plus grave c'est qu'il aurait menti d'après les médias en soutenant qu'il s'agissait d'un déplacement officiel pour rencontrer Michel Platini et des personnalités de la Fifa.
Comme nous ne voulons pas interpréter ce que rapportent les médias nous préférons reproduire ci-dessous en copié collé l'article publié sur le site "Le Point.fr", le 9 Juin :
Source - Site "Le Point.fr"
Le Point
- Publié le
- Modifié le
09/06/2015 à 18:06
" Béglé : Manuel Valls, jamais sans mes fils !
" On apprend que le Premier ministre avait convié deux de ses fils dans l'avion qui l'a emmené à la finale de la Ligue des champions. Et qu'il a menti..
" Par Jérôme Béglé
" Le voyage en avion gouvernemental de Manuel Valls pour assister à la
finale de la Ligue des champions samedi dernier est en train de tourner
au casse-tête politique, voire au scandale d'État. Le chef du
gouvernement a quitté le congrès socialiste de Poitiers samedi en milieu
d'après-midi pour gagner Berlin en Falcon 2000. Pour justifier ce
voyage d'agrément aux frais du contribuable, Valls a argué d'une réunion
avec l'UEFA et son président Michel Platini en vue de préparer l'Euro
de football qui se tiendra en 2016 en France. Outre que ce rendez-vous
ne figurait pas à l'agenda officiel de Matignon (contrairement, par
exemple, à la finale de Roland-Garros à laquelle ce fan de sport s'est
rendu le lendemain), aucune image ni aucune photo ne sont venues
confirmer cette réunion. Pas plus que le témoignage d'un participant.
Mieux encore, la seule réunion officielle annoncée par la Fifa ce samedi avait été annulée, le mercredi précédent, selon une information de L'Équipe... Pourtant, mardi après-midi, l'UEFA s'est portée au secours du Premier ministre,
affirmant que celui-ci était bien convié par Michel Platini pour «
parler de l'Euro 2016 de football ». Et que le président de l'UEFA et le
Premier ministre français ont été rejoints par Jacques Lambert, le
président du comité d'organisation de l'Euro 2016.
" Mais l'affaire ne s'arrête pas là. En début d'après-midi de mardi, BFM TV annonce que le Premier ministre s'est rendu en Allemagne avec deux de ses fils...
Ce qui renforce bien entendu le caractère officiel de cette escapade !
Et, plus sérieusement, fait tomber l'un des arguments qui tentait de
justifier l'utilisation d'un avion de la République : le numéro un du
gouvernement ne voyage pas seul, il est systématiquement accompagné d'un
médecin, d'un ingénieur des télécoms, d'un officier de sécurité et
parfois d'un ou deux autres collaborateurs... Cet aréopage rendrait
impossible l'achat d'un billet sur un vol régulier. Un pieux mensonge
puisque l'on sait que l'ancien ministre de l'Intérieur a transformé son
aéronef en phalanstère familial, et non en bureau volant...
Aux États-Unis, on démissionne pour moins que cela
" Manuel Valls est désormais dans de sales draps. En plus du caractère indécent de ce déplacement aux frais de la princesse pour assister à un match de foot, il a donc menti ! Un tel arrangement avec la vérité amènerait un secrétaire d'État américain à présenter sa démission. Une fois encore, le tort de Valls n'est pas d'aimer le football, ni bien entendu de supporter depuis sa plus tendre enfance le Barça, mais de privatiser les moyens de l'État pour son bon plaisir et celui de deux de ses enfants.
" Un vent mauvais s'est levé sur les taux d'intérêt français, le COR
(Conseil d'orientation des retraites) revoit à la baisse ses prévisions
de financement des retraites, le chômage touche désormais plus de 5,6
millions de Français, il manque des milliards d'euros pour ramener le
déficit annuel du pays dans les clous des 3 %, et la barre des 100 %
d'endettement de la France par rapport à son PIB va être franchie avant
la fin du quinquennat, et notre Premier ministre claque de 15 000 à 17
000 euros dans un déplacement d'ordre strictement privé. De qui se
moque-t-on ? Et nous passerons sur l'empreinte carbone laissée par cet
aller-retour à six mois de la Conférence de Paris sur le climat censée
faire prendre conscience aux Français que l'écologie est l'affaire de
tous...
Des justifications spongieuses
Depuis trois jours, l'équipe gouvernementale s'est déployée pour
tenter de prêter main-forte à son capitaine. Michel Sapin a fait
remarquer dimanche que madame Merkel était elle aussi à Berlin ! Sauf
que le Stade olympique est situé à quelques kilomètres de ses bureaux...
D'autres ont tenté de donner un caractère crucial à la réunion fantôme
organisée par la Fifa. Même François Hollande, du sommet du G7, a tenté
de sauver le soldat Valls. « Le Premier ministre avait une réunion avec
l'UEFA », a-t-il expliqué à la presse. Avant d'ajouter : « Il y a
effectivement des sujets à traiter, et il ne vous a pas échappé qu'il y
avait eu à la Fifa un certain nombre d'évolutions, pour ne pas dire de
révélations, que nous avons à organiser l'Euro 2016 et aussi à voir avec
les institutions de l'UEFA ce qu'il y a lieu de faire, et pour la Fifa
et par rapport à l'organisation de l'Euro 2016. » Des justifications
spongieuses qui ont relancé les posts d'indignation et les mouvements
d'humeur sur les réseaux sociaux. Dans son désordre mensonger, le
Premier ministre fait glisser le président de la République déjà en
délicatesse avec la vérité...
Quelques jours à peine après l'affaire des notes de taxi d'Agnès Saal, voilà une histoire qui laisse un goût amer de deux poids deux mesures. Le scandale n'est donc pas près de s'éteindre. Le Canard enchaîné
de mercredi et Mediapart susurrent déjà qu'ils auraient déterré
d'autres os à ronger. Rappelons à Manuel Valls ses propos du 5 septembre
dernier : « Quand on n'est pas au niveau de l'exemplarité ou de
l'éthique, on doit être écarté. »
( fin du copié / collé )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire