Pour information :
J’ai tenu ce matin un Conseil restreint consacré à la Grèce. La Grèce
a décidé d’interrompre les négociations qui étaient en cours depuis des
semaines, qui portaient sur un plan global, durable, et qui concernait
les institutions européennes, le Fonds Monétaire International, mais
surtout l’ensemble des pays de la zone euro.
Je regrette ce choix parce que nous étions tout près d’un accord.
La Grèce a également décidé de consulter le peuple par référendum.
C’est son choix souverain. C’est la démocratie et le droit du peuple
grec de dire ce qu’il veut pour son avenir.
L’enjeu sera fondamental : il est de savoir si les Grecs veulent
rester dans la zone euro. C’est leur place à mes yeux, mais c’est à eux
d’en décider, ou de prendre le risque d’en sortir.
Nous savons qu’il y a encore quelques heures avant que la négociation
pour la prolongation de ce que l’on appelle le programme de soutien à
la Grèce soit définitivement close. Je souhaite que, si les Grecs en
décident, cette négociation puisse reprendre mais c’est à eux, et à eux
seuls, de le dire.
La France - c’était le sens de la réunion de ce matin - est
disponible, toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre,
puisse reprendre aujourd'hui, puisse reprendre demain. Aujourd'hui, il y
a toujours la possibilité d’un accord ; demain cela dépendra de la
réponse des Grecs au référendum qui leur est proposé. La France est pour
que la Grèce reste dans la zone euro. La France est toujours prête à
agir mais elle ne peut le faire que s’il y a cette volonté commune de
parvenir à une solution.
Beaucoup de temps a passé. J’ai joué, avec le Gouvernement français,
et notamment le ministre Michel SAPIN, tout le rôle qui revient à la
France. Je l’ai fait en parfaite cohérence avec nos partenaires,
notamment avec l’Allemagne, et avec l’ensemble des institutions et des
pays de la zone euro, parce que c’était la responsabilité de la France,
toujours, de favoriser une solution.
Aujourd'hui il y a des incertitudes, notamment en Grèce, même si la
Banque Centrale Européenne a fait en sorte d’apporter des liquidités
indispensables pour le fonctionnement jusqu’au moment du référendum. Il y
a aussi des inquiétudes qui peuvent exister sur les marchés, mais je
veux ici être clair là : des mesures très importantes ont été prises
depuis déjà plusieurs mois pour consolider la zone euro - et l’Union
Bancaire en a été le résultat -, pour faire en sorte qu’il y ait plus de
cohésion dans la zone euro et plus de moyens de faire face à toute
spéculation.
Enfin l’économie française n'est plus dans la même situation qu’il y a
quatre ans. Il y a quatre ans, c’était la crise grecque, la peur qu’il y
ait un désordre considérable. Il y avait déjà un désordre considérable
sur les places financières.
Aujourd'hui, l’économie française est robuste, bien plus robuste
qu’il y a quatre ans, et elle n’a rien à craindre de ce qui pourrait se
produire. La France n’agit pas parce qu’elle aurait peur ou parce
qu’elle serait inquiète. Elle agit parce que c’est sa responsabilité de
le faire. Parce que nous devons faire en sorte que la zone euro, que
l’Europe que nous avons voulue, puisse poursuivre sur les bases de la
responsabilité et de la solidarité.
La solidarité est toujours possible quand la responsabilité est là.
C’est cette idée de l’Europe que la France continuera à faire prévaloir
dans les jours qui viennent.
Je vous remercie.
Revue de Presse et documentation - ( Questions liées) :
Le Figaro
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Sputnik France
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Reuters
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Francetv info
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Le Vif
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L'Express
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Après l'échec des négociations sur la dette et
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minimisent le risque d'un Grexit. Ce mardi, à ...
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Athènes (AFP) - Sauf coup de théâtre, la Grèce
n'honorera pas mardi sa dette de 1,5 milliard d'euros au FMI, ouvrant une
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maintien de la Grèce dans la zone euro. Tandis qu ...
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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a estimé lundi
soir que le référendum qu'il organise dimanche était un moyen pour les Grecs
d'être "mieux armés dans la poursuite des négociations" avec les
créanciers. "Notre choix est de rester dans l'euro (.
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A titre documentaire publions ci-dessous une infographie indiquant les créanciers de la Grèce et le taux qu 'ils détiennent dans la dette Grecque :
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