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24 mai 2011

DSK : Empoignade verbale entre Robert Badinter et Laurent Joffrin sur France 2

Éditorial de lucienne magalie pons


Robert Badinter a des liens d’amitiés anciens et indéfectibles pour DSK et comme bien d’autres proches et  amis politiques et personnels  de DSK il a  pris la défense de ce dernier en insistant sur « la présomption d’innocence » dont doit bénéficier son ami.  

Il n’est pas inutile de rappeler que  lors du mariage de DSK et Anne Sinclair  le 26/11/91 les témoins des mariés  étaient pour Anne Sinclair,  la femme de Robert Badinter, la patronne de Publicis  Élisabeth Badinter,  et la productrice Rachel Kahn (femme de Jean-François Kahn), pour Dominique Strauss-Kahn son père Gilbert et son ami Lionel Jospin.

Mais la prise de position de Robert Badinter n’a pas été appréciée par Laurent Joffrin du Nouvel Observateur, non pas en ce qui concerne la présomption d’innocence de l’inculpé que personne ne réfute, mais par le silence  de Robert Badinter sur le sort de la victime présumée

S’en est suivi une passe d’armes  très mouvementée  Jeudi soir sur France 2 entre Laurent Joffrin et Robert Badinter.  (Voir la vidéo en fin d’article)


 Laurent Joffrin à la suite de cette émission s’en est expliqué dans un article que nous reproduisons ci-dessous  intégralement : 

« La passe d'armes qui m'a opposé jeudi soir sur France 2 à Robert Badinter a pu surprendre « par sa vivacité de ton : elle mérite explication.


« Robert Badinter est un ami de longue date de notre journal. Ses combats sont ceux du « Nouvel Observateur et son rôle dans l'évolution de notre justice restera dans l'histoire du « pays.

« Ces rappels ne sont pas de forme. C'est précisément en raison de la haute stature de Robert « Badinter que j'ai été saisi de surprise en entendant son plaidoyer, alors que nous attendions « en coulisse le moment d'entrer dans le studio. Le rappel solennel du principe de la « présomption d'innocence, la stigmatisation du pilori médiatique auquel la justice américaine « a soumis Dominique Strauss-Kahn, la juste horreur avec laquelle on découvrait le prévenu, « le visage creusé et le regard absent, toutes ces réactions étaient évidemment humaines, « éloquentes et salutaires.

« Mais un silence - involontaire à coup sûr - introduisait soudain dans cette péroraison un « déséquilibre criant, lui-même à la source d'un malaise ressenti de toute évidence par une « grande partie des spectateurs : le silence sur le sort de la victime présumée. Rien n'indiquait, « jeudi soir en tout cas, qu'elle ait pu mentir, qu'elle soit une affabulatrice ou une provocatrice.

« Autant il fallait préserver précieusement les droits de l'accusé, autant il fallait aussi, pour « maintenir l'équilibre des chances et des hypothèses, indiquer que la défense de Dominique « Strauss-Kahn n'impliquait, à ce stade, nulle désinvolture, nulle hostilité envers une femme « de service dont rien ne démontre qu'elle ait voulu piéger DSK. La présomption d'innocence « vaut pour l'accusé ; elle vaut aussi, moralement sinon juridiquement, pour la plaignante. On « se reportera, à cet égard, à l'éditorial de Jean Daniel publié par notre site, qui prend bien « soin d'apporter cette précision.

« Faute de l'avoir fait, Robert Badinter, involontairement, bien sûr, donnait au public le « sentiment d'exprimer une solidarité automatique avec un ami tombé soudain du sommet, ei « dont le sort seul comptait, et d'ignorer celui d'une femme noire confinée au bas de la société, « qui apparaît aux yeux de l'opinion américaine - et parfois française - comme la seule victime « de l'affaire. On risquait ainsi d'accréditer l'idée que seul le destin des puissants, finalement, « compte, et que celui des sans-grades n'a aucune importance. Redoutable conclusion, propre « à alimenter toutes les rancœurs, tous les fantasmes et tous les extrémismes. D'où ma « réaction, sans doute vive, mais motivée par le souci de dissiper au plus vite ce dangereux « malentendu. Robert Badinter a pu être heurté par ma véhémence. J'en suis désolé. Mais elle « s'est manifestée en faveur d'une cause qui me paraît juste, et qui correspond aux valeurs que « l'ancien Garde des Sceaux a illustrées avec tant de courage et de brio.


« Laurent Joffrin – Le Nouvel Observateur »


oooooooooo

1 commentaire:

Françoise Harmel a dit…

Laurent Joffrin s'est comporté comme un sinistre imbécile et avec une absence de rationalité qui sentait de loin la panique devant la colère d'une vox populi féminine qui, pourtant, était beaucoup plus prudente que lui dans ses expressions. En effet, comment peut-on réaffirmer qu'on respecte la présomption d'innocence de l'accusé quand on répète un nombre incalculable de fois le terme de victime en lieu et place de plaignante. Balourdise, bêtise et pratique du lynchage que le pathétique Giesbert a repris de concert. C'est tout ce qu'a essayé de souligner très rationnellement Badinter qui n'avait affaire qu'à un choeur de loups de salon (les pires) plus souvent du côté du manche que de la cognée. Pauvre presse française! Pauvre télévision française! Ce n'est pas reluisant...