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27 mai 2011

DSK - Haro médiatique du côté de la défense : du chantage selon la plupart des médias

Éditorial de lucienne magalie pons

Rien de vraiment nouveau ce matin sur le processus judiciaire de l’Affaire Strauss Kahn sauf à rappeler que les médias en général considèrent que mercredi les avocats de la défense ont lancé un coup de chantage psychologique en écrivant au Procureur du district de Manhattan.

Pour ces avocats redoutent que l’opinion publique soit ébranlée par les articles publiés dans la presse et que les futurs jurés ne se trouvent à l’avance défavorablement influencés à l’encontre de leur client. Tous les moyens de communication leur sont bons pour tenter d’être les seuls à tenir le crachoir médiatique au moins jusqu’à la prochaine audience qui doit se tenir le 6 Juin.

Dans leur lettre au Procureur ils rappellent que … «L'affaire doit être jugée sur la base de preuves ... non sur des spéculations ou des articles de presse» et lui demandent «de faire cesser ces fuites [de la presse) immédiatement».

Ils écrivent aussi qu'ils entendent le redemander formellement au juge Michael Obus le 6 juin prochain lors de la prochaine audience, rapporte l'AFP.

Ils assurent aussi qu’il détiennent « des éléments susceptibles d'«ébranler sérieusement» le dossier d'accusation et aussi des preuves discréditant la crédibilité de la victime ( ndlr : présumée)

Dans sa réponse, une adjointe du procureur, Joan Illuzzi-Orbon, a assuré que son bureau du procureur est aussi concerné «par les fuites évoquées». «Nous partageons votre conviction que l'affaire doit être jugée sur la base de preuves qui seront apportées devant un tribunal et non sur des spéculations ou des articles de presse», le bureau du procureur se dit «troublé» après la lettre des avocats de DSK dans laquelle ils (les avocats) évoquent des éléments susceptibles d'«ébranler sérieusement» le dossier d'accusation. «Nous ne sommes pas au courant de telles informations …. …..si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire», leur répond une adjointe du procureur, Joan Illuzzi-Orbon, indique l'AFP..

Toutefois les médias soulignent que si vraiment la Défense de l’inculpé disposait « des éléments susceptibles d'«ébranler sérieusement» le dossier d'accusation et aussi des preuves discréditant la crédibilité de la victime (ndlr : présumée), ils seraient trop heureux de les faire connaître.

Par ailleurs du côté de la défense de Natifassou Dialo la victime présumée, deux autres avocats ont rejoint son avocat Jeffrey Shapiro pour défendre l'employée de l'hôtel Sofitel.

Ces deux nouveaux avocats, Kenneth Thompson et Norman Siegel, ont participé mercredi après-midi à une réunion avec la plaignante et sa famille.

Ils envisagent une procédure civile en plus de la procédure pénale en cours. "L'une des raisons de prendre deux autres avocats est d'étudier la possibilité d'une plainte au civil" pour tenter d'obtenir des indemnités, a expliqué Jeffrey Shapiro.

Les avocats de la jeune femme de chambre ont un an à compter de la date des faits supposés pour déposer une telle plainte.

En théorie, une plainte au civil pourrait même viser le Fonds monétaire international (FMI), dont Dominique Strauss-Kahn était directeur général au moment des faits présumés, et l'hôtel qui emploie la femme de chambre. Mais selon les experts judiciaires ce scénario étendu au FMI et à l’Hôtel Sofitel parait inutilement complexe à leurs yeux.

Un célébre avocat Jonathan Damashek, spécialisé dans la défense des victimes de viols, associé du Cabinet « Heckt Kleeger er Damashek » estimait récemment : "S'il est établi qu'il y a bien eu agression, c'est une affaire qui vaut largement plus qu'un million de dollars". En soulignant que la femme de chambre, qui habite le Bronx, pourrait même obtenir davantage si elle déposait plainte au civil dans son quartier plutôt qu'à Manhattan, où l'agression aurait eu lieu.

Aux États Unis, il faut noter qu’au pénal la culpabilité doit être établie au-delà de tout doute raisonnable, par contre au civil la personne se disant victime d'une agression sexuelle doit simplement apporter plus d'éléments en sa faveur que la défense, ce qui s'appelle prépondérance de preuves.

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