article de lucienne magalie pons
Depuis un mois la cote de confiance du président ne cesse de descendre, selon les derniers sondages moins 7 points ( Ifop pour le Journal du Dimanche) à 37% de satisfaits, et moins 6 dans celui réalisé par BVA pour Orange, L'Express et France-Inter à 41% de satisfaits.
Les mécontentements sont connus, sociaux d’abord contre une politique économique qui ne laisse aucune chance à la consommation et au pouvoir d’achat des salariés dénoncée par la gauche et les syndicats, et aussi contrariété du MEDEF qui au contraire proteste contre les mesurettes sociales proposées par Nicolas Sarkozy comme s’il s’agissait de largesses offensantes pour le patronat, alors qu’en fait le financement de ce saupoudrage de miettes sociales reposent sur des fonds publics et sociaux , c'est-à-dire sur les contribuables et les cotisants , vous et moi lambdas ordinaires , méprisés et ponctionnés conjoncturellement et ponctuellement à merci par un pouvoir exécutif abusif.
Aux nombre des mécontentements sociaux et politiques, on retient l’écoute plus que tardive du Chef de l’État et les atermoiements du Gouvernement sur la crise guadeloupéenne ou encore la désignation arbitraire d’un de ses Conseillers François Pérol comme Président du Groupe Banque populaire- Caisse d’Épargne
Certains naïfs pourraient penser que ces mauvais résultats inciteraient Monsieur Sarkozy à prendre la température des mécontentements et s’employer à calmer la fièvre de cette vague de perte de confiance, ce seraient ne pas tenir compte du tempérament politique de l’intéressé qui s’obstine à entendre les bruits du peuple mais à ne pas en tenir compte, et de n’accorder de crédit qu’à son entourage Élyséen.
Certains médias rapportent que d’après son entourage Élyséen, Nicolas Sarkozy reste serein. , face à la perte de confiance exprimée, et qu’il n’y voit que l’expression du « jeu » politique et de « l’inquiétude » des Français face à la crise
Ainsi face à un climat social tendu qui s’est manifesté par une première grève générale le 29 Janvier, qui sera suivie d’une autre manifestation de grande ampleur le 19 mars, face aux revendications des chercheurs étudiants, Nicolas Sarkozy n’y voit que l’expression du « jeu » politique et de « l’inquiétude » des Français face à la crise et joue la carte de la sérénité. (De la sérénitude comme le dirait qui vous savez ..... !)
Ndlr : décidément ne voir que de « l’inquiétude » dans une perte de confiance c’est détourner la signification réelle des mécontentements exprimés, il ne s’agit pas d’inquiétude mais d’un désaveu de la politique économique er sociale du Chef de l’État et de son Gouvernement, de la part d’une majorité des français moyens qui voient bien que la crise profite aux financiers et aux spéculateurs renfloués généreusement par l’ État à leurs dépens , sans qu’une petite miette de pouvoir d’achat ne leur soit consentie sur leurs salaires. Il s’agit aussi de sanctionner le pilonnage systématique des acquis sociaux auquel se livre continuellement le Gouvernement pour réduire la population à un niveau de pauvreté et d’abandon social, et la réduire et la soumettre à une précarisation générale de l’emploi, favorable aux ambitions financières démesurées des nantis.
Tout le « petit » monde de l’Élysée qui gravite autour et soutient le Président, se persuade et tente de persuader l’opinion publique que depuis le début de la crise, il et ils n’ont pas fait une seule erreur", et se félicite que "le sommet social a apaisé les manifestations et le calme est revenu en Guadeloupe".
Et pour blanchir le Président de sa chute dans les sondages, on l’interprète à L’Élysée en détournant les mécontentements vers la crise : "Ce n'est pas parce que les gens rouspètent à cause de la crise qu'ils n'ont plus confiance en lui", ......."vous croyez vraiment qu'ils se disent « qu'est-ce que ce serait mieux avec François Bayrou ou avec Ségolène Royal ?"
Ndlr : Les membres de l’Élysée en nous baladant dans ces interprétations et suppositions tentent « habilement » de minimiser la chute radicale de son Maître dans laquelle ils sont fatalement aspirés en spirale. Mais comme tout le monde le sait tant que la soupe leur sera servie à l’Élysée ils ne s’autoriseront pas à cracher dedans, c’est humain même si c’est politiquement dégradant.
Il en est autrement dans les rangs de la majorité, si Monsieur Sarkozy feint de se désintéresser de sa perte de confiance accentuée, sa chute radicale dans les sondages « remue » certains d’entre les militants UMP qui osent dénoncer à leur risques et périls « les dangers de la "méthode" Sarkozy »
Ce que certains de ces militants téméraires dénoncent comme le Député de
Le député UMP Hervé Mariton (villepiniste) estime que "Par temps calme, les défauts du président ont été acceptés comme une contrepartie de son volontarisme", ...... "Mais dans la tempête, ils ont plus de mal à passer".
Une correction est nécessaire pour éviter d’aller de blocage en blocage, d’après ces téméraires UMP qui « osent l’ouvrir ».
Gageons qu’ils sont entendus mais que le Chef de l’État à son habitude ne tiendra pas compte de leurs réflexions et que se faisant confiance en lui-même à 100% il s’emploiera à se surexposer médiatiquement aussi bien chez nous qu’à l’Étranger ainsi que le souhaite son entourage Élyséen qui a tranché : "En période de crise, ce que les gens veulent, c'est que le capitaine mène le bateau, qu'il fasse le travail, qu'il prenne des paquets de mer sur les épaules et qu'il ramène le bateau au port".
Ndlr : l’Élysée se lance dans des symboles tout à fait surréalistes : le bateau qui rentre plein pour les uns et vide pour les autres, risque d’être abordés par « les gens » qui ont en plus qu’assez de ces affirmations fantaisistes qui comparent Monsieur Sarkozy à un « capitaine » !
Pauvres de nous ! Pour le moment nous avons frôlé le naufrage à maintes reprises et si nous continuons à le laisser mener le bateau à sa fantaisie nous allons couler
oo0oo
Du jamais vu : Sans doute mis en bouche par les dénonciations des Députés et militants UMP, certains ministres osent aussi faire part de leurs « inquiétudes » face à la perte de confiance de l’opinion publique à l’encontre du Chef de l’État et tentent de l’expliquer en restant dans l’anonymat.
Pour plus d’informations, voir les articles « à la source » en cliquant sur les liens ci dessous :
Les ministres doutent de la méthode Sarkozy
Les ministres doutent de la méthode SarkozyLE MONDE | 27.02.09 | 14h04 • Mis à jour le 27.02.09 | 19h48
Chronique "Baromètre" Les hommes du président, par Frédéric Lemaître
Décryptage Nicolas Sarkozy se résout à l'impopularité
Vidéo Pourquoi Nicolas Sarkozy décroche dans les sondages
Sondages Cote de popularité de l'exécutif depuis mai 2007
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