23 octobre 2013

Jean-Marc Ayrault et Bruno Le Roux ont réuni hier à l'Assemblée Nationale les députés de la majorité PS pour les ramener à la discipline et à l'unité

Éditorial de lucienne magalie pons

 
Le vaudeville « Léonarda » qui a fait exploser des pétards   dans les rangs de gauche, pendant plus de 12 jour, rompu l'unité du PS , et provoqué   de la part des  personnalités de gauche  une cocasse cacophonie compassionnelle idéologique avec des appels à l’arbitraire au mépris de la force de la loi et de l’ordre républicain,  en provocant au sein de la majorité socialiste, et de la gauche,  une division et une rupture d’unité , aggravée encore de positions  différentes sur le sujet au sein même du gouvernement,  avant que le Président de la République ne prenne lui-même une décision  ambivalente  au cours de sa déclaration du Samedi 19 octobre (après la remise du rapport de l’IGA), qui  risquait encore de  creuser la  division  entre les  Ps  idéologues  arbitrairement « bien pensants » prêt à piétiner la loi,  et les politiques PS ,« bien disants »  du point de vue du droit et de son application,  et cette situation rendue publique par les médias qui retraçait les déclarations des uns et des autres, appelait à un geste et une mise en garde disciplinaires  de la part du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault et du chef de groupe PS à l'Assemblée Nationale pour colmater en urgence une division fatale à l’unité de la majorité PS , ébranlée au moment justement elle en a le plus besoin à l'Assemblée Nationale pour faire passer le Budget 2014;

Un unité ébranlée et   pas seulement dans le dossier Leonarda,  rappelons  pour mémoire que la semaine précédente , 17 députés du groupe se sont abstenus de voter la loi sur la réforme des retraites.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault  a  donc pris l’initiative hier mardi 22 octobre, devant le groupe PS réuni à huis clos à l'Assemblée nationale de faire une mise au point en appelant  la majorité  à "faire bloc" autour du président de la République et du gouvernement. 

Au cours de cette réunion  c’est le chef du groupe PS  Bruno Leroux qui a pris le premier la  la parole – comme il se doit -, fidèle au Président de la République et au Premier ministre , idans une première mise au point, a annoncé une nouvelle tactique du groupe socialiste qui désormais et ( ndlr : et jusqu’à plus tard) consistera à débattre entre eux et voter  en inerne, afin de verrouiller  la parole collective en séance pour la rendre cohérente.

Une autre décision  a été prise,  désormais,  (ndlr : et jusqu’à plus tard) les collaborateurs parlementaires ne seront plus autorisés à assister aux réunions du groupe , …"pour éviter les bruits de fond", selon un député socialiste qui s’est confié   sans les coulisses de l’Assemblée aux journalistes qui s’y trouvent pour justement recueillir les indiscrétions et les fuites  en plus des informations officielles.

.Le Premier ministre,  s’est   ensuite exprimé lors de la réunion du groupe , après Bruno Le Roux, pour une seconde mise au point, il  a lancé un appel à l'unité. Il a aussi  relativisé la portée des  propos  que le député de l’Essonne  Malek Boutih  avait tenu  en pleine affaire Leonarda, en les qualifiants d'"insignifiants", et a reproché  au député de l'Essonne de "parler trop". 

(Pour mémoire  rappelons que Malek Boutih avait dénoncé dimanche sur RCI ue le Président avait pris « une décision incongrue » et dénoncé  une "dérive institutionnelle" en raison d'"une personnalisation du pouvoir à gauche". "Il semble désormais que le président de la République décide de tout, de la politique économique, du sort d'une lycéenne, d'une famille...", avait  ajouté Malek Boutih)

A la sortie de la réunion,  les journalistes à l’affut dans la salle des  Quatre Colonnes,  ont pu recueillir les premières réactions des députés PS.

Pour certains "cette mise au point arrive très tardivement", ...,  "Cela fait des mois qu'il fallait qu'il siffle la fin de la récréation",  a estimé  une élue qui  avoue avoir songé "à demander directement à Bruno Le Roux qu'il mette les choses au point".

 Le Député du Nord  Bernard Roman,  a jugé que cette mise au point "était surtout destinée aux 15-20 députés qui se croient tout autorisé". "Le débat doit se faire dans le groupe, pas à l'extérieur. On doit être tous derrière le président et le gouvernement",  a-t-il insisté.

 Un autre député  a  expliqué que  "La majorité des députés était agacée par quelques-uns qui minent tout le travail", en parlant toutefois  d’une réunion au ton "solennel mais pas disciplinaire".

On aurait pu penser que les mises au point de Bruno le Roux  et de Jean-Marc Ayrault avait été reçue 5 sur 5, mais comme vous le savez dans le rang des députés socialistes il y a toujours,  comme dans  les  répétitions de   ballets  de danse,   quelques danseurs qui font  des   écarts excentriques ,  et alors qu’en principe l’expression « Faire bloc » illustrait les propos de certains  députés PS  en salle des Quatre Colonnes,  du côté « des députés frondeur »  le message ne passait pas,  mais c’est Malek Boutih surtout qui s’est montré   très critique contre Jean-Marc Ayrault.

D’après  lui ,  « le Premier ministre a expliqué que "le président de la République a une légitimité supérieure car il est élu pour tout le pays alors que les députés ne sont élus que par leurs électeurs".

 Une  explication "inacceptable pour Malek Boutih, qui  dénonce là une remise une cause de la légitimité du Parlement. "Ce n'est pas du groupe socialiste que viennent les problèmes politiques en ce moment", a-t-il affirmé, et il a reproché   à Jean-Marc Ayrault de s'être "cru dans une assemblée générale du PS à Nantes" : "Il ambiançait la réunion en me faisant huer ou en faisant applaudir ses propos."

Malek Boutih dit avoir pris une "claque". Puis, il  jugé  "Ayrault, c'est la rigidité de Jospin, sans son intelligence, ni son argumentaire."

 - La sentence de Malek Boutih à l'encontre de Jean-Marc Ayrault a été reprise par presque tous les médias -

Quand à la décision qui a été prise  à l’encontre des  collaborateurs parlementaires  qui ne seront plus autorisés à assister aux réunions du groupe PS, …"pour éviter les bruits de fond", selon un député socialiste qui s’est confié dans les coulisses  aux journalistes qui s’y trouvent, pour justement recueillir les indiscrétions et les fuites  en plus des informations officielles.

Cette décision a été très mal prise par les collaborateurs parlementaires, selon l’un d’entre eux  qui s’est lui aussi confié aux journalistes. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase"

Come on le voit la réunion de lessivage a été passablement agitée, reste à savoir comment les députés de la majorité  vont désormais se comporter, tenir ou lâcher leurs langues, et prendre langue entre eux..

De toute façon on en saura toujours autant, même si les collaborateurs parlementaires sont  exclus des réunions du groupe, il y aura comme il y a toujours eu, un, deux , trois, quatre et plus  députés bavards,  qui sous le couvert de l’anonymat viendront  s’épancher dans les cornets  des journalistes.

Finalement cette réunion,  qui devait dans l’esprit de Jean-Marc Ayrault mettre fin  définitivement aux divisions et à l'indiscipline au sein du groupe PS, pour les ramener à la cohérence et à l’unité,  a démontré à son issue par les réactions des députés  frondeurs et de Malek Boutih , qu’elle n’a pas atteint son objectif, et les mises au point  de Jean-Marc Ayrault et Bruno Le Roux  une fois de plus resteront, comme bien d’autres dans d’autres circonstances, une simple tentative de rappel à l'ordre  vouée à l’échec.


  

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