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18 juillet 2018

Billet Insolent de Jacques Myard : "Une brassée d'avoine pour les Européens "_ 17 juillet 2018 _

Éditorial de lucienne magalie pons

Lire ou relire le "Billet Insolent " de Jacques Myard🔻

* Copié/collé :

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Billet Insolent :
Une brassée d'avoine pour les Européens

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République


Le 17 Juillet 2018

A/S :  Une brassée d'avoine pour les Européens !
Au moment où la France s'enivre de la victoire des Bleus, champions du monde de football, l'Histoire continue et pose les jalons d'une nouvelle donne en Europe dont la France et les pays européens risquent fort de faire les frais !

On sait que Donald Trump est imprévisible,voire fantasque, prêt à assumer toutes les contradictions - du moins en apparence - pour arriver à ses fins conformément à ses convictions.

A ce titre, la rencontre des Présidents américain et russe à Helsinki le 16 Juillet n'est pas un événement anodin, une simple répétition,"du déjà vu" du temps de la guerre froide.

D.Trump n'a jamais fait mystère de son "admiration" pour Vladimir Poutine même s'il dit de lui qu'il est un rival, un concurrent; mais au delà de ses foucades, le Président américain saisit, en réalité, une opportunité historique de renouer avec la Russie mise au ban par les bien-pensants européens. 

C'est là une leçon de realpolitik dont les Européens peuvent faire les frais s'ils s'entêtent dans leur attitude d'ostracisme à l'égard de Moscou et ne lèvent pas leurs sanctions, lesquelles conduisent à une impasse totale : elles ne feront pas plier la Russie !

Qui peut croire que Moscou renoncera à la Crimée, terre russe depuis des siècles ? Son rattachement à l'Ukraine en 1954 n'a été qu'un acte administratif au sein de l'URSS qui n'a pas changé la sociologie de cette péninsule. De plus, la paix en Europe nécessite que la Russie y soit pleinement associée. Bannir la Russie, c'est méconnaître l'équilibre européen du continent.

D.Trump a eu raison de proposer de réintégrer Moscou dans le G7. Les Européens ont commis une faute en s'y opposant. Moscou n'est il pas un partenaire de poids dans la lutte contre le terrorisme ?

Certes, les relations entre Washington et Moscou ne seront pas un long fleuve tranquille en raison de nombreux dossiers de confrontation dont le fameux gazoduc Nord Stream 2 qui doit livrer du gaz de Russie en Allemagne par la mer Baltique ou les affaires judiciaires, dites d'ingérence russe dans la campagne américaine, mais la géostratégie - c'est-à-dire le poids des acteurs - a des règles que les péripéties ne peuvent réellement affecter !

La conférence de presse donnée par les deux Présidents à Helsinki laisse clairement entrevoir que les Etats-Unis et la Russie sont décidés à coopérer, en agissant ensemble, par exemple, dans le dossier syrien dont la France par idéologie s'est mise elle-même hors-jeu.

De la même manière, leur puissance nucléaire respective les met en concurrence tout en les forçant à coopérer.

Pour toutes ces raisons, les Etats européens commettent une faute, et, singulièrement la France qui colle aux ultras de l'Union européenne, adversaires historiques de la Russie dont Vladimir Poutine incarne à leurs yeux un nouveau Staline.

Cette posture empreinte d'obstination qui défient les réalités géostratégiques renvoie à la situation si bien décrite par La Fontaine dans " Le Meunier, son Fils et l'Ane" :

"Je suis Ane, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue;
Mais que dorénavant on me blâme, on me loue;
Qu'on me dise quelque chose ou qu'on ne dise rien;
J'en veux faire à ma tête. Il le fit et fit bien."

Une brassée d'avoine, voilà tout ce que méritent ces dirigeants de l'Union européenne , idéologues rétifs et sans vision, qui contemplent sans ciller l'Histoire se poursuivre sans eux. Est-ce là l’intérêt de la France et de l'Europe ?

On ne peut le croire !



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