Ca devient
cauchemardesque pour les médias, ils ne
savent plus à quel saint se vouer , ni sur quel pied danser, s’ils sont dans la
fiction ou dans la réalité …les uns et les autres les roulent de démentis en démentis et redémentis, ils finiront par y perdre leur latin !
Un épisode
courtelinesque les a un moment
déstabilisé dans le flot de désertions des soutiens et responsables de l’équipe de campagne du Combattant balafré, qui ne cesse de grossir.
C’est ainsi
qu' hier matin vendredi Patrik Stéphanini le directeur de campagne de François Fillon, lui a
envoyé sa lettre de démission, ce qui a
fait l’effet d’une bombe dans les médias et à droite, personne ne s’y attendait !
Dans un
premier temps, le site du Journal du Dimanche a publié la lettre de démission
de Patrick Stefanini, dans laquelle Pascal Stéphanini avançait les raisons de
sa démission mais le JDD n’avait pas précisé si cette démission avait été ou non acceptée.
Avant de poursuivre nous avons copié/collé ci-dessous la lettre de démission de Pascal Stéphanini
Patrick Stefanini
Monsieur François Fillon
Paris,Le 3 mars 2017
Monsieur le Premier ministre, François,
J'ai décidé de te présenter ce matin même ma démission de
mes fonctions de directeur de ta campagne présidentielle.
Deux raisons à cette décision :
- la première est personnelle. Mercredi matin, je t'ai
indiqué qu'après l'annonce faite à tes avocats de ta convocation en vue d'une
mise en examen, il me paraissait préférable que tu arrêtes ta campagne. Après
avoir consulté au cours de cette même matinée beaucoup de responsables
politiques de la droite et du centre, tu as pris une autre décision. Je la
respecte. Je constate qu'à cette occasion, j'ai été minoritaire au sein de ton
équipe. Je ne suis donc plus le mieux placé pour diriger ta campagne et j'en
tire les conclusions. Nul n'est irremplaçable et tu peux t'appuyer sur Bruno
Retailleau, le coordonnateur général de ta campagne, qui t l a
encouragé à poursuivre.
A ceux qui voudraient m'accabler, je
veux dire par avance que mon engagement auprès de toi a été, depuis mai 2013 et
jusqu'au début de cette année, celui d'un homme libre qui a consacré
l'essentiel de son temps personnel à soutenir ton action politique. La question
de savoir si un responsable politique peut solliciter les suffrages des électeurs
en étant mis en examen appelle d'abord une réponse morale et donc éminemment
subjective. Je me souviens cependant qu'en 2001, les circonstances avaient
voulu que je dirige la campagne de Philippe Séguin dans le 18ème arrondissement
de Paris et qu'il m'avait demandé de ne pas être candidat sur sa liste au motif
que j'étais alors mis en examen.
- la seconde est politique. Au moment où j'écris cette
lettre, tu peux encore gagner I l élection présidentielle. Tu as
dominé les débats de la primaire et tu ne le dois qu'à toi même et à la force
du projet que tu as su construire. Tes meetings font salle comble et les
semaines qui nous séparent du premier tour peuvent te permettre de combler
l'écart qui te sépare d'Emmanuel Macron et de gagner au second tour. Mais ta
victoire n'est pas certaine pour autant. Certes le "socle" tient.
Certes Jacques Chirac l'a emporté en 1995 avec moins de 20 pour cent des voix
au premier tour, mais il disposait d'une réserve de voix au moins équivalente à
droite en vue du second tour. Tel n'est pas ton cas aujourd'hui. Depuis trois
mois, j'ai travaillé ardemment d'abord pour construire des équipes de campagne
réunissant toutes les sensibilités de la primaire tant au plan national qu'au
plan local, puis pour trouver un accord avec I I UDI et, sous ton
autorité, j'y suis parvenu. Depuis 48 heures, et du fait de la perspective de
ta mise en examen, il ne reste plus rien ou presque du fruit de ce travail,
c'est-à-dire d'un large rassemblement de la droite et du centre derrière ta
candidature. Ta défaite au soir du premier tour ne peut donc plus être exclue.
Elle placerait les électeurs de la droite et du centre devant un choix
cornélien. Je me refuse à assumer cette perspective. Voter pour Emmanuel Macron
serait voter pour la gauche,
contre ton projet de rupture avec l'héritage de François Mitterrand et de
François Hollande. Voter pour la candidate du Front National serait également
tourner le dos à ton projet, mais aussi
renier l'engagement européen qui a toujours été le mien, aussi bien dans ma vie
professionnelle que dans ma vie politique. S'abstenir ou voter blanc serait
jouer l'avenir de mon pays à la roulette russe, ce que le haut fonctionnaire
que je suis ne peut envisager.
Je sais d'ailleurs que dès le 25 janvier, tu t'es posé la
question de savoir si le maintien de ta candidature risquait de faire perdre la
droite et le centre et tes interrogations en conscience ont forcé mon
admiration.
Reste la question du rassemblement prévu dimanche place du
Trocadéro. Le fait que ce rassemblement puisse être présenté dans une partie de
la presse comme une atteinte aux valeurs de la République montre qu'il y a
quelque chose de pourri au royaume français de la presse et de la politique.
J'ai veillé depuis 48h à ce que l'organisation de ce rassemblement en fasse
uniquement l'expression du soutien à ta candidature et à ta personne du plus
grand nombre possible de nos concitoyens.
Du fait de ma démission, je te demande néanmoins de me
remplacer en tant qu t organisateur de ce rassemblement dans les
relations avec le Préfet de Police, par celui ou celle que tu désigneras comme
nouveau directeur de campagne.
Il va de soi que je démissionne également de mes fonctions
de secrétaire général de Force Républicaine.
Je te prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre,
François, l'expression de ma profonde sympathie dans l'épreuve politique et
personnelle que tu traverses aujourd'hui.
Patrick Stefanini
- fin du copié/collé -
------ /
* suite de notre édito:
Peu après dans
un communiqué à l’AFP l'équipe de campagne de François Fillon indiquait : "Patrick Stefanini a
présenté ce matin sa démission a François Fillon qui l'a acceptée. Patrick
Stefanini sera en responsabilité jusqu'à l'issue du grand rassemblement
populaire de dimanche place du Trocadéro. Il sera remplacé lundi matin à la
direction de campagne par Vincent Chriqui"
De son côté, Vincent Chriqui a confirmé à L'Express qu'il
serait le nouveau directeur de campagne. Il garde, précise-t-il, sa
responsabilité de président de l'association de financement de la campagne de
François Fillon.
Mais ce départ annoncé a donné lieu vendredi soir à un nouvel échange de démentis et de redémentis.
Contacté par L'Express, l'entourage de François Fillon a
aussitôt démenti cette démission, précisant que Patrick Stefanini était en train
de travailler au QG sur la préparation de la manifestation au Trocadéro
dimanche.
Dans le même temps François Fillon a lui-même démenti le départ
de Patrick Stefanini à l'AFP, affirmant que, s'il avait effectivement envoyé sa lettre
de démission vendredi matin, il s'était ensuite rétracté. . "Nous sommes
combatifs", concluait le candidat de la droite.
Quelques minutes plus tard, Patrick Stefanini s’empressait de démentir le démenti. "Ma
démission" de la campagne est " irrévocable" et elle sera
effective "dimanche soir",a-t-il précisé à
Libération.
La version de Pascal Stéphanini a été finalement confirmée par un communiqué du
staff de campagne de François Fillon.
Irrévocable ? ..... « C’est votre dernier mot ? ...."
L’impact de ce dernier mot "irrevocable" sonne comme le glas de la candidature de François Fillon ...il va encore enfoncer Francois
Fillon dans la maladroite stratégie de dénis et démentis dans laquelle il s'obstine depuis maintenant 2
mois, ça fait un peu trop !
On veut bien qu’il se profile lui-même comme un « Combattant
balafré » pour dramatiser sa victimisation, ça nous amuse un peu ... mais on ose espérer qu'ayant perdu pratiquement tous ses "sancho panza" qui essayaient de la ramener à la réalité qu'il ne s'aventurera pas dans un combat perdu d'avance avec l'insuffisante petite "claque" de partisans qui lui reste.
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