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10 septembre 2016

Retour sur le Colloque "La nouvelle diplomatie Française au Moyen Orient" de l'Académie Géopolitique de Paris du Jeudi 23 Juin 2016 ( note - vidéos des interventions et débats)

Éditorial de lucienne magalie pons

L’Académie de Géopolitique de Paris organisait le jeudi 23 Juin à l’université de la Sorbonne, un colloque intitulé « La nouvelle diplomatie française au Moyen-Orient »  à l’occasion duquel des personnalités de renom, académiciens, diplomates et des chercheurs spécialisés de la question ont apporté  leurs éclaircissements sur ce sujet, en différentes interventions et débats.
Ce Colloque s'est déroulé en deux tables rondes  agrémentées de  débats au cours desquels des auditeurs ont pu poser des questions aux intervenants et obtenus leurs réponses. 
En dépit d'une  température de canicule  qui ce jour-là dépassait  les" 40° degrés et plus" dans l’amphithéâtre Cauchy de la Sorbonne ,  ce colloque passionnant par la qualité des interventions,   a été suivi par un auditoire studieux et attentif  et a obtenu  un succès mérité  comme les précédents.  
Nous avons été informé que l'Académie géopolitique  de Paris, après sa pause de vacance, organise pour  la mi-octobre   à une date qui reste à préciser, le prochain colloque international de son cycle annuel  intitulé : « Le financement du terrorisme ».  l’Académie a fait appel aux meilleurs spécialistes du terrorisme pour évoquer dans plusieurs communications la question, dans  certaines de ses dimensions les plus stratégiques. 
Bien entendu lorsque la date de ce nouveau colloque sera portée à notre connaissance ,  nous relaierons l'information à l'avance , avec toutes les indications nécessaires et en temps voulu,  afin que vous puissiez vous y inscrire en temps voulu ,  afin d'être admis dans l'assistance si vous le souhaitez, étant précisé que le  nombre de places est limité. 
Pour en revenir au colloque " La nouvelle diplomatie française  au Moyen-Orient" , qui s'est déroulé le 19 juin , c'est  intentionnellement que nous publions aujourd'hui seulement,  les vidéos et textes des interventions qui  l' ont animé ce Colloque,  en effet nous avons pensé qu'il serait bon  de le placer en surface en cette période de rentrée.

Vidéos des interventions :


La nouvelle diplomatie française au Moyen-Orient


1/ Première table ronde

_______________________________________________________
Ali RASTBEEN, Président de l’AGP – « La France et le Moyen-Orient »
Philippe de SAINT ROBERT, Politologue – « Quel avenir politique indépendante pour la France au Moyen Orient ? »
François BELLIOT, Ecrivain et politologue – « Les relation franco – saoudiennes du point de vue de la sécurité et de la défense »
Premier débat avec le public
Gérard BAPT, Président du groupe d’amitié France-Syrie de l’Assemblée nationale – « La politique étrangère de la France au Moyen Orient »
Fayçal JALLOUL, Ecrivain et spécialiste du Monde arabe – « Cinq ans de politique étrangère aux printemps arabes »
Talal ATRISSI, Doyen de l’école doctorale à l’Université de Libanaise – « La politique française dans le Golfe Persique »
Deuxième débat avec le public (problème de micro en fin de vidéo)

2/ Deuxième table ronde

Ana GOMES, Député du Parlement européen – « La France et l’Union Européenne – Quelle diplomatie au Moyen-Orient ? »
Adel KHALIFE, Professeur de Droit international public à l’université libanaise, Faculté de droit et sciences politiques, « la politique étrangère de la France à l’égard du Liban »
Emmauel DUPUY, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) – « La politique française vis à vis de l’Iran entre dessein d’un nouvel équilibre stratégique et stabilité régionale »
Rene NABA, Ecrivain et journaliste, spécialiste du monde arabe – « La France au Moyen orient : un demi-siècle d’infléchissements successifs : De la politique arabe, à la politique sunnite à la politique wahhabite »
Troisième débat avec le public
Bruno GUIGUE, Haut fonctionnaire d’Etat français, essayiste et politologue – « La France et la Palestine »
Jean-Pierre CHVENEMENT, Ancien Ministre d’Etat, de l’intérieur, de la Défense et de l’Éducation nationale – « La diplomatie française au Moyen-Orient »
Dr. Elias LAHHAM, Chef du service de chirurgie à l’hôpital français de Damas, Président du conseil d’administration du Forum National Syrien, « Les conséquences de la politique française en Syrie »
Quatrième débat avec le public
Conclusion : Christophe REVEILLARD, UMR Roland Mousnier CNRS/Université Paris-Sorbonne.
En tant qu’important acteur international, la France a été proche des événements qui se sont déroulés au Moyen-Orient et n’a pas pu échapper aux conséquences du printemps arabe, du terrorisme et de la crise des réfugiés. Par conséquent, à l’heure actuelle la France est extrêmement sollicitée par le Moyen-Orient.
Cependant, la politique étrangère française a toujours été perturbée par ses relations privilégiées avec Israël. La France, a toujours entretenu des relations particulières avec Israël et a été son principal fournisseur d’armes. Israël doit le développement de ses armes nucléaires à la technologie française, alors que la France n’a pas traité de la même façon les pays arabes.
En même temps, l’amélioration des relations politiques et économiques entre la France et l’Arabie saoudite signifiait en quelque sorte une revanche à l’égard des Etats-Unis qui ont refusé d’accompagner la France dans la guerre contre la Syrie.
Le renforcement de la puissance de l’Iran au Moyen-Orient préoccupe la France qui a opté pour des politiques très spécifiques en vue de préserver ses intérêts en s’opposant fermement au programme nucléaire iranien. Le soutien de l’Iran en matière nucléaire signifiait la perte de marché pour la France en matière d’armements. En effet, les pétromonarchies arabes sont des opposants farouches aux politiques iraniennes. Par ailleurs, l’échec occidental quant à une rapide victoire en Syrie et la conclusion des accords iraniens ont poussé la France à ne pas sous-estimer la puissance iranienne.
Récemment, L’Organisation des Nations Unies a inscrit le nom de l’Arabie saoudite sur la liste noire des Etats qui violent les droits des enfants au Yémen. La coalition saoudienne mène, selon une stratégie délibérée, la moitié de ses frappes contre les écoles et les hôpitaux, là où les civils sont concentrés.
Le secrétaire général de l’ONU a affirmé que la décision de retirer le nom de la coalition saoudienne de cette liste noire a été prise à cause de la menace de certains pays arabes de couper leurs aides aux programmes de cette instance. Ban Kimoon a déclaré « qu’il est inadmissible que certains pays membres fassent des pressions pour faire retirer cette coalition de la liste noire ».
L’ancienne secrétaire d’État des États-Unis et candidate démocrate à la Maison Blanche, a déclaré le lundi 13 Juin, après la fusillade meurtrière d’Orlando, qu’il ne fallait pas laisser l’organisation de l’Etat islamique recruter de membres chez les Américains et les Européens. Et elle a affirmé : « Le Qatar, le Koweït et l’Arabie saoudite ne doivent pas permettre à leurs citoyens de financer les organisations terroristes ».
Aujourd’hui notre monde fait face à un terrorisme sournois qui se sert de la foi et de la religion afin de commettre la violence et l’horreur. C’est pourquoi il est du devoir des institutions parlementaires nationales et européennes d’établir une commission d’enquête pour identifier les pays qui forment, financent, arment, soutiennent et achètent le pétrole vendu par les terroristes, et de mettre en place un embargo sur la vente d’armes et sur l’achat de pétrole, aux Etats potentiellement concernés ou qui peuvent l’être.
Nous demandons solennellement que cette commission d’enquête soit mise en place de toute urgence eu regard à l’importance de la menace terroriste. C’est uniquement grâce à une action collective, qu’il sera possible de mettre fin à ce danger qui menace l’humanité toute entière.
Notre devoir est de combattre ce phénomène expansionniste qui se nourrit de la haine. Pour ce faire, la communauté internationale doit veiller à rétablir et assurer la paix en créant des piliers de respect mutuel entre les communautés, pour le bien commun des générations à venir, et reconstruire les pays déchirés en traitant les crises identitaires qui en découlent, et en installant des valeurs universelles, celles des droits de l’Homme.

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