Editorial de lucienne magalie pons
copié/collé
Source : Blog de Bruno Gollnish, Député non inscrit au Parlement Européen
Vous êtes ici : Blog de Bruno
Gollnisch » Actualités » Paris-Berlin-Moscou…
Poutine
Sur le site de La Tribune,
Romaric Godin a jugé sévèrement le bilan du sommet européen extraordinaire de
Bratislava qui s’est tenu vendredi et qui
» devait relancer l’UE après le Brexit« . « De ce point de vue, c’est
une défaite complète. » « Dans la capitale slovaque, personne n’était d’accord
sur rien. Rien n’aura donc été décidé d’autre que la défense d’un statu quo
dont on sait pourtant les dangereuses limites (…) Tout se passe désormais comme
si les dirigeants européens considéraient encore que le Brexit était une bonne
leçon pour ceux qui sont tentés de sortir et qu’il va permettre de réutiliser
l’argument du chaos et de la peur pour calmer les mécontentements. » Propagande
qui ne fonctionne plus malgé les consignes des grands partis, le journaliste
rappelant que » le vote britannique sur le Brexit a montré combien une partie
de la population, parmi la plus fragilisée par la mondialisation, estimait que
l’UE n’était pas en état de les défendre. Ce sont les ouvriers anglais et
gallois qui n’ont pas écouté les consignes des Travaillistes qui ont fait
basculer le vote. » Il remarque encore
que « pas un mot » n’a été dit lors de ce sommet « sur une éventuelle réflexion
concernant la zone euro et sa réforme, pourtant considérée après la crise
grecque de l’été 2015 une priorité. En réalité, la poussée d’AfD en Allemagne
interdit le dossier tout autant que celle du FN en France. »
Alternative pour l’Allemagne
(AfD) de Frauke Petry qui, dans une ville comme Berlin, qui lui est
sociologiquement très peu favorable, a confirmé sa percée dimanche aux
élections régionales. La gauche reste majoritaire, mais avec avec 14,2 % des
voix (dont 27 % de celles des ouvriers) les nationaux auront des élus et
talonnent la CDU d’Angela Merkel (17,6 % des suffrages). Celle-ci vient
d’admettre de manière très confuse et alamabiquée qu’elle avait peu être commis
une erreur dans sa décision d’accueillir
de manière démentielle une immigration
non européenne torrentielle.
Difficile de faire plus con…venu, Céline Boff dans 20
minutes, sans grande finesse, tente
d’expliquer ce vote national par la fait que des deux côtés du Rhin, « face à
un monde ouvert et globalisé, l’AfD et le FN invitent leurs peuples respectifs
au repli sur soi » (sic). Isabelle Bourgeois, chargée de recherche au Centre
d’information et de recherche sur l’Allemagne contemporaine (Cirac) confirme :
« Ces deux mouvements demandent aux citoyens de penser national. Logiquement,
ces partis sont donc eurosceptiques. Ils pointent également du doigt l’étranger
(…) mais ils s’appuient sur une réalité très différente : Un million de réfugiés ont été accueillis en
Allemagne, contre moins de 20.000 en France. Outre-Rhin, l’accueil des migrants
est une difficulté concrète, ce qui n’est pas le cas en France ».
Madame Bourgeois n’a sans doute
pas encore réalisé que la France n’a pas attendu la crise migratoire de ces
derniers mois pour accueillir sur son sol une immigration de peuplement parfois
agressive, revendicative, prosélyte, rétive à nos moeurs, à notre culture, qui
a transformé nombre de nos villes et de nos quartiers, en a changé le « climat
» et l’aspect, ce qui inquiète légitimement nos compatriotes.
Inquiets, les Russes le sont
aussi certainement en cette période de récession économique, mais ils ont
réaffirmé dimanche leur confiance dans la majorité au pouvoir lors des
élections législatives. En 2011 l’opposition, les ONG financées par les
Etats-Unis, diverses officines mondialistes et l’UE avaient crié à la fraude,
des manifestations avaient eu lieu pour
dénoncer des tricheries. Les 330 observateurs de l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avaient consigné de nombreuses irrégularités
dans le déroulement de ce scrutin.
Pour couper court, Vladimir
Poutine a placé cette fois à la tête de la commission électorale centrale
l’ex-déléguée aux droits de l’Homme auprès du Kremlin, Ella Pamfilova, en lieu
et place de Vladimir Tchourov, devenu la bête noire de l’opposition. Même de
l’avis de la presse la plus hostile, le scrutin de dimanche s’est déroulé
sans accroc ni contestation susceptible
d’ altérer la sincérité du résultat.
Une opposition à Poutine si peu crédible et populaire que la
participation à ce scrutin était
sensiblement en baisse dimanche (47,8% des électeurs ont voté, contre 60% en
décembre 2011) . Les anti Poutine des partis Parnas et Iabloko n’ont recueilli que des scores symboliques. Le parti
du président, Russie Unie a obtenu pour sa part la majorité absolue avec 54,3% des voix, et
devrait passer de 238 siéges à 338 sièges sur les 450 sièges de la Douma, la
chambre basse du Parlement.
Le Parti libéral démocrate (LDPR)
du dirigeant nationaliste Vladimir Jironovski augmente score de trois points
(13,3%), le Parti communiste (PC) en
perd cinq (13,5%), la petite
formation soutenant le gouvernement, Russie Juste,
gagne son ticket d’entrée à la Douma ( 6,2%).
Une Russie poutinienne qui est, si ce n’est toujours, du moins
souvent présentée sous un jour sombre, voire comme un des piliers de l’Axe du
Mal par les médias Français relayant la propagande progressiste de différents
lobbies, de la Maison blanche et de
Bruxelles. Il est reproché à la Russie sa défense du patriotisme
et des valeurs traditionnelles, son retour sur la scène internationale
contrariant le jeu des anglo-saxons, son engagement en faveur d’un monde
multipolaire…
Il y a neuf ans déjà, le
professeur Georges Nivat, slaviste de renommée internationale, co-traducteur
avec son épouse agrégée de russe des textes de beaucoup des dissidents du
régime soviétique pour les éditions de l’Age d’Homme, aujourd’hui directeur de l’extension
genevoise de l’université Lomonossov de Moscou, s’ inquiétait de ce fossé entre
la Russie et l’Europe.
Le choc du Mois rapportait ses
propos: « Le temps du désir russe d’Europe ne correspond plus désir européen de
Russie« , relayant « le doute qui saisit une certaine élite russe. Observant
l’Europe de l’Ouest, les médias russes font leurs gros titres quand il s’agit
de pointer la grave évolution due à l’immigration depuis des pays et des
peuples non européens. Certains spécialistes prédisent un effondrement et en
concluent même que la Russie a intérêt à se tenir à l’écart. Pessimiste Georges
Nivat prévient: il n’est pas sûr
qu’aujourd’hui l’amour soit au rendez-vous.«
Autant dire que la décennie qui
vient de s’écouler, les quinquennats Sarkozy puis Hollande, la soumission de
l’Allemagne aux diktats mondialistes, celle plus générale de l’Europe de
Bruxelles à l‘Otan, aux Etats-Unis, aux dogmes cosmpolites, l’implication de
nos dirigeants dans les drames du
Proche-Orient ne peuvent que renforcer les craintes russes.
Une Russie avec laquelle il
faudra pourtant s’entendre, dialoguer et avec laquelle nous avons des choses à
partager et à bâtir assure Bruno Gollnisch. Il est certain que Marine Le Pen
élue à l’Elysée, les relations franco-russes prendraient un nouveau départ.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire