27 février 2014

Conseil des Ministres du Mercredi 26 fevrier 2014

Éditorial de lucienne magalie pons

POUR  INFORMATION :

Najat Vallaud-Belkacem, le porte-parole du Gouvernement commente   les différents points  du Conseil des ministres, avant de répondre aux questions des journalistes.



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Publié le 26 Février 2014
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’adhésion de la France à un accord portant création de la Facilité africaine de soutien juridique. L’adhésion de la France à la Facilité africaine de soutien juridique répond à son engagement en faveur du développement économique et du renforcement des capacités des États africains.
Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État

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 Point de vue de notre Éditorialiste Lucienne Magalie Pons sur la prestation du porte-parole du Gouvernement  dans son point de presse.


1 - Pour ce qui concerne  la relation par le porte parole du Gouvernement des questions présentées en Conseil des Ministres, Najat-Vallaud Belkacem  les relate en les égrenant  dans l’ordre , émaillées   quelques unes  de   remarques "valorisantes"? telles que «   c’est une décision  majeure », …"des mesures fortes qui viennent d’être prises » …. «  c’est une priorité pour la France » … , « nous avons progressé » …. « un sujet qui nous tient à cœur »  …. « le gouvernement reste mobilisé »,  « la nécessité de poursuivre notre action dans ce pays » et autres  arguties qui ne sont d’aucun intérêt,  et qui devraient faire place  à des développement de fond dont elle s’abstient.

2 - En deuxième partie du point de   presse  au cours de laquelle le porte-parole du Gouvernement  répond aux questions des journaliste   là encore nous devons souligner que Najat Vallaud-Belkacem, détourne les  questions ,  et s’évade dans des considérations parallèles, avec une imagination improvisée bien souvent mensongère en déformant le sujet.

C’est ainsi  par exemple qu’en réponse à la première question portant sur  les excuses que l’UMP demande au Gouvernement  ( par rapport à un incident de séance  qui s’est produit à l’Assemblée Nationale le 25  Février   lors des questions au Gouvernement ) , elle a prétendu que c’était à l’UMP de présenter des excuses en expliquant que l’UMP avait  porté des accusations  à l’égard des forces de l’ordre, ce qui est absolument faux ,  comme vous e verrez plus bas  en « Rappel » où nous reprenons exactement ce qui  s’est passé  au cours de la 2me séance de question au Gouvernement à l’Assemblée Nationale  le 25 février,  en reproduisant intégralement les questions des députés et les réponses du Ministre de l’intérieur Manuel  Valls.

Pour les questions qui ont suivies même méthode,  tout est dans les mots, les phrases, les propos et les  interprétations approximatives et surtout très imaginaires, vous en jugerez par vous-même.

 Rappel 


Il nous tient à cœur  de rétablir la vérité sur ce qui a  exactement été dit et s’est passé le 25 février  à l’Assemblée Nationale, à cet effet nous reproduisons ci-dessous   les extraits  en texte selon le compte rendu officiel  figurant sur le site de l’Assemblée Nationale, et également un  extrait vidéo correspondant  à l’agitation qui a suivi ces échanges au cours duquel  des députés UMP ont quitté l’hémicycle.

*extraits " copié/collé :"
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*1er  extrait 
Manifestation du 22 février à Nantes
M. le président. La parole est à M. Christophe Priou, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Christophe Priou. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Je voudrais revenir sur les graves événements de samedi dernier à Nantes et rendre hommage à la mobilisation des services de l’État et à l’action des forces de l’ordre qui, au péril de leur intégrité physique, ont protégé les personnes et les biens du centre-ville de Nantes. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe UDI.)

Plusieurs questions, monsieur le Premier ministre. D’abord, des chiffres et des faits : 200 squatters internationaux dans une zone de non-droit, que les riverains de Notre-Dame-des-Landes doivent supporter, au mépris de l’État de droit et de l’ordre républicain ; 20 000 manifestants pacifiques qui ont été piégés dans le scénario du pire ; 1 000 casseurs d’extrême gauche.

Ma première question est la suivante : monsieur le Premier ministre, comptez-vous dissoudre ces groupements armés, comme vous l’avez fait à juste titre avec les groupuscules d’extrême droite, qui sont – je vous cite – « contraires aux valeurs et aux lois de la République » ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)

Deuxième question : quand allez-vous donner le feu vert au démarrage des travaux pour un projet que vous soutenez depuis plus de vingt-cinq ans ? Le débat a eu lieu, les recours sont désormais épuisés, avec cinquante-deux décisions juridictionnelles favorables au projet.

Troisième question : pourquoi ne pas avoir fait preuve de la même autorité à l’endroit de la ministre du logement, alors que Mme Delphine Batho a été débarquée simplement pour avoir dit la vérité sur le budget 2014 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.) Quel crédit accorder à de tels réflexes de survie politique, à quelques semaines des municipales ?

Monsieur le Premier ministre, mieux vaut perdre une élection que perdre son âme. Vous êtes responsable et coupable de ces situations, vous pensez acheter la paix sociale et politique. Aujourd’hui, par votre attentisme et votre laxisme, vous instituez la prime à la casse ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur. (Huées et claquements de pupitres sur les bancs du groupe UMP.)

Un peu de calme ! C’est le Gouvernement qui choisit le ministre qui répond. C’est la règle.

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Monsieur le député, dès samedi, avec le Premier ministre, nous nous sommes exprimés pour condamner avec force les débordements inacceptables survenus à Nantes.

Après une semaine d’attitude non coopérative de leur part sur le choix du trajet, cette manifestation a totalement échappé à ses organisateurs pour se transformer en une guérilla urbaine inadmissible. Il ne peut y avoir aucune forme de complaisance vis-à-vis de groupes violents de l’ultragauche – anarcho-autonomes –, qui ne défendent aucune cause démocratique, qui sont là pour casser et pour s’en prendre aux forces de l’ordre.

M. Christian Jacob. Ce sont vos alliés d’extrême gauche !
M. Manuel Valls, ministre. Toutes les dispositions sont étudiées concernant ces groupes.
M. Daniel Fasquelle. Il faut y mettre les moyens !
M. Manuel Valls, ministre. Je veux saluer, comme vous l’avez fait, la détermination du préfet et la maîtrise professionnelle des policiers et des gendarmes qui sont intervenus : 129 policiers et gendarmes ont été blessés ou contusionnés lors des affrontements et huit d’entre eux ont été évacués vers le CHU de Nantes. Face à la violence, des projectiles d’acier aux pavés et aux plaques d’égout, ils ont fait preuve de beaucoup de sang-froid. Les dégâts commis sont intolérables, et je pense notamment aux commerçants et aux habitants de Nantes qui ont vu leur ville dégradée par des extrémistes.

Au-delà des décisions de justice qui ont déjà été prises, un groupe d’enquêtes spécialisées exploite, sous la direction de l’autorité judiciaire, l’ensemble des images prises tout au long du parcours.

M. Dino Cinieri. Jusque-là, c’est du baratin !
M. Manuel Valls, ministre. Tous ceux qui seront identifiés devront répondre de leurs actes. Il ne peut y avoir qu’une réponse, monsieur le député, lorsqu’on s’attaque aux institutions et aux forces de l’ordre qui représentent l’autorité de l’État, c’est celle de la fermeté. Et cette réponse, c’est celle du Gouvernement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste. - Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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* 2e extrait 
Manifestation du 22 février à Nantes
M. le président. La parole est à M. Yannick Moreau, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.

M. Yannick Moreau. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre, chef d’un gouvernement à la dérive. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP . - « C’est minable ! » sur les bancs du groupe SRC.)

Samedi dernier, devant leur télévision, les Français ne savaient plus très bien si les images diffusées venaient de Kiev ou de Nantes. Cette ville, d’ordinaire paisible, était livrée aux vandales et à la guérilla urbaine. Honneur aux forces de l’ordre, et notamment aux huit blessés.Comment votre gouvernement a-t-il pu en arriver là ? Votre ministre de l’intérieur a-t-il été bercé par l’angélisme de sa collègue, qui multipliait les appels à manifester en cherchant en vain à se faire sortir du Gouvernement ? Dès le 1er octobre 2013, par deux questions écrites, j’avais pourtant demandé au ministre de l’intérieur de dissoudre les groupes d’extrême gauche dits « antifa ».  Il m’avait alors répondu que « ces groupes ne représentaient pas de risques graves de trouble à l’ordre public ». (Exclamations et huées sur les bancs du groupe UMP.) Cinq mois plus tard, sur les plateaux de télévision, M. Valls qualifiait les hordes  qui se sont abattues sur Nantes « d’ultra-gauche radicalisée ».


Monsieur le Premier ministre, les Français sont atterrés de tant d’amateurisme et de sévérité sélective (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) À la vérité, ils se demandent vraiment pourquoi votre gouvernement se montre si faible avec les durs de l’ultra-gauche radicale, et si dur avec les pacifiques familles de la Manif pour tous (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Le 24 mars 2013, un million de manifestants défilent pacifiquement. Bilan : 98 interpellations. Le 22 février 2014, 1 000 vandales saccagent le cœur de Nantes. Bilan : seulement 14 interpellations. (Huées sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur le Premier ministre, allez-vous, oui ou non, dissoudre les groupuscules d’extrême gauche ? Allez-vous, oui ou non, cesser votre deux poids, deux mesures, qui ne fait que diviser et fractionner le peuple français ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Monsieur le député, face à la violence, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, notamment vis-à-vis des forces de l’ordre, policiers et gendarmes, qui accomplissent leur mission avec courage et professionnalisme, il n’y a qu’une seule réponse : la fermeté. Tous ceux qui s’en prennent au mobilier urbain, à des commerces, aux forces de l’ordre, doivent trouver une seule réponse, celle de l’ordre républicain, de la justice et de l’État. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Claude Goasguen. Montrez-le !
 M. Manuel Valls, ministre. Contrairement à vous, nous, nous ne trions pas face à cette violence, nous ne sommes complaisants avec personne. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Nous ne sommes complaisants avec personne : à chaque fois qu’on s’en prend aux valeurs de la République et à l’ordre républicain, nous n’avons qu’une seule réponse, monsieur le député, celle de la fermeté !

Vous avez été complaisants, au cours de ces derniers mois, avec ceux qui, à quelques mètres d’ici, s’en prenaient aux valeurs de la République, au rôle du Parlement, à la majorité parlementaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, du groupe écologiste et du groupe RRDP.) Ici, il y a des députés, de votre groupe, qui ont été complaisants avec ceux qui cassaient…

M. Claude Goasguen. C’est vous !

M. Manuel Valls, ministre. …qui s’en prenaient aux policiers et aux gendarmes. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Eh bien, ce gouvernement est ferme avec tous ceux qui s’en prennent aux valeurs de la République, qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux policiers et aux gendarmes. Face à l’ultra-gauche,…

M. Claude Goasguen. Vous ne faites rien !

M. Manuel Valls, ministre. …face à l’ultra-droite, ou face à cette extrême droite, nous répondons. Monsieur Goasguen, vous en venez, vous, de l’extrême droite. Vous savez ce qu’il en est ! Nous, nous ne sommes complaisants avec personne ! Vous, vous êtes complaisants. Les choses sont claires, avec nous ! (Les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent . - Vives protestations sur les bancs du groupe UMP.)
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3e extrait 
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Manifestation du 22 février à Nantes
M. le président. La parole est à M. Bruno Le Roux, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.

M. Bruno Le Roux. Monsieur le ministre de l’intérieur, il n’y a pas des bons ou des mauvais casseurs, il n’y a pas des casseurs de gauche et des casseurs de droite ; il n’y a que des casseurs.
M. Jacques Myard. Y compris les ministres qui cassent le Gouvernement !
M. Bruno Le Roux. Et nous nous félicitons, ici, sur ces bancs, que la détermination du Gouvernement soit toujours la même, pour ceux qui cassent, où qu’ils cassent et quoi qu’ils cassent. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Je voulais donc vous apporter tout le soutien de la majorité.

J’ai regretté, et nous avons tous regretté, voilà quelques semaines, qu’un certain nombre de responsables politiques, au premier rang desquels, d’ailleurs, le secrétaire général de l’UMP, aient déclaré « comprendre » ceux qui avaient défilé lors d’une manifestation intitulée « Jour de colère », des personnes qui avaient tenu des propos inadmissibles, qu’on n’avait plus entendus depuis des décennies dans notre République. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le ministre, je voudrais vous dire que vous pouvez et que nous pouvons ici en appeler à l’unité nationale. Encore faut-il que chacun ne vocifère pas sur ces bancs chaque fois que vous faites régner l’ordre républicain. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Qu’on ne s’offusque pas non plus, car il suffit d’aller sur wikipedia pour savoir qu’un de nos collègues était en 1967 responsable de l’entrisme dans les syndicats et du secteur étudiant dans un mouvement d’extrême droite qui s’appelait Occident. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)


M. Gilles Lurton. C’est minable !

M. Bruno Le Roux. Chacun peut commettre des erreurs de jeunesse, ce n’est pas un problème de le rappeler ici et cela ne doit pas créer d’incident entre nous.

M. Éric Straumann. Scandaleux !

M. Bruno Le Roux. Monsieur le ministre de l’intérieur, nous vous assurons de notre total soutien : soyez convaincus que, quelles que soient les manifestations, nous serons attentifs, comme nous l’avons été samedi dernier et voilà quelques jours, à ce que dans cette République tous les mots, tous les actes ne soient pas permis, et à ce que les casseurs soient punis chaque fois qu’ils cassent et chaque fois qu’ils portent atteinte à la République. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l’intérieur.

M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur. Monsieur le président Le Roux, je vous remercie pour ces mots.

M. Bernard Accoyer et M. Éric Straumann. Des excuses !

M. Bernard Accoyer. Pas un mot d’excuse !

M. Manuel Valls, ministre. Je voudrais simplement rappeler, ainsi que je l’ai fait il y a un instant, qu’on ne peut pas rendre hommage à la police et à la gendarmerie, au courage des forces de l’ordre et à leur travail, qui évite le pire et, dans le même temps, accuser le Gouvernement de faiblesse. Il y a là un double discours que je n’accepte pas. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et plusieurs bancs du groupe écologiste.) Nous avons en charge la responsabilité de l’ordre, et de l’ordre républicain, et nous l’exercerons à chaque fois avec la même détermination.

Je ne peux pas non plus accepter qu’on compare ce qui s’est passé en Ukraine, à Kiev, où il y a eu des morts, où la démocratie est inexistante et où l’espoir revient grâce aux efforts de notre diplomatie (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et plusieurs bancs du groupe écologiste), avec ce qui s’est passé dans la ville de Nantes, où des incidents plus graves ont été évités grâce à la vigilance du Gouvernement, d’un préfet et des forces de l’ordre.


M. Henri Jibrayel. Bravo !

M. Manuel Valls, ministre. Il y a des choses qui ne sont pas acceptables.

Enfin, je ne peux pas accepter, une nouvelle fois, qu’on nous accuse de complaisance à propos de telle ou telle manifestation alors que, comme vous l’avez rappelé, certains ont, d’une certaine manière, accepté ce qui s’est passé à quelques dizaines de mètres de l’Assemblée nationale, où l’on a prononcé des discours qui remettaient en cause et les valeurs de la République et le rôle du Parlement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)


M. Philippe Gosselin M. Éric Straumann et M. Jacques Myard. C’est faux !
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4e  Extrait :
Rappel au règlement
M. le président. La parole est à M. Christian Jacob, pour un rappel au règlement. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

S’il vous plaît, on écoute et on essaie de garder un peu de tenue à cette séance.


M. Christian Jacob. Monsieur le président, merci de me donner la parole pour ce rappel au règlement. Nous assistons à un dérapage, au fur et à mesure des questions d’actualité. Le Gouvernement, l’exécutif, ne répond plus aux questions de l’opposition. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à une telle situation. La situation dérape régulièrement, à partir de provocations, d’insultes, mais nous venons aujourd’hui de franchir un cap supplémentaire… (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

M. le président. S’il vous plaît.

M. Christian Jacob. …face à un ministre de l’intérieur qui perd totalement son sang-froid. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Ce n’est pas la première fois : déjà, rappelons-nous, il s’était tourné vers l’opposition en déclarant : « Le terrorisme, c’est vous ! »

M. André Schneider. Eh oui !

M. Christian Jacob. Déjà il avait perdu son sang-froid à ce moment-là ! Et voilà qu’il s’adresse aujourd’hui au groupe de l’opposition, à l’UMP en ces termes : « Vous qui venez de l’extrême-droite ! » Mais c’est ignoble ! Ignoble ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

M. André Schneider. Scandaleux ! Oui, il a dit cela !

M. le président. Un peu de calme, s’il vous plaît.

M. Christian Jacob. Je voudrais m’adresser au représentant du Gouvernement qui est ici : ces propos sont ignobles, ils sont inacceptables, ils sont incompatibles avec les fonctions qu’exerce M. Valls. Comment peut-il se tourner vers nous en nous insultant de cette manière ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Soit il y a encore un chef dans ce Gouvernement – la question mérite d’être posée –, et au nom du Gouvernement, il présente ses excuses à l’opposition. Sinon, monsieur le président, je vous le dis, ces questions d’actualité n’ont plus aucun sens et ne présentent plus aucun intérêt à nos yeux. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Huées sur les bancs du groupe SRC.)



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Il est à noter que d'autres députés qui ont posé d'autres questions que celles relatives aux Manifestation de Nantes se sont aussi élevés contre les propos du Ministre Valls  en lui demandant des excuses :: 

extraits :
Politique du logement
M. le président. La parole est à M. Bernard Accoyer, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.

M. Bernard Accoyer. Monsieur le président de l’Assemblée nationale, la déroute, l’affolement d’un Gouvernement n’autorise pas tout. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.) Alors qu’en tant que membre du Gouvernement, il n’est ici que pour répondre aux questions des parlementaires, le ministre de l’intérieur vient de tenir des propos tout à fait inadmissibles, scandaleux, et qu’il doit retirer ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
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Mesures en faveur de la compétitivité des entreprises
M. le président. La parole est à M. Gilles Carrez, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Gilles Carrez. Avant de poser ma question, je voudrais vous dire, monsieur Valls, que vos propos à l’égard de notre collègue Claude Goasguen sont inacceptables. À la suite de Bernard Accoyer, je vous demande à nouveau de présenter vos excuses. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Élection des conseillers consulaires
M. le président. La parole est à Mme Claudine Schmid, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
Mme Claudine Schmid. Avant de poser ma question à M. le Premier ministre, je voudrais dire à M. le ministre de l’intérieur que ses propos ne sont pas dignes d’un ministre de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
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Extrait Vidéo : 






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