Ce samedi 22 janvier, Le
Président de la République, François HOLLANDE, inaugure
le Salon international de
l’Agriculture qui ouvre ses portes au
Parc des expositions de la Porte de Versailles (Paris 15e).
Le chef de l’État est
accompagné de Stéphane LE FOLL, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire
et de la Forêt, Benoît HAMON, ministre délégué à l’Economie sociale et
solidaire et à la Consommation et de Guillaume GAROT, ministre délégué chargé
de l'Agroalimentaire.
Les
médias ont dans les jours précédents relaté cette visite en soulignant qu’elle sera plus courte que celles des années précédentes, en rappelant qu’en 2013 François Hollande avait passé 10 heures dans les allées du salon
de l'agriculture en rappelant qu’en 2013 François Hollande
avait arpenté les allées du Salon pendant plus de dix heures
Les médias soulignent que depuis « les choses ont bien changé » et que le Président le sait ( ndlr : il est en effet bien placé pour le savoir avec une cote sous la barre des 20 %)..) et d’après eux l’’équipe du président ne joue plus « sur l’endurance’, elle a préparé l’évènement de manière à éviter toutes les risques de confrontation, la visite sera donc limitée dans le temps, de 7 heure à 11 h 30 , soit un parcours et des échanges dans les travéees du salon limité à 4 h 30 , qui se poursuivra par une tableronde consacrée d’après certain médias é évouter les doléances des représentants du monde agricole, mais surtout selon d’autre consacrée à l’enseignement agricole avec des étudiants sélectionnés pour l’occasion,.
Les médias soulignent que depuis « les choses ont bien changé » et que le Président le sait ( ndlr : il est en effet bien placé pour le savoir avec une cote sous la barre des 20 %)..) et d’après eux l’’équipe du président ne joue plus « sur l’endurance’, elle a préparé l’évènement de manière à éviter toutes les risques de confrontation, la visite sera donc limitée dans le temps, de 7 heure à 11 h 30 , soit un parcours et des échanges dans les travéees du salon limité à 4 h 30 , qui se poursuivra par une tableronde consacrée d’après certain médias é évouter les doléances des représentants du monde agricole, mais surtout selon d’autre consacrée à l’enseignement agricole avec des étudiants sélectionnés pour l’occasion,.
Il s’agit d’un rendez vous annuel
important pour François Hollande à
l'approche des municipales et des européennes, le secteur
agricole est réputé ancré
« à droite » et représente 3 millions d'électeurs potentiels,
c'est-à-dire 8% de l'électorat.
En
matière de sécurité cependant aucune innovation particulière, la protection de
président ne sera pas plus imposante
que d’habitude dans ce genre d’évènement annuel, mais un policier chargé de la protection a confié aux journaliste
qu’il sera « plus particulièrement attentif pour repérer en amont d’éventuels
« fauteurs de troubles »
Le décor est planté, et ce matin donc François Hollande était attendu vers 7 h, heure traditionnelle de la
traite des vaches selon une tradition bien ancrée, à l’heure où nous écrivons
ces lignes il s’y trouve, sa visite est entamée et se poursuivra dans les
travées jusqu’à l‘ouverture de
la table ronde à 11 h 30 en fin de matinée.
Nous
relaterons cette visite présidentielle
au Salon international de l’agriculture dans un autre éditorial, pour l’instant
nous pensons utile de reproduire ci-dessous l’interviewe que le Président
François Hollande avait accordé à titre exclusif le 15 Février à l’hebdomadaire
« La France Agricole » qui l’a publiée sur son site dans son édition du Vendredi 21 février 2014 à 07 h 55.
Certains médias ont interprété cet entretien en expliquant que " le
Président qui savait qu’il risquait d’affronter des mécontentements l’avait accordé pour tenter d’apaiser des
tensions"
Voici
ci-dessous les termes de cet entretien au cours duquel François Hollande faisait part de sa vision pour l'avenir de l'agriculture
française sur la scène européenne et mondiale et aussi son opinion sur des sujets d’actualités notamment sur comme l’écotaxe, les OGM, et le statut de l’animal
Source site « La France Agricole.fr »
« François Hollande, président de la République » :
Investir dans une agriculture compétitive et durable » (interview)
Publié le vendredi 21
février 2014 - 07h55
Q - Les négociations Pac se sont bouclées au
niveau européen en 2013. Quel bilan en tirez-vous ?
R - « La France a réussi à convaincre les
Européens que l'agriculture était une dépense d'avenir. Il y a un an tout
laissait penser que l'agriculture devienne la variable d'ajustement des
arbitrages européens. Bon nombre de nos partenaires voulaient en effet diminuer
le budget de l'Union en général et de l'agriculture en particulier. D'autres
voulaient absolument garder les fonds structurels, ce qui pouvait se faire au
détriment de la politique agricole. Or, non seulement nous avons préservé
globalement les crédits européens à l'agriculture, mais nous avons renforcé la
position de la France par rapport à celle de ses voisins. Sur le premier
pilier, notre enveloppe est préservée. Sur le second, une amélioration de plus
de 10 % des moyens qui vont être consacrés au développement rural a été
obtenue. La profession, dans sa diversité, a reconnu ce qui avait été obtenu au
terme de cette négociation.
Q - N'est-ce pas au prix d'une trop grande
souplesse dans les moyens laissés aux Etats membres pour appliquer cette
réforme ?
R - Cette souplesse, je l'ai revendiquée car
elle était dans l'intérêt de la France. Elle nous permettra de coupler
davantage les aides à la production, de mieux soutenir la diversité de nos
agricultures, élevage et productions céréalières, et de renforcer nos moyens
d'action spécifiques pour les zones difficiles. La France a une agriculture
forte et diverse qui n'a pas d'équivalent en Europe. Je souhaitais donc une Pac
qui puisse s'adapter à chaque filière et à chaque territoire. Mais cette
flexibilité doit avoir des limites, des lignes rouges car je ne suis pas
favorable à la renationalisation de la politique agricole que pourraient
souhaiter certains de nos partenaires.
Q -N'avez-vous pas attribué trop d'autonomie aux
Régions, au risque de nous priver d'une politique nationale ?
R - Non, car les règles resteront nationales,
qu'il s'agisse des aides directes mais aussi du cadre général pour
l'installation, le soutien aux territoires fragiles ou la modernisation des
exploitations. En revanche, les Régions pourront intervenir dans le cadre du
second pilier pour adapter les actions de développement rural et amplifier les
ressources budgétaires affectées à l'investissement des exploitations.
Q - Que répondez-vous à ceux qui réclament une
sortie de l'euro ?
R - Qu'ils méconnaissent complètement la réalité
de l'agriculture française et ignorent les difficultés qu'elle a pu rencontrer
quand le marché commun fonctionnait sans monnaie unique. Je n'ai pas oublié les
dévaluations compétitives quand, au printemps 1995, la lire perdait 20 % de sa
valeur. Je me souviens des éleveurs de la Corrèze dont le chiffre d'affaires
provenant de la vente des broutards vers l'Italie avait diminué d'autant. Et je
me souviens que Jacques Chirac avait dû négocier dans des conditions difficiles
des dispositions permettant aux éleveurs français de passer ce cap.
Je pense encore aux montants compensatoires
monétaires qui constituaient des taxes sur les produits français expédiés vers
l'Allemagne pour compenser la faiblesse structurelle du franc par rapport au
mark. Cette situation était intenable, ingérable, incompréhensible,
bureaucratique. Donc, ce serait suicidaire pour l'agriculture française de
retourner aux monnaies nationales et je ne vois pas les agriculteurs français
faire des choix contraires à leurs intérêts. Aujourd'hui, la moitié de nos
exportations subissent encore les variations de change, celles du dollar ou de
la monnaie chinoise. Donc heureusement que l'autre moitié de nos exportations
bénéficie de la stabilité monétaire au sein de la zone euro. Les agriculteurs
savent bien où est leur avenir : dans la stabilité des changes et le maintien
de l'euro.
Q - Y aura-t-il une étape supplémentaire dans le
« rééquilibrage » des aides ?
R - Nous avons stabilisé les crédits européens à
l'agriculture pour les sept prochaines années. Peu de secteurs économiques ont
une telle visibilité. Dans le cadre de la mise en œuvre nationale, j'ai voulu
rééquilibrer progressivement les aides à hauteur de un milliard d'euros sur les
neuf que notre pays reçoit chaque année au titre de la Pac. Le cap est fixé
pour les sept prochaines années même si tout au long de cette période, des
évaluations régulières avec la profession mesureront les effets de nos décisions.
Quels sont nos choix ? D'abord, la convergence, c'est-à-dire la réduction des
écarts entre le niveau des aides publiques qui étaient fondées sur des
références historiques qui remontaient à plus de vingt ans. Ensuite,
rééquilibrer les aides sans déséquilibrer les filières et les territoires. Nous
souhaitions renforcer les productions animales mais sans affaiblir le secteur
des céréales. Il s'agit de créer une dynamique favorable à l'ensemble de nos
agricultures. Nous avons trouvé le bon équilibre en prenant mieux en compte
l'emploi dans la redistribution des soutiens en aidant davantage les
exploitations situées dans les zones difficiles. J'assume ces priorités
Q - Comment la loi d'avenir de l'agriculture
va-t-elle s'articuler avec la Pac ? Quel est son sens politique ?
R - L'objet de la loi d'avenir n'est pas de
mettre en place d'autres objectifs que ceux que je viens de rappeler. Il s'agit
de leur donner encore plus de visibilité et d'ampleur. Qu'avons-nous recherché
? D'abord, améliorer la compétitivité à long terme de notre agriculture en
conjuguant performance économique et écologique. Car les agriculteurs n'ont pas
de leçon à recevoir. Ils sont conscients de leur responsabilité. Ils doivent
être encouragés et soutenus pour mettre en place cette complémentarité
agroenvironnementale. Nous voulons également, à travers ce texte, favoriser
l'installation des jeunes agriculteurs qui est essentielle à l'emploi, mais
aussi assurer la montée en puissance de nouvelles activités pour les
agriculteurs, notamment en ce qui concerne le retraitement de la biomasse et la
valorisation énergétique des déchets agricoles.
Un instrument nouveau sera créé par cette loi :
c'est le groupement d'intérêt économique et écologique (GIEE). Il permettra de
fédérer les acteurs autour de projets qui concernent tout un territoire. Car
l'agriculture ne concerne pas les seuls agriculteurs, elle concerne toute la
société qui doit être fière de pouvoir disposer d'une sécurité et d'une qualité
alimentaire exceptionnelle.
Q - Quels signaux donner aux agriculteurs pour
favoriser leur goût d'entreprendre et que faire en matière de simplification
administrative ?
R - Inutile de donner le goût d'entreprendre aux
agriculteurs, ils l'ont déjà. Je veux leur donner tous les moyens pour réussir.
Un agriculteur est un entrepreneur qui ne compte pas ses heures. Même si
parfois, ses résultats ne sont pas à la hauteur du temps qu'il y consacre et de
l'investissement qu'il y met. D'où les enjeux de la simplification. Evitons
d'abord de sur-transposer les directives européennes. Notre pays se plaint des
interventions de l'Europe et au moment de transposer les textes européens, nous
nous sommes acharnés dans le passé à les rendre encore plus compliqués, plus
lourds que ceux appliqués par nos partenaires. Eh bien, c'en est fini. Nous
transposerons ce qui doit l'être, pas plus, pas moins. Ensuite, le ministre de
l'Agriculture a décidé, avec son collègue de l'Environnement, d'introduire un
régime plus simple pour accélérer les décisions de modernisation de certaines d'exploitations.
Il a commencé par le plus difficile : l'élevage porcin où les projets
d'investissement vont relever d'une procédure d'enregistrement et non plus d'un
mécanisme d'autorisation. Cela représente un gain de quatre à six mois. Nous
irons dans la même voie pour d'autres productions. De la même manière, pour la
méthanisation et le recyclage des déchets, tous les dispositifs ont été revus.
Sans remettre en cause les principes qui sont les nôtres, sur la protection
sanitaire et les conditions de travail. Rien ne doit affaiblir la sécurité de
notre alimentation ou de notre environnement mais il est de la responsabilité
de l'Etat d'encourager ceux qui entreprennent, ceux qui prennent des risques,
ceux qui créent de l'emploi.
Q- Voulez-vous aller plus loin sur le coût du
travail ?
R - Sur le coût du travail, le CICE (ndlr :
crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) constitue une avancée
importante et il s'applique au secteur agricole et agroalimentaire. Une
solution doit encore être trouvée pour les coopératives mais le sujet sera
traité dans le cadre du pacte de responsabilité. Sur l'allègement des
cotisations familiales, l'agriculture sera forcément concernée et avec la tenue
récente des Etats généraux, je suis heureux que ce secteur se mobilise dans
l'esprit du pacte de responsabilité.
Q - L'agriculture française a-t-elle une
vocation exportatrice et comment l'encourager ?
R - La France est une grande nation agricole. Un
tiers de notre production est exporté. Nous dégageons un excédent de près de 12
milliards d'euros et je souligne que cet excédent s'est accru de plus de 3 % en
2013. C'est une bonne nouvelle pour notre agriculture et notre pays. La France
peut espérer avoir des résultats encore meilleurs compte tenu de la croissance
mondiale attendue et de la réputation de nos produits en Chine, aux Etats-Unis,
au Japon, dans les pays méditerranéens, partout dans le monde... Notre vocation
exportatrice n'est pas en opposition avec les intérêts agricoles des pays de la
Méditerranée et de l'Afrique. Au contraire, nous bâtissons avec eux une vraie
stratégie de codéveloppement et j'ai demandé au ministre de l'Agriculture de la
promouvoir. On ne doit plus opposer les paysans français aux autres paysans.
Nous pouvons construire un partenariat au service de l'agriculture mondiale.
Q - La mise en place d'un Smic en Allemagne
va-t-elle vraiment changer la donne en matière de compétitivité ?
R - Il était temps que les Allemands s'engagent
sur ce chemin et que des avancées aient d'ores et déjà lieu dans le secteur des
abattoirs. Nos voisins d'outre-Rhin bénéficiaient en effet d'un avantage
substantiel dans certaines productions comme le porc. Nous devons aller plus
loin et nous engager résolument vers une Europe sociale et faire converger nos
modèles dans le cadre de la zone euro. C'est ce dont nous sommes convenus lors
du Conseil des ministres franco-allemands qui s'est tenu à Paris mercredi.
Q - Que vous inspirent les investissements
chinois dans l'agroalimentaire français ?
R - La Chine, c'est d'abord un marché
considérable qui va s'ouvrir à l'agriculture française à condition que nous
soyons présents, attentifs aux demandes des Chinois et capables d'obtenir la
levée des barrières aux échanges qui peuvent encore gêner nos opérateurs. J'ai
agi pour que le marché de la charcuterie chinois soit désormais ouvert aux
entreprises françaises, il s'agit d'une avancée majeure. Je suis également
attentif à la procédure chinoise sur les vins européens qui nous concerne
directement. Le potentiel est gigantesque. La Chine doit nourrir une population
de plusieurs centaines de millions de consommateurs dont les exigences en
termes de diversité et de qualité se rapprochent de plus en plus des nôtres.
Ensuite, il y a la question des investissements
chinois que l'on doit regarder avec attention mais aussi intérêt. Si j' observe
ce qui s'est fait pour le lait, c'est une bonne nouvelle pour la Bretagne de
savoir que cette entreprise chinoise créera d'ici à deux ans, 300 emplois, en
alliance avec un grand groupe coopératif français. L'essentiel de la production
sera destiné au marché chinois.
Permettez-moi de citer un autre pays : l'Arabie
Saoudite. Grâce aux bons rapports que nous entretenons avec elle, nous avons
favorisé l'apport de capitaux à la reprise de Doux avec des conséquences
favorables pour l'emploi. De plus en plus de marchés s'ouvrent à nos
producteurs. Je pense à la Turquie pour la filière bovine. Partout où je me
déplace à l'étranger, je suis toujours soucieux des possibilités de
développement pour nos productions agricoles car c'est dans les pays émergents
que nous avons les plus belles promesses de développement.
Q - Concernant la directive nitrates, les agriculteurs
ont l'impression qu'on leur demande toujours de laver plus blanc que blanc par
rapport à nos voisins. Que leur répondez-vous ?
R - Nous sommes en discussion avec la Commission
européenne. Nous devons éviter d'être condamnés par la Cour de justice
européenne et trouver un juste équilibre. Qu'il y ait sur des zones
vulnérables, des règles à observer, nous l'admettons parfaitement et même nous
le revendiquons. Notre intérêt est de protéger notre espace, nos rivières et
notre environnement. Mais il ne peut pas être question de voir la France
entièrement classée en zone vulnérable. Je n'accepterai pas que nos
agriculteurs aient plus de contraintes que d'autres. Oui, il faut redéfinir les
espaces vulnérables, mais il faut aussi tenir compte de la réalité agronomique.
Je pense que c'est sur ces bases-là que pourrons conclure les négociations avec
la Commission européenne.
Q - L'écotaxe est-elle enterrée ?
L'écotaxe a été créée en 2009 dans le cadre du
Grenelle de l'environnement pour financer nos infrastructures. L'idée était
juste mais les règles envisagées ont suscité de l'incompréhension. Certaines
Régions comme la Bretagne la contestent du fait de leur situation géographique.
Il y a aussi une vigilance légitime de la profession agricole sur les
transports en amont comme en aval des exploitations. D'où la nécessité d'ouvrir
à nouveau la concertation avec toutes les parties afin de prendre en compte
certaines spécificités, en particulier dans le domaine agricole.
Q - Peut-on espérer tendre vers la parité des
retraites par rapport aux autres secteurs
R - Je me suis engagé lors de la campagne
présidentielle à ce que les pensions agricoles atteignent les 75 % du Smic pour
une carrière complète, à la fin de mon quinquennat. Cette promesse sera
respectée. Car élu en Corrèze pendant des années, je connais le sentiment
d'injustice qu'éprouvent nombre de paysans âgés qui vivent avec des retraites
sans rapport avec la durée et la dureté de leur travail. C'est un effort de
solidarité que la Nation doit faire. Je n'oublie pas les aides familiaux qui,
depuis 2011, sont affiliés à la retraite complémentaire. Ils bénéficieront de
droits gratuits. En tout, 800 000 personnes seront concernées pour un montant
qui représentera 1 milliard d'euros jusqu'à 2017. Dans le contexte budgétaire
actuel, c'est un geste important que de consacrer un tel montant à cet effort.
Mais j'ai considéré que c'était mon devoir.
Q - Le dossier des OGM fait du surplace et
brouille le fonctionnement des institutions européennes ; comment sortir de
l'ornière ?
Aujourd'hui en Europe, seule une minorité de
pays est favorable à l'introduction des OGM. Une majorité du Parlement européen
y est hostile. Le pire serait que nous soyons dans la confusion générale. Je
perçois aussi une inquiétude concernant la négociation commerciale engagée avec
les Etats-Unis avec la crainte que les OGM reviennent par la fenêtre américaine
après avoir été chassés par la porte européenne. Donc, nous avons une double
clarification à opérer : en Europe et à l'échelle du monde. Concernant
l'Europe, je souhaite que nous trouvions un texte bénéficiant d'une sécurité
juridique permettant aux pays qui ne veulent pas de cultures OGM d'être respectés
dans leur choix. Pour le maïs TC1507, qui fait l'actualité, la France s'est
prononcée contre l'autorisation de semis. La même position vaut pour le Mon810.
Q - Mais ne vont-ils pas arriver par la «
fenêtre américaine » via la négociation commerciale avec les Etats-Unis ?
R - Nous avons besoin, pour notre industrie et
notre agriculture, d'accéder à des marchés qui nous sont aujourd'hui en partie
fermés. C'est pourquoi je ne me suis pas opposé à l'ouverture de la négociation
commerciale entre l'Europe et les Etats-Unis. Mais j'y ai mis des conditions.
Le mandat qui a été donné à la Commission européenne tient compte du caractère
spécifique de l'agriculture. Je l'ai dit d'ailleurs au président Barack Obama.
Je suis pour que nous allions vite mais je ne céderai pas sur la question de la
sécurité alimentaire, et pas davantage sur celle des produits sensibles comme
les viandes et les produits amylacés notamment. Car ce n'est plus seulement un
problème de compétitivité ou de distorsion commerciale mais une exigence de
sécurité et de qualité.
Q - Comment comptez-vous encourager la chimie
verte ?
R - C'est incontestablement une perspective
d'avenir. La chimie verte fait partie des 34 plans industriels qu'Arnaud
Montebourg a identifiés et aussi des innovations de rupture que la commission
Lauvergeon a définies. La transformation des céréales ouvre aussi des
possibilités immenses. C'est pourquoi nous allons soutenir la recherche dans
des domaines aussi variés que les biopolymères, la pharmacie, les
biocarburants. La chimie verte, c'est un atout de diversification agricole et
d'indépendance nationale. C'est un vecteur de création d'emplois et un enjeu
essentiel pour réussir la transition énergétique et valoriser des déchets.
Q - Le « projet des 1.000 vaches », dans la Somme,
est controversé ; est-ce pour vous un modèle d'avenir ?
R - Jusqu'à récemment quand j'entendais « mille
vaches » je pensais à un plateau de mille vaches dans le Limousin, une région
magnifique et dont la production animale fait la fierté. Ce dont vous parlez
n'a rien à voir. Il s'agit d'une usine. Non pas que nous n'ayons pas besoin de
structures économiques importantes. Mais à ce niveau-là se posent
nécessairement des problèmes pour l'environnement et pour le voisinage. Des
décisions ont d'ailleurs été prises par l'autorité préfectorale pour faire
respecter le droit. Dans le même temps, je me refuse à opposer les agricultures
entre elles car notre modèle repose sur leur diversité et la complémentarité.
Q - Faut-il légiférer sur le statut de l'animal
R - Notre pays a le don d'ouvrir des débats pour
nous opposer fébrilement... et je ne parle pas que des animaux ! Nous sommes en
fait unis sur un certain nombre de principes et de valeurs. En France, nous
aimons les animaux. Et les premiers qui les aiment ce sont ceux les éleveurs
qui les soignent. Un agriculteur qui maltraiterait son cheptel détruirait son
propre patrimoine. A juste raison beaucoup d'efforts ont été réalisés pour le
bien-être animal sans qu'il soit nécessaire de le traduire par une loi. Dans le
code rural notamment, l'animal est déjà considéré comme un être sensible.
Pourquoi ajouter d'autres considérations ? Car, pour appeler les choses par
leur nom, l'élevage aboutit à un moment à ce que l'animal soit abattu. Aussi,
nous devons veiller à faire respecter des conditions qui ne le fassent pas
souffrir.
Q - Vous n'envisagez donc pas d'abandonner la
consommation de viande ?
Je mange de la viande régulièrement et avec
plaisir ! Beaucoup de Français voudraient sans doute pouvoir en manger
davantage. Il faut savoir expliquer aux enfants l'origine de ce que nous mangeons.
C'est notre devoir de parents et d'éducateurs.
Propos recueillis par Arielle Delest, Yvon Herry
et Eric Maerten
Fin du copié/collé
REVUE DE PRESSE :
A voir aussi ►►► Les mondes agricoles : une minorité
éclatée, ancrée à droite sur le site du Cevipof
22-02-2014
François
Hollande a inauguré
ce samedi matin le 51e Salon de l'agriculture. Il est arrivé à l'heure du
laitier à 7 heures pile. Chaleureusement accueilli à son arrivée par un éleveur
de Bergerac Dordogne qui lui a présenté une Blonde d'Aquitaine le chef de
l'Etat pourrait s'attarder moins longtemps que les années précédentes. Il y
était resté 10 heures en 2013 après son…
________________________________/
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21-02-2014
Les
défenseurs de la cause animale sont déçus. François Hollande écarte la
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l'hebdomadaire la France Agricole publié ce vendredi veille de l'ouverture du
Salon de l'agriculture. Une décision qui s'oppose à une pétition
de certains intellectuels défenseurs des bêtes lancée en octobre.
«Dans le code rural…
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Le Parisien - il y a 1 heure
Tradition oblige, François Hollande est arrivé dès 7
heures, pour l'inauguration du 51e Salon de l'agriculture, à l'heure de
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Il y a
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oblige, François Hollande est arrivé dès 7 heures, pour l'inauguration du 51e
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BFMTV.com a fait la sélection de moments marquants. Karine Lambin Le
21/02/2014 à 14:42
François Hollande
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19:42. - +
.
Le salon
de l'agriculture ouvre ses portes samedi 22 février jusqu'au 2 mars. Au
programme: des centaines d'animaux venus de toutes les régions, des produits
du terroir et toutes les informations sur les métiers de l'agriculture. A la
veille de l'ouverture au ...
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