Pour Information :
Nous reprenons souvent sur notre site les communiqués de Nicolas Dupont-Aignan, nous apprécions ses interventions sur les évènements européens et internationaux, et ce qu'il écrit dans l'article ci-dessous sur la tragédie Ukrainienne est tout à fait bien ressenti.et analysé
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L’Europe des Nations et des projets de l’Atlantique à l’Oural
Par Nicolas Dupont-Aignan le vendredi, février 21 2014, 19:03
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Le bain de sang en Ukraine rappelle malheureusement que
l’Histoire peut être tragique quand on laisse aller les choses sans réfléchir.
Depuis des années, les pays de l’Union européenne se sont interdit
de penser le monde en termes géopolitiques se contentant de laisser jouer les
forces du marché. Pour se donner bonne conscience, ils ont nommé Mme Ashton,
haute représentante de politique étrangère et laissé les Présidents de la
Commission Européenne (M. Barroso) et du Conseil Européen (M. Van Rompuy) jouer
aux Chefs d’Etat qu’ils ne sont pas dans des sommets aussi creux qu’ils sont
longs.
Mais le vrai visage de la mondialisation n’est pas celui de
la « fin de l’histoire », un moment imaginé par des bobos naïfs et fatigués.
Sur tous les continents des rapports de force des Etats perdurent et une
véritable guerre économique et scientifique existe.
C’est dans ce contexte qu’on a laissé l’Ukraine et plus
généralement toute l’Europe centrale se diviser progressivement au point
d’aboutir à la tragédie d’aujourd’hui.
C’est ne rien connaître à l’histoire et ne pas tirer les
enseignements de la crise des Balkans que de croire qu’il suffisait d’agiter le
drapeau européen pour faire basculer ce pays du côté de l’OTAN et de Bruxelles.
Certes, l’allergie à un régime corrompu et autoritaire, la
soif de liberté, ont pu inciter beaucoup d’Ukrainiens sincères à manifester
pour un changement réel, mais c’était sans compter avec la partie de l’Ukraine
russophile.
Comment croire, de surcroît que la Russie puisse accepter le
basculement de Kiev, son berceau historique. Les grandes Nations européennes
payent très cher aujourd’hui leur désintérêt de ces pays et les coudées
franches données aux amateurs euro-atlantistes.
A l’exception des va-t-en guerre des salons mondains comme
BHL qui a déjà commis de graves dégâts en Libye, personne de sérieux peut
imaginer résoudre cette crise sans une entente solide et durable avec la
Russie. Cela ne veut pas dire de la faiblesse à l’égard de Poutine ni de la
complaisance envers le Président ukrainien. Simplement ce serait folie que de
reconstituer, sans motif réel, (l’Union européenne serait bien incapable de
faire adhérer l’Ukraine) une guerre froide entre l’Est et l’Ouest alors même
que la Russie et les grandes Nations d’Europe sont complémentaires et ont tant
d’intérêts en commun.
Mais pour cela il faudrait que nos dirigeants français
cessent de caricaturer la Russie, que nos chefs d’entreprises y investissent
bien davantage, que les médias arrêtent les analyses superficielles.
Bien évidemment, la démocratie en Russie n’est pas la nôtre
mais c’est le cas de la plupart des pays du monde vers lesquels les uns et les
autres n’hésitent pas à se tourner sans la même pudeur.
L’Europe supranationale, on le voit bien est dans tous les
domaines à bout de course. Il est temps de reconstruire une Europe des Nations
et des projets, de l’Atlantique à l’Oural pour éviter que des tragédies, comme
celle-ci, se multiplient.
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