Vendredi 21 Janvier 2014 le président Viktor Ianoukovitch et les responsables de l'opposition ont signé un accord de sortie de crise, au palais présidentiel de Kiev, aux termes duquel des concessions sont consenties à l'opposition
Dans la matinée, le président a d'abord le lancement d'une procédure en vue d'une "présidentielle anticipée", un "processus de retour à la Constitution de 2004", qui réduirait les pouvoirs présidentiels au profit du gouvernement et du Parlement, ainsi que la formation d'un "gouvernement d'unité nationale", répondant ainsi à certaines revendications majeures de l'opposition.
L'opposition était représentée par le "Conseil du Maïdan", les trois principaux leaders de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitschko, Arseni Iatseniouk et Oleg Tiagnibok, ont enfin signé l'accord, qui avait fait l'ojet d'une condition notamment que l'actuel ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko ne fasse pas partie du prochain gouvernement et que le procureur général Viktor Pshonka ne conserve pas ses fonctions, ces deux personnalités en effet sont mises en cause pour leur rôle dans la répression policière et judiciaire contre les manifestants en Ukraine.
Il est à noter que les ministres des
Affaires étrangères allemand Franz-Walter Steinmeier et
polonais Radoslaw Sikorski, ont signé l'accord, mais que le représentant de la Russie du
puissant et influent allié russe, lui, s'est abstenu, on peut en penser que la Russie a voulu participer à la médiation mais en ne signant pas l'accord a ainsi marqué sa position de non-ingérence politique dans les affaires de l’État Ukrainien, tout en restant prêt à aider ce pays dans l'avenir pour son développement industriel et économique..
Dans son communiqué le Président Ukrainien n'a pas indiqué si l'accord résultait de la médiation européenne ou russe, il faut aussi noter que les concessions de Viktor Ianoukovitch n'ont pas été jusqu'à céder à l'opposition qui dans les semaines précédentes et jusqu'à ces derniers jours réclamait sa démission.
Quelques heures après la conclusion de cet accord, le Parlement a voté le retour à la Constitution de 2004, limitant ainsi les pouvoirs du président.
Pendant que tous ces différents évènements politiques et parlementaire se déroulaient , dans la journée de vendredi sur place Maïdan, 25 000 à 30 000 manifestants étaient assezmblées, l'atmosphère était moins tendue que la veille, certains manifestants avançaient qu'ils ne "lacherait pas du lest", un manifestant déclarait : .."Les gens disent qu'ils ne quitteront pas Maïdan tant que Ianoukovitch ne sera pas parti", ....... "Des élections en décembre ne suffisent pas, il faut qu'il parte maintenant. Sinon il pourrait finir comme Kadhafi ou Ceausescu", a-t-il menacé en évoquant des "crimes" commis selon lui par le président. "Je ne crois pas qu'il s'agisse de la décision de Ianoukovitch, cela lui a été imposé par les Européens. On ne peut pas lui faire confiance : il dit une chose et en fait une autre", a-t-il conclu.
Quand à l'opposante Ioula Timochenko qui pourrait être libérée d'après de récentes dispositions prises par la Douma , elle a publiée une déclaration sur le site de son parti : ..."La mise à l'écart immédiate de Ianoukovitch et les poursuites contre lui pour meurtres massifs de civils doivent être la seule exigence du peuple, de l'opposition et de la communauté internationale", a-t- elle notamment écrit.
Interrogé par une chaîne française - france 2 - un opposant a prévenu : "Faire des concessions ne suffit pas" .............. "On ne partira pas sans le renouvellement de tous les dirigeants".
A ce tarif là, on mesure à quel point la situation politique est tendue et effectivement on peut craindre, étant donné les appétits politiques en place, que ça redémarre de plus belle d'ici quelques temps dans le sens de nouvelles manifestations non seulement contre Ianoukovicht , mais encore entre les différentes branche de l'opposition.
Parce qu'il faut savoir que l'opposition est très composite, formée de différents courants, d'extrême droite, d'ultras, d'extrême gauche , de radicaux, de partisans d'Ioula Timochenko, de pros- européens, d' antis- russes, de jeunes, d'étudiants, d'adultes, de retraités qui revendiquent pour des questions sociales ou autres, jusqu'à présent ils faisaient front commun pour renverser Ianoukovicht, chacun selon leurs motivations et revendications , mais maintenant que s'annoncent des élections présidentielles, chacun des courants va vouloir s'imposer c'est ce que pensons, et quant on entend après l'accord, un manifestant menacer : ... il faut qu'il parte maintenant.
Sinon il pourrait finir comme Kadhafi ou Ceausescu", et quand on a vu depuis trois mois avec quelles violences ils vandalisaient les bâtiments publics et privés, allumaient des incendies, usaient d'armes et s'attaquaient à des personnes et des policiers, on a tout lieu de craindre qu'ils n' agissent encore au pire.
Différentes et nombreuses réactions européennes ont salué cet accord , les médias français les rapportent amplement et vous les retrouverez dans toute la presse et sur les sites des grands médias, nous n'en citerons donc que deux qui en fait donnent le "ton européen " sur cette nouvelle situation transitoire Ukrainienne :
- d'abord celle du Président du Conseil Européen Herman Van Rompuy, lequel a jugé que c'est : a jugé que c'est ... " un compromis nécessaire pour lancer l'indispensable dialogue politique", ...."Il est désormais de la responsabilité de toutes les parties d'être courageuses et de passer des paroles aux actes", a-t-il ajouté.
- ensuite celle du Président Français François Hollande : selon un communiqué publié le 21 Février 2014 sur le site de la Présidence de la République, salue cet accord en insistant sur le rôle des ministres des Ministres des Affaires
étrangères français, allemand et polonais,, en rappelant les différents termes de l'accord.
Voici ci dessous en copié/collé ce communiqué : de source "Site de la Présidence" :
"Accord en Ukraine
"Le Président de la République, François
HOLLANDE, salue l’accord signé, ce matin, entre le Président ukrainien,
Viktor YANOUKOVICH, et les trois dirigeants de l’opposition, Vitaliy
KLICHKO, Oleh TYAHNIBOK et Arsenij YATSENIUK, en vue d’une sortie de
crise en Ukraine.
Cet accord, conclu grâce à la médiation des Ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais, prévoit le retour à la constitution de 2004 dans les 48 heures, la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale, l’adoption d’ici septembre 2014 de réformes constitutionnelles destinées à mieux équilibrer les pouvoirs du Président, du Parlement et du gouvernement, l’organisation d’élections présidentielles au plus tard en décembre 2014 et le lancement d’une enquête sur les violences qui ont frappé le pays.
Après les violences inacceptables, insupportables, injustifiables, qui ont endeuillé l’Ukraine au cours des derniers jours, le Président de la République appelle à la mise en œuvre dans son intégralité et dans les meilleurs délais de l’accord qui vient d’être signé. Les dirigeants ukrainiens doivent à présent assumer pleinement leurs responsabilités et respecter les engagements qu’ils ont pris.
La France et l’Union européenne poursuivront leurs efforts pour accompagner la sortie de crise en cours et favoriser les réformes démocratiques et la modernisation de l’Ukraine."
Cet accord, conclu grâce à la médiation des Ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais, prévoit le retour à la constitution de 2004 dans les 48 heures, la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale, l’adoption d’ici septembre 2014 de réformes constitutionnelles destinées à mieux équilibrer les pouvoirs du Président, du Parlement et du gouvernement, l’organisation d’élections présidentielles au plus tard en décembre 2014 et le lancement d’une enquête sur les violences qui ont frappé le pays.
Après les violences inacceptables, insupportables, injustifiables, qui ont endeuillé l’Ukraine au cours des derniers jours, le Président de la République appelle à la mise en œuvre dans son intégralité et dans les meilleurs délais de l’accord qui vient d’être signé. Les dirigeants ukrainiens doivent à présent assumer pleinement leurs responsabilités et respecter les engagements qu’ils ont pris.
La France et l’Union européenne poursuivront leurs efforts pour accompagner la sortie de crise en cours et favoriser les réformes démocratiques et la modernisation de l’Ukraine."
fin du communiqué
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Rappel sur la
situation du Jeudi soir au Vendredi matin :
Jeudi soir certains médias annonçaient que la troïka
diplomatique européenne aurait « arraché » « un accord
au président Ianoukovitch après quatre heures d'entretien :, à savoir que es élections présidentielles et
parlementaires anticipées auraient lieu
en 2014, un gouvernement d'union
nationale serait créé dans les dix jours, avec aussi une révision de la
constitution …. , mais selon le diplomate polonais d’importances divergences subsistaient.
Tout ceci faisait
partie d’un compromis que l’Union Européenne entendait imposer au régime ukrainien pour une sortie de crise
pacifique, toutefois à la demande du Président Ukrainien la Russie
dépêchait un médiateur Vladimir Loukine
pour participer « à la
médiation » avec l'opposition et
les Européens.
La nuit de Jeudi à
vendredi a été plutôt calme sur le
Midan, place l’Indépendances au centre de Kiex, , pas d’échanges de tirs, des
insurgés occupaient des entrées et halls
d’immeubles pour prendre quelques heures de sommeil, vers les cinq heures du
matin ont entendait le bruit de de quelques fusées lancées par des insurgés,
par ailleurs de manifestants entassaient en quelques points névralgique des
pneus pour prévenir d’éventuelles
attaques des forces anti-émeute, les « berkouts »,
des médecins volontaires croisés par des journalistes leur confiaient qu’ils craignaient
que des snippers tirent comme la veille sur
les manifestants.
Par ailleurs les médias rapportaient que des rumeurs incontrôlables circulaient dans des
groupes de manifestants , selon lesquelles
des
officiels, des députés, et des procureurs
,proches du Président Victor Ianoukovitch avaient fuit par avion ce qui d’après des manifestants signifiait que le pouvoir était en train de vaciller. Un jeune insurgé
disait aux médias" Il faut qu’on
tienne, il faut qu’on tienne jusqu’au bout pour nos compagnons tués ici hier.
Pendant cette même nui
t de jeudi à Vendredi nuit presque sans discontinuer des négociations
très difficiles se poursuivaient entre
le président ukrainien Victor
Ianoukovitch et les leaders de l'opposition pour trouver une issue de sortie à
la crise politique et faire cesser les manifestations sanglantes , en présence des ministres des affaires étrangères allemand, polonais et français, Frank-Walter
Steinmeier, Radoslaw Sikorski et Laurent
Fabius .
Toutefois, le ministre des Affaires étrangères Laurent
Fabius qui était présent depuis Jeudi à Kiev, devait dans la nuit de Jeudi à
Vendredi quitter l'Ukraine pour la Chine. D’après son entourage ces négociations "sont très difficiles", …,
elles se sont interrompues dans la nuit et doivent
reprendre avant la mi-journée.
C’est dans ce contexte que Vendredi matin, la présidence
ukrainienne a annoncé dans un communiqué qu'un accord avait été trouvé entre le
pouvoir ukrainien, l'opposition, l'UE et la Russie. Ce compromis entre les différentes
parties, devait être signé dans la
matinée, avait précisé la présidence
dans son communiqué.
"On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la
matinée", déclarait de son côté le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius.
Sur Twitter le ministre Polonais Radoslaw Sikorski précisait .., "Après
des négociations qui ont duré toute la nuit,
…la discussion a cessé à 07H20".
Fin du rappel
___________________/
Pour plus amples informations
nous nous référons de préférence aux
articles des journalistes russes de source « La Voix de la Russie ».
REVUE DE PRESSE :
Ukraine
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