Madame Angela Merkel sera mercredi prochain à Paris pour préparer avec le Président François Hollande le Conseil européen de Bruxelles des 19 et 20 décembre, cette information laisse présager qu’elle sera reconduite au poste de Chancelière le 17 décembre 2013, après la conclusion d’un accord de coalition entre les chrétiens-démocrates et les sociaux démocrates.
C’est donc sans surprise que nous voyons Madame Angela Merkel
se relancer sur la scène européenne, maintenant
que la situation politique intérieure allemande
est consolidée, et c’est tout à fait dans sa ligne politique européenne qu’elle réservera, comme par le passé, sa
première visite à la France pour inaugurer son troisième mandat à la tête de
son pays.
La France bien entendu s’honorera de recevoir la première la Chancelière Allemande, mais on
peut bien se douter que cette visite n’est pas seulement un honneur
protocolaire, en effet il est prévisible que Madame Angela Merkel qui a toujours fait preuve de l’influence qu’elle
exerce en Europe, va reprendre d’une main ferme son rôle de leadership
des orientations européennes, et qu’elle n’entend pas laisser ses partenaires lancer des
discussions dont elle n’aurait pas pris elle-même l’initiative et tracé
les limites.
C’est ainsi que nous apprenons Madame Angela Merkel, a estimé hier
que des discussions européennes devraient avoir lieu au sujet du financement de
l'intervention des forces africaines et françaises en Centrafrique. « En ce qui
concerne le financement de l'intervention, nous allons devoir en parler en
Europe. C'est encore l'objet de discussions », a déclaré Mme Merkel, tout en tenant à préciser notamment qu’ « en ce qui concerne le soutien politique, il
est très clair. Nous allons soutenir la Mission centrafricaine avec un avion de
transports, c'est prévu, avec une évacuation médicale ».
Pour l’instant nous savons que l’UE a déjà débloqué 50 millions d’euros le 6 décembre
dernier en soutien au déploiement de la MISCA en Centrafrique, mais nous savons
aussi que tout récemment les
parlementaires français en faisant
remarquer que la France se trouvait seule sur le terrain ont fait savoir lors des récents débats en
séances qu’il est
urgent de créer un fonds européen de financement des opérations extérieures, et
que ce devrait être un enjeu du prochain
Consei l Européen .
On peut penser que
Madame Angela Merkel n’entend pas se
laisser surprendre par une initiative française et que si hier elle a évoqué
cette question c’est bien dans l’intention d’éclaircir la question avec le
Président Français avant le prochain Conseil Européen , en le privant
ainsi , si j’ose dire, de se placer en avant sur cette question.
Pour les principaux points qui
seront débattus au Conseil Européen , en matière financière les vingt huit pays membres de l’UE, devront notamment trouver un accord sur le futur mécanisme de
résolution unique des crises bancaires , et en
matière sociale et économique , débattre de la directive encadrant les travailleurs
détachés d’un pays à l’autre en Europe.
Sur ce dernier point, les observateurs font remarquer qu’il pourrait s’agir
de l’amorce d’une nouvelle
orientation sur l’avenir de l’UE,
ébauchant une politique sociale dans le contexte économique,
certains soulignent qu’il
faudrait toutefois d’urgence tracer des perspectives politiques positives au projet
européen en rompant avec « les dogmes de l'austérité et de la
contrition sociale ».
D’après certains commentateurs le Président français François Hollande
et le Président du Conseil Italien Enrico Letta , - qui rappelons-le ont signé un
texte appelant à une inflexion de la politique économique en Europe -, devraient faire en sorte que la France et l’Italie
contribuent « à changer la donne en Europe ».
Il s’agirait de proposer en priorité un plan de relance européen, sur des bases nouvelles réduisant la
contrainte budgétaire et les
objectifs qui pèsent sur la croissance, il devrait s’agir toujours selon les
commentateurs que les socialistes français et européens y travaillent,
en premier lieu en faisant des élections
européennes un référendum contre l'austérité et pour une relance européenne. Et
l’on peut lire ici et là que l’élaboration
d'un plan de relance par la France et l'Italie trouverait le soutien l'appui des socialistes et sociaux-démocrates
européens.
Tout ceci restent cependant dans l’ordre des observations prospectives, débattre au prochain Conseil de l’Europe de la
directive encadrant les travailleurs détachés d’un pays à l’autre en
Europe , n’est qu’ une simple approche de la question sociale des
travailleurs européens déplacés, et quand on sait avec quelles lenteurs les pays Européens
prennent des décisions et les délais de
procédure qui viennent s’ajouter pour entériner dans chacun des pays membres une décision,
avant qu’elle ne soit définitivement adoptée par L’UE, on ne peut considérer qu’il s’agit là d’une
démarchez décisive pour ouvrir une brèche
significative dans le mur de la contrainte budgétaire
et de l’austérité sociale qui en
résulte.
REVUE DE PRESSE :
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi qu'il
devrait y avoir des discussions au sein de l'Union européenne sur le
financement de ...
|
||||||||||
Angela Merkel sera mercredi prochain à Paris pour préparer avec François Hollande le
Conseil européen de Bruxelles des 19 et 20 décembre, où les Vingt-Huit ...
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire