lucienne magalie pons: Liban : Le Général Wissam al Hassan a été tué dans l'attentat de Beyrouth du Vendredi 19 octobre 2012

20 octobre 2012

Liban : Le Général Wissam al Hassan a été tué dans l'attentat de Beyrouth du Vendredi 19 octobre 2012

Éditorial de lucienne magalie pons

Le Général libanais Wissam al Hassan, directeur des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure, de confession sunnite et proche de Rafic Hariri a été tué dans l’ attentat à la voiture piégée qui a été commis à une heure de pointe, vendredi 19 Octobre, dans le secteur chrétien du quartier résidentiel Asharafieh au Centre de Beyrouth qui a fait, selon la défense civile, un total de huit morts et plus 86 blessés dans le centre de Beyrouth, dévasté plusieurs immeubles dont les vitres ont volé en éclats dans un rayon de 50 mètres, détruit des devantures de magasin, brulé et endommagé des dizaines de voitures.

Le général Hassan, qui était rentré jeudi soir d'un voyage en Allemagne, avait aidé à déjouer plusieurs tentatives d'assassinat contre des personnalités anti-Assad au Liban.

Des membres de la communauté sunnite ont manifesté dans plusieurs régions du pays à l’annonce de la mort du Général Hassan. La stabilité du pays est en effet précaire. Après l'annonce de la mort du général al-Hassan, des membres de la communauté sunnite ont manifesté dans plusieurs régions, notamment dans la vallée de la Bekaa, dans l'est du Liban, dans le district d'Akkar, dans le nord . Ils ont aussi barré des rues avec des pneus enflammés, dans des quartiers de Beyrouth et à Saïda dans le sud,.

En Syrie pays voisin du Liban, les soulèvements qui ont éclaté violemment depuis mars 2011 contre le régime du Président Bachar El Hassad et leur répression tout aussi violente par l’armée loyale Syrienne , ont ravivé au Liban les tensions entre mouvements politiques et communautés confessionnelles et entre partisans et adversaires du président Assad.

L'enquête sur l'attentat du 19 octobre est en cours mais déjà certains hommes politiques libanais considèrent que cet attentat est un acte politique commis par Damas., d’autres préfèrent attendre la fin des investigations.

Nabil Boumonsef, éditorialiste au journal libanais An Nahar, a exprimé sa crainte sur l'évolution de la situation au Liban: "Ils avaient mis en garde au sujet des conséquences de la crise syrienne et les voici. Qui a fait ça et pourquoi, personne ne le sait mais ce qui est certain, c'est que cela ne peut pas être isolé de ce qui se passe en Syrie."

Amine Gemayel, président des Phalanges et adversaire résolu du président syrien Bachar El Assad , a condamné l'attentat."Que l'Etat protège les citoyens. Nous ne tolérerons aucune procrastination en la matière, nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous mettons en garde depuis un an. Assez!".

De Damas, le ministre syrien de l'Information, Omrane al Zoabie, a dénoncé un acte « lâche » et « terroriste », il a déclaré que le régime syrien condamnait « cette explosion terroriste et toutes ces explosions où qu'elles se produisent, rien ne les justifie Ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se produisent », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs ,le Conseil de sécurité de l’Onu, des Chefs d’Etats, des ministres, des religieux, condamnent et dénoncent cet attentat meurtrier commis hier en plein Centre de Beyrouth, et la plupart d’entre eux le dénonce ou l’interprète comme un nouvel acte de déstabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a condamné l'attentat et toutes les tentatives pour déstabiliser le Liban par des assassinats politiques.

Dans un communiqué, le président français François Hollande a condamné l’attentat et appelé les responsables politiques libanais à protéger le pays "de toutes les tentatives de déstabilisation, d'où qu'elles viennent".

Laurent Fabius, le ministre français des Affaires Etrangères, a notamment demandé que « le Liban reste à l'écart des tensions régionales ».

Le gouvernement américain a aussi condamné l’attentat, Victoria Nuland, la porte parole du département d’Etat a déclaré : « Nous avons dit depuis des semaines et des mois que nous redoutions une montée des tensions, notamment communautaires, au Liban, qui résulterait d'un débordement du conflit en Syrie »

Dans un communiqué, le père Fédérico Lombardi, porte parole du Vatican, évoque « une absurde violence meurtrière ». Cet attentat « est contraire aux efforts et aux engagements pour maintenir une cohabitation pacifique ».

Revue de Presse :

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20 octobre 2012

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