Le gouvernement grec a présenté
au cours de la semaine écoulée un budget d'austérité en vue de convaincre la « Troïka », qu’il est en mesure
de réaliser les économies nécessaires pour obtenir une première tanche
d’aide qui s’avère cruciale
.En effet les caisses de l’Etat
grec seront vides fin novembre, comme l’a affirmé vendredi Antonis Samara qu
cours d’un entretien qu’il a accordé a un
quotidien économique allemand.
Ce budget, qui prévoit près de 12
milliards d'euros d'économies, n’a pas
réussi convaincu la troïka, qui doute de
la capacité d'Athènes à réduire ses dépenses, en particulier celles qui
concernent la santé et la défense.
Yannis Stournaras, le ministre grec des Finances, a annoncé
samedi qu’aucun accord n’étant intervenu samedi sur le programme d’économies
budgétaires, en cour de discussion, les négociations entre la Grèce et ses créanciers
internationaux reprendront la semaine prochaine.
"Nous continuerons la
semaine prochaine", a déclaré Yannis
Stournaras en confirmant qu'il
restait des "écarts" de vues entre les parties, au sujet de la
stratégie de redressement financier de la Grèce, prévoyant notamment 13,5 milliards
d'économies budgétaires pour 2013 et 2014.
Peu avant lui , une source du
ministère des finances, après le départ des
membres de la Troïka avait indiqué :
"Il y a eu de bons progrès faits au cours des discussions avec la
troïka", ……... "Les discussions continueront la semaine prochaine et
la semaine d'après (...) Nous n'avons pas bouclé mais nous nous en approchons".
Les membres de la Troïka se rendront
à Luxembourg avec Yannis Stournaras le ministre grec des Finances pour participer
lundi 8 octobre à la réunion des
ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à laquelle participe de même Christine Lagarde la directrice du
FMI
Il ne reste plus qu’à Yannis
Stournaras, le ministre des finances grec des finances, qu’à assister lors de cette réunion à la présentation par la Troïka de la situation Grecque.
Selon Yannis Stournaras « la
Grèce espère qu'une "présentation positive" sera
faite de la Grèce
par la troïka au cours de cette rencontre »
C’est une espérance « a
minima » qui ne correspond pas à ce qu’attendait en début de semaine
passée Yannis Stournaras qui espérait
conclure un accord avec la
Troïka des créanciers,
avant la réunion de l’Eurogroupe, . sur le « paquet de mesures »
Une autre échéance est attendue
par le Gouvernement Samaras, c’est le moment où la Troïka produira son rapport
sur l’état de la Grèce
qui portera notamment sur la situation de ses finances publiques, sur la soutenabilité de sa dette, et l’état
d’avancement des réformes structurelles préconisées.
C’est d’après ce rapport que se
décidera ou non le versement d'une
nouvelle tranche d'aide financière de 31,5 milliards d'euros, dont l'essentiel
doit aller à la recapitalisation des banques.
Autrement dit , dès Lundi la
Troïka des créanciers se remettra à l’ouvrage avec le
Gouvernement grecs, pour au final s’ils
parviennent à un accord et pour la Grèce, si l’aide est obtenue par la suite recapitaliser les banques.
Quand à la population Grecque
elle sera tondue encore plus court pour
satisfaire le sauvetage de la finance grecque, ce qui ne semble pas
gêner les dirigeants Européens.
Et samedi, Olli Tehn, le commissaire aux affaires
économiques et monétaires déclarait que les négociations entre Athènes et ses créanciers internationaux (UE –BCE-FMI)
progressaient et estimait
que le gouvernement grec devrait accepter de
nouvelles économies budgétaires dans les prochains jours,
«Les négociations ont avancé,
a-t-il dit sur la chaîne publique finlandaise YLE. Je pense que la Grèce acceptera, d'abord au
sein de son gouvernement, les économies nécessaires, au cours des prochains
jours.»
Ainsi dans
le langage et l’esprit de ce commissaire, progresser, avancer, signifie que le
Gouvernement grec devra accepter de nouvelles économies budgétaires
C’est ce qui s’appelle en langage
vulgaire « il faut encore serrer le
kiki à la population grecque. »
C’est aussi ce que certains dirigeants
des pays membres de l’UE considèrent comme faire preuve de solidarité européenne.
En fait c’est un chantage pur et
simple qu’exercent ces dirigeants politiques européens qui se tiennent au
services de la finance, en sacrifiant le nécessaire quotidien des populations
et en leur imposant des tours de ceintures successifs
Le nouveau gouvernement grec, soutenus par
les conservateurs de Nouvelle démocratie
d’Antonis Samaras, s’emploie, (en surfant
sur la vague de protestation sociale depuis quelques mois), à faire
accepter par la coalition gouvernementale ( les socialistes du Pasok et la Gauche démocratique "Dimar") ses projets successifs d'ajustements
budgétaires, assortis des plans d'austérité et de rigueur , imposés par ses bailleurs
de fonds UE-BCE-FMI, mais il est clair que cela deviendra de plus en plus difficile, dans un
climat de manifestations et de grèves qui vont reprendre dès Lundi et
s’accentuer Mardi à l’occasion de la visite en Grèce de la Chancelière allemande
Allemande..
On peut se demander pourquoi la dirigeante allemande vient ranimer sur place la chandelle du désamour entre la population
et le Gouvernement Grec, sinon pour consolider sa propre image politique sur la
scène européenne avant le Conseil européen
des 18 et 19 octobre. Venir sur place pour soutenir le Gouvernement Grec
c’est comme une démarche palliative qui fait durer le malade et sa maladie rien
de plus.
Finalement en voyant
et en entendant tous ces allées
et venues de la Troïka
depuis plusieurs mois en Grèce , toutes
ces réunions européennes, toutes ces
déclarations des dirigeants grecs et dirigeants européens, tous ces atermoiements
qui n’ont abouti dans le temps qu’à des accords successifs , qui n’ont
eu pour
effet néfaste qu’à
déposséder progressivement et de plus en
plus la population grecque du
nécessaire vital, en contre partie
d’aide financière de l'UE, de la BCE, du FMI au compte-gouttes, on en vient à douter de la volonté des
dirigeants de l’UE à vouloir sortir la
Grèce du trou de la dette dans lequel elle stagne et d'une période de récession longue déjà de cinq ans qui se prolongera par une nouvelle année de récession en 2013
(selon les experts)
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