D’après des articles de presse et des informations audio-visuelles très
contradictoires, on ne parvient pas à
faire le point sur le dossier Grec, et on ne peut savoir
quelle sera la position finale des responsables politiques et financiers de l’UE
en ce qui concerne l’octroi d’ un délai
supplémentaire pour permettre à la
Grèce d’assainir sa dette souveraine et ses déficits budgétaires.
Rappelons que de nouvelles
négociations entre le Gouvernement Grec et la Troïka des créanciers sont en cours depuis déjà quatre mois.
D’après certains médias, tout récemment hier, le ministre grec des Finances Yannis Stournaras aurait indiqué être
parvenu à un accord avec la troïka sur de nouvelles économies, assorti d'un délai
pour assainir les comptes et ce même ministre aurait indiqué au cours d’un débat au parlement grec que le
paquet de nouvelles économies "a été bouclé" en échange d'un nouveau
délai de deux ans pour mener à bien son ajustement budgétaire.
On entend ou on lit également
dans le même sens, que le gouvernement grec et les représentants de la Troïka de ses créanciers on
passé un protocole d’accord et que le Gouvernement grec a obtenu deux ans supplémentaires pour assainir son
budget, sous conditions de ramener son
déficit sous la barre des 3% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2016 et non
plus dès 2014 comme il était prévu jusqu’à
présent, et que ces nouveaux délais s’appliqueraient
aussi pour la mise en place de réformes
sur son marché du travail et dans le secteur de l’énergie, ainsi que de
nouvelles privatisations vont en outre être prolongés, selon la même source.
En conséquence on pouvait penser
que Le Premier ministre Antonis Samaras
pouvait compter sur le fait que les
partenaires européens de la
Grèce débloqueraient rapidement une nouvelle tranche d’aide de 31,5
milliards d’euros.
Mais d’un autre côté, on lit et
on entend a peu près le contraire en
prenant connaissance des démentis et des réserves formulés par les partenaires
et les financiers européens de la Grèce :
C’est ainsi que que Jorg
Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne
(BCE), a démenti hier mercredi des informations de la presse
allemande (** ), selon lesquelles la Grèce aurait obtenu de ses
créanciers un délai supplémentaire de deux ans pour assainir ses finances
publiques.
« J’ai lu ça aussi. Il n’y a
pas jusqu’ici d’accord définitif de la troïka (créanciers de la Grèce: BCE, l’UE, FMI) avec le gouvernement grec », a-t-il déclaré sur la chaîne publique allemande ARD.
Selon lui, « Il y a des progrès à
Athènes mais nous n’en sommes pas là »
Jörg Asmussen a aussi expliqué qu’accorder un délai supplémentaire à la Grèce signifiait aussi
davantage d’aides financières de la part des partenaires européens d’Athènes
pour combler les déficits attendus en 2014 et 2015. « Si l’on reportait les
objectifs fiscaux de deux ans, cela signifierait que l’on doit mettre à
disposition (de la Grèce)
des moyens financiers supplémentaires des Etats de la zone euro », selon lui.
(**) note : hier, le ministère des Finances allemand n’a pas commenté les informations de la presse
allemande, le fera-t-il aujourd’hui ?
Quant à la commission européenne
elle a démenti mercredi soir tout "accord global"
entre les autorités grecques et les créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI), en précisant que "des questions importantes
subsistaient".
On rapporte aussi que sur son
compte Twitter, le porte parole de la Commission Européenne
Simon O’Connor a cependant estimé que
"des progrès substantiels ont été faits dans les discussions avec la Grèce".
En définitive ces informations n’ont pas été confirmée s par les partis
de la coalition gouvernementale grecque
pas plus que par les créanciers de ce pays.
Nous en saurons peut-être plus aujourd’hui, ou demain, ou si ces allers et retours, affirmations et
démentis se poursuivent il faudra-t-il se reporter aux calendres grecques en passant par l’éclatement
de la Zone Euro ?
Il serait cependant ultra urgent de prendre des décisions très
rapidement, comment un pays et sa population peuvent-ils espérer d’une Europe impitoyable dont l’aide est sans cesse
reportée et conditionnée de plus en plus
par de nouvelles exigences d’austérité
et de rigueur.
On a vraiment l’impression que l’Europe pousse la
Grèce comme les
indignes enfants ingrats poussent sans pitié « grand-mère dans les orties »
après avoir contribué à sa ruine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire