Deux semaines de discussions seront encore nécessaires pour parvenir à un accord entre la Grèce et la Troïka de ses bailleurs de
fonds internationaux sur de nouvelles mesures d'austérité, a déclaré samedi un
responsable grec.
Le gouvernement grec espère que les ministres des
Finances de la zone euro feront état lundi, à l'occasion de la réunion de
l'Eurogroupe, de progrès dans ces discussions, a ajouté ce haut responsable du
ministère des Finances s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
"Cette déclaration positive constituera le
signal de la poursuite des discussions (...) la semaine prochaine et la semaine
suivante", a-t-il dit.
Ce responsable s'exprimait à l'issue de nouveaux
pourparlers à Athènes entre le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras
et la Troïka.
Un accord entre le gouvernement grec et la troïka
pour dégager 12 milliards d'euros d'économies dans le budget de la Grèce est un préalable au
déblocage d'une nouvelle tranche d'aide pour ce pays afin de lui permettre
d'éviter la faillite.
Athènes tâche actuellement de convaincre les
inspecteurs de la troïka, formée par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne
et la Commission
européenne de valider son plan d'économies de près de 12 milliards d'euros,
mais les discussions seront certainement, comme les précédentes difficiles
.
Les médias rapportent qu’un responsable de la zone euro, cité par Reuters,
estimait vendredi que le sommet européen
des 18 et 19 octobre ne débouchera sur aucune décision concernant la Grèce...
De son côté Monsieur Antonis Samaras, le Premier
Ministre grec s’est exprimé Vendredi 28 septembre dans un entretien accordé au quotidien économique allemand «Handelsblatt »
sur la situation de son pays.
Dans cet entretien nous relevons notamment que le Premier Ministre grec Antonis
Samara a déclaré « La Grèce
est «à la limite» de ce qu'elle peut demander à son peuple », il a
expliqué que la «cohésion de la société»
grecque est «mise en danger par la montée du chômage, comme c'était le cas de l'Allemagne à la fin
de la République
de Weimar», (régime dont la faillite a entraîné l'accession d'Hitler au pouvoir)
.
D’après Antonis Samaras, «La société dans son
ensemble est menacée par les populistes de l'extrême gauche et par quelque
chose que l'on n'avait jamais connu dans notre pays jusqu'ici: la montée d'une
extrême droite, on pourrait également dire, des fascistes, un parti néo-nazis
«Les gens en sont au point où ils disent: nous
sommes prêts à des sacrifices, mais nous voulons enfin voir une lumière au bout
du tunnel. Sinon tout est inutile», a-t-il ajouté.
Il a aussi annoncé que la
Grèce peut tenir «jusqu'à la fin novembre» sans nouvelle
aide, «après les caisses sont vides», a-t-il souligné
Athènes souhaite obtenir au plus vite le
versement d'une tranche de prêt de 31,5 milliards d'euros (38,2 milliards de
francs) au titre de l'assistance financière internationale de 130 milliards
d'euros qui lui a été accordée l'hiver dernier.
"Ce dont nous avons besoin,
c'est de temps pour consolider nos finances mais pas nécessairement d'une
nouvelle aide", a-t-il cependant
estimé.
"Si nous échouons, ce qui
nous attend, c'est le chaos", insiste-t-il, estimant que ses concitoyens
"savent que ce gouvernement est la dernière chance de la Grèce".
"Nous devons serrer les
dents", a encore affirmé Antonis
Samaras, dont le gouvernement vient de
présenter un ensemble de mesures d'austérité et de réformes structurelles
impopulaires.
Il faut souligner que dans cet entretien, en plus de ses
déclaration sur la situation de son pays,
Antonis Samaras s’est aussi
exprimé sur les relations de la Grèce c’est ainsi qu’il
a qualifié la chancelière
Allemande Angela Merkel de "soutien
stable" et évoqué leur relation "très positive".
Il a aussi fait part de certaines
suggestions, il a notamment déclaré
que la Banque centrale européenne
pourrait aider davantage son pays. Il
envisage que la BCE pourrait accepter un taux d'intérêt réduit
sur les obligations d'Etat grecques qu'elle détient, et "approuver un
'rollover' quand ces obligations arriveront à échéance".
"Je pense aussi à une
recapitalisation des banques grecques comme celle qui est envisagée pour
l'Espagne, qui ne serait pas comptabilisée dans la dette de l'Etat mais
réalisée directement par le MES. Cela constituerait un soulagement
important", a déclaré Antonis
Samaras.
Ce même vendredi on apprenait que
la chancelière allemande Angela Merkel se rendra Mardi
2 Octobre à Athènes pour rencontrer le Premier Ministre Grec Antonis
Samara, soulignons que c’est la première
fois que la
Chancelière Allemande
se rendra en Grèce depuis le début de la
crise de la dette dans la zone euro fin 2009.
Steffen Seibert, le porte parole de’ Angela Merkel a présenté cette visite comme suit : : "C'est un déplacement qui se déroulera
bien sûr dans le contexte de la situation très difficile que traverse la Grèce en ce moment, de
l'ajustement massif et des réformes qui ont caractérisé la Grèce ces deux dernières
années" …, "Nous constatons que les efforts de réforme ont augmenté
avec le gouvernement Samaras et nous voulons les soutenir", a-t-il ajouté.
Cette visite
« la première depuis cinq ans
» a été saluée immédiatement
par le Gouvernement Grec.
, Antonis Samaras le Premier
Ministre Grec, a présenté la venue de
la chancelière allemande comme un "développement très positif".
"C'est un développement très positif que Madame Merkel ait accepté notre
invitation", a-t-il déclaré vendredi à la presse "Nous l'accueillerons comme il se
doit pour le dirigeant d'un grand pays
ami tel que l'Allemagne."
De son côté, Simos Kedikoglou, le porte parole
du Gouvernement Grec, a salué dès vendredi l'annonce de la visite à
Athènes de la chancelière allemande,
Angela Merkel.
Cette visite, «la première depuis
cinq ans» de la chancelière, «est très positive pour le renforcement des liens»
bilatéraux «et va constituer un pas supplémentaire vers les importantes
décisions européennes futures», a déclaré notamment Simos
Kedikoglou, en précisant que la visite de Mme Merkel était en réponse à
une invitation de son homologue grec, le conservateur Antonis Samaras.
Les syndicats grecs ont en
revanche annoncés des arrêts de travail
et une manifestation à Athènes pour l'occasion.
Les deux principaux syndicats du
pays, GSEE pour les fonctionnaires et Adedy pour le secteur privé, ont invité les Grecs à cesser le travail et à
manifester à partir de 13h00 mardi devant le Parlement grec.
"C'est ainsi que nous
accueillons Mme Merkel", a dit Ilias Iliopoulos, responsable d'Adedy, à
Reuters.
Et, le parti des Grecs indépendants, formation de
droite hostile à la politique de rigueur menée en contrepartie de l'aide financière internationale, a prévu
un rassemblement distinct devant l'ambassade d'Allemagne à Athènes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire