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06 octobre 2012

Grèce : "Nous devons serrer des dents" a dit Vendredi Antonis Samaras

Éditorial de lucienne magalie pons

Deux semaines de discussions seront encore  nécessaires pour parvenir à un accord entre la Grèce et la Troïka de ses bailleurs de fonds internationaux sur de nouvelles mesures d'austérité, a déclaré samedi un responsable grec.

Le gouvernement grec espère que les ministres des Finances de la zone euro feront état lundi, à l'occasion de la réunion de l'Eurogroupe, de progrès dans ces discussions, a ajouté ce haut responsable du ministère des Finances s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.

"Cette déclaration positive constituera le signal de la poursuite des discussions (...) la semaine prochaine et la semaine suivante", a-t-il dit.

Ce responsable s'exprimait à l'issue de nouveaux pourparlers à Athènes entre le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras et  la Troïka.

Un accord entre le gouvernement grec et la troïka pour dégager 12 milliards d'euros d'économies dans le budget de la Grèce est un préalable au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide pour ce pays afin de lui permettre d'éviter la faillite.

Athènes tâche actuellement de convaincre les inspecteurs de la troïka, formée par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne de valider son plan d'économies de près de 12 milliards d'euros, mais les discussions seront certainement, comme les précédentes difficiles
 
.
Les médias rapportent qu’un   responsable de la zone euro, cité par Reuters, estimait  vendredi que le sommet européen des 18 et 19 octobre ne débouchera sur aucune décision concernant la Grèce...

De son côté Monsieur Antonis Samaras, le Premier Ministre grec s’est exprimé Vendredi 28 septembre  dans un entretien accordé  au quotidien économique allemand «Handelsblatt » sur la situation de son pays.
Dans cet entretien nous relevons  notamment que le Premier Ministre grec Antonis Samara a déclaré « La Grèce est «à la limite» de ce qu'elle peut demander à son peuple », il a expliqué que la  «cohésion de la société» grecque est «mise en danger par la montée du chômage,  comme c'était le cas de l'Allemagne à la fin de la République de Weimar», (régime dont la faillite a entraîné l'accession d'Hitler au pouvoir)
 .
D’après Antonis Samaras, «La société dans son ensemble est menacée par les populistes de l'extrême gauche et par quelque chose que l'on n'avait jamais connu dans notre pays jusqu'ici: la montée d'une extrême droite, on pourrait également dire, des fascistes, un parti néo-nazis

«Les gens en sont au point où ils disent: nous sommes prêts à des sacrifices, mais nous voulons enfin voir une lumière au bout du tunnel. Sinon tout est inutile», a-t-il ajouté.

Il a aussi annoncé que  la Grèce peut tenir «jusqu'à la fin novembre» sans nouvelle aide, «après les caisses sont vides», a-t-il souligné

 Athènes souhaite obtenir au plus vite le versement d'une tranche de prêt de 31,5 milliards d'euros (38,2 milliards de francs) au titre de l'assistance financière internationale de 130 milliards d'euros qui lui a été accordée l'hiver dernier.

"Ce dont nous avons besoin, c'est de temps pour consolider nos finances mais pas nécessairement d'une nouvelle aide", a-t-il cependant  estimé.

"Si nous échouons, ce qui nous attend, c'est le chaos", insiste-t-il, estimant que ses concitoyens "savent que ce gouvernement est la dernière chance de la Grèce".
"Nous devons serrer les dents", a encore affirmé Antonis Samaras, dont le gouvernement vient  de présenter un ensemble de mesures d'austérité et de réformes structurelles impopulaires.

Il faut souligner  que dans cet entretien,  en plus de ses déclaration sur la situation de son pays,  Antonis Samaras  s’est aussi exprimé  sur les relations de la Grèce c’est ainsi qu’il a   qualifié la chancelière Allemande  Angela Merkel de "soutien stable" et évoqué leur relation "très positive".

Il a aussi fait part de certaines suggestions, il a notamment déclaré  que   la Banque centrale européenne pourrait aider davantage son pays. Il  envisage que la BCE  pourrait accepter un taux d'intérêt réduit sur les obligations d'Etat grecques qu'elle détient, et "approuver un 'rollover' quand ces obligations arriveront à échéance".

 
"Je pense aussi à une recapitalisation des banques grecques comme celle qui est envisagée pour l'Espagne, qui ne serait pas comptabilisée dans la dette de l'Etat mais réalisée directement par le MES. Cela constituerait un soulagement important", a  déclaré Antonis Samaras.

Ce même vendredi on apprenait que la chancelière allemande Angela Merkel se rendra  Mardi  2 Octobre à Athènes pour rencontrer le Premier Ministre Grec Antonis Samara, soulignons que c’est  la première fois que la Chancelière  Allemande se rendra en Grèce  depuis le début de la crise de la dette dans la zone euro fin 2009.
Steffen Seibert, le   porte parole de’ Angela Merkel a  présenté cette visite comme suit :  : "C'est un déplacement qui se déroulera bien sûr dans le contexte de la situation très difficile que traverse la Grèce en ce moment, de l'ajustement massif et des réformes qui ont caractérisé la Grèce ces deux dernières années" …, "Nous constatons que les efforts de réforme ont augmenté avec le gouvernement Samaras et nous voulons les soutenir", a-t-il ajouté.

 Cette visite  «  la première depuis cinq ans »  a été saluée  immédiatement  par le Gouvernement Grec.

, Antonis Samaras le Premier Ministre Grec,   a présenté la venue de la chancelière allemande comme un "développement très positif". "C'est un développement très positif que Madame Merkel ait accepté notre invitation", a-t-il déclaré vendredi à la presse   "Nous l'accueillerons comme il se doit  pour le dirigeant d'un grand pays ami tel que l'Allemagne."

 
De son côté, Simos Kedikoglou, le porte parole du Gouvernement Grec,  a salué  dès vendredi l'annonce de la visite à Athènes  de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Cette visite, «la première depuis cinq ans» de la chancelière, «est très positive pour le renforcement des liens» bilatéraux «et va constituer un pas supplémentaire vers les importantes décisions européennes futures», a déclaré notamment  Simos  Kedikoglou, en précisant que la visite de Mme Merkel était en réponse à une invitation de son homologue grec, le conservateur Antonis Samaras.

Les syndicats grecs ont en revanche annoncés  des arrêts de travail et une manifestation à Athènes pour l'occasion.

Les deux principaux syndicats du pays, GSEE pour les fonctionnaires et Adedy pour le secteur privé, ont  invité les Grecs à cesser le travail et à manifester à partir de 13h00 mardi devant le Parlement grec.

"C'est ainsi que nous accueillons Mme Merkel", a dit Ilias Iliopoulos, responsable d'Adedy, à Reuters.
Et, le  parti des Grecs indépendants, formation de droite hostile à la politique de rigueur menée en contrepartie  de l'aide financière internationale, a prévu un rassemblement distinct devant l'ambassade d'Allemagne à Athènes.

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