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30 octobre 2012

Jean Marc Ayraut a assuré Mardi à l'Assemblée Nationale que la durée légale du travail, fixée à 35 heures par semaine, ne changerait jamais tant que la Gauche sera au pouvoir

Éditorial de lucienne magalie pons



Le Premier Ministre  Jean-Marc Ayrault a assuré mardi à l'Assemblée nationale que la durée légale du travail, fixée à 35 heures par semaine, "ne changerait jamais tant que la gauche sera au pouvoir".

Il est indéniable que Christian Jacob , Président  du Groupe UMP à l’Assemblée  Nationale    dans son intervention  s’est livré  à un exercice de manipulation et de mensonges dans l’hémicycle  en interprétant avec une mauvaise foi évidente  les propos que le Premier avait tenu ce  matin sur LCP matin par lesquels il assurait  qu'il n'était "pas question de revenir sur les 35 heures".

L’intervention du Premier Ministre sur LCP Matin était en relation avec une question qui lui avait été posée la veille par un lecteur du Parisien, au cours d’un entretien, lequel s’interrogeait sur un retour aux 39 heures, question qui avait reçu une réponse très claire du Premier Ministre.

Pour  mémoire et  resituer cette question du lecteur du Parisien  et la réponse qu’il avait obtenue  du Premier Ministre,  voici ce nous pouvons lire  dans le Parisien du 29 Octobre :

 Question : « Si demain, on revenait à 39h payées 39, des gens seraient peut-être ravis?

 Réponse du Premier Ministre « Développez ce point de vue, mais vous verrez qu’il fera débat. Mais pourquoi pas ? Il n’y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique. La seule chose qui me préoccupe, c’est que la France est en panne, et il faut que l’on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur. Pour y arriver, il faut trouver les bons compromis. Le monde des entreprises a ses représentants, le monde du travail a ses représentants. C’est pour cela que je suis partisan de la négociation. C’est comme ça qu’on s’en sort.

 Ce numéro de Christian Jacob  dans l’hémicycle n’a pas convaincu les  téléspectateurs qui comme nous  ont pour habitude de suivre les débat en direct et en plus  avaient  déjà entendu ce matin  le Premier Ministre sur LCP et lu le 29 Octobre le Parisien.


Pour en revenir à l’Assemblée Nationale voici un extrait en vidéo  de la séance où  l'on peut voir   et entendre ce que Monsieur Christian Jacob a avancé et ce que le Premier Ministre a rétorqué , au passage vous remarquerez les facéties des députés de la droite  que l'on peut considérer comme des exercices de guignols qui ne devraient pas avoir leur place dans l'hémicycle  :







 Extrait  du compte rendu  de la séance  - ( source : Site de l' Assemblée Nationale) :



M. le président. La parole est à M. Christian Jacob, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.


M. Christian Jacob. Monsieur le Premier ministre, ce matin, nous nous sommes réveillés en nous disant que vous aviez changé, que vous n’étiez plus ni dans le dogme, ni dans le sectarisme, puisque vous avez déclaré que le retour aux 39 heures n’était plus « un tabou ». Enfin une bonne nouvelle ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.) Vous ne vous êtes sans doute pas fait beaucoup d’amis dans votre propre camp ; j’imagine que Mme Aubry et M. Jospin ont adoré. Mais, maintenant que vous avez franchi le cap, allez au bout de votre logique et nous serons à vos côtés, monsieur le Premier ministre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI.)


Surtout, n’accusez pas la presse d’avoir mal interprété vos propos : à trois reprises, dans cette interview, vous avez été relancé sur le sujet ; à trois reprises, vous avez répondu de la même façon.


N’acceptez pas d’être méchamment recadré par votre ministre du travail. (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.) Ce matin, nous avons cru qu’il allait demander en direct votre démission.


M. Patrice Verchère. Qui gouverne ?


M. Christian Jacob. Monsieur le Premier ministre, ce qui nous inquiète et ce qui inquiète les Français, c’est votre inconséquence. Comment être crédible, cet après-midi, devant votre majorité, après avoir dit, ce matin, que votre position n’était pas celle du Gouvernement ? Un chef de gouvernement qui dit que sa position n’est pas celle du Gouvernement, c’est une première sous la Ve République ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Il y a quelques jours, à cette tribune, je vous demandais s’il y avait encore un pilote dans l’avion.


M. Jacques Myard. Non !


M. Christian Jacob. Aujourd’hui, il est une chose dont les Français sont sûrs, c’est qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe UDI – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)


M. le président. La parole est à M. le Premier ministre. (Mmes et MM. les membres des groupes SRC et écologiste se lèvent et applaudissent. – (« Debout ! Debout ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Écoutons le Premier ministre, mes chers collègues.


M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Monsieur le président Jacob, vous êtes un homme formidable (« Ah ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP), mais vous avez un petit problème : vous avez perdu la mémoire. En effet, si vous combattez les 35 heures,…


M. Christian Jacob. Et vous ?
M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. …si vous êtes même pour l’abrogation de la durée légale du travail – c’est le programme du candidat que vous soutenez à la tête de l’UMP –,


M. Michel Herbillon. Quelle est votre réponse ?


M. Christian Jacob. …vous oubliez une chose, monsieur Cop..., pardon, monsieur Jacob. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) J’allais vous appeler M. Copé, mais lui est encore meilleur que vous : il en appelle à la rue. C’est assez extraordinaire ! (« Répondez ! » sur les bancs du groupe UMP.)


M. Christian Jacob. C’est vous qui êtes Premier ministre !


M. le président. S’il vous plaît, mes chers collègues !


M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Vous oubliez une chose, disais-je, c’est qu’en 2007, non seulement vous n’avez pas abrogé la loi sur les 35 heures, mais vous les avez étendues aux très petites entreprises. Vous voyez bien que vous avez la mémoire courte ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)


Je vais vous dire une chose simple (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), très simple. Vous êtes très forts en manipulations et en mensonges (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC), et je vais vous en donner une preuve. La semaine dernière, à la télévision, l’ancien Premier ministre, mon prédécesseur, a fait un aveu.


M. Christian Jacob. Et ma question ?


M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Il a reconnu que le plan social de PSA avait été retardé. C’est la plus grande insulte que l’on puisse faire au peuple, au monde du travail, et c’est vous qui l’avez faite ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)


Monsieur Jacob, quand un citoyen m’interroge et me demande : « Sur les 35 heures, y a-t-il débat ? », je lui réponds : « Monsieur, » parce que je le respecte (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP), « il y a débat » parce qu’en démocratie, le droit au débat existe. Ce n’est ni de la faiblesse, ni de la maladresse, mais simplement de la politesse (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP dont plusieurs membres miment un mouvement de brasse) que d’indiquer à un citoyen qu’il a droit de dire ce qu’il pense sans avoir la même opinion que vous. Nous sommes en démocratie.


Maintenant, je vais vous dire ma position et je vais vous décevoir. La position qui est la mienne, et qui a toujours été la mienne – et c’est pourquoi j’ai toujours combattu votre politique –, c’est que la durée légale du travail est de 35 heures et qu’elle ne changera jamais tant que la gauche sera au pouvoir. C’est l’engagement du Premier ministre et du Gouvernement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.) Il n’y a pas d’autre position possible.


Puisque vous vouliez une clarification,…


M. Patrice Verchère. Surtout le PS !


M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. …je vous réponds qu’il y a la droite, l’UMP, qui est à la fois pour la fin de la durée légale du travail et pour le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires – il faut choisir ! – et nous, qui avons choisi les 35 heures, lesquelles servent de base de calcul pour les heures supplémentaires.


Les 35 heures, durée légale du travail, c’est une conquête sociale, une conquête de la gauche, qui appartient aux Français et que nous n’avons pas envie de voir oublier. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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