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25 juin 2012

Le plus vieux métier du Monde en dehors de "tout jugement moral" préoccupe les politiques.

Éditorial de lucienne magalie pons

Najat Vallaud -Belkacem ministre du Droit des femmes Najat veut rendre illégal le recours à des prostituées en France, pour l’instant la loi pénalise seulement le proxénétisme et la traite des êtres humains.

Cette position est dans la même ligne qu’un texte sans portée contraignante, une "résolution" adoptée sous l'ancien gouvernement de droite par les députés.

Aucun projet précis de législation n'est pour l'instant formulé, mais Madame Vallaud-Belkacem a expliqué : "Mon objectif, comme le PS, c'est de voir la prostitution disparaître. Je ne suis pas naïve, je sais que c'est un chantier de long terme", dit Najat Vallaud-Belkacem, qui est aussi porte-parole du gouvernement.

"Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et moi-même ne resterons pas inactifs sur cette question", a-t-elle ajouté en évoquant une pénalisation des clients.

Pour la Ministre enfin : "Sans aucun jugement moral, il s'agit de protéger l'immense majorité des prostituées, qui sont d'abord des victimes de violences de la part des réseaux, des proxénètes", dit-elle.

L’intention de Madame Najat Vallaud Belkacem de pénaliser les clients est certainement louable, quoiqu’on ne puisse considérer que les prostituées sont victimes de leurs clients, sauf cas exceptionnels.

Ce débat ouvert depuis longtemps a été relancé en France ces derniers mois par le fort développement de la prostitution de rue, alimenté par des réseaux étrangers.

Il faut surtout lutter contre les proxénètes et les réseaux de proxénétisme, mais pour la question de pénaliser les clients qui s’adressent aux prostituées on peut soulever une formulation critique, certains clients en s’adressant à des prostituées le font pour assouvir pulsions parfois perverses, s’ils sont pénalisés à qui s’adresseront-ils ? Pour éviter d’être pénalisés on a tout lieu de penser que ces clients chercheront à assouvir leurs pulsions en séduisant, si l’on peut dire, la première femme ou jeune fille qui passera à leur portée avec toutes les conséquences dramatiques que cela peut provoquer, notamment sévices sexuels et viols.

Dans cette affaire de mœurs qui touche la société, les politiques s’interdisent en principe de porter un jugement moral, la prostitution est implicitement tolérée et faute de pouvoir l’interdire, les dirigeants pénalisent les proxénètes et les réseaux de prostitution en mettant en avant la protection des prostituées qui sont leurs victimes, mais aussi en envisageant maintenant de pénaliser les clients qui ont recours à des prostituées.

Lutter contre les proxénètes et les réseaux de proxénétisme et les pénaliser, tout le monde est d’accord, mais pour la question de pénaliser les clients qui s’adressent aux prostituées on peut soulever une formulation critique, certains clients en s’adressant à des prostituées le font pour assouvir des pulsions parfois perverses, s’ils sont pénalisés à qui s’adresseront-ils ?

Pour éviter d’être pénalisés, on a tout lieu de penser que ces clients chercheront à assouvir leurs pulsions en séduisant, si l’on peut dire, la première femme ou jeune fille même mineure, qui passera à leur portée avec toutes les conséquences dramatiques que cela peut provoquer, notamment sévices sexuels et viols.

Le racolage dans les rues est choquant à bien des égards, exposé à tous les regards même à ceux des enfants, il serait plus efficace d’interdire le racolage dans les rues comme un délit, ça ne les empêcherait pas d’exercer leurs pratiques à leur domicile comme certaines professionnelles le font, sans avoir à s’exhiber dans les rues.

En 2003, un précédent gouvernement de droite, avait instauré un délit de "racolage passif" dirigé contre les prostituées et passible en théorie de deux ans de prison et 3.750 euros d'amende. Il est peu appliqué car les policiers et magistrats peinent à traiter les prostituées en délinquantes dès lors qu’il est difficile d’évaluer les différences entre un délit de « racolage passif » par rapport à un racolage « actif ».

Sans entrer dans différentes interprétations subtiles du racolage passif par rapport au racolage actif, le mieux serait de pénaliser le racolage en public comme un délit.

Quant à pénaliser l’activité de la prostitution il existe aussi des opposants qui avec une très drôle conception soutiennent qu’il s’agit d’un commerce librement consenti entre majeurs et qu’il n’a pas à être interdit, c’est passer sous silence avec un grand laxisme que le corps et le sexe ne sont pas dans le commerce au sens légal du terme, c’est passer sous silence aussi que certaines prostituées exercent cette activité sous la contrainte de proxénète et de réseaux de de prostitution.

Certaines professionnelles revendiquent comme un droit le fait de racoler dans les rues, en revendiquant le droit d’aller et venir et de circuler librement, on ne peut soutenir cet argument, racoler, aguicher dans la rue une clientèle, négocier le coût etc… , , le tout de plein gré ou sous contrainte d’un proxénète ( invisible au yeux de la clientèle), c’est occuper la voie publique pour proposer , négocier et commercer son corps à des fins sexuelles, ceci ne peut se confondre avec le droit d’aller et venir et de circuler librement.

En cas de prostitution sous contrainte, la loi française dispose des armes de répression sur le proxénétisme, c'est-à-dire sur tout concours à l'organisation de l'activité, mais elle ne donne pas de droits aux prostituées victimes qui dénonceraient leur ou leurs proxénètes, ces femmes qui redoutent le risque de représailles restent bien souvent silencieuses, et en dépit des armes dont dispose la France pour lutter contre le proxénétisme et les réseaux de prostitution, les médias soulignent qu’ on assiste en France à un fort développement de la prostitution de rue, alimenté surtout par des réseaux étrangers.

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