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28 juin 2012

Le Conseil Européen des 28 et 29 juin 2012 a été sérieusement préparé

Éditorial de lucienne magalie pons

On ne peut pas dire que les responsables de l’UE notamment le Président du Conseil Européen Herman Van Rompuy, José Manuel Barroso Président de la Commission Européenne, Jean Claude Junker Président de l’Eurogroupe et Mario Draghi Président de la Banque Centrale européenne, de même que certains dirigeants des pays européens, en principe les plus écoutés en Europe, notamment Angela Merkel pour l’Allemagne , François Hollande pour la France , Mario Monti pour l’Italie et Mariano Rajoy déméritent de l’Europe, certes ils reste encore quelques divergences de vue et de position entre ces différentes personnalités qui resteront à négocier au Conseil Européen, , mais l’on peut remarquer que les uns et les autres ne tentent pas de faire préalablement pressions les uns sur les autres , et qu’ils se sont attelés dans les semaines précédentes à préparer très sérieusement le Conseil Européen qui s’ouvre ce jour 28 Juin 2012 à Bruxelles que les médias qui exagère tout présente comme « crucial » pour l’avenir de l’Europe.

C’est un chemin difficile qu’il faut déblayer de Conseil en Conseil pour faire avancer l’Europe ,ce Conseil sera bien entendu très important comme chacun des conseils précédents l’ont été, mais de là à le présenter comme « crucial » est exagéré, ce n’est pas du jour au lendemain que l’avenir de l’Europe se figera à la suite d’un Conseil, au contraire même si l’Europe en crise a des difficultés à atteindre ses objectifs, nous avons constaté que chaque Conseil Européen apporte sa pierre à l’édification commune, et de plus nous remarquons avec un grand soulagement , que le côté médiatique des grandes mises en scènes préalables, les côté spectaculaire des « grand coups de gueules », les tentatives de pression les uns sur les autres, avant , pendant, et après les Conseils disparaissent de la scène politique européenne, pour faire place à un esprit de travail, de coopération et de solidarité.

L’heure n’est plus à jouer devant les caméras pour « se faire voir » comme les meilleurs pour s’imposer aux autres, l’heure est au travail de fond pour faire émerger les thèmes qui représentent pour l’UE des enjeux à gagner d’urgence pour son avenir.

Nous l’avons vu , Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti et Mariano Rajoy se sont réunis vendredi passé à Rome et se sont entendus notamment sur un plan de 130 milliards d'euros pour relancer la croissance et sur la mise en œuvre d'une taxe sur les transactions financières (TTF) , ensuite hier Mercredi Angela Merkel et François Hollande se sont rencontrés à Paris pour peaufiner les grands thèmes qu’ils veulent présenter et défendre au Conseil Européen et sur lesquels ils se sont mis d’accord précédemment avec leurs collègues Italien et Espagnol.

De leu côté Herman Van Rompuy , José Manuel Barroso , Jean-Claude Juncker et Mario Draghi ont travaillé ensemble plus largement, pour dresser dans un rapport les quatre piliers « union monétaire, union budgétaire, politique économique commune et démocratie » sur lesquels pourrait reposer les bases d’une véritable union économique et monétaire, et eux aussi ils ont invité les 27 pays membres de l’UE à progresser dans ces directions.

Nous le savons, Paris a qualifié ce rapport de "très bonne base de discussion", mais selon des sources de la zone euro bien informées, Berlin se montrerait un peu plus froid pour le moment …., il ne faut pas s’en étonner c’est dans la nature des responsables français de se montrer toujours plus optimistes que leurs homologues Allemands qui eux se donnent toujours un certain recul pour fixer leur position.

Enfin rappelons que, toujours pour préparer activement le Sommet Européen de Bruxelles, Le Ministre des Finances Français Pierre Moscovici a reçu mardi soir à Paris ses homologues des pays représentant les premières économies de la Zone Euro , à savoir les ministres de l'Economie et des Finances, Wolfgang Schäuble de l'Allemagne; Mario Monti ou Vittorio Grilli (vice-ministre des Finances, ndlr) de l'Italie, Luis de Guindos de l'Espagne, et le Commissaire européen (aux Affaires économiques Olli Rehn).

Cette rencontre fait suite à la réunion de vendredi passé à Rome des chefs d'Etat et de gouvernement de ces mêmes pays , François Hollande, Angela Merkel, Mario Monti Mariano Rajoy, au cours de laquelle ils ont plaidé notamment pour la mobilisation de quelque 120-130 milliards d'euros en faveur de la croissance.

Jeudi à 18 heures, les « Vingt-Sept » commenceront leur parcours de combattant avec l'examen du projet de pacte de croissance, ensuite un diner de travail les rassemblera notamment consacré au rapport Van Rompuy-Barroso-Juncker-Draghi.

Vendredi, les 17 dirigeants de la zone euro se retrouveront pour déjeuner, avant le départ d’Angela Merkel pour Berlin ou elle doit assister à la ratification par le Parlement allemand du pacte budgétaire signé le 2 mars 2012 par 25 des 27 pays de l'UE.

Rappelons que François Hollande avait promis pendant la campagne de l'élection présidentielle française de renégocier ce pacte budgétaire pour y introduire un volet croissance et sa ratification par la France, selon l’entourage de Président François Hollande, dépend des résultats du Conseil de jeudi et vendredi..

Sans vouloir jouer les prophètes, on peut penser que le Conseil Européen se déroulera dans une atmosphère de travail qui permettra de faire avancer l’UE sur certains points importants pour son avenir, mais parmi les questions qui figurent au Menu il y a aussi celles qui seront débattues sans aboutir à un consensus entre tous les pays de l’UE , on peut noter des avancéees prévisibles sur certains projets,, mais aussi des projets qui seront éloignés voir repoussés, d’autres qui seront placés en attente.

Ci-dessous notre réflexion :

Les avancées prévisibles :

Le projet européen avance, notamment sur la politique de croissance, d’après les observateurs il y aura des progrès puisque la zone euro devrait entériner lors de ce sommet le 1% du PIB européen qui sera consacré à la politique de croissance. Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti et Mariano Rajoy s'était mis d'accord sur ce thème vendredi passé à Rome en réunion quadripartite.

Un projet important figure aussi à l’ordre du jour du Sommet Européen, ce projet concerne une union bancaire européenne, le sujet n'avait pas été abordé sous le quinquennat précédent, mais le 9 Juin l'Europe ayant annoncée être prête à soutenir les banques espagnoles à hauteur de 100 milliards d'euros, depuis l’idée a fait son chemin.

Les chefs d’Etats vont donc devoir travailler en Conseil sur un document préparatoire qui prévoit un programme commun au sujet des garanties des dépôts bancaires et un fond de résolution des défaillances bancaires , en fait un contrôle européen renforcé sur les banques qui ont eu leur part de responsabilité dans la crise financière, ce rôle de « superviseur unique des banques pourrait être dévolu à la Banque Centrale Européenne.

Les projets qui seront vraisemblablement et même surement repoussés :

En revanche sur la question de la mise en place des euros obligations proposition soutenue notamment par la France, qui consisterait à ce que les Etats de la Zone Euro empruntent ensemble sur les marchés financiers et conduirait à une mutualisation de la dette , cette proposition n’est pas favorable aux pays bien notés financièrement qui emprunterait plus cher et serait garant pour les pays les plus risqués.

En conséquence ces pays bien noté comme l’Allemagne par exemple, n’entendent pas cautionner et garantir les pays les plus risqués comme la Grèce, l’Espagne, et le Portugal, et l’on peu prévoir que ce projet d’euros obligations s’il est présenté au Conseil Européen n’avancera pas.

Du reste, le Premier Ministre Français Jean-Marc Ayrault dans une récente interview accordée à Die Zeit: l’a dit clairement : « ce projet des eurobonds ne verra pas le jour ….., sans doute avant plusieurs années". Et c’est ce que le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble a toujours dit.

De plus hier Angela Merkel a déclaré sans ambiguïté devant le Bundestag, le Parlement Allemand : "il ne fait pour moi aucun doute qu'il y a un besoin de moyens supplémentaires de solidarité (entre les pays européens), mais les euro-obligations sont le mauvais chemin", auparavant la veille elle affirmait aux médias qu'il n'y aurait pas d'eurobonds "aussi longtemps que je vivrai".

Les projets en attente :

1°) sur la Grèce

D’un côté , pour la Grèce en raison des ennuis de santé d’Antonis Samaras et de Vassilis Rapanos son Ministre des Finances , lequel a du démissionner Lundi , le traitement des grands dossiers ont subi en Grèce un retard important , et de l’autre côté pour l’Espagne en raison de la dette espagnole dont les taux atteignent des niveaux inquiétants d’environ 6, 80 % , il semble bien que les Chefs d’Etats de l’UE retarderons toute décision .

En effet, selon la déclaration du 25 Juin de l’un des portes parole du Gouvernement Allemand Steffen Seibert, lors d’un point de presse, « La Grèce peut attendre... "Je pense que tous les partenaires européens s'en tiendront à la procédure" …..

2°) sur l’Espagne

De l’autre côté pour l’Espagne en raison de la dette espagnole dont les taux atteignent des niveaux inquiétants d’environ 6, 80 % , et de sa récente mauvaise notation par l’Agence Moody’s il semble bien que les Chefs d’Etats de l’UE retarderont toute décision .

En conclusion les marchés financiers risquent d’être déçus dans leur attente sur la Grèce et l’Espagne, et le cas échéant on peut s’attendre à des perturbations boursières les jours prochains.

ooOoo

Pour terminer il nous reste à souhaiter qu’à l’exemple de la réunion quadripartite de Rome, et à l’exemple de la réunion entre Monsieur François Hollande hier à Paris, les responsables et les chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UE travailleront dans le calme avec sérieux, et que David Cameron le Premier Ministre Britannique ne se permettra pas de pousser des gueulantes dont il est coutumier en attaquant les uns ou les autres pour se défouler de ne pouvoir gueuler comme il le voudrait dans son pays en Angleterre contre son opposition qui se fait de plus en plus pressante.

On ne peut qu’espérer que ce genre de personnage perturbateur se trouvera rapidement en voie de disparition dans les Conseils Européens et dans les instances Internationales.

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