Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

18 juin 2012

Elections législatives Grecques : Antonis Samaras arrivera-t-il à former un gouvernement de consensus national ?

Éditorial de lucienne magalie pons

Antonis Samaras, le leader du parti de droite Nouvelle Démocratie, qui a remporté les élections législatives devant la gauche radicale, voudrait former un gouvernement de consensus national, notamment une coalition avec les socialistes du Pasok.

ooOoo

Hier Dimanche 17 Juin 2012 c’est le parti conservateur Nouvelle Démocratie, d’Antonis Samaras, qui est arrivé en tête des élections législatives avec 29,96 % % des voix devant le parti de gauche radicale Syriza d’Alexis Tripras .qui a obtenu 26,7 % des suffrages , suivi par le Pasok socialiste (12,46%),( selon le décompte officiel de 85% des suffrages rendu publics par le ministère de l'Intérieur hier soir)

Le 6 mai dernier, le précédent scrutin avait dû être annulé car ni Antonis Samaras ni aucun leader des partis en présence n’avaient réussi à former une coalition pour gouverner le pays.

Antoni Samaras voudrait former une coalition de consensus national notamment avec le parti socialiste le Pasok , il a trois jours pour le faire, mais le Président Grec lui demande de faire vite et d’agir dès aujourd’hui.

Rappelons que le parti conservateur Nouvelle démocratie et le Parti socialiste Pasok ont géré la Grèce depuis plus de trente ans : le Pasok socialiste, au pouvoir quasi sans interruption de 1981 à 2004, puis de 2009 à 2012, et Nouvelle Démocratie a ensuite dirigé le pays de 2004 à 2007 et que ces deux partis étaient accusés d’avoir mal géré le pays , et la percée de la coalition de gauche radicale Syriza le 6 mai reflétait nettement le besoin de renouvellement souhaité par les Grecs.

Rappelons aussi qu’ Antonis Samaras a mené sa campagne législative en plaidant pour le maintien de la Grèce dans la zone Euro et en promettant une renégociation du plan de rigueur imposée au pays depuis deux ans par les créanciers , mais aussi en jouant sur les peurs en mettant en garde les électeurs contre l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras le leader de la gauche radicale en dénonçant le refus d’engagement du plan de sauvetage du leader du parti Syriza.

La veille encore des élections Antonis Samaras répétait à Athènes : «La Grèce va rester dans la zone euro, et c’est en jouant sur les peurs « de la patrie en danger » , que le leader conservateur a pu convaincre une partie des nombreux électeurs indécis de ne pas parier sur l’inconnu que représentait Syriza, selon lui.

Toutefois notons que le leader du parti de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras s'est lui aussi déclaré partisan de la monnaie unique en souhaitant l'annulation pure et simple du plan de sauvetage plan et plus de mesures de croissance afin de relancer le pays plongé dans une grave récession pour la cinquième année consécutive , alors qu’Antonis Samaras partisan lui aussi du maintien de la Grèce dans la Zone euro, promettait une renégociation du plan de rigueur imposé au pays depuis deux ans par les créanciers.

Finalement Antonis Samaras a remporté la mise avec 29, 96 % des voix, loin des anciens scores traditionnels de Nouvelle Démocratie avant la crise (près de 40%), et il reste talonné par la gauche radicale Syriza, qui remporte 26,7% des suffrages et améliore ainsi nettement son score du 6 mai (16%) de près de 10,7 points

Antonis Samaras peut compter sur la compréhension en sa faveur de Bruxelles et Washington qui s’était manifestés fermement hostiles à l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras de la gauche radicale Syriza

Il peut aussi compter sur l’appui de la chancelière allemande Angela Merkel laquelle a estimé dimanche soir que la Grèce allait respecter ses engagements européens en matière de réformes, après la victoire du parti de droite Nouvelle Démocratie aux élections législatives.

La chancelière Angela Merkel a téléphoné dimanche soir avec Antonis Samaras, le président de Nouvelle Démocratie Elle l’a félicité pour son bon résultat et selon un communiqué diffusé par le service de presse du gouvernement Allemand elle a déclaré qu'elle partait du principe que la Grèce allait respecter ses engagements européens

Selon un communiqué de Wolfgang Schäuble, le ministre Allemand des finances, le gouvernement allemand a estimé dimanche soir que les Grecs avaient voté en faveur de réformes économiques et fiscales profondes.

Guido Westerwelle, le ministre Allemand des affaires étrangères a déclaré que l’Allemagne a envoyé un message d'ouverture dimanche soir en vue d'éventuelles négociations du plan de rigueur avec le leader de la droite grecque. , en expliquant : « Il ne peut pas y avoir de changements substantiels aux engagements de la Grèce pour son programme de réformes …, » , en ajoutant : …, « …., je peux bien imaginer que nous discutions de nouveau des délais pour sa mise en œuvre.

D’après ce ministre allemand, la Grèce avait connu une paralysie politique ces dernières semaines en raison des élections. Les citoyens normaux ne doivent pas en être les victimes, a t-il dit, notamment ceux qui ont déjà du supporter des coupes drastiques,

On le voit bien, de nouveau Berlin jusqu’alors catégorique sur le programme de réformes négocié avant les élections par Athènes avec l’UE et le FMI en échange d’un sauvetage financier tant du point de vue de son contenu que des délais impartis, s’est positionné au premier rang dès le résultat des élections législatives grecques pour discuter « de nouveau délais et la mise en œuvre » du programme.


On voit bien aussi que l’Allemagne a tenu à prendre ses devants comme si Antonis Samaras était assuré et capable de former enfin un gouvernement de coalition nationale.

Mais selon des observateurs neutres, rien n’indique dans l’immédiat que Samaras pourra former un gouvernement stable, d’après eux rien n’est encore joué pour Antonis Samaras , certes d’après la loi électorale grecque le parti arrivé en tête obtiendra une prime de 50 sièges, mais les experts en soulignant que le parti Nouvelle Démocratie aura ainsi 130 députés dans le prochain Parlement., devra encore trouver des i appuis supplémentaires pour obtenir le soutien de 151 députés, comme ce fût le cas après le 6 mai, il devra trouver des alliés pour devenir premier ministre.

Quand il eut obtenu gain de cause en mai, Antonis Samaras s’était déclaré pour le plan de sauvetage sans aboutir à aucun gouvernement, s’il réussit à former une nouvelle coalition, on peut craindre qu’elle ne résiste pas davantage et on a l’impression que dans les conditions difficiles qui perdurent en Grèce les coalitions se succèdent pour tomber les unes après les autres de Charybdes en Scylla.


A Athènes, les partisans du conservateur Antonis Samaras ont célébré la victoire de leur leader sur la place Syntagma à Athènes , « Ce soir, toute la Grèce est bleu » clamaient-ils en en poussant des cris de joie et en agitant le drapeau bleu de Nouvelle Démocratie


De leur côté à quelques 500 mètres de la place Syntagma, installés dans un QG en plein air, les militants du parti Syriza arrivé second avec un score de 26,7 % en progression de 10, 7 points dans un ambiance moins exaltée fêtaient le chemin parcouru par leur parti depuis l’époque encore proche où leur parti ne réalisait que 5 à 6 % des voix.


D’après un militant de Syriza interrogé par des journalistes , Samaras va continuer dans la même voie …, à mon avis, il ne tiendra pas longtemps au pouvoir : dans les six mois, nous aurons de nouvelles élections et Syriza finira par l'emporter, car ce pays a besoin d'un changement radical.»


Le sociologue Xypolitos a estimé notamment : «C'est un bon résultat, compte tenu de la propagande des chefs d'Etats européens et des médias de masse à notre encontre, estime …., Pour la première fois, il y aura une véritable opposition à l'Assemblée alors que depuis 40 ans, la droite et les socialistes faisaient seulement semblant de s'opposer. Ce que nous exprimerons au Parlement, les gens l'exprimeront aussi dans la rue.»

Ca promet ……. !

_ Revue de presse _

Quelques articles liés :

Elections législatives en Grèce : la presse internationale reste ...

www.lemonde.fr/.../2012/.../elections-legislatives-en-grece-la-presse-...

il y a 4 heures – Les élections législatives dans le pays, dimanche 17 juin, ont donné le parti conservateur et pro-austérité vainqueur, peu devant le parti de ...

Grèce : victoire très étriquée de Samaras

Le leader du parti de droite Nouvelle Démocratie, qui a remporté de justesse les élections législatives devant la gauche radicale, voudrait former une coalition avec les socialistes du Pasok.

La Grèce en mesure de former un gouvernement pro euro

Plusieurs dirigeants européens saluent la victoire du conservateur Antonis Samaras aux législatives.

Aucun commentaire: