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22 juin 2012

François Hollande , Angela Merkel, Mario Monti, et Mariano Rajoy, se réunissent aujourd'hui Rome avant le Sommet Européen des 28 et 29 Juin 2012

Éditorial de lucienne magalie pons

Le temps du duo préalable de concertation franco-allemand est révolu, on ne peut que s’en féliciter, en effet sous Nicolas Sarkozy ses rencontres préalables avec Angela Merkel au nez et à la barbe des autres dirigeants de l’UE, avant toutes les réunions importantes, sommets et conseils, créaient des tensions et des protestations de la part de certains autres dirigeants qui n’acceptaient pas ce préalable et cette prédominance de l’axe franco allemand.

En effet à la suite du G20 et avant le tout proche sommet Européen ce sont aujourd’hui Vendredi, les quatre dirigeants des économies les plus importantes de la Zone Euro, à savoir la Chancelière Allemande Angla Merkel, le Président Français François Hollande, le Chef du Gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui seront reçus à Rome par le Chef du Gouvernement Italien Mario Monti pour se concerter, rechercher des convergences, et rapprocher leurs positions sur les questions qui devront être débattues au sommet européen, notamment la crise des dettes italienne et espagnole, sans pour autant fixer un compromis définitif entre eux, en effet comme il se doit, il ne peut être question d’exercer des pressions de leur part sur leurs partenaires, et c’est dans le respect des institutions avec l’ensemble d’entre eux que seront débattues, négociées et décidées en Sommet Européen les 28 et 29 Juin à Bruxelles les mesures et orientations en ce qui concerne l’UE et la zone euro, notamment celles destinées à enrayer les crises de la dette, à renforcer la monnaie unique, à rassurer les marchés, à favoriser la croissance, à travers le renforcement de la Banque européenne d'investissement, les project-bonds (emprunts en commun) pour financer des infrastructures) et des fonds européens encore inutilisés.

Mais si ces quatre dirigeants européens sont animés de bonne volonté pour travailler ensemble, il ne faut pas penser qu’un terrain d’entente commun sera facile à trouver, Berlin campe toujours sur sa position de rigueur et d’intégration budgétaire et politique, et on a beau dire à Paris de source autorisée d’après les médias que les « avancées sont considérables dans les discussions avec Madame Merkel », il reste que la France et l’Allemagne ont des approches différentes notamment sur la croissance en effet Angela Merkel appelle de préférence à l'adoption de réformes structurelles visant à renforcer la compétitivité et s’oppose par ailleurs à toute mutualisation de la dette sans abandon de souveraineté budgétaire ; alors que Paris, soutenu par Mario Monti, souhaite mettre en place des "euro-bills", titres de dette à court terme, ou un fonds d'amortissement de la dette, avant la création à plus long terme d'euro-obligations.

Sur l'union bancaire, un consensus sur la nécessité d'une supervision intégrée reste à trouver, l'Allemagne rejette toute garantie commune des dépôts, idée défendue par Paris, Rome et Madrid.

Berlin est aussi opposé à l'octroi d'une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES) afin de lui permettre de recapitaliser directement les banques en difficulté ainsi qu'à l'idée du Chef du Gouvernement Italien Mario Monti de sortir les investissements stratégiques du calcul du déficit que la France est en revanche prête à étudier.

D’après les médias et commentateurs, la Chancelière Allemande devrait aussi aborder la question « plus consensuelle » de la taxe sur les transactions financières.

Mais il est bien certain que ce quatre dirigeants européens ferons preuve de bonne volonté, le président français est décidé à trouver une première entente avec Berlin, sur l’ensemble de ces questions importantes , il a déclaré récemment : "Nous pouvons avoir des points de vues qui diffèrent" mais la "France et Allemagne doivent travailler ensemble et d’après une source gouvernementale allemande il "relève pour nous de la raison d'Etat de coopérer avec la France".

Enfin, d’après le porte-parole d’Angela Merkel, elle espère trouver en François Hollande "un allié" pour dépasser le blocage notamment de Londres, en lançant le processus dans le cadre d'une coopération renforcée, qui nécessite l'adhésion d'au moins neuf États membres sur les 27.

Il ne nous reste plus qu’à attendre le résultat de cette réunion romaine de ces quatre dirigeants, que nous osons, pour le moment, espérer positif

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