RTL - Le journal de 5h du 19 mars 2020 ( replay de l'émission - note d'infos - )

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RTL - On a tellement de choses à se dire

Le journal de 5h du 19 mars 2020 de RTL 

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Commentaire critique de Lucienne Magalie Pons
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 Le slogan de RTL :  " On a tellement de choses à se dire " est tout à fait pompeux et symbolique ... ,  en fait  RTL recueille des uns et des autres   des  propos  qu'elle diffuse et  dont certains proviennent de personnes qui  ne sont pas qualifiés pour discuter des questions qu'ils abordent.

Au cours de  cette émission "Marie"   une femme agent des hôpitaux, chargée de l'hygiène des chambres dans un hôpital ,  très  en colère et très agressive se plaint  au téléphone non seulement   de ses conditions de travail , mais encore invective les  "autres gens" qui viennent à l'hôpital ...( à partir du point 0.44 du curseur ) pour leur donnez des leçons "Restez vous" etc..... sur un ton tout à fait incorrect ...

 Je reporte ci-après ses propos complètement déjantés  :

- " Je suis presque au bord des larmes quoi, même mes collègues soignants, même mes collègues aides-soignants , même les collègues infirmiers, on est franchement, c'est ... c'est ...  ... on en a marre, , ont est fatigués, .. alors c'est gentil de nous applaudir, c'est super sympa de nous dire "les soignants on pense à vous" , mais quand on dit aux gens "Restez chez vous , restez chez vous "  ... bon sang de bonsoir , on est en train de vous dire qu'il faut pas sortir , parce que c'est comme ça que ça se propage  ! , moi je suis arrivée au boulot tout à l'heure sur le parking il était 13 h 30 , le parking était blindé , il était blindé de voitures et ça c'est pas les voitures du personnel soignant , c'est les voitures des "autres gens" , que'est-ce qu'ils sont venus faire ? ... dans quels services ils ont été été ? qui ils ont visité ?, il faut arrêter là !

Le problème c'est que aujourd'hui on doit avoir un laissez-passer,alors moi j'ai un ordre de service de ma direction,  et en plus je suis arrivée, parce que je suis très tellement fatigué, j'en ai tellement sur le ras de bol, que j'ai oublié mon papier dans mon vestiaire, donc je croise les doigts, je croise les doigts pour ne pas me faire ferrer demain.. 

Et que vous allez aller faire dans les magasins, remplir des caddies, remplir .. acheter des litres et des litres d'huiles et des paquets de pâtes, mais quand ça va être passé, mais moi je voudrais que tout ça, toutes leurs bouffes elles soient périmées et qu'ils soient  obligés de la foutre à la poubelle !"

(fin de l'intervention de l'agent hospitalière)

Cette intervention montre que cette personne " au bords des larmes"  d'après elle  ne  se maîtrise pas  elle-même ( elle oublie ses papiers, elle se  dit exténuée, fatiguée, etc ..  )  mais elle se permet cependant d'invectiver  des "gens" et de les critiquer comme si elle avait l'autorité pour le faire ! Je pense que le mieux à faire pour elle serait de se faire soigner dans une unité psychologique pour retrouver ses esprits.

Pourtant RTL en la personne du présentateur-journaliste  de l'émission  va dans sons sens  en déclarant " Voilà "Restez chez vous "?  le message limpide plein de colère de Marie, agent des hôpitaux " et  RTL en rajoute en poursuivant " d'ailleurs c'est terminée la pédagogie, place à la grande verbalisation de tous ceux qui ne respecte pas le confinement' ...

Pour ma part je ne m'étonne pas   qu'un organe d'information  comme RTL diffuse , approuve et renforce le message de Marie,  parce que RTL-  comme bon nombre  de ses confrères- ,  tout en se défendant de pédagogie,  se croit autorisée à faire la leçon aux français en les accusant d’indiscipline, si j'écoute RTL c'est justement pour faire ressortir leur vanité incohérente !

Ceci dit,  je ne discute pas les hommages rendus actuellement aux équipes soignantes, mais il ne faut pas oublier que depuis plusieurs années l’accueil dans les hôpitaux se dégrade d'année en année, personnel insuffisant, chambres des malades vétustes, mal entretenues, quand un malade immobilisé  sonne pour un besoin urgent on le fait attendre 20 minutes au moins, pendant ce temps on entend le personnel discuter dans le couloir en se donnant des nouvelles de leur famille,  on arrive enfin avec des paroles agressives,  pourquoi vous sonnez comme ça ? ... ,ne parlons pas des médecins, on ne les voit jamais en consultation , sauf irruption d'un médecin interne avec des stagiaires lequel commente votre maladie sans se préoccuper de vous, comme si vous le malade n'existiez pas ,  la nourriture est  exécrable, je suis cardiaque au cours d'un de mes dernier séjours en cardiologie il y a eu une erreur de dosage de perfusion , heureusement je m'en suis sortie et depuis même si je devais mourir seule  à la maison je ne veux plus remettre les pieds dans un hôpital, et je déplore aussi que tous les personnels médicaux, médecins, infirmiers, infirmières, soignants et soignantes, aides-soignants et aide- soignantes depuis des décennies se plaignent de tout, réclament  toujours plus pour de meilleurs conditions de travail , un salaire plus élevé en sortant très souvent dans les rues  avec des pancartes, ne peuvent-ils pas réclamer  et négocier directement avec l'appui de leurs syndicats auprès des dirigeants des hôpitaux  et du Ministère de la Santé ?  , alors je veux bien qu'on les encense actuellement pour leur dévouement mais pour une fois, ils ne sont pas dans la rue,  ils font leur travail ni plus ni moins , puisqu'ils ne plus manifester dans les rues : mais ils continuent à se poser en victimes   et à se plaindre …… les malades eux ont aussi le droit de se plaindre mais on ne les interviewe jamais sur la manière dont ils sont reçus et traités , j'ai attendu un jour une journée entière aux urgences,( j'ai 85 ans 'j'avais eu chez moi le matin des douleurs cardiaques, des saignements de nez , des vomissements et des symptômes inquiétants,) j'aurais pu "crever " sur place aux urgences ! 

Et même si j'attrapais le Coronavirus je n'aurais pas confiance en l’hôpital vu mon âge  je ne leur ferais pas confiance, je préfère m'étouffer chez moi toute seule dans ce cas que de mourir oubliée en attente  sur un brancard mis de côté dans le couloir d'un hôpital.