Communiqué de Nicolas Bay, député français au Parlement européen, vice-président du groupe « Identité et démocratie »
Ce jeudi 26 mars, le Parlement européen se réunissait en séance plénière pour essayer d’exister dans cette crise sanitaire qui a révélé les carences de l’UE. En refusant d’appliquer des principes de précaution élémentaires, la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a mis les Européens en danger.
Et elle ne semble toujours pas avoir pris conscience de la situation, en appellant aujourd’hui dans l’hémicycle à « l’amour et la compassion » pour lutter contre un virus meurtrier…
De bout en bout, Bruxelles s’est montrée incapable. Et en plus de son incapacité propre, l’UE n’a pas su coordonner les efforts mutuels des États membres. Aucune analyse du phénomène qui prenait de l’ampleur en Chine plusieurs mois auparavant. Nul stock de masques, de tests, de produits nécessaires pour faire face à l’urgence. Absence de vision stratégique pour relocaliser les savoir-faire indispensables à nos capacités industrielles de souveraineté. Refus absolu, après plusieurs semaines de confinement, de contrôler les frontières internes à l’UE.
Cette dernière mesure de bon sens a été prise par la plupart des nations, mais Ursula von der Leyen persiste et signe. Elle qui a reconnu avoir « sous-estimé le coronavirus » – quel euphémisme ! – continue dans l’hémicycle du Parlement européen de fustiger les « barrières entre nous aux frontières ». Von der Leyen préférait ouvrir hier en catimini les négociations d’adhésion avec un État mafieux et islamisé comme l’Albanie. Les peuples jugeront l’UE sur son sens des priorités.
« Gouverner c’est prévoir », disait Émile de Girardin. Il ajoutait que « ne rien prévoir, c’est courir à sa perte ». L’épidémie de Covid-19 est un clou de plus, peut-être le dernier, dans le cercueil de cette bureaucratie supranationale et impotente.